Bosser avec un savant fou, c'est pas facile... [RP solo]

Rhadamante zigzaguait lentement dans les quartier de la douzième division. Ses yeux gonflés de sang étaient marqués par une fatigue d'une telle intensité qu'on aurait pris ses cernes pour du maquillage. Le soleil de plomb accentuait son mal de crane. Il avait parcouru ce même chemin pour se rendre au laboratoire une bonne centaine de fois, mais du se concentrer un maximum pour s'en souvenir à nouveau, la preuve que sa santé mentale était encore très performante.

« Eeeeet merde, c'est la dernière fois que j'accepte une invitation de la part de la huitième division ... »

En effet, il n'avait pas dormi de la nuit et une légère odeur d'alcool émanait encore de lui. Ça ne le dérangeait pas le moins du monde, pourtant il se dirigeait à l'endroit de sa prochaine mission. Un vieux savant fou de la division avait demandé l'aide d'un larbin pour ses expériences de cinglés et la direction n'avait pas trouvé mieux que notre cher jeune homme pour effectuer ses bases besognes. Il s'attendait a ce que ce soit encore une de ces soi-disantes 'mission' ou ranger les fioles couleurs parmes entre les cramoisies et les turquoises était d'une importance capital pour la déco du labo et cela l'exaspérait encore plus que son état miteux.
Après s'être cogné sur la majeure partie du mur présent devant lui et avoir trébuché autant de fois que ses côtes pouvaient le supporter, Rhadamante réussi enfin à agripper la poignet de la porte qui menait au sous-sol, puis s'empressa de tomber dans celui-ci en dévalant les escaliers avec punch et tonus.

« Petit merdeux ! Enfin, vous voilà. Cela fait seeeeeeeept minutes que je vous attend Mr.Nepenthes, seeeeeeeept minutes ! Sachez qu'à mon temps, certain se sont fait exécuter pour moins que ça, très cher crétin. Appelez-moi professeur Tounrniquet, suivez-moi ! »

Un homme d'un certain âge avec plusieurs zéro derrière se tenait devant lui. En taille, il ne dépassait pas le nombril et Rhadamante, mais ce qui choquait le plus, c'est qu'il était presque aussi grand que large. Il portait des lunettes de soleil immenses et avait une longue barbe et une moustache touffu. En fin de compte, on aurait dit un lutin des bois, mais en vieux, gros et moche (déjà qu'un lutin c'est pascensé être super beau non plus).
Après quelques pas tous aussi laborieux pour Rhadamante, le lutin des bois s'arrêtait devant une porte ou une plaque à son nom y était collé. Elle menait à une vaste pièce d'apparence abandonnée ou était disposé de nombreux bocaux, fioles et conteneur en verre en tout genre. Il renfermait tous des mixtures toutes aussi immonde qu'étrange. La pièce n'avait pas été nettoyée depuis longtemps et chaque pas laissait une trace sur le sol, vu toutes la poussière qui s'y était accumulé.

« Je compte préparer un baume aux vertus très spéciales. Hi han hi han hi han.. * Le lutin des bois a un rire très spécial * Il me manque un ingrédient. Ramener moi des feuilles de carottes mauves. On en trouve sur une plaine se situant a quelques centaines de mètres de l'extrémité sud du rukongai, c'est une plante très rare et très fragile, tachez d'y prendre soin ou je vous renvois la chercher illico presto. »
« Et bien, ce n'est pas la porte à coter votre .. »
« Sileeeence ! Vous pouvez disposer et que sa saute ! »

