Messages : 26 Date d'inscription : 22/05/2010 Age : 32 Localisation : Dans les rues de Karakura
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Sujet: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Mar 1 Juin - 20:05
Thème: Devils Never Cry - Devil May Cry 3 OST
Une odeur nauséabonde m'emplis les narines alors que je traverse le quartier desservi en tant que terminus du bus de nuit de Karakura. La nuit est déjà bien avancée et rares sont les personnes osant s'aventurer dans ces lieux troublés. Récemment encore, plusieurs femmes se sont faites violentées voire plus dans ces rues malfamées. Et moi j'y erre seule, cet endroit étant le dernier chemin accessible à cette heure ci et pas chargée de foule. Sachant que les foules comportent bien souvent pour moi des surprises qui ne tournent pas toujours à mon avantage. D'un pas traînant malgré la dangerosité du quartier insalubre, j'apprécie tranquillement la musique tirée d'un jeu vidéo que j'adore, tout en mâchant nonchalamment un chewing gum, les mains dans les poches et le visage découvert.
Il faut bien avoue que la plupart des personnes que je pourrais considérer comme "normales" changeraient immédiatement de trottoir à ma vue. En effet, je porte, en cette occasion, un treillis gris et noir déchiré en divers endroits assorti à une veste en jean délave avec capuche. Le tout se termine par des baskets sportives et des gants de cuir préalablement renforcés par de fines couches de cuir tanné apposés sur les accessoires par un ami qui m'en devais une à une certaine époque. Bref, je suis l'archétype même de la junkie complètement stone qui rentre chez elle complètement défoncée et à deux doigts de faire une overdose suivie d'un coma éthylique. Ma clope à la bouche et le regard à l'horizon, je marche d'un pas assuré en direction de ma piaule, située à quelques patés de maisons d'ici.
En attendant, on peux dire que la mairie de la ville s'est pas foûlée sur ce quartier ci, il suffit de s'en repérer au bitume et aux ordures qui s'amoncellent le long de la rue pour le déduire. D'autant qu'une odeur rance et tenace empli le quartier d'un bout à l'autre. De jour, l'endroit est relativement fréquenté, étant un carrefour obligatoire pour accéder au centre ville. Dès lors, l'endroit fourmille d'excitation et se déplacer ici devient vite assez compliqué. De nuit, le quartier revêt une impression de guet apens. Des allées sombres et mal famées jalonnent les quelques pâtés de maison, dont certaines mènent à des irrévocables culs de sac pour ceux ignorant en totalement l'agencement. Pour ma part, je n'ai pas vraiment de choses à craindre. Voila près d'un an à présent que je fais ce trajet tous les soirs sans me faire enquiquiner par les tarlouzes jouant les racailles à deux balles du quartier.
Enfin, il faut apparemment un début à tout, puisque j'entends derrière moi des ricanements à peine dissimulés et des bruits de frottement de tissu. Il me reste encore plusieurs maisons à passer avant de pouvoir jouir d'une certaine paix. M'immobilisant, je pousse un soupir las, et, les écouteurs toujours à l'oreille, me retourne et observant la petite bande de quatre individus qui me font face. La lune est voilée, m'empêchant alors d'observer pleinement mes futurs agresseurs. D'autant plus qu'une voiture vient d'arriver derrière eux. Les phares braqués dans ma direction m'ôtent toute chance de distinguer les visages, et ne m'offre alors que la vision de silhouettes parfaitement dessinées se découpant sur un blanc éblouissant. L'absence de frissons me rassure, ceux là sont parfaitement humains, je n'ai rien à craindre niveau capacités spéciales.
Après un sourire carnassier, j'étire mes mains et me prépare à une baston, depuis le temps que je ne me suis dépensée. Hum? Il me semble que l'un d'entre eux viens de parler, mais mes écouteurs m'empêchent d'entendre la moindre bribe de conversation. D'une voix lasse, je lui dis alors de venir me voir. Et evidemment, il s'exécute, accompagné de ses trois comparses. Arrivés à mi-chemin, alors que ma détente est suffisante, j'envoie ma jambe droite heurter les parties sensibles du premier quidam qui, pris par surprise, ne peux rien tenter et s'effondre pitoyablement sur le sol.
