~ Les prémices d'un avenir prometteur

Point de lumière ce jour-là.
Il n'y avait que les ténèbres et bien que quelques rayons de soleils réussirent à percer les cloisons sommaires des quartiers de la 11ème division, ce jour là restait et restera sans nul doute le plus noir de l'année pour Yagoretsu. Un anniversaire macabre sans fin, voilà ce qui l'avait attendu depuis deux ans maintenant et qui l'attendrait encore pour le restant de son existence en tant que Shinigami de la 11ème division.

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Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Mon incorporation au sein de la 11ème division de protection ne fut pas sans provoquer quelques remous au sein des hautes sphères du Gotei 13. En effet, bien que mes preuves au combat fussent reconnues, elles n'en demeuraient pas moins incertaines et mon passé à la 4ème division n'était pas sans me fermer la porte dans laquelle je voyais pourtant mon avenir. Cela dit, sans même vraiment savoir pourquoi je m'y attendais quelque peu. Pourquoi ai-je alors demandé ma mutation au sein de cette division en particulier ? La réponse à cette question bien que je n'en sois pas moi-même bien certain, réside dans sa réputation. En effet, si chaque division avait sa propre spécificité, suivant au fil des siècles les diverses enseignements des différents capitaines qui les ont marqués, la 11ème n'était ni plus ni moins que la plus belliqueuse, ne ratant jamais une occasion de partir au combat.

C'était précisément ce que je cherchais.
Bien qu'à la suite de mon entretient avec le capitaine-commandant en personne, le poste de 3ème siège de la 11ème division me devait être attribué, c'est avec surprise que j'appris que cette décision que je pensais alors irrévocable, pouvait être contestée et revue. Le lendemain même de ce jour qui avait marqué ma première joie depuis la mort d'Hideaki, je fus en effet convoqué par ce même homme que je pensais être le seul à pouvoir décider de mon affectation. Cependant, j'avais négligé un détail et non des moindre : l'avis du capitaine de la division concernée. Et c'est à partir de ce jour que j'en appris un peu plus sur le rôle d'un capitaine et sur l'étendue de la valeur de sa parole au sein du Seretei. A l'académie, le rapport hiérarchique était évoqué à mainte reprise, cependant un capitaine au sens première du terme reste encore flou lorsqu'on en sort. Ce sentiment de puissance et de nouveaux horizons qui nous habite lorsque nous sortons de l'académie Shinigami victorieux, il m'avait quitté le jour où Sora Masataka, Jû-ichi Ban Tai Taisho, avait émit de sérieuses réserves sur mon incorporation et de fait sur mes capacités.

Ce qu'il se passa ensuite, je ne peux vous le révéler, cette entrevue ayant été considérée comme n'ayant jamais eu lieu par le commandant en personne. Tout ce que je peux dire, c'est que ma soif de combattre et ma détermination (des valeurs essentielles au sein de cette division) auront eus raison de mon capitaine actuel, puisque cela fait maintenant près d'un an que je suis Jû-ichi Ban Tai San Seki (comprenez par là troisième siège de la 11ème division). Un poste auquel je n'aurais pourtant pas cru accéder, du moins pas aussi rapidement, car je le fus depuis mon incorporation. Ce statut me donnais quelques avantages dont finalement le plus jouissif était celui d'être respecté des autres membres de cette division. Car même si cela ne fut pas facile, être le troisième Shinigami le plus puissant de la division ça ne laisse pas indifférent ceux que j'appelle maintenant « les autres ».

Un bol de riz servit avec une délicieuse coupe de saké.
Voici mon petit rituel depuis près d'un an, un petit-déjeuner atypique pour un Shinigami, bien que certains le consomme sans modération le restant de la journée. (Oh j'oubliais, savoir boire fait aussi partit du jeu lorsqu'on est à la 11ème division ; la faiblesse, elle, on la laisse au placard). C'est en partit pour ça que j'exerce à boire tous les matins une coupe de saké, histoire de comme qui dirait me mettre « dans le bain ». Aujourd'hui, hormis le fait qu'il s'agisse du premier anniversaire de cet être qui m'étais si cher, était un jour on ne peu plus banal à ceci près que ça, je ne l'avais pas prévu.

