Aperçu d'un monde inédit ... [libre]

Capitaine …

Ayo ne réalisait pas encore ce que ce grade signifiait, certes de l’influence, ou encore du respect, mais surtout des obligations en tout genre, paperasserie … ordre de mission … Bref tout ce qui incombe un haut gradé. Si sur les papiers officiels il était enfin capitaine, il lui faudrait du temps pour se faire un nom, pour se faire connaitre, pourtant il ne cherchait pas le succès. De la poudre aux yeux, une illusion de pouvoir … voila ce qu’était son rang … Il ne serait au final qu’un shinigami, qu’un pion sur l’échiquier de ce combat interminable qui l’opposait depuis déjà près de quarante ans …

Tant de pensées, tant de réflexions, tant d’éclairs qui traversaient les méandres de ses neurones, il ne reconnaissait rien. La soul society avait bien changé, les gens qui la peuplaient n’étaient que des ombres sans visages, pas un visage familier … En arpentant les couloirs linéaires du seireitei, son manteau d’un blanc immaculé sur le dos, les shinigamis qu’il croisait baissaient la tête, et se retournaient une fois l’avoir dépasser. Ayo aurait bien aimé savoir ce que ces gens pensaient… «Un nouveau capitaine ?», «Lui capitaine ? Sa dégaine ne s’y prête pas !», «Où a-t-il volé ce manteau ?», «C’est un imposteur sans doute !», des regards suspicieux … des airs étonnés, et … pas une parole … Soit ! il faut bien accorder le bénéfice du doute à ces guerriers, il est vrai que sa démarche nonchalante, sa tête baissée et ses yeux livides qui fixaient les dalles lisses et régulières des rues n’étaient pas à l’instar de la prestance des autres capitaines, leur aura imposait le respect, leur force, la crainte. Au premier abord, Ayo n'avait rien de tout cela, tout au plus, un semblant d'air de baroudeur, de combattant fatigué par un combat sans queue ni tête.

Un combat … une guerre plutôt … pourquoi faire la guerre ? Par profit ? Par intérêt ? La vile attitude des hommes se reflèterait-elle dans ce combat ? La soif de sang ? L'aveuglement croissant dû a l'envie de puissance ? Non, la raison invoquée était la préservation de l'équilibre du monde … Il est vrai que faire la guerre a toujours su équilibrer les choses. Anéantissez un camp, l'autre ne sera plus malmené … D'une certaine façon, ne plus avoir qu'une force dans le monde apporterai la paix … Ou alors l'hégémonie d'un monde ne causerait-il pas la perte des autres ? … Voilà ce qu'Ayo devra faire dans un futur proche, il devra envoyer ses hommes, à l'assaut de l'agresseur … Mais qui agresse qui dans ce spectacle mélo-dramatique ? Cette guerre qui n'a de cesse de faire des victimes finira-t-elle un jour ? Quel en sera l'aboutissement ? La soul society comme l'hueco mundo est peuplé d'homme tous plus sanguins les uns que les autres, plus belliqueux encore que de vieux généraux qui considèrent leurs hommes à l'instar de pions sur un échiquier … La fin de cette guerre ne signifiera pas la fin des conflits … Il en était sur, l'engrenage dans lequel il était imbriqué ne cessera pas de fonctionner s'il le perturbait …

Alors pourquoi s'en soucier ? Ayo décida de sortir dans le rukongai, il faisait peine à voir, une vieille barbe irrégulière couvrait son visage, et ses cheveux semblaient tellement sec qu'une botte de paille devait être bien plus douce à caresser … Il lui fallait un barbier, et à la vue du travail à accomplir il devra y mettre de sa poche. Le rukongai … une marrée humaine surplombée d'une surcharge odorante donnant la migraine. La sueur, la viande cuisante, les fruits, la pourriture, tout se mêlait dans ce pot-pourri psychédélique. Un océan de badauds passait et repassait en vagues interminables. Pourtant aucune de ces âmes ne prêtaient attention au shinigami, pire encore, ils s'écartaient en sa présence, ils détournaient la tête … là encore l'indifférence primait. Mais il était louable pour les habitants du rukongai d'esquiver les dieux de la mort, ils possédaient une si mauvaise réputation qu'en approcher un pourrait être conçu comme un délit dans cette jungle …. Ayo tenta de ne pas y prêter attention et rebaissa la tête … Un barbier, un barbier … Enfin ! Il entra dans une échoppe plutôt insalubre … la seule et unique salle de ce magasin ne comportait qu'un siège de mauvaise qualité ainsi qu'un miroir terni …

L'homme qui se présenta à lui n'avait du coiffeur que la paire de ciseaux, et il ressemblait bien plus à un coupe-jarret. Ses petits yeux noirs contrastaient avec son visage rond et son rictus édenté … une balafre parcourait son visage de la pommette à la base du menton … Il était vraiment effrayant, Ayo serait passé pour un enfant de cœur a côté de ce personnage peu recommandable … Lorsqu'il parla au dieu de la mort le choc n'en fut que plus grand, sa voix était chaleureuse, presque réconfortante, et son japonnais était véritablement soutenu pour un rustre comme il y en avait tant dans les bas quartiers … La confiance s'installa entre les deux protagonistes et, bien vite, l'artiste sculpta son œuvre. Il fallut plus d'une heure à l'artisan pour enfin redonner les couleurs de la vie à Ayo. Et c'est avec un visage rafraichi, qu'il paya allégrement le barbier pour son travail d'orfèvre avant de prendre congé pour à nouveau se noyer dans les flots de la foule.