Le temps que les autres s'aperçoivent de cela, que déjà un poing venant de ma gauche cherche à me toucher. Me décalant sur la droite, je l'évite sans trop de peine. D'un geste vif, avec ma main gauche, je lui attrape la gorge tout en avançant, de sorte que le poids de mon corps se retrouve comprimé sur sa pomme d'adam, l'obligeant à se reculer pour éviter de souffrir. Et le voilà qui se heurte à ma jambe gauche, avancée subtilement pour l'aider à perdre l'équilibre. Résultat? mon agresseur s'étale de tout son long sur le sol, le poids entier de mon corps comprimé sur sa gorge. Un sombre craquement retentis, mais je ne m'alarme guère dessus pour l'instant, ma priorité allant au troisième gars qui m'a ceinturée, m'immobilisant les bras avant de me redresser devant son pote qui ne tarde pas à m'assener un coup de poing dans l'estomac.
La rencontre entre son poing et ma peau nue me fait l'effet d'un mur, mais lui dois se sentir encore plus bizarre, car lorsqu'il retire son poing, le gars se le tiens comme si il avait subi une décharge électrique. Cela me donne la diversion nécessaire pour écraser le gros orteil du quidam derrière moi, qui en lâche son étreinte. L'occasion rêvée pour lui donner deux coups de coudes, un sur chaque flanc, lui en donner un troisième en tant que bourre pif. crac, un autre bruit sec. En attendant, l'autre illuminé en face de moi a repris ses esprits, et tente un autre coup de poing. Cette fois, j'avance en même temps que lui, et frôle son poing de l'épaule gauche. Son poing ne fait dès lors que glisser au dessus de mon épaule. Je lui envoie un direct assassin du poing gauche dans le plexus solaire, ce qui lui coupe le souffle, un genoux bien placé achève de le mettre à terre. Un autre dans la nuque l'achève tout court. Le quatrième mec, qui se tiens encore l'entre-jambe, rampe vers l'arrière et cours comme un dératé en direction de la voiture qui démarre en trombe. Ils me laissent donc seule avec deux mecs entre la vie et la mort et un troisième évanoui.
Hum. Une douce brise s'élève pendant que je me relève de ma petite gymnastique. Bilan: un nez brisé, deux mecs à moitié mort. On peux dire que la soirée est bien entamée. Je m'allume une clope pour faire passer l'adrénaline qui me monte au cerveau. Je tourne mon regard vers le ciel et commence à m'inquiéter. Je crois que j'ai fait une belle connerie. Je vais avoir du mal à m'en sortir.
Soudain, je suis pliée en deux, une douleur aigüe me brisant totalement. Cette fois-ci, c'est du sérieux. J'ignore ce qui va me tomber dessus, mais quelque chose de gros approche. La douleur lancinante remonte jusque dans ma tête et m'oblige à poser un genoux à terre. J'ai l'impression que ma tête va exploser et que mon corps va se réduire en cendres. Quelque chose d'énorme approche et est sur le point de me tuer...
" BORDEL !!! RAAAAAAAAAHHH !!! Qui est Là?? "
Presque allongée sur le sol, je sens que mon niveau d'énergie monte en flèche. Et, instinctivement, je dirige mes mains sur les corps encore vivants mais inertes qui sont à portée. C'est dommage pour eux, mais si je ne me vide pas de cette énergie je vais exploser...et je préfère que ce soit eux plutôt que moi...