Salut Yago' !

Ta gueule...

Lui, c'est Ise Nanao. Dis comme ça, ça ne vous évoque peut-être rien mais laissez-moi vous éclaircir à son sujet. Ise est en fait un abrutit de première classe et un Shinigami de seconde zone. Un type à qui l'on ne peut rien demander et qui passe sa journée à boire, le seul moment de la journée où il n'est pas ivre étant quand.... non en fait il n'y en a pas. Si je dis ça, c'est parce que ce mec me dépite à chaque fois que je le vois. Un mec qui a oublié ce que signifiait être Shinigami. Oh d'habitude je ferme ma gueule, mais aujourd'hui, il faut croire que c'est pas le jour. Aussi comme je le disais, cette phrase qui ressort pourtant souvent à la division, je n'avais pas prévu qu'elle sorte de ma bouche, ou du moins pas de cette manière là. Le hoquet qui avait l'habitude de ponctuer ses paroles s'était tu, en même temps que le temps semblait s'être arrêté.

Laisse tomber...

C'est un homme surpris et sans voix que je laisse.
Sortant alors des quartiers communs de la 11ème division, c'est une brise légère et humide qui m'accueille. Quel bien cela fait.... Cette répartie qui ne m'était pourtant pas familière du tout, m'a beaucoup surpris, comme témoin d'une colère involontaire. Aussi valait-il peut-être mieux que je laisse parler cette colère et que je m'isole un moment, mettant à profit ce temps libre pour aller m'entraîner. Le temps de la matinée tout du moins. Sur la route, d'un pas léger mais assuré, c'est vers l'arène de combat que je me dirige, bien résolu à travailler mes techniques.

Mais ma promenade s'arrête aussi soudainement qu'elle a commencée, le temps avec elle.
Même le vent et les chants des oiseaux semblent avoir disparus.
Garde-a-vous, le ton de la voix assuré et légèrement sur-élevé, les seuls mots qui sortirent de ma bouche étaient également les témoins de ma surprise.

Mes respects, Taisho !

~ Les prémices d'un avenir prometteur

Avant le petit déjeuner, le seigneur Akata commençait sa journée par l’étude des classiques confucéens. Ses fonctions officielles, qui réclamaient souvent sa présence aux palais, occupaient la majeure partie de son temps ; néanmoins quand son horaire le lui permettait il pratiquait les arts martiaux. Chaque fois que c’était possible, il aimait à passer ses soirées en compagnie des jeunes académiciens qui se trouvait à son service.
L’atmosphère ressemblait assez à celle d’une harmonieuse famille réunie autour de son patriarche ; cette atmosphère n’était certes pas tout à fait libre, car on n’encourageait pas l’idée que Sa seigneurie fût à égalité avec les autres ; pourtant, les rigueurs habituelles de l’étiquette relâchaient un peu. Akata, étendu nonchalamment en kimono de chanvre léger, favorisait un échange d’idées qui, souvent incluait les derniers potins.

- Okatani … Dit Sa seigneurie à l’un des plus robuste de ses hommes.
- Monsieur ?
- On me dit que tu es devenu très bon à la lance.
- C’est vrai. Très bon, en effet.
- Ha ! Ha ! La fausse modestie ne t’étouffe certes pas.
- Mon dieu, Monsieur, puisque tous le monde le dit, pourquoi nierais-je?
-Un des ces jours, je m’assurerais par moi-même des progrès de ta technique.
- J’attends ce jour avec impatience, mais il semble qu’il ne vienne jamais.
-Tu as de la chance qu’il ne vienne pas .
-dites-moi, Monsieur, avez-vous entendu la chanson que tous le monde chante?
-Laquelle ?
- Elle dit :

Il y a lancier,
Toutes sortes de lanciers,
Mais le plus grand de tous, c’est
Le sage Sora…