Dans l'encadrement de la porte du magasin, le shinigami sortit un étui de bois, qu'il ouvrit pour en extraire une cigarette. Manie malsaine certes, mais dont il ne pouvait plus se passer. Qui plus est, c'était sa dernière … il fallait la savourer comme il se devait. Ayo aspira alors une grande bouffée de fumé, la sensation de brûlure s'associa vite à la douce et enivrante sensation de légèreté, le calme revint dans son esprit, et il resta là, cinq minutes au moins, à l'ombre d'un rabattu de fortune fait de paille et de roseau, savourant chaque inspiration, se désespérant de devoir expulser cette fumé grisâtre qui le mettait dans un tel état de satisfaction. Il amena une dernière fois à sa bouche ce cylindre blanc avant de le piétiner au sol et il reprit sa route.

Il se mit sur la route pour regagner le seireitei lorsqu'une odeur, plus forte que les autres, plus agréable aussi, moins âpre, parvint à se frayer un chemin vers les narines du shinigami jusqu'alors anesthésiées par l'embaumement de saveurs tranchantes de la rue. Cette odeur, il la connaissait si bien … Il n'aurait pas cru la sentir une nouvelle fois dans le monde des âmes … L'odeur du café … Il est vrai, Ayo ne supportait pas le thé, mais le café, il en raffolait. Sans doute était-ce dû a ses origines européennes. Quoi qu'il en soit, Ayo se pressa du mieux qu'il put pour atteindre l'étale miracle. Les prix étaient exorbitants, on dépassait allégrement le quintuple du prix normal pour un paquet de café … Mais la tentation était trop forte, et le shinigami succomba a ses pulsions, il en acheta … Beaucoup …

Fier de sa trouvaille, il regagna le seireitei. Il fallait tout de même qu'il visite un jour ses quartiers … L'ambiance dans les rues linéaires de la citadelle était sereine, d'un calme religieux même, et il n'avait aucune autre occupation que d'écouter ses pas réguliers et résonnants sur les dalles rectangulaires des couloirs. Les quartiers de la dixième division était au bout d'un couloir tout aussi régulier, d'un parquet clair et raffiné, il atteignait ses quartiers …

Les quartiers du capitaine … «Pas mal» se dit-il … Pas mal ? Les meubles étaient de bonne facture, la bibliothèque, de grande envergure, contenait des ouvrages intéressants dont les sujets, tous plus diverses les uns que les autres, était rangés par ordre alphabétique. Il trouverait peut être là certains documents sur la maitrise du kidô qu'il s'efforcera de lire … la lecture n'était pas son fort, mais c'était l'une des rares occupation qui ne le laissait pas de marbre … Passons … Le salon était lui aussi très intéressant. Deux canapés de velours vert formaient un angle avec une table basse en bois massif. Le tapis qui suivait les lignes angulaires formées par ce salon arborait le symbole de sa division, sobre … c'était le qualificatif le plus approprié à cette agencement, cela lui plut beaucoup. Outre la salle de bain d'une propreté exemplaire, il s'attarda sur le bureau en cerisier, celui ci retint toute son attention, aucun papier à signer, pas une requête, pas un ordre de mission. Le vice-capitaine semblait être une personne consciencieuse, qui ne rechignait pas à la paperasserie … Un bon point en sa faveur. Le bureau en lui même était tout aussi simple que le reste de la salle, il était disposé d'une telle façon que la fenêtre principale de la chambre inondait de ses rayons parallèles la surface de travail. L'agencement de ce bureau était optimale pour la bureaucratie et pour faciliter le travail de gestion de sa division.

Il s'y sentit à son aise, et chercha un endroit pour déposer ses achats. La table basse fit l'affaire, et il sortit de son sac le précieux arôme tropical … Il fallait le gouter, cela faisait une éternité qu'il n'en avait pas bu … L'eau chauffait peu à peu, il y ajouta la poudre couleur ébène et le liquide prit une superbe teinte sombre. L'odeur commençait à embaumer la pièce, une odeur telle qu'elle apaiserait en un instant le plus douloureux chagrin de cœur. Faute de tasse, un verre fit l'affaire. Dans certaines traditions, on buvait le thé et le café dans un verre banal, ici, ce verre était seulement le seul récipient approprié … Les volutes de vapeurs blanches dansaient en tourbillons, et la lumière du soleil rajoutait de la superbe à ce ballet odorant. L'arôme était subtile, le goût, fort et prononcé. Ses papilles étaient en exaltation.

La tête vidée de toutes idées tiraillantes, Ayo se laissa emporter dans une torpeur réconfortante, il décida de rejoindre l'âme de son trancheur d'âme dans son monde intérieur. Cette plage de galet, ce lac statique, combien de temps avait-il passé à fouler ces graviers ? Combien de temps avait-il passé à observer cette femme si mystérieuse ? si seule … Elle était encore là, lui tournant le dos, sa magnifique chevelure couleur charbon s'affichait à lui, elle se retourna dans un geste gracieux et le regarda, un sourire timide sur son visage … La conversation n'avait pas même commencé qu'elle s'achevait déjà. Il se regardèrent mutuellement …

Quelqu'un vint interrompre ce dialogue silencieux ...