Kaori Kaguya
| Jû-san Ban Tai Taisho | ♥ Smoke cloud ♥
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Mer 2 Juin - 17:07
Le ciel clair comme de l'eau de roche, seulement parsemé de quelques nuages blancs et transparents ici et là, ponctuaient le temps radieux qui régnait à la Soul Society depuis quelques jours. Le soleil réchauffait les cœurs et le ruissellement des quelques cours d'eau du Seretei apaisait les esprits. En ce jour somptueux, Kaori se reposait sous l'un des nombreux arbres florissant les quartiers de la treizième division de protection de la Soul Society. Une division sous le commandement direct de jeune promue capitaine depuis seulement quelques jours. Rien de bien extravagant pour un capitaine, Kaori représentant la plus jeune représentante en temps de commandement du Gotei 13. En effet, ayant été propulsée d'un grade insignifiant de simple subalterne à celui de Taisho, elle n'a connue jusqu'alors aucune expérience dans le commandement d'une division . Mais alors comment se faisait-il qu'une si jeune femme soit déjà promu au rang tant convoité de capitaine ? Beaucoup se posent encore la question, que ce soit par curiosité ou par jalousie, Kaori fait l'objet de nombreuses controverses, elle en était certaine. Mais la promotion de son capitaine n'était nullement de son fait et elle ne devait qu'à elle d'avoir impressionné les trois autres capitaines qui l'ont évaluée. Toutes les pensées du Jû-san Ban Tai Taisho était alors tournées vers ce qui le hantait depuis ce jour : Allait-elle pouvoir assumer tant d'âme à ses ordre, allaient-elle être capable de se faire un nom parmi ces gens qui étaient encore hier ses semblables ? En aucune façon son comportement ne s'en trouverait changé, mais le regard qu'allaient porter la petite trentaine de shinigamis de la division, lui, s'en trouverait-il affecté ? La réponse à ces questions ne dépendraient que de la façon qu'elle aurait d'interpréter son nouveau rôle, ni plus, ni moins. Un rayon de soleil accompagné d'une douce brise vint effleurés les courbures de son fin visage....
Tout était parfait, le temps semblait s'être arrêté et pourtant quelque chose vint perturber le repos de la belle. Un papillon de l'enfer, virevoltant tel un plume dans les airs se dirigeait droit vers elle, apportant avec lui un message de la plus haute importance. Ces créatures qui étaient en réalité un moyen de communication utilisés entre capitaines, notamment pour indiquer un horaire de réunion ou pour délivrer un quelconque message important, demeuraient encore aujourd'hui une véritable énigme. Aussi n'était-il pas rare de voir notre protagoniste s'émerveiller devant l'une de ces créatures à la manière d'une enfant. Celui-ci était en réalité une véritable surprise. Aucune réunion n'avait été programmée ce jour là... du moins à sa connaissance; aussi le message était annonciateur soit de nouvelles de la plus haute importance, soit d'une quelconque convocation par le capitaine-commandant en personne. Recueillant alors le paillon d'un noir mat presque mélancolique sur son index droit, la jeune capitaine découvrit avec surprise le message délivré. Il s'agissait en l'occurrence d'une invitation du capitaine-commandant à se rendre dans son propre bureau à la treizième division. Une lettre contenant toutes les informations nécessaires l'attendait sur son bureau, Kaori ayant pour ordre de mener à bien cette mission en limitant au stricte minimum la prise de risques. Le message délivré, le paillon s'envola aussi tôt vers les hauteurs de ce ciel bleu azur qui avait le don de rendre la jeune femme aussi calme que lorsqu'elle dormait. Cependant une mission l'attendait probablement et elle ne pouvait se permettre le luxe de perdre plus de temps. Se levant alors lentement, c'est en shunpô qu'elle disparu, ne laissant derrière elle qu'une infime trace de son reiatsu si particulier. Car si Kaori n'était pas le plus puissant des capitaine recensés jusqu'alors, elle était l'un des plus surprenant de part son endurance ; son pouvoir ainsi que son énergie demeurant inépuisables, du moins était-ce ce qu'avaient conclus les capitaines à son sujet, mettant un terme à son évaluation. Plutôt flatteur donc...
