Ukyo Tachibana [ U.C ]

Deux bras, deux jambes, un charisme. C'est là l'incarnation de tout un être, bien qu'il mérite d'être un peu plus détaillé. Contrairement à un comportement ancré dans le fantasque, Ukyo n'est pas d'un physique très imposant, bien au contraire. Sa silhouette se dessine comme un fin spectre de paille, en un peu moins lugubre tout de même. Fin et élancé, son corps se joue des acrobaties les plus élégante, bordé par une musculature précise et souple. En combat, il n'est d'ailleurs pas particulièrement gâté par sa force brut, mais bien plus par sa vitesse et son habileté, tant à se mouvoir qu'à manier le sabre. C'est un spectacle digne d'un ballet mortel que d'admirer la chorégraphie macabre qu'il s'exécute, si talentueux escrimeur qu'il est. Mais même à l'arrêt, son aura reste inchangée. On ne doute ni de sa force de caractère ni de son assurance. C'est là un grand atout de leader, que de convaincre par la simple présence. Et sa peau couleur lait qui l'illumine sous les feux de l'astre solaire, sans compter cet étrange tatouage assimilable à un papillon, qu'il porte dans son cou, l'enveloppent d'autant plus de singularité.

A votre tour, plongez dans son regard, bleuté et vitré, comme un envoûtement inaccessible. Et de ses yeux, il vous ensorcèle, et vous parle. Ses regards sont tantôt déterminés, tantôt las. Mais ils ne perdent jamais leur éclat, sans perdre non plus leur communion avec l'âme de ce cher Tachibana-san. On y distingue trop souvent un désintérêt profond, teinté de colère qu'il s'efforce de masquer. C'est traître, que d'avoir des pupilles si bavardes, n'est-ce pas? Les plus sensibles à ce genre de choses se perdront vite dans cet océan profond, tirés vers les abysses de ses sentiments les plus noirs. Et de ces prunelles cancanières, découvrez les courbes de sa chevelure sombre aux reflets harmonieusement accordés à ses iris splendides. Telle une coiffe, elle arbore sa noblesse avec esthétique, comme on porte une couronne. Et jusqu'à ses épaules, et plus bas encore, on peut suivre la route capillaire de sa coiffure. C'est si joliment dit pour une chose si banale. Le reste de son visage ne mérite quand à lui pas autant d'intérêt. Des traits fort bien dessinés qui lui révèlent un charme insoupçonné au vu de son sale caractère. Et sa voix n'en est pas moins séduisante. Légèrement cassée malgré une mélodie constante, un aveugle distinguerait sa beauté comme palpable dès ses premiers mots. A condition bien sûr de n'accorder son ouïe qu'à la forme, et non pas au fonds de ses paroles souvent profanes.
Le buste droit et l'allure fier, son arrogance se renifle à des kilomètres à la ronde - dès lors qu'on l'aperçoit, en fait. Sans éthique, il affiche ses divagations hiérarchiques, comme on lui à si bien appris à le faire. Il n'empêche qu'il est noble d'apparence, emprunt à être vouvoyez. Ce ne sont toujours bien sûr que de mauvaises habitudes fraîchement conservées, qu'il s'empresserait d'abolir si ça lui était possible. Ses beaux vêtements pourpres et or trahissent son aristocratie modeste, tout autant que sa démarche grâcieuse et méditée. Mais conformément à ce qui s'applique, il revêt l'uniforme banal et passe partout des armées de la cours, marqué par son appartenance à l'une des 13 divisions. Et dans son dos, son Zanpakutô attend, patient, l'heure du prochain requiem.