Perdition ... C'était dans cet état d'esprit que se trouvait le Jû Ban Tai Fukutaisho lorsqu'il quitta sa propriété dans le Rukongai. Il faisait parti, malgré lui, des rares Shinigami qui s'installait à l'extérieur du Seireitei. Comme tourmenté par son passé, le jeune homme s'était installé dans l'ancienne maison de ses parents. Il n'était pas fier d'être un noble, mais il aimait bien son quartier. Il y avait passé son enfance après tout. Même s'il fallait l'avouer, Haine vagabondait plus dans les quartiers de mauvaise réputation. Il avait un mauvais fond, il n'y pouvait rien, ne cherchant qu'à semer la destruction et le chaos autour de lui. Oui c'était un mauvais personnage que nous avions là. Cependant, le jeune Yaken savait très bien gérer ses instinct. Retenu par on ne sait quelle conscience, il n'avait jamais fait de mal à l'un de ses semblables. Outre le fait qu'il est assassiné ses parents lors d'un moment d'égarement. Mais cela n'avait même pas été de sa faute. Le jeune lieutenant avait un sombre passé. Voyou, cobaye, assassin et dans un futur assez proche, probablement traitre. C'était ce qu'il ne tourmentait en ce moment. Sa soif de liberté tournait presque à l'obsession. Mais pour le moment, il se contentait d'examiner ses semblables, de réfléchir à son avenir, de remplir cette foutu paperasse qu'il détestait tant.

Sur ce point, il n'avait pas été fainéant ces derniers temps. Cela changeait de d'habitude. D'ordinaire, il laissait cela pour le troisième siège. Bien entendu, cela n'était pas très correct, mais il s'en fichait totalement. Il se disait que si son comportement ne plaisait pas à ses supérieurs, qu'il lui retire son titre de lieutenant. A présent, il n'y tenait pas plus que cela, c'était plus pour honorer la mémoire de son paternel qu'il s'était donné tant de mal pour l'obtenir autrefois. Il se rendit bien compte que ce n'était pas du tout ce qu'il voulait, lui. D'une démarche nonchalante, la tête baissé, les yeux rêveur rivé sur le sol, il s'avançait d'un pas lent et lourd vers le Seireitei, quittant la demeure des Yaken. Ou du moins ce qu'il restait de ce « clan ». Il était le dernier de sa famille. Lui qui refusait catégoriquement sa noblesse. Ce chien affamé. D'après ce qu'il avait entendu de la part de ses subalternes, il y avait un nouveau Capitaine. Son nouveau Capitaine. Il fut assez dérouté lorsqu'il entendit cela la première fois. Pendant plusieurs années, il avait « commandé » la Dixième Division seul. Sans personne pour venir l'enquiquiner. Ce qu'il espérait le plus, c'était que cet être n'allait pas venir l'embêter pour un oui ou pour un non concernant la paperasse. Dieu qu'il détestait cela. C'était un soldat et non un secrétaire, il n'avait pas à faire cela selon lui.

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Soupirant, il leva les yeux au ciel, pensant à son nouveau Capitaine. A quoi pouvait-il bien ressembler ? Un homme imposant, très charismatique, amical avec ses soldats ? Ou bien tyrannique, sadique et misanthrope ? Peu importe. De toute façon, il savait qu'il ne nouerait jamais de lien avec lui. C'était déjà un miracle pour lui d'avoir un ami : le Capitaine de la Seconde Division. Les quartiers de sa Division se voyaient au loin. Il était presque arrivé, encore quelques minutes de marche. Sur le chemin, il croisait quelques Shinigamis, beaucoup le regardaient avec étonnement. Chose normale compte tenu que le chien errant ne s'était pas vêtu de son Kimono. Ces derniers temps, il avait décidé de mettre des vêtements d'humains, comme on disait. Un pantalon serré, style cuir, une veste longue rouge avec un col qui ne manquait pas de camouflé le bandage qu'il avait autour du cou, des gants en cuir et des chaussures noires. Il mit les mains dans les poches et défia du regard quiconque le regardait mal. Beaucoup baissèrent la tête ou accélérèrent le pas. Il les méprisait tous, ce n'était que des insectes. C'était donc quelque peu contrarié qu'il arriva enfin aux quartiers de sa Division. Il se demanda si son nouveau Capitaine était dans ses appartements. Après tout, il fallait bien qu'ils se rencontrent un jour ou l'autre. Il n'allait pas l'éviter pour échapper à sa besogne.