Seigneur Akata éclata de rire.
-Je ne suis pas aussi facile à berner. Cette chanson parle de Masataka.
Les autres se joignirent à l’éclat de rire.
Ah! Vous le saviez ?
- Tu serais surpris de tous ce que je sais.
Il allait en fournir d’autres preuves mais se ravisa. Il se plaisait à apprendre ce que ses hommes pensaient, ce dont-ils parlaient, et considéraient de son devoir de se tenir bien informé, mais il n’eut guère aimé révélé ce qu’il savait au juste. A la place, il demanda :

- … Combien d’entre vous se spécialisent-ils dans la lance, e combien dans le sabre ?
Sur sept, cinq étudiaient la lance et deux seulement le sabre.
- Pourquoi donc êtes vous si nombreux à préférer la lace? Demanda Akata.
Les lancier s’accordait sur le fait qu’elle était plus efficaces au combat.
-Et qu’en pensent les spécialistes du sabre ?
L’un d’eux répondit:
- Le sabre vaut mieux. L’art du sabre vous prépare à la paix aussi bien qu’à la guerre.
Il s’agissait là d’un perpétuel sujet de discussion et le débat était généralement animé. L’un des lanciers affirma :
- Plus la lance est longue, mieux ça vaut, à condition qu’elle ne soit pas trop longue pour être maniée efficacement. La lance peut servir à frapper, à percer ou à trancher, et si vous échouer avec elle, vous pouvez toujours vous replier sur votre sabre. Si vous n’avez qu’un sabre et qu’il se brise, c’en est fait de vous.
- Possible, répliqua un partisan du combat au sabre, mais l’œuvre du shinigami ne se limite pas au champ de bataille. Le sabre est son âme. Pratiquer cet art, c’est affiner et discipliner son esprit. Dans le sens le plus large, le sabre constitue la base de tout entrainement militaire, quelques désavantages qu’il risque d’avoir au combat. Si l’on maitrise la signification profonde de la Voie du shinigami, la discipline peut convenir à l’usage de la lance. Si l’on connait le sabre, on ne commet pas de fautes stupides, on ne se laisse pas prendre au dépourvu. Les applications de l’art du sabre sont universelles.

La discussion aurait pu se poursuivre indéfiniment, si le Seigneur Akata, lequel avait écouté sans, prendre parti, n’avait déclaré:
-Manosuke, il me semble que ce que tu viens de dire là, tu la entendu dans la bouche de quelqu’un d’autre.
Manosuke s’en défendit :
- Non monsieur. C’est mon opinion personnelle.
- allons soit sincère.
- Eh bien, à vrai dire j’ai entendu quelque chose du même genre alors que j’allais voir un ami récemment. Sora Masataka affirmait à peu prés la même chose. Mais ça correspondait si bien avec mon propre avis … Je n’essayais de tromper personne. Seulement Sora-sama l’exprimait mieux que je n’aurais su le faire;
-Je m’en doutais, dit Akata avec un sourire moqueur.
La mention de Sora lui rappela que le jeune homme venait d'être élus par le village de la feuille pour représenter le pays du feux au sein de l'alliance des cinq villages majeures . Le jeune homme prenait de l’importance dans le monde Shingami et ses récentes acquisition de certaines techniques.

- Aaah Sora … que devient il d’ailleurs …

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Le pas rapide, les vêtements volant au vent, un homme habillé d'un hakama bleu fendait l'air en effectuant de multiples sauts que l'on aurait pu associer à ceux d'un shinigami. Mais contrairement aux apparences (bien que son habit ne puisse être celui d'un homme de l'ombre) l'homme était en fait un sage. Ce dernier, jetant un regard vers la rue se trouvant en contrebas, arrêta sa course effrénée et se stabilisa sur le toit d'une maison. Il laissa un vent frais soulever une nouvelle fois son étrange ensemble bleu, avant de souffler lui aussi.
Torse nu, l'homme avait une sorte de gros cordon entrelacé qui retenait ce qui semblait être une sorte de caisse de bois cylindrique munie d'espèce de symboles. L'ayant transporté sur son dos pendant un long moment, il décida de le détacher avant de le poser à sa gauche en prenant bien soin de ne pas l'abîmer. A ces yeux, on pouvait voir qu'il portait un large intérêt à la chose contenue dans ce coffre... ses yeux pétillaient d'une certaine lumière derrière ses deux verres reflétant les premiers rayons de ce matin froid...

