Sei Higure ~

Il serait bien difficile de vouloir cataloguer Sei d’un côté ou de l’autre. S’il y a bien un mot pour le décrire, c’est certainement versatile, voire fantasque. Au-delà de son apparence pour le moins déconcertante, il est un véritable puzzle psychologique que peu de personnes auront su décrypter à ce jour. Sa tendance à ne jamais finir ce qu’il entreprend ou à changer de sujet dans une conversation avec moins de temps qu’il n’en faut pour le dire sont pour beaucoup sujet à crise de nerfs. Il est un paradoxe à lui-même, première forme d’autorité à n’en faire qu’à sa tête, peu importe les ordres. Un cauchemar ambulant, certes, mais sachant rester civilisé, un minimum du moins. On ne dénote aucune attirance pour quoi que ce soit, et encore moins de dédain envers qui ou quoi que ce soit, il est simplement captivé par les poitrines féminines et a fait du Sake son seul loisir.

Au-delà des formes et du vice, notre cher capitaine est un cœur tendre, rendant de bons et loyaux services à la Soul Society, de temps à autres. C’est ce que j’aimerai dire, mais non. C’est une cave, il n’arrive à bouger son derrière que lorsqu’il trouve de l’intérêt pour une chose ou une autre, chose dont il va se lasser bien vite. Son véritable côté pathétique repose sur le fait qu’il soit devenu ce qu’il est en n’étant rien d’autre que ce qu’il est : une loque. Il est devenu Shinigami par simple curiosité, et se retrouve investi d’une tâche à laquelle il ne pourra jamais répondre, du grand n’importe quoi. Il ne change jamais, reste fidèle à lui-même et n’en a qu’à peine conscience. Son parcours est loin d’être classique, et tous les choix lui étant proposés avaient pour réponse la curiosité et l’impulsivité. C’est devenu son crédo à force des choses. Un problème ? Il s’en occupe, ou pas. Il peut très bien aller chercher un chat coincé dans un arbre ou refuser d’aider un enfant étant agressé sous ses yeux. Il n’a aucun sens des responsabilités, aucun sens commun du bien et du mal. Le monde tourne, les choses sont différentes. Une motivation particulière n’est pas nécessaire, il suffit de vouloir ou non. C’est ainsi que ça se passe avec lui, et rien d’autre. Il peut être attiré et repoussé par la même personne dans un délai de cinq minutes à peine, et ce même sans un mot ou geste du concerné. Il est décrit par certains le connaissant de réputation comme un type louche. Louche ? C’est très loin du compte. Il est inéluctable que personne, quel que soit le monde, puisse un jour comprendre cet homme. Mais c’est également sa force, il faut l’avouer. Avoir une idée de ce qu’il se passe dans son esprit est un exercice que personne ne saura mener à bien, ce qui lui donne un avantage considérable quel que soit le cas de figure. C’est aussi la raison de sa solitude. C’est comme converser avec un étranger qui ne vous comprend pas, un véritable calvaire. Il ne faut pas croire pour autant que cette vie ne lui convient pas. A vrai dire, il n’a lui-même pas idée de son effet sur les autres. Il n’a, par ailleurs, aucun avis sur personne. Malgré son état d’esprit, il reste quelques traces d’humanité en son être. Elles se caractérisent sous la forme de trois personnes bien distinctes. Le commandant en Chef du Seireitei, pour commencer. Non pas qu’il soit réellement différent des autres, juste que sa prestance et sa prose offrent à Sei un sentiment toujours nouveau. Inutile de vouloir essayer de le décrire, n’ayant comme base aucun ressentiment connu. Quoi qu’il en soit, il a une certaine forme de respect envers cet homme, aussi indescriptible soit-elle. Il en va de même pour Sly Trinity, capitaine de la huitième division. Là, peu importe à quel niveau on peut se placer, rien ne justifie l’intérêt porté. Il n’a rien de particulièrement attirant, ni de repoussant, et pourtant … C’est encore une fois quelques peu difficile à décrire. C’est un sentiment sans fondement, un élément irremplaçable, sans aucune mesure, néanmoins futile. Peut être fallait-il combler le vide sur le podium, entre le commandant en chef et Etsuko Kuchi, capitaine de la troisième division actuellement. Il est bien heureux d’avoir enfin un sujet pour lequel une explication rationnelle est de rigueur. Il est dit plus haut que notre capitaine a un certain attrait pour la poitrine féminine. Elle n’a pas besoin d’être de bonne taille, de bonne forme ou quoi que ce soit du genre. C’est une poitrine qui s’accorde parfaitement avec le reste du corps, une symbiose parfaite. Et c’est bien uniquement pour cette raison qu’elle reste, et ce depuis des décennies, son idéal féminin. Bien sur, le fait de tripoter à droite à gauche ne veut rien dire, la source de ses aspirations sensuelle se trouve bien au cœur de cette poitrine. Mais sans la femme se cachant derrière cet attrait féminin, ce ne serait qu’une poitrine. Et nous retombons dans les limbes de l’inexplicable et du mystérieux en essayant de découvrir pourquoi Etsuko Kuchi et non une autre. Sa présence, peut être. Son côté sauvage, sa crinière couleur de feu, ses courbes parfaites … Ce n’est là que supposition hasardeuse, qui sait ce qui se cache réellement derrière cet attrait particulier.
[ U.C. ]