C'est alors qu'il continua son pèlerinage vers le bureau du Capitaine, longtemps inoccupé. Lui n'y allait jamais, il avait son propre bureau où se trouvait la plupart du temps une montagne de papiers à remplir. Une fois devant la porte, il prit une grande inspiration et approcha la main droite afin de toquer. Il eut un moment d'hésitation, il s'arrêta dans sa course. Bien entendu, il n'avait pas peur de cet inconnu, mais il se demandait bien de quoi allait-il parler. Qu'est-ce qu'il allait prétexter juste pour satisfaire sa curiosité. Faire comme s'il lui souhaitait la bienvenue avec un grand sourire amical. Non ridicule, jamais il n'arriverait à sourire. Rare sont les fois où on avait vu le Fukutaisho avec une tête amical. Souvent l'air méprisant, il ne s'adressait aux autres que pour les critiquer ou leur donner un ordre, rien de plus. Il n'y avait qu'avec le Ni Ban Tai Taisho qu'il était presque aimable et encore. Après quelques secondes à regarder la porte, il toqua enfin. Sans même attendre de réponse, il fit glisser la porte vers la gauche puis entra tout en posant les yeux sur le propriétaire des lieux. Pas de formule de politesse ou de signe de soumission. Il ne se mit pas à genoux, tête baissa à saluer son supérieur. Il se contenait de le regarder, sans dire le moindre mot. C'était donc lui le Jû Ban Tai Taisho ? Pas très impressionnant.

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O

«Un café ?»

C

S

I

«Il commence déjà à tiédir ...»

Il but sa tasse d'une traite, et reposa le verre qui fit un léger tintement lors de son contact avec le bois. Il continua de lui tourner le dos, sentant son regard analyser sa physionomie. Sans doute se disait-il qu'il voyait mal une personne si peu charismatique et si peu impressionnante être son capitaine. Ou était-ce autre chose ? Tout en songeant à cela il observait la carafe de cristal, et les ondulations du liquide qui s'estompaient graduellement. Quelle rencontre stérile ... Pourtant, ce shinigami aux yeux vermeils l'intriguait énormément ...

Décevant ... C'est ainsi qu'il qualifia son nouveau Capitaine. Il s'attendait vraiment à quelque chose d'autre. Quelqu'un d'imposant, qui forçait le respect. Mais l'expression qu'il donnait était tout autre. Un homme simple, rien d'impressionnant. Oui Haine était déçu. Pendant un instant, il se dit qu'en tout les cas, ce n'était pas lui qui l'empêcherait de partir. Il ne voyait vraiment pas pourquoi une quelconque amitié ou même une simple relation professionnel s'installerait entre les deux hommes. Il ne voulait pas le connaitre, tout simplement. Cependant, il fallait avouer que sa nomination aussi soudaine que surprenante l'intriguait vraiment. Il ne l'avait jamais vu auparavant. D'où sortait-il ? D'un trou perdu du Rukongai ? C'était un petit génie cacher quelque part qui s'était fait remarquer par le Capitaine commandant ? Ou bien encore, il n'était là que par piston. C'était l'enfant d'un noble qui était très ami avec l'Ichi Ban Tai Taisho ? Que de mystère qui planait autour de cet individu qui semblait se ficher totalement de la présence d'Haine. Il lui proposa du café. Malheureusement pour lui, le jeune homme ne buvait jamais de ce liquide marron. Il n'aimait ni le gout ni l'odeur, cela lui donnait envie de vomir. Restant muet, il continuait de le fixer. Il n'était pas gêner du tout, cela pouvait être assez intimidant d'observer ouvertement quelqu'un quand ce dernier vous regardait également. Mais le je m'en foutisme légendaire du chien errant avait raison de tout ces sentiments qui n'existaient presque pas en lui. La timidité, la culpabilité, tout cela lui était pratiquement inconnu. Il savait en quelque sorte gérer ce genre d'motions, contrairement à la colère ou à sa soif interminable de sang.

Apparemment le Capitaine ne semblait pas vouloir obtenir de réponse pour le café. Ce dernier lui tourna le dos, se servant une tasse de ce liquide que le lieutenant détestait tant. Pourquoi diable lui avait poser une question s'il ne voulait pas avoir de réponses ? Cet homme était vraiment étrange, mais Haine ne semblait pas surpris, du moins physiquement. Son visage était rester le même depuis qu'il était arrivé. Il avait simplement cligner des yeux par réflexes et suivit du regard l'individu, mais rien de plus. Il attendait. Lui même ne savait pas quoi, il en vint à se demander pourquoi est-ce qu'il était venu. A quoi cela pouvait bien lui servir de voir par ses propres yeux son nouveau supérieur. Comme si que cela allait changer quelque chose dans la vie perturbé du chien errant. Tout en buvant son café, il lui dit qu'il commençait à devenir tiède. Cela semblait intéresser le jeune Yaken ? Aucunement. Il se fichait totalement du contenu de la carafe. Il aurait bien être froid que cela n'aurait eu aucun impact dans la vie du lieutenant. Il voulait paraitre gentil à ses yeux ? Ou bien cela était-il simplement un moyen pour qu'Haine ouvre la bouche ? C'était un inconnu et il fallait s'en méfier. Après tout, il ne le connaissait ni d'Adam ni d'Eve, il s'agissait peut-être là d'un malade mental. Lorsque cette idée lui traversa l'esprit, il eut un léger sourire en coin, amusé. Comme si que les fous étaient interdit dans le Gotei 13. Cela se saurait s'il n'y avait pas de personne psychologiquement dérangé à la Soul Society. Le chien errant en était bien un. Un malade. Non plutôt une expérience raté.