Arrivé en quelques minutes seulement devant les portes de ses quartiers, le Jû-san Ban Tai Taisho, comme à son habitude vérifia que personne d'autre ne se trouvait dans les parages. Une manie qui pouvait certes porter à confusion quant à sa tranquillité d'esprit, mais qui néanmoins reflétait bien l'état de veille permanente dans lequel elle était. Dans les quartiers, pas l'ombre de l'un de ses subordonnés. A l'exception de Dogma, le lieutenant de la division, sa division. Si cela faisait quelques temps lui aussi qu'il avait incorporé la treizième, ce fut surprise, que Kaori constata qu'il n'avait pas été choisit lui... Ce jeune homme plein de ressources était pourtant respecté de la division dans son intégralité et nul doute qu'il était certainement celui qui mettait le plus de coeur à l'accomplissement son devoir d'officier. Ne prêtant pas plus attention à son fukutaisho, Kaori passa son chemin en le saluant de la main et s'enferma à l'intérieur de son bureau faisant coulisser les portes de bois et de toile de style japonaises. Une chose qui n'était pas si inhabituelle que ça, puisqu'elle avait là encore, souvent la manie de le faire lorsqu'elle s'enquit dans la rédaction d'un quelconque rapport de mission. Effectivement, lorsque le Jû-san Ban Tai Taisho pénétra dans son sanctuaire, posé au centre de ce bureau rangé avec soin et rigueur, tous dossiers remarquablement bien disposés sur le côté gauche de ce si magnifique bureau, elle y découvrit une lettre qui de son blanc jauni, l'invitait à l'ouvrir. Pour faire bref et passer les détails d'usage dans la manière si spéciale qu'avait le capitaine-commandant de rédiger ses missives, l'ordre de mission que venait de recevoir la fleur noire comme on l'avait surnommée, consistait à patrouiller dans la ville de Karakura, une activité spirituelle anormale ayant été détectée dans le quartier résidentiel de la ville. Un nota bene écrit de cette calligraphie si impeccable qui caractérisait si bien le capitaine commandant précisait qu'elle serait accompagnée de Sly Trinity, le capitaine de la huitième division. Voilà qui représentait enfin une occasion de se rendre plus utile qu'elle ne l'avait été ces derniers jours au sein du Seretei. Qui plus est, le fait de travailler pour cette première mission en tant que Taisho avec l'une des légendes du Gotei 13, ne rendait son excitation que plus accrue. Combien d'éloges avait-elle entendue au sujet du Hachi Ban Tai Taisho depuis qu'elle était shinigami ? C'était là l'occasion de voir si ce capitaine si renommé avait l'allure de son rang. Ressortant alors de son bureau aux murs chargés d'histoire, c'est après s'être assuré que les portes étaient bien fermées qu'elle s'adressa à son lieutenant de ce même ton jovial et chaleureux qui contribuait à la réputation enjouée et mutine de Kaori.
Voilà qu'elle venait de confier la gestion de la division à son plus haut gradé. A peine était-elle arrivée, qu'elle confiait déjà sa division aux bon soins d'une autre personne. Mais un ordre était un ordre, aucune autre solution ne s'offrant à elle. Le temps qu'il lui faudrait pour encrer son nouveau rôle d'officier, elle en aurait sans doute à en revendre par la suite. Et puis savoir faire confiance à ses subordonnés n'était-il pas une qualité reconnue pour un capitaine ? Et voilà qu'elle reprenait sans même s'en rendre compte ces instants de réflexions sans queue ni tête. Il en était ainsi des choses, et c'était à elle de faire le nécessaire pour qu'elles se passent au mieux. Se déplaçant d'un shunpô presque gracieux, elle accomplissait un étrange balais, voguant de toits en toits, et quartiers en quartiers, manquant de décoiffer certains shinigamis qui sur son passage jurèrent à n'en plus pouvoir. Ne pas faire attendre le Taisho... Il était en fin là, à portée de vue de Kaori. Le Dangai, ce passage qui reliait de sa blancheur luminescente et presque divine les deux mondes, n'était plus qu'à quelques pas de shunpô. Combien de fois avait-elle emprunté ce passage, combien de mission pouvait-on compter à son actif ? Trop peu vous dirons certains, la plupart ayant étés classées confidentielles. Déplaçant alors l'air qui se voulait pourtant calme et endormis, elle souleva les quelques feuilles mortes qui gisaient au pieds du... Taisho ?! Oui il n'y avait pas de doute possible c'était bien lui... Un reiatsu mélodieux et imposant, digne des plus célèbres symphonies, un visage angélique qui à lui seul savait apaiser le plus troublé des esprits et affoler le plus insensible des cœurs. Voilà ce que représentait Sly Trinity aux yeux de Kaori... du moins était-ce la partie qu'elle osait s'avouer. On pourrait passer encore bien du temps à discuter sur ce que représentait le Hachi Ban Tai Taisho, si de sa voix mêlant excitation et timidité la Jû-san Ban Tai Taisho n'avait pas rompu le silence.
- Nous pouvons partir quand vous voudrez Taisho.