En entendant ces mots, Rhadamante faillit avoir une attaque cardiaque. Cette fameuse plaine se trouvait à l'endroit le plus éloigné qui soit imaginable pour lui. C'est comme si on l'envoyait traverser un désert immense ou encore dans son état actuel, comme si on l'envoyait carrément à l'abattoir. Rhadamante n'avait pas trente-six-milles solutions pour se rendre la bas rapidement et sans mourir d'épuisement en chemin. Il connaissait vaguement et de nom un éleveur de sanglier de course qui pourrait l'aider. En fait il ne savait pas vraiment s'il pouvait l'aider, mais il n'avait pas réellement le choix.
Alors, après un long périple épique pour se rendre à sa prochaine destination, le jeune homme arriva devant une petite maison en bois. Une odeur de fumier envahissait l'atmosphère à mesure qu'il s'y approchait et des bruits de cochons s'intensifiaient, on aurait dit qu'on les étranglait tellement le vacarme qu'ils faisaient était pas possible. *toc toc toc* Il n'y avait pas de réponse *TOC TOC TOC* Toujours pas, il fit donc le tour de la maison pour voir ce qu'y s'y passait derrière. La maison était en piteux état, des fenêtres cassées étaient réparées avec des planches de bois. Progressivement, la terre se transformait en boue. Cela ne faisait qu'irriter davantage le pauvre shinigami qui détestait la campagne, les paysans, les animaux et tout ce qui s'y rapportait.

Soudain un spectacle ahurissant apparu devant les yeux du jeune homme. On aurait dit un authentique western bourrés d'effets spéciaux, avec de l'action pure et dur. Sauf que là, a la place des chevaux et des boeufs il y avait des sanglier de deux tonnes et à la place du cow boy il y avait un vieil homme chauve en serviette de bain. Le vieil homme muni d'un lasso fit un bond vertigineux sur une des bêtes, en attrapa une autre par la crinière avec sa corde, fit trébucher deux autres avec la corde maintenant tendu.. En l'espace d'une minute, le vieillard avait neutralisé une dizaine de sangliers en furie avec une simple corde.

« Heu.. Vous allez bien ? Heu.. Excuser moi de vous déranger, vous êtes bien Mr. Cornichon ? Je devrais passer un peu plus tard peut-être ? »
« Mais non jeune homme pas du tout regarde, j'étais en train de faire un petit peu d'exercice. * Mr.Cornichon caresse le museau d'un des sanglier qu'il a mis à terre pendant que celui ci essaye de lui dévorer la main * DU CALME Gertrude ! Excusez là elle est un peu stressé ses temps-ci il faudrait que j'lui trouve un mâle, tiens. Un des sanglier a réussi à briser la clôture pendant que j'me baignais dans les sources thermal en face d'ici. Et exactement, Mr Cornichon c'est bien moi, j'peux vous aider ? »

Les sources thermales en question était une petite étendue d'eau marécageuse bouillonnante. Il y avait tellement de moustique autour qu'on ne distinguait plus la cime des nombreux arbustes qui y avaient poussés.

« Et bien j'aurais impérativement besoin que vous me prêtiez un de vos sangliers de courses. Je dois me rendre à l'extrémité sud du Rukongai et je n'ai que mes pieds pour m'y rendre. Je vous remercierais mille fois si vous pouviez me faire grâce de votre générosité. »
« Non. »
« Quoi ? .. Mais ? .. Je vous en prie, c'est d'une importance capital, pour moi ! »
« Mes sangliers sont vachement agressif a'c les inconnus, vous pourriez vous faire tuer, vous savez ? En plus vous êtes maigre comme un mort, vous pourrez pas t'nir une seconde sur le dos d'une d'mes bêtes »
« Modérez vos propos, je suis tout de même un shinigami, pas un modeste vagabond »
« Au mOOOOOsieur est un Shinigami ? Bah met fais-moi toucher l'sol une fois et j'te prête Jaqueline pour seulement 50 pièces d'or, ça fait longtemps qu'elle s'est pas dégourdit les jambes la p'tite. »
« Je n'ai rien sur moi hélas.. Je vous vaincrais autant de fois que vous voudrez à main nue et même sans kido pour que vous me la prêtiez gratuitement s'il le faut. »
« C'est qu'il est déterminé le jeuno, là, c'est qu'j'aime ça mon p'tit. ! Une fois suffira et à main nue et sans Kido, comme t'as dis. On va voir s'que t'as dans le ventre ! »