- Quelle froide matinée...

Haut dans le ciel, de clairs nuages annonçaient un début de matinée pluvieux. Le visage tournée vers le haut, Sora admirait les dessins que forment les nuages avec une certaine insouciance. Profitant de la moindre seconde qui passe pour saisir l'instant, il finit par s'assoir à côté de son logis en posa une main délicate sur l'un des symboles peints à l'encre sur la porte d'entrée.

- Bientôt, il faudra que je remplace les kanjis usés... La pluie risque de tout gâcher...

Il amena sa main gauche à sa manche droite, avant d'y retirer un pinceau enroulé dans du papier, accompagné d'une sorte de cartouche d'encre de couleur noire. Après un rapide coup d'œil de ses outils, il déroula avec attention le papier avant de tremper le bout de son pinceau dans l'encre sombre. Avec garce et rapidité, il exécuta plusieurs mouvements en dessinant de multiples caractères sur sa feuille de papier qu'il enroula avant d'effectuer un sceau à l'aide de ses doigts. Le papier fut maintenu entre ses deux paumes durant quelques secondes, avant que le kurokousou ne le plaque sur le tonneau. Dès lors, le papier fut comme "collé" sur le tonneau grâce a l'énergie que le capitaine venait de lui injecter, ce dernier rangea son matériel avant de se relever. Une nouvelle brise vint le rafraîchir, lui qui était déjà assez peu habillé, lui rappelant qu'il ne se trouvait plus dans le climat de la zone entourant sa demeure personnelle...

- J'ai besoin de repos...(Il remit sa caisse sur son dos, prenant soin de bien attacher les cordages) J'ai besoin de bon saké

Cependant aucunes taches digne de se nom ne convenaient et n'incitaient le jeune capitaine au travail, pire même, l'ennui et le sommeil le guettait de très prés, seul une montagne de paperasse l'attendait dans son bureau, qui ne demandait qu'à être lue et classée. C'est à cette idée qu'il s'éloigna très rapidement de se bureau qui lui semblait tout d'un coup maudit et hostile. Cette journée semblait rentré dans la catégorie "routinière" rien de surprenant ne semblait attendre Sora et c'est dans cette optique que ce dernier s'aventura dans les nombreuses ruelles du Seireitei, usant de son charisme ainsi que de son statut pour éblouir et imposer le respect des autres shinigamis devant son passage. Sora faisait de cette pratique une habitude lorsque l'ennui se profilait, l trouvait la scène hilarante et ne se lassait jamais d'observer les visages déconfits des shinigamis qui croisaient son regard. quoiqu'il en soit, aussi drôle que pouvait être cette activité, elle avait sa limite en durée, et la lassitude commençait à se faire sentir, l'idée de rentrer au sein de la onzième commençait à faire son apparition dans l'esprit du jeune capitaine, quand soudain, il aperçut un visage familier, celui de son troisième siège, Yagoretsu Saikô. Beaucoup de respect régner entre les deux hommes.

- Mes respects, Taisho !

- Bien le bonjour Yagoretsu ... Sombre journée que voilà n'est ce pas ?...

Dit il d'un ton rêveur, Sora appréciait la compagnie du jeune homme et il percevait aisément que ce dernier n'avait pas la bonne humeur habituelle qui régnait sur son visage.

- Le ciel déteint sur ton visage Yagoretsu, tu sembles aussi sombre que les nuages.

Le jeune capitaine connaissait l'histoire du jeune homme néanmoins la date des évènements désastreux qui avait marqué son être à jamais, lui était inconnue.

- De la passion que tu mettra dans ton combat dépendra l'issue. Garde bien cela en tête parce qu'à ce rythme, tu ne fera pas long feu, même contre un hollow de seconde zone.