Taisho... Mais qu'est-ce qu'elle venait de dire... Bien qu'étant elle-même capitaine, elle ne se ferait jamais à l'idée qu'elle pouvait être la semblable de ces shinigamis qui avaient su marquer l'histoire de la Soul Society. Peu importe, ce qui est fait est fait. L'un de ses dictons préférés. Voilà que nos deux comparses se mirent en route vers Karakura, haut lieux chargé en énergie spirituelle. Sa première mission en tant que capitaine venait de commencer....
Le monde réel, un monde qu'elle affectionnait peu de part son passé. Rien ici ne lui avait été agréable durant sa vie de mortelle, rien n'avait fait de sa vie une vie agréable. Seulement un prolongement sans fin de jours sans le moindre sens. Le temps qui passe est dénué de toute esthétique... D'ailleurs à quoi ressemblait le monde des humains ? Des maisons singulières, des routes parallèles, peu de circulation. En plein milieux de semaine, l'effervescence de Karakura s'estompait. Le ciel était haut en couleurs et le bleu azur de ses profondeurs ne laissait place qu'à peu de dépaysement avec la Soul Society. Le soleil était à son zénith et ses rayons comme envoyés à la façon d'un contingent de soldats, vinrent frapper le visage radieux de Kaori ... quel agréable sentiment. Cette chaleur était l'élément qui lui manquait pour pouvoir se détendre et se concentrer. Cependant, la limité qui était automatiquement imposée aux officiers faisait l'effet d'une certaine oppression, comme si elle avait été durcie en même temps que sa promotion. Voilà que les deux Taishos ne savaient plus réellement quoi faire... Si il y avait vraiment une entité au reiatsu particulier ils ne tarderaient pas à le repérer. Et en effet... seulement quelques minutes après leur arrivée, une fluctuation dans le vaste voile que pouvait représenter l'énergie spirituelle de Karakura, se fit ressentir. Sans vraiment réfléchir ni même prendre la peine de consulter son homologue, Kaori disparut dans l'un de ces shunpôs dont elle avait le secret. La cible ne fut pas bien longue à trouver et en arrivant sur le point d'impact, ce fut une scène des plus insolites qui l'attendait. Une jeune femme, source de l'intrigue, parsemée de quelques personnes visiblement au tapis, allongés de tout leur long... morts ? Affichant alors son plus beau sourire, comme si la scène était une banalité affligeante, la fleur au regard mutin s'exclama sans même avoir pris la peine de vérifier si Sly l'avait bien suivie.
- Hey toi là ! On peut savoir ce qui tu es et ce que tu fais ?
Sly Trinity
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Mer 2 Juin - 22:27
Sonnant l’heure du réveil, un soldat avisé tira les stores m’enfermant dans une confortable obscurité. Radieux, le soleil en profita pour s’installer dans la large pièce, son éclat donnant une apparence nouvelle aux ombres qui la parsemaient encore quelques instant auparavant. Une étagère ornée d’une dizaine de bouquins, un bureau soutenant quelques piles de dossier et un lit de sol, usé et décoloré par les heures que j’y passais chaque jour. Voilà le seul mobilier composant ce bureau me servant également de chambre à coucher. Sans mot dire, mon subordonné s’en fut aussi promptement qu’il s’était montré, appliquant simplement à la lettre le planning du soleil. Cet organigramme particulier désignait au quotidien le shinigami devant venir me réveiller si jamais Morphée devenait trop possessive et m’empêchait de rejoindre le monde des vivants. Cette mesure dans un premier temps exceptionnelle s’était, avec les années, banalisée et j’avais donc pris pour habitude d’attendre ma nounou du jour avant d’émerger complètement. La bouche pâteuse et les paupières collantes, j’attendis cinq bonnes minutes que mon enveloppe charnelle reprenne vie avant de tenter le moindre mouvement. Passant distraitement une main dans ma chevelure ébouriffée par les heures passées sur l’oreiller, je commençai mon rituel journalier, monotonie issue de dizaines d’années de flemmardise matinale. Repliant avec soin la couverture au pied du matelas, passant dans une pièce mitoyenne m’étant réservée pour faire un brin de toilette, je saisi enfin mon zanpakuto que je passai en bandoulière dans mon dos avant de sortir de mes quartiers.