Le Jû Ban Tai Taisho ne se tourna à aucune moment, préférant peut-être ne pas croiser les yeux rouges du jeune homme. Tout ce qu'il savait de lui, c'était qu'il aimait le café apparemment. Un détail très important. Au moment où Haine se dit ceci, il sourit de nouveau. Amusé à analyser chaque détail, aussi futile soit-il, de l'inconnu. Cela lui plaisait, c'était comme un jeu, un divertissement.

« Comment êtes vous devenu le Capitaine de la Dixième Division ? »

Au moins il y avait mis les formes, il l'avait vouvoyé. Simple et efficace. Il attendait une réponse de son interlocuteur, il fallait avoué que c'était un personnage assez intriguant.

Quel arôme soutenu, délicieux ... Il se délectait encore de ce gout fort qui restait ancré sur ses papilles. Apparemment le jeune shinigami n'en voulait pas, tout du moins il n'avait pas répondu. Peut être n'aimait-il pas ? Ou alors jouait-il encore ce jeu du mutisme et de l'indifférence ? Son interlocuteur devenait ennuyant, toujours très intéressant certes, mais le fait qu'il ne fasse rien n'allait pas faire bouger les choses entre les deux protagonistes. Comment faire passer le temps … En plus de trois décennies lors de son périple dans l'hueco mundo il ne s'était pas ennuyé une seule fois. Il n'en avait pas eu le temps, et il se mettait presque à regretter ce temps révolu. Sur ce point la soul society n'avait vraiment pas changé, elle ressemblait toujours à un lac stagnant au beau milieu d'un désert. Salvateur au premier abord, mais lorsque l'on y avait fait le tour plusieurs fois, une irrépressible envie de changer d'air s'installait … Routine, toujours routine … Certains parlaient de la banalité du mal, si le malin était banal, alors Ayo se situait dans les plus profondes entrailles de l'antre d'Hadès. Soit, l'enfer ne semblait pas si effrayant vu comme cela, et l'avant goût qu'il avait eu fut bien plus amer.

Encore une tasse … A chaque gorgée du liquide celui ci perdait de sa vigueur, et rapidement, Ayo fut écœuré de ce café froid. Il se posa une question, combien de temps avait-il somnolé avant d'être interrompu par cet énergumène ? Cela lui avait semblait très court, comme à chaque fois, pourtant il se mettait à douter sur la durée de son entrevue dans les bras de Morphée … La situation devenait presque burlesque, perdu il nouvelle fois dans ses pensées, il avait presque annexé la présence de l'intrus dans ses quartiers. Pourquoi prêter attention à une personne qui n'agit pas ? Son physique bien que particulier n'allait pas être le centre d'intérêt du capitaine, s'il avait prononcé quelque chose, cela serait devenu bien plus intéressant, et aurait réveillé la curiosité du Taisho. Non pas qu'il était curieux par nature, il voyait les autres shinigamis comme des ombres, s'ils ne se préoccupaient pas de lui, alors il ne se préoccuperait pas d'eux. Chacun mène sa vie comme il l'entend. Pourtant le jeune aux cheveux blancs le préoccupait, d'une certaine façon, il était aussi atypique que ne l'était le capitaine …

« Comment êtes vous devenu le Capitaine de la Dixième Division ? »

E

«Pas la peine de te forcer à me vouvoyer, j'le ferai pas moi même.»

V

I

«Comment je suis devenu capitaine ? … plutôt long à expliquer. J'vais tenter de faire court. En gros, j'ai rejoins la dixième division dès ma sortie de l'académie, j'ai gravi peu à peu les échelons puis j'ai rejoins une escouade dont le but était de réduire la population grandissante des hollows au cœur même du Hueco mundo. 18 shinigamis expérimentés moi inclus … 17 personnes devenues mes amis avec le temps … Et … 36 longues années dans une nuit sans fin … Dont … 14 ans … seul ...»

I

«Bref voilà, j'ai réussit à ouvrir le Garganta une nouvelle fois, et j'ai atterri au cœur du seireitei ... coup d'bol ! Après quelques heures en cellule le capitaine-commandant s'est déplacé en personne pour m'identifier …. Personne n'avait eu vent d'une telle opération … Je souhaitais réintégrer mon poste, mais celui-ci avait déjà été réattribué … Va savoir pourquoi … J'ai donc passé des testes d'aptitudes où les capitaines en poste attestèrent de mes capacités … J'ai été propulsé de fantôme à capitaine ...»

Il avait certes effacé certains détails concernant les raisons de son intégration à cette escouade, mais les grandes lignes avaient été dites. Jamais il n'avait parlé autant, cela le gêna plus ou moins … Il considérait les long discours à l'instar de véritable logorrhée verbale, pourtant il venait purement et simplement d'en faire une … Passons. Il tourna la tête pour lancer un regard furtif vers le vice-capitaine, son seul auditeur semblait avoir été intéressé par cette histoire … Peut être en avait-il trop dit … Néanmoins il avait réussit à attirer son attention ... du moins en apparence ...