Ses paroles étaient fermes et pourtant si pures. Ce jour là avait été la goûte d'eau qui avait fait déborder le vase. Bien que je sois d'humeur plutôt tolérante, la perte encore fraîche de mon ami de toujours était encore douloureuse et mon coeur, lui, ne cicatriserait probablement jamais. Pourtant, avec le manque d'entraînement et la décision que j'avais prise de laisser de côté mon aptitude au combat, je ne tenais pas plus d'une minute face à ce lieutenant dont j'ignorais la division. C'était le jour de ma sélection d'entrée à la onzième division. Autant dire un jour important pour moi, le jour qui allait déterminer mon avenir.

J'avais perdu toute notion de temps.
Pourtant dans ma tête tout était clair. Si voulais rentrer à la onzième division, je devais donner tout ce que j'avais et ne faiblir à aucun moment. Enfin... ça c'était ce que je m'étais dis avant d'échanger les premiers coups de sabre avec ce lieutenant à l'identité inconnue. Si cela faisait bien des années que je n'avais pas usé de mon Zanpakutô, cela faisait encore plus de temps que je n'avais pas travaillé ma rapidité. Mon adversaire ce jour là était incroyablement rapide, et ça n'était rien en comparaison d'un capitaine de division. Aussi me mettre à genou ne fut pas très difficile et très vite, je sentis l'humiliation me gagner et la concentration me quitter.

Je n'avais pas compris le réel sens du mot passion dans un combat. La colère, la puissance brute et une technicité bancale n'étaient vraiment pas les ingrédients appropriés si je voulais obtenir mon passeport, une chose qui me tenais terriblement à coeur. La passion s'avérait être de la réflexion, combattre avec rage sans faillir, mais en réfléchissant. Ouvrir son esprit au monde extérieur et faire corps avec ce qui nous entoure, voilà la clé.

- Utau dono hayasu Kamikaze !

C'était aussi la première fois que j'ordonnais la libération de mon Zanpakutô, consciemment du moins. Je n'avais pas encore le niveau nécessaire, mais cela avait suffit à ce que, même sans vraiment trop savoir comment, je parvienne à impressionner le lieutenant. D'un geste machinal, comme si je l'avais toujours su au fond de moi, le tintement de mon doigt sur l'éventail que représentait Kamikaze, le lieutenant s'était retrouvé immobilisé incapable de bouger sa jambe droit. Tout se passa alors très vite, un déplacement latéral sur son flanc gauche pour faire diversion et Kamikaze, qui surgissant de nulle part vint le frapper sur son flanc paralysé.

Depuis ce jour, je n'ai eu de cesse que de m'entraîner, de ne faire qu'un avec mon Zanpakutô. Coordonnant mes mouvements, gagnant de la vitesse et de la puissance, les jours défilaient. Et c'est ainsi que je devins plus rapidement que je ne l'avais espéré le troisième siège de cette division qui me fascinait de jours en jours. Son capitaine le premier. Sora Masataka, un jeune homme, en apparence du moins, des plus fascinants. La puissance à l'état pur il était aussi un brin de sagesse et surtout un respect évidant. Toute la division appréciait le capitaine et pour rien au monde ils ne rataient l'un de ces soirs fréquents où le capitaine passait sa soirée en compagnie du reste de la division, à philosopher sur quelques thèmes divers et variés ou à plaisanter. Moi le premier je me régalais de pouvoir converser avec lui, car bien plus qu'un capitaine, c'était un modèle et un but qu'il représentait pour moi. En effet, depuis que j'eu fais sa connaissance pour la première fois, je m'étais fixé le paris fou de m'entraîner jusqu'à devenir aussi fort que lui.

Jamais nous n'avons eu l'occasion de combattre ensemble, mais le jour où cela arriverait, je m'étais promis d'être prêt. Mais levant alors les yeux au cieux, les nuages sombres et menaçants me ramenèrent bien vite à la réalité et m'arrachèrent aux anecdotes bien trop nombreuses de mon esprit. Esquissant un sourire comme j'en avais le secret depuis que j'étais à la onzième division, je m'approchait lentement du capitaine, qui ne se trouvait qu'à quelques mètres de là.

- Non Taisho... J'ai bien peur que le noirceur du ciel ne reflète que la tristesse. Cependant, aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres il est vrai.