Influençant ma division depuis plus d’un siècle maintenant, je ne m’étonnai pas du manque d’activité dans les bureaux. Léthargiques, mes subalternes directs m’avaient vraisemblablement pris pour exemple, parlant peu, effectuant simplement le travail qu’on leur donnait au mieux de leurs capacités. Heureux étais-je d’avoir un bras droit dynamique en la personne d’Ayame. Sans elle, je crains fort que ma division deviendrait rapidement la moins productive de toute, s’en suivrait les reproches du vieux et des sanctions m’obligeant à changer mes habitudes…Ces habitudes, ces manies, cette monotonie caractérisant ma vie faisaient de moi un capitaine heureux, et si je travaillais parfois plus qu’à l’ordinaire, c’était bien évidemment pour pouvoir ne rien faire le reste du temps. Vision peu professionnelle de mon existence je vous l’accorde, mais si je n’irais pas jusqu'à penser qu’elle était la clé de ma réussite, force est de constater que cette personnalité ne m’avait pas empêché de gravir les échelons du Gotei 13 jusqu’à surpasser tous mes pairs ou presque. Qu’il était ennuyant de réfléchir au bien fondé de sa propre existence…Secouant ma tête de droite à gauche, je sentis ces pensées quitter mon esprit et en profitai pour me concentrer sur ce qui m’entourait.
Mes pas m’acheminant indubitablement vers la sortie, je poussai d’un geste mille fois répété le battant de bois pour m’offrir à l’astre solaire brillant au dehors. Clignant deux fois des yeux pour m’habituer à la nouvelle luminosité, c’est donc avec le nez et les oreilles que je découvrai mon nouvel environnement. Senteurs d’herbe fraîchement coupée et de fleurs printanières se mélangeaient aux odeurs de poussières et de terre que soulevait chacun de mes mouvements. Enfant du tonnerre, je n’en n’appréciais pas moins les délices des saisons chaudes et malgré mon teint blême, les rayons de l’orbe céleste flamboyante me rappelaient souvent le confort d’une couette douce et chaleureuse. Emplissant mon cœur d’une torpeur bienfaitrice, le chant de quelques oiseaux transperçait l’air là ou dominait souvent le bruit de l’intense activité des habitants du Sereitei. Cette journée s’annonçait véritablement magnifique, ne me manquait plus qu’une compagnie féminine pour la rendre définitivement parfaite. Tout être étant attiré par ses semblables de sexe opposé, j’avais moi même de temps en temps besoin de la présence d’une shinigami me rappelant qu’avant d’être un dieu de la mort, j’étais surtout un homme. Aussi étonnant que cela puisse paraître, et en cela aussi banal que tout individu, je cherchais désespérément mon âme jumelle, celle qui me comprendrait et m’accepterait comme l’idiot passif que je suis. Détail préoccupant cependant, j’avais visiblement un succès tout relatif parmi la gente féminine, peut être s’imaginaient-elles qu’une relation avec une loque n’avaient pas grand chose de romantique…
L’esprit en ébullition, je ne remarqua pas tout de suite l’étrange petite créature voletant autour de moi. Distrait un instant par son étrange ballet, je levai les yeux vers elle et glissai instantanément sur une entité minuscule mais toutefois assez flasque pour me faire chavirer. Faisant des ronds ridicules avec mes bras en cherchant un équilibre s’étant lâchement enfui, perdant soudainement le lien avec tout réflexe rationnel, je fini par m’étaler dans un buisson épineux bordant la voie sur laquelle j’évoluais. Poussant un cri de surprise et de douleur, je me retrouvai bien vite avec des contusions sur toutes les parties de mon corps non dissimulées sous mon uniforme. Peut-être avais-je été trop vite en besogne en affirmant la beauté de cette journée, mon haori d’ordinaire immaculé et maintenant couvert de saletés pouvait en témoigner. Posant mes mains égratignées sur la terre collante, je me redressai pour enfin pouvoir mettre un nom sur mon agresseur. Une limace. Visiblement peu concernée par mes problèmes, l’insecte gluant, toujours intact malgré la sandale l’ayant souillée, continuait sa route, se laissant guider par un instinct inébranlable. J’étais capitaine du Gotei 13 depuis un siècle. Je combattais des entités maléfiques à longueur de journée et ma puissance ne se comparait qu’aux seuls autres capitaines de la Soul Society. Et pourtant aujourd’hui, c’était un insecte qui avait réussi l’exploit de m’humilier, me jetant à terre et sortant victorieux de ce combat imprévu. Un sourire finit par se dessiner sur mes traits alors que cette suite de pensées burlesques s’imposaient à mon esprit. L’humilité était maîtresse en ce monde ou régnaient toute sortes de monstres, il était impossible de savoir quand se présenterait à nous l’adversaire qui finirait par nous vaincre.