Curiosité ... Un vilain défaut qui était à double tranchant, certains restaient en vie grâce à ce trait de caractère, d'autres y perdaient la vie. En tout les cas, c'était pour cette unique raison que le lieutenant avait rendu visite à son nouveau Capitaine. Et il fallait l'avouer, il avait bien fait. Son supérieur était un homme mystérieux et cela faisait de lui quelqu'un d'intéressant. Du moins, pour le moment. Il avait un aura captivant, cela forçait le respect. Haine obéirait aux moindres ordres de cette personne. Cela le rendait furieux, mais il ne savait l'expliquer. Lui qui ne supportait pas l'autorité et la hiérarchie. Il se sentait obligé, cependant, il garderait tout de même ses distances. Après tout, il ne le connaissait pas. Peut-être qu'il arriverait à lui faire confiance avec le temps, qu'il lui montrera une certaine forme de respect dans son comportement plus tard. En tout cas, pour le moment, la seule forme de « soumission » qu'il avait eu était le vouvoiement. Chose qu'il faisait quelque soit la personne. Un subalterne, un Capitaine, un ennemi. Peu importe, il avait toujours vouvoyer son prochain. Peut-être que cela était du à son éducation aussi maigre soit-il. Il n'attendit pas longtemps pour obtenir une réponse de cet homme. Mais ce n'était pas celle qu'il attendait. Il lui dit simplement que cela ne servait à rien de mettre les formes. Apparemment, il était un peu comme le chien errant. Nombre de ces gestes lui rappelaient lui, c'était agaçant. Aucun sourire, aucune émotion sur son visage, il se contentait simplement de le regarder avec son air nonchalant qu'il avait d'ordinaire.

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Sans plus attendre, le Capitaine s'installa dans un canapé et invita Haine a en faire de même. Probablement pour mieux discuter. Cela ouvrait quelque peu l'envie de parler et d'écouter. Bien qu'il semblait insistant envers lui, le jeune Yaken n'en fit rien. Il resta planté là, à l'observer. Il en fallait un peu plus pour le mettre en confiance. Oh bien sûr, il n'avait pas peur de lui, mais Haine était comme un lion en cage, dur à approcher. Sentant probablement qu'il ne viendrait pas le rejoindre, son interlocuteur commença son monologue. Il commença par parler de son passé de Shinigami. Il était entré dans la Dixième Division juste après l'Académie. Jusque là tout semblait normal. En prononçant ces quelques mots, Haine se remémora son obtention de diplôme. Un jour qu'il n'oubliera jamais car c'était ce même jour qu'il avait assassiné ses propres parents. Son cou commença à lui brûler soudainement. Une forte culpabilité était encore présente en lui. Cela se voyait probablement sur son visage, il semblait mal à l'aise. Ce fut en partie pour cette raison qu'il commença à marcher dans la pièce et se plaça devant une des fenêtre, tournant le dos à son Capitaine. Il regardait dehors, il faisait beau, comme d'habitude, cela pouvait être oppressant à force. Il faisait toujours le même temps, rien ne perturbait la paisible Soul Society. Lui voulait de l'action. Haine redescendit sur tête, il avait perdu le fil, il n'écoutait plus son Taisho. Il reprit son écoute au mot Hollows. D'après ce qu'il avait suivit cet homme avait été dans le monde des bêtes noires. Intéressant ... Il était parti avec dix-sept autre Dieux de la mort et lui seul en est revenu. L'homme marqua un temps d'arrêt, il semblait avoir du mal à raconter son passé. Il devait être douloureux. Le jeune Yaken comprenait parfaitement sa situation, son histoire n'était pas mieux, peut-être pire. Mais il n'était pas là pour juger. Il voulait tout simplement comprendre d'où il venait et pourquoi on l'avait nommé à ce poste.

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Une fois le récit fini, Haine se retourna légèrement afin de voir la tête de son supérieur. Il semblait ... Perturbé. Peut-être que le mot n'était pas le bon, mais il sentait que tout ceci l'avait rendu nostalgique. Il pouvait l'entendre au ton de sa voix et aux plusieurs arrêt qu'il avait fait dans son monologue. Le chien errant savait ô combien cela était compliqué de raconter son passé à quelqu'un. Lui-même n'avait jamais pu dire véritablement ce qui s'était passé le jour de la mort de ses parents. Même à son ami, le Ni Ban Tai Taisho. Haine n'était le genre à étaler ouvertement ce qu'il ressentait et n'avait jamais de mal à dire ce qu'il pensait, mais cette histoire était un sujet tabou. Honteux d'avoir fait cela. Perdu dans les nuages une nouvelle fois, il regardait son Capitaine comme s'il était ailleurs. Au bout de quelques secondes de silence, il reprit ses esprits, plongea ses yeux rouges dans ceux de l'homme assis puis contempla de nouveau l'extérieur. Seul ... En territoire ennemi ... Il comprenait mieux. Sa nomination n'était pas du tout un hasard, 'il avait réussi à survivre au milieu de cette jungle, cela était cohérent qu'il soit élu Capitaine de la Dixième Division. Il pouvait confirmer qu'il avait satisfait sa curiosité. Il n'avait pas besoin d'en savoir sur cet individu pour le reconnaitre comme son supérieur. Oh bien entendu, il ne le montrera pas maintenant, mais avec le temps, il sera le bon lieutenant qu'il serait censé être. Les minutes passèrent ... Un long silence pesant s'installa. Dieu qu'il détestait cela.