Le ton de ma voix s'était fait calme et paisible, comme si toute cette colère inédite chez moi s'était effacée sous le poids du reiatsu du capitaine l'ayant chassé lors de son arrivée. Cependant une impertinente curiosité avait fait son apparition et la question de savoir ce que faisait le capitaine ici me taraudait l'esprit, bien que je sache que ce n'était pas mes affaires.

- Mais cela n'a pas d'importance.... Puis-je vous accompagner jusqu'à votre point de destination ? A moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'un endroit où n'est pas ma place.

~ Les prémices d'un avenir prometteur

Yagorestu disait vrai, les jours ne se ressemblait certes pas et chaque jours étaient différent, néanmoins les dates, elles restaient dans le cœur des hommes. Il se souvint de ce fameux jour, ou Sora habitait encore au Rukongai, cet anecdote fût rédiger par l’ancien capitaine de la onzième division, son prédécesseur donc. Cette histoire rentra dans l’histoire de la onzième division. C’était il y a une vingtaine d’année, alors que le Rukongai et notamment le district de Sora était attaqué par une horde de Hollow. La onzième fût dépêchée sur les lieux et les habitants du district furent aussi surpris que ravis de voir l’arrivée des renforts.

Shigeru alors capitaine de la onzième division paraissait relativement surpris par cet élan populaire peu commun dans ce genre de district. Plusieurs jeunes gens de la ville insistèrent pour accompagner les hommes de Shigeru comme guides. Il pensa qu’ils espéraient sans doute combattre ces Hollows qui avaient pris plusieurs vies dans les alentours. Ils avaient l’aspect caractéristique des gens de l’Est de Rokongai : Grands et fins, prompts à la colère, ils débordaient d’énergie.

Outre des armes, ils emportèrent des cordes, des lampes et un récipient rempli de braises avec quoi allumer des mèches. Shigeru se demanda pourquoi, mais la suite du voyage le lui appris bientôt. Au sud du district, le plateau calcaire s’étendait comme un doigt pointé sur la frontière. La route elle-même s’incurvait pour s’en éloigner et la vallée semblait s’ouvrir sans aucun obstacle.

- Nous devrions surveiller de près cette zone, déclara-t-il. Elle-même tout droit au Seireitei.

- Mais les parages sont dangereux, déclara le plus jeunes des guides, un homme d’une quinzaine d’année appelé Sora. Si on ne connait pas le chemin, rien n’est plus facile que de s’égarer et de tomber dans les cavernes. Beaucoup de gens disparaissent ainsi sans parvenir à s’en sortir. Il nous faudra pourtant passer par là pour rattraper la horde, si du moins sire shigeru accepte de se fier à nous pour le guider.

- Sora connaît tous les secrets de cette région, dit un autre guide. Nous l’appelons le « special one ».

L’histoire raconte que le jeune Sora et sire Shigeru combattirent la horde de Hollow ensemble, s’en suivie par la suite une grande amitié entre les deux hommes et, bien plus tard il le jeune Sora, surnommé dans tous le seireitei le special one, alla défier et parvint à vaincre son ami, son maître, son modèle, shigeru, pour la place de capitaine de la onzième division. Les récits narrent un combat dantesque qui ébranla la soul society toute entière de par sa qualité et sa puissance. Sora lui se souviendra de cette journée comme l’une des plus joyeuse de toute sa vie, jamais l n’avait ressentie pareil adrénaline dans son corps. Aujourd’hui encore il se remémore des flashs de ce combat mythique avec une indescriptible nostalgie. Certes se souvenir n’est pas similaire à celui qui habitait le jeune Yagoretsu.

- Chaque jour porte son lot de souvenir je te l’accorde. Quoiqu’il en soit je n’ai pas de destination bien précise, je promène mon esprit pour vaincre l’ennui, j’accepte donc ta présence avec un grand plaisir. Saches aussi qu’il n’y nul lieu en ce monde ou ms frères d’armes n’auraient pas leurs place à mes côtés, du moins c’est comme cela que je vois les choses, c’est donc comme cela que la onzième fonctionnera. Qu’en penses-tu ?