Le papillon de l’enfer se posant sur mon épaule me rappela à la réalité, son murmure m’indiquant une convocation immédiate dans les bureaux de la Première Division. Le temps des rêveries se terminait alors que le dieu de labeur pointait sur moi un doigt accusateur. Pour quelle mission allais-je encore être retenu des heures durant en un lieu peu propice à la sieste ? Serais-je accompagné d’une escorte d’assassins ennuyants de la deuxième division comme la fois dernière ? Serais-je contraint de nettoyer quelques hollows insignifiants ? Devrais-je aller jusqu’à verser une goutte de sueur dans le seul objectif de rendre légitime mon rang au sein de la hiérarchie ? La fatigue s’abattit sur moi telle une défense naturelle de mon corps ne voulant rien faire d’autre que se reposer. Non, je n’étais pas fainéant, mon organisme se complaisait simplement dans la léthargie la plus totale et il m’était donc impossible de me blâmer pour cette passivité qui me caractérisait. J’avais toutefois pour habitude d’obéir aux ordres et ce jour ne marquera pas le commencement d’une rébellion. La demande étant pressante, c’est d’un habile shunpô que je pris le chemin du bureau du vioque. Frôlant du pied les toits des infrastructures les plus imposantes, disparaissant telle une brise passagère à chaque nouvel appui, mon épiderme frissonnant sous la caresse de l’air, j’eut à peine le temps d’observer le paysage survolé que je me posai déjà devant l’imposante porte de la division fondatrice. J’entrai nonchalamment et ressortai un instant plus tard, un ordre de mission bien ancré dans mon esprit.
Sourire aux lèvres, je marchai tranquillement vers le portail tout proche. Les composantes de ma tâche ? Les même que bien souvent. La section scientifique ayant repéré une activité spirituelle anormale dans la ville de Karakura, un spécialiste de la recherche devait y être envoyé pour éclaircir la chose. Etant donné le manque de personnel disponible, le capitaine commandant avait jugé bon de se servir de son coursier officiel : moi même. Bref, rien de bien jouissif au premier abord, un énième voyage inutile duquel je reviendrais bredouille car trop de facteurs différents pouvaient affoler les capteurs de la Douzième Division. Toutefois, ce n’était pas le dépit qui enlaidissait mes traits cernés mais bien un rictus joyeux qui les éclaircissait. Pour une fois et tel un père compréhensif, le vioque avait mandaté un second capitaine pour m’accompagner, la toute récente dirigeante du la Treizième Division. Eblouissante de beauté et d’un caractère plutôt appréciable, je fus l’un des trois haut gradés ayant assisté à son examen et à sa prouesse. Possédant un potentiel bien plus grand que le mien, elle avait étonné par son sens du devoir et sa générosité dans l’effort. La connaissant à peine, j’en arrivais pourtant à penser que je ne pouvais m’en faire qu’une alliée à long terme, et cette mission marquerait le début d’une collaboration que j’espérais productive.