« Je vois ... »

Court, simple et précis. Cela avait pour but de faire comprendre qu'il avait pleinement satisfait sa curiosité et qu'il n'en avait pas besoin d'avantage. Cependant, il se sentait bête, qu'allait-il faire à présent ? Partir ? Rester ? Il ne savait pas. Pour le moment, il allait attendre de voir ce que son supérieur allait faire, il réagira en fonction.

«Je vois …»

A

yo commençait à cerner le personnage qu'était son vice-capitaine … Il était sans doute venu vérifier si le shinigami était digne d'être capitaine, et il n'accorderait pas sa confiance si facilement. Un animal sauvage … voilà ce qu'était son comparse, méfiance et crainte culminaient dans son attitude. Réaction louable … Ne pas faire confiance aux inconnus était l'une des premières maximes que l'on inculquait à sa progéniture et bizarrement après des centuries d'existence le shinigami lambda ne dérogeait pas à cette règle de conscience. L'enfance fondait bien l'équilibre d'un homme … Et sans doute son avenir …

L

e soleil déclinait peu à peu, il dessinait un arc de cercle plongeant vers l'horizon de la soul society, bientôt son comparse l'astre lunaire prendrait sa place, et apaiserait cette nature agaillardie des rayons irradiants du soleil. Il fallait profiter de ces derniers rayons chaleureux, le ciel rougeoyait déjà, la nuit ne se ferait pas attendre encore longtemps … Son auditeur n'avait pas daigner s'assoir, et préféra s'installer près d'une des fenêtres du salon, il semblait à son aise, et le discours du capitaine l'avait sans doute mis en confiance. Finalement, ce jeune effronté n'était pas si dur qu'il ne le laissait paraître, il avait obtenu ce qu'il voulait, et sans doute ses méfiances avait été dissipées. Néanmoins, bien que la soif de curiosité du vice-capitaine fut étanchée, celle du capitaine restait entière. En effet il ne supportait pas de ne pas pouvoir mettre un patronyme sur le visage de quelqu'un et c'était visiblement la seule règle de bienséance qu'il ne souhaitait pas entacher. Un homme sans nom est un être sans racines, chacun peut certes les renier, mais le fait d'avoir un passé permet de vous raccrocher à quelque chose de concret. Ayo après près de 300 ans d'existence ne souhaitait pas oublier son passé douloureux, il était la charge qu'on lui avait légué pour sa «nouvelle vie», trop honteux d'avoir écourté sa vie charnelle … L'homme est fait pour endurer des souffrances énormes avant de passer de vie à trépas, l'Homme est né pour vivre, et mourir précipitamment est fuir … Ayo avait donc fuit … Jamais il ne cessera de s'en repentir, jamais il ne pourra se pardonner la faiblesse de son cœur, et l'anxiété de son corps … Mais ce qui était fait était fait … Il avait désormais un autre but … Le but de saisir le sens premier du devoir, de la manipulation, de la traitrise …

I

l se leva lentement, et s'étira légèrement. D'un pas lourd il marcha en direction d'une commode, s'appuyant au passage sur le dossier du canapé ainsi que sur le plan de travail du bureau, il était empreint à une vive raideur dans la colonne vertébrale, comme à l'accoutumé ...Dormir de longues années sur du granite laissait quelques traces … Il se pencha, ouvrit l'un des deux battants de cette armoire et en sortit un paquet de cigarette qu'il s'empressa d'ouvrir. Il porta l'un des cylindres blancs à sa bouche et l'alluma, aspirant une grande bouffée de cette fumée qui donne la mort … Ne sachant pas si son invité fumait, ou s'il était incommodé par le tabac, il ouvrit une fenêtre et si accouda … Ce couché de soleil s'associait parfaitement au bout rougeoyant de sa cigarette. Un calme reposant régnait dans la soul society, le silence s'installait sur son trône de murmures … Ayo l'en délogea.

«Au fait ! Ayo Koduko. Enchanté.»

P

ar ce biais, il espérait lui aussi obtenir le nom de son lieutenant … Enchanté … Il l'était vraiment. Sa seule compagnie se résumait à l'âme du zanpakutoh qui l'habitait, une bonne compagnie certes, mais rencontrer de nouvelles personnes étaient agréables. Il ne s'attachait pas facilement à des personnes trop lambda, mais ce petit lui rappelait … lui même. Froid et imperturbable, seul aussi ... redoutant les liens qui pourrait se nouer entre lui et quelqu'un d'autre, les seules fois où il s'était attaché, on l'avait quitté … La solitude était le pire des châtiments … Une situation invivable dans laquelle Ayo semblait ne pouvoir s'extirper … Maudit soit le jour où dieu créa l'amitié … où dieu créa l'amour … L'amour amène à la passion, or la passion amène à la douleur. Cette douleur qui consume et qui pousse à l'exil … Voilà ce qui résumait succinctement le passé du capitaine … Passé qu'il avait gravé à jamais sur sa poitrine, sous la forme d'un tatouage. Un tatouage qui courait de son épaule gauche jusqu'à son pectoral gauche, il représentait un cadran solaire, entouré de lierres et de bleuets qui s'étendaient jusqu'à sa poitrine, aux quatre points cardinaux du cadran se trouvait un kanji, signifiant dans l'ordre l'amour à midi, la passion à 3 heures, la douleur à 6 heures et l'oubli à 9 heures. Ils pourraient, à eux seul, résumer l'existence du capitaine …

D

'ailleurs quelle heure était-il dans son coeur ?