Ils marchèrent tous deux quelques temps sans parler, peut être perdus dans leurs pensées. Ils croisèrent de nombreux shinigami qui s’inclinèrent devant leur passage sans que Sora ne prenne la peine de répondre à leur salutation respectueuse.

- Cela fait quelque temps que je ne suis pas venu assisté aux entrainements de nos jeunes académiciens ? As-tu repéré quelques jeunes prometteurs ? Recruter devient quelque peu urgent nos effectif reste limité.

La onzième est une division extrême exposée, c’est pourquoi les séances d’observations des jeunes académiciens sont monaie courant pour recruter très rapidement les plus prometteurs, afin de suivre l’enseignement spécifique de la onzième et de maître shigeru ainsi que la doctrine de Sora Masataka.

Sa seule présence suffisait à rendre mes pensées moins noires.
Ce capitaine d'apparence pourtant plutôt jeune dégageait bien plus qu'un reiatsu énorme, une aura particulièrement positive. Du moins elle l'était pour moi. La brise légère était toujours présente. Elle me rappelait Kamikaze lorsqu'il se réveillait, une sensation apaisante, comme le calme avant la tempête. Mais quelle tempête pouvait-elle bien annoncer cette fois-ci ? Tout semblait pourtant calme, aucune alerte n'ayant été annoncée depuis un bon bout de temps. Le fait que le capitaine nous considère bien plus comme des frères d'arme que comme de simples subordonnés contribuait sans doute à sa popularité au sein de la division, et je n'étais pas de reste. Aussi à ces mots ce fut avec plaisir que je lui emboitait le pas et que nous commencions notre promenade.

Aucun autre mot ne fut prononcé durant la balade. Nous déambulions au gré du plus pur des hasards, au travers des larges ruelles de Seretei, de divisions en divisions. Sur le passage, de nombreux shinigamis (pour la plupart récemment affectés) nous saluaient, s'inclinant à s'en rompre la colonne vertébrale. Le capitaine y voyait là une scène plutôt absurde qui l'amusait beaucoup, éprouvant un sentiment de fierté et de flatterie à chaque respects que lui était présentée, et je le voyais bien. Une fois de plus, je n'étais pas de reste et c'est avec beaucoup d'orgueil que je prenais plaisir à me faire voir en compagnie du capitaine, profitant par la même occasion de quelques salutations peut-être un peu trop exagérées pour mon humble grade de troisième siège. Cela dit, bien plus qu'un capitaine en compagnie de son subalterne, c'était deux redoutables guerriers de la onzième division qui défilait sous leurs yeux ébahis.

La marche prit soudainement fin et nous nous regardions mutuellement avant que le capitaine ne brise ce silence presque cérémonieux qui venait tout juste de s'installer.

- Cela fait quelque temps que je ne suis pas venu assisté aux entrainements de nos jeunes académiciens ? As-tu repéré quelques jeunes prometteurs ? Recruter devient quelque peu urgent nos effectif reste limité.

Effectivement maintenant qu'il le disait, le sujet me paraissait beaucoup moins insignifiant. Je n'avais jamais vraiment prêté attention à la façon dont les divisions recrutaient leur shinigamis. Alors comme ça le capitaine se rendait directement à la source et observait les potentiels des jeunes recrues.... Voilà un fait des plus intéressant, mais je ressentais déjà la honte m'envahir de devoir avouer que je n'avais jamais eu vent de cette pratique et que par conséquent je n'avais aucune idée de la présence de potentielles recrues en adéquation avec la philosophie de la onzième division.

L'académie shinigami, le premier lieux qui donne véritablement du sens à la vie d'une âme. Une vie après la vie, voilà ce qu'elle offrait. Pour ma part, elle m'avais radicalement transformé, et je ne regrettais pas un jour d'avoir franchit le pas. L'académie, fondée par le capitaine-commandant en personne recouvrait au moins un tiers du Seretei, autant dire une véritable usine à shinigamis en herbe.

- Hélas non Taisho, je n'ai pas la moindre idée des quelconques talents qu'il s'y cachent et j'avoue que je n'y ai moi-même pas mis les pieds depuis longtemps. Cependant, voilà une bonne occasion d'aller y faire un tour. Qu'en dites-vous ?

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