Rhadamante n'avait pas l'intention de le batre à main nue, il n'avait ni le temps, ni la force, malgré que les effets de la gueule de bois se soit estompés. Seul ceux qui touchent Caishen, son zanpakuto, peuvent le voir en forme de Shikai, le vieillard ne verrait donc pas qu'il l'utiliserait alors leshinigami avait l'intention de conclure le combat d'une façon plutôt fourbe. Hélas, il n'avait même pas le temps d'établir une stratégie que le vieillard lui fonça déjà dessus, toujours avec sa serviette de bain qui manquait à chaque instant de dévoiler ses partis intimes. Rhadamante fit un bond au dernier moment en frôlant le flanc droit du vieillard pour se retrouver brièvement dos à lui. Il agrippa le manche de son zanpakuto pour murmurer : « Vente-toi, Caishen ». Le manche devint aussitôt invisible. Le vieillard profita de son volte-face pour donner un maximum d'élan à son poing droit qui fonça à ton allure en direction du visage du jeune homme. Celui-ci l'évita de justesse a s'accroupissant et utilisa cette occasion pour déclencher le pouvoir de son épée, la main toujours agrippé au manche de celle-ci. Il devint alors lui-même totalement invisible et s'éloigna légèrement dans le dos du vieillard. Surpris, le vieillard scruta attentivement les horizons pour découvrir son emplacement, mais en vint. Rhadamante rassembla toutes ses forces, fonça sur Mr.Cornichon et lui fit un des plaquages les plus majestueux.

« Et bien et bien, j'crois bien que t'as gagné le jeuno. Jme fait p't'être un peu trop vieux hein... Vas-y prend-là et ramène là moi en un seul morceau. »
« Merci, Mr. Cornichon »

Sur ces mots, Rhadamante sauta sur le sanglier et fonça à tout allure à travers tout le Rukongai. Dans la direction qu'il avait pris, le paysage alternait entre campagne paysanne et agglutinement de population plus ou moins pauvres dans des bidons-villes. Le shinigami n'y prêta pas réellement attention se concentrent autant qu'il pouvait sur son objectif.
Les premiers rayons du soleil s'effaçaient à l'horizon et le jeune homme avait presque atteint le lieu de sa destination. Il avait de plus en plus de mal a manoeuvré la femelle sanglier commençait à être exténué elle aussi. Il n'y avait plus aucune maison, seulement des arbres et des silhouettes étranges avaient remplacés ceux des villageois qui regardaient passer Rhadamante. * Enfin * se dit-il. Devant lui se tenait des centaines de carottes aux feuilles mauves vacillant au rythme du vent. C'était un spectacle très jolie avec le soleil couchant en arrière plan pour de simples carottes. Rhadamante attachât le sanglier au tronc du plus gros arbre des environs s'empressa d'aller cueillir le maximum de feuille qu'il pouvait porter. Mais hélas.. Cela aurait été trop facile.. « GRAAAAAAAH ! ! ! » Quatre hollows tous aussi immenses les uns que les autres surgis de nulle part.

« Ooooooh non, mais on va me foutre la paix à la fin ?! Vante-toi, Caishen »

Sans attendre, il fonça, invisible, les feuilles de carottes mauves d'une main, la rapière de l'autre en direction du sanglier qui n'y prêtait même pas attention et qui urinait dans un buisson (preuve que les sangliers, eux-aussi, sont pudiques). Il coupât la corde attachée à l'arbre et bondit sur l'animal, pour s'enfuir à tout allure.
Ils mirent un bon bout de temps à les semer et le soleil s'était déjà couché. Ils avaient terriblement de mal à garder les yeux ouverts. La femelle sanglier pressé de rentrer chez elle, continua cependant à foncer tout droit s'en s'arrêter avec détermination. Rhadamante quant à lui, tenu fermement les feuilles de carottes mauve dans la paume de ses mains, quittes à les abimés, en rêvant d'un bon lit douillet qu'il n'avait pas revu depuis trop longtemps à son goût.
L'animal finit par rentrer chez lui et Rhadamante au labo, complètement harassé.

« Merci de votre aide, petit merdeux. Grâce à vous j'ai pu terminer la confection de mon baume hydratant pour mes mains. Cela faisait tellement longtemps qu'elles n'avaient pas été aussi douce. Vous n'êtes pas si incapable que ça finalement, vous pourrez peut-être à nouveau m'être utile un de ses jours. »
« Oh.. Un baume hydratant ? .. Non .. Je .. Je ne pense pas .. »

Rhadamante s'écroulât sur le sol et pu enfin s'endormir, en paix, sur le sol dur et poussiéreux du laboratoire ultra glauque du professeur Tourniquet.

FIN