Le crépuscule ... C'était beau et apaisant. Il le préférait tellement à l'aube. Allez savoir pourquoi, encore un problème psychologique dans l'esprit complexe du jeune homme. Sa situation actuelle était compliqué, il hésitait à partir ou à rester. Il ne savait pas quoi faire. Il allait se laisser du temps en espérant que cela résoudrait le problème. En vérité, il ne reculait simplement que l'échéance. L'astre de feu allait bientôt sa place à l'astre lunaire, il était peut-être l'heure pour lui de prendre congé. Il s'était incrusté sans crier gare dans les appartements de son supérieur et trop profité de son hospitalité. Il savait à présent que sa Division était entre de bonnes mains. Haine se trompait rarement sur les personnes et cet homme lui inspirait confiance, bien qu'il ne sache pas pourquoi. Peut-être son histoire, son passé ou bien autre chose dont il ne connaissait pas l'identité. Mais peu importe, il s'était fait une idée du Capitaine et elle était plutôt positive. Perdu une nouvelle fois dans le dédale de son esprit, il regardait l'extérieur avec des yeux vides. Son visage n'affichait aucune émotion, rien. Il ne redescendit sur terre que lorsque son interlocuteur ouvrit la bouche. Il lui dit son prénom et son nom et confia qu'il était enchanté de faire sa connaissance. Cette démarche était sûrement dans le but que le chien errant décline son identité à son tour. Apparemment, cela gênait ce Ayo Koduko de ne pas pouvoir mettre un nom sur un visage. Cela amusait quelque peu le jeune homme. A quoi bon donner son nom et son prénom puisqu'il allait probablement quitter le Gotei 13 ? Cela ne servait strictement à rien. Mais Haine n'était pas non plus certain de déserter, il y avait encore plusieurs questions qui trottaient dans sa tête. Il fallait d'abord qu'il y réponde avant de faire son choix. Peut-être que son Capitaine savait ce que cela faisait de partir loin. Loin de chez soi, de sa vie, de ses amis. Quoique la situation du lieutenant n'était pas vraiment la même que lui. D'après ce qu'il lui avait raconté, il n'avait pas décidé de s'en aller subitement au Hueco Mundo. On l'avait envoyé en mission là-bas. Et après tout, il ne le connaissait pas plus que ça. Ce n'était probablement pas la meilleure personne à qui faire des confidences. Haine jeta un rapide coup d'œil à son supérieur, il était en train de fumer à présent. Cette chose que faisait la plupart des vivants. Le jeune Yaken avait déjà essayé, mais il se rappelait avoir toussé, comme s'il crachait ses poumons. Cette chose n'était donc pas faite pour lui. Le Taisho ne lui en proposa pas. Il avait peut-être peur que le Fukutaisho refuse encore une fois une de ses proposition. Et il avait bien raison, il aurait décliner son offre.

« Haine Yaken. »

Il dit cela tout en retournant la tête afin de poser ses yeux sur l'extérieur et plus précisément sur l'astre de feu qui commençait peu à peu à disparaitre. Cela le rendait nostalgique et mélancolique. Combien de fois avait-il vu le soleil se coucher ? Aujourd'hui en faisait une fois en plus. D'ailleurs il était l'heure pour lui de prendre congé. Il leva son bras, remonta légèrement sa manche de son bras gauche et regarda l'heure. Il se faisait tard. Il n'avait rien fait de la journée, ni paperasse ni entrainement. Le chien errant soupira et se gratta la joue.

Aperçu d'un monde inédit ... [libre] 12698411

« Je devrais peut-être vous laisser. Je ne comptais pas m'éterniser autant. »

Encore et toujours ce vouvoiement. Il n'arrivait jamais à tutoyer son supérieur décidément. Après avoir dit ces quelques mots, il se rappela ce que lui avait dit Ayo : qu'il n'avait pas besoin de le vouvoyer et qu'il ne le ferait pas lui. Le jeune lieutenant affichait à présent une tête étonné, un peu gêner car il n'avait pas tenu compte de son « conseil ». Mais son visage neutre reprit rapidement le dessus, cela ne dura que quelques secondes et il espérait que son supérieur n'avait pas fait attention à la tête qu'il avait fait. Le lieutenant se retourna et se dirigea vers la porte. En fin de compte le personnage qu'il avait rencontré était intéressant. Comme on disait : il ne faut pas se fier aux apparences. Le Capitaine avait beau avoir une attitude nonchalante, il ne manquait de regorger de mystère. Il fallait l'avouer, les deux Shinigamis se ressemblaient drôlement dans leur manière d'agir. Quoiqu'Haine avait paru plus sauvage que son supérieur. Mais il semblait plus âgé et plus expérimenté que lui. C'était peut-être la seule chose qui les différenciait, l'expérience, le grade et la puissance. Le Fukutaisho ouvrit la porte et sortit de la pièce, laissant le propriétaire seul maître de ce lieu.

Citation :: HRP : Ce RP est fini pour moi, je te laisse le cloturer ou pas, comme tu veux. Merci pour cette rencontre singulière. =)

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