Avec l’élégance et la beauté d’une pétale de fleur emportée par le vent, la belle entra finalement dans mon champ de vision et avec la prestance dégagée par un duo de capitaines, nous franchîmes ensemble la porte du dangai qui nous mènerait vers un autre monde. Supposant que ma réputation n’était guère valorisante, je peinais à engager la conversation ou même à la regarder. N’ayant pas pour habitude d’être renfermé, je me découvrais soudain un caractère complexé…étonnant l’effet que pouvait produire une présence féminine sur le cœur d’un homme. Chassant ces stupides songes de mon esprit décidément trop encombré, je passai le premier le portail de sortie et me retrouvai à plusieurs dizaines de mètres au dessus d’un immeuble médiocre, trouvant dans le vide un appui ferme et serein. Paradoxe temporel, c’était bien la lune qui flottait dans le ciel ici bas alors que la reine blanche se reposait à la Soul Society. Il y avait peu à dire sur ce nouvel environnement…Je n’appréciais guère l’urbanisme des humains de ce monde. La nature n’avait ici pas sa place, si ce n’était dans les poubelles où la moisissure côtoyait une faune toute particulière. Oppressant, chaotique, voilà ce que m’inspirait ce décor, un habile mélange entre béton froid et odeurs âcres. Détachant mes yeux de ce spectacle alors que je percevais l’apparition d’une entité spirituelle d’une puissance rare, je vis à peine partir ma collègue qui n’attendit pas mon avis pour se précipiter vers la source. Rapide. Même si je n’éprouvais pas vraiment de mal à la suivre, j’appréciais sa fougue, cette envie de bien faire qui en arrivait presque à me motiver. Quelques instant passèrent avant que nous stoppions notre course. Au sol, une personne encapuchonnée que je qualifierais de féminine surplombait un trio de cadavres…ou presque. Tombant à genou dès notre arrivée et pour je ne sais quelle raison, je doute qu’elle réussit à entendre les paroles de ma partenaire.
L’étrange sensation que je me vidais peu à peu de mes forces additionnée à ma perception grandissante du reiatsu de l’inconnue m’indiqua rapidement que Kaori et moi étions en danger. Réflexe dû à l’expérience, j’appliquai un instant plus tard ma main sur le dessous de mon poignet et incantai un sort me permettant de doubler la puissance du kido servant à limiter mon reiatsu. N’attendant pas son accord, je saisis la main de Kaori pour limiter de manière similaire son énergie beaucoup plus imposante que la mienne.
« Je n’en suis pas sur, mais j’ai bien l’impression que cette fille absorbe involontairement nos forces à tous les deux…On ferait bien de rester très prudent et de limiter notre pression spirituelle. »
Dernière édition par Sly Trinity le Ven 11 Juin - 23:24, édité 2 fois
Vanessa Lawrence Weapon X
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Ven 4 Juin - 18:54
Ma vision se brouille et des larmes commencent à perler sur ma joue. Jamais encore je n'avais senti une telle énergie s'écouler à si grand torrent en mon être. Mes membres s'embrasent, mes nerfs brûlent vifs sous la pression. j'ai l'impression que quelque chose cherche par tous les moyens à sortir de mon crâne, quitte pour cela à me lobotomiser. Mes yeux me piquent, il me semble que des flammes emplissent mes poumons. Bref, la douleur s'empare de moi à une vitesse ahurissante. Me recroquevillant au milieu de la chaussée, au beau milieux des immondices et entre deux cadavres et un mec à moitié mort, j'essaie tant bien que mal de tempérer la douleur en déchargeant cette énergie autour de moi. Mais visiblement c'est peine perdue, et ce malgré l'intense lueur dorée qui émane de mon corps, résultant du surplus d'énergie emmagasinée au cours de cette fraction de seconde où tout bascula.
La question du pourquoi du comment mes capacités se sont déclenchées me restent en travers de la gorge, j'aurais pourtant juré qu'aucun des trois lascars que j'ai mis à terre ne possédait autant d'énergie. Cela me laisse alors la possibilité d'une intervention tierce, amie ou ennemie? Je n'en sais fichtre rien. Et quand, dans une vaine tentative je tente de relever les yeux afin d'observer les environs, ma vue souillée de larmes ne me permets d'apercevoir que deux silhouettes se détachant, de par leur accoutrement blanc et noir. Et c'est malheureusement tout. J'ai tôt fait de sentir un liquide chaud me couler sur le visage et s'écouler dans ma bouche, que mes râles de douleur me forcent à tenir ouverte. Le goût infect du sang emplit ma langue et l'odeur âcre remonte jusqu'à mes narines.
Il ne m'en faut pas plus pour que la panique s'empare de moi. L'instinct de survie reprends le dessus. La peur m'oppresse et m'emplit, enserrant ma raison dans un étau se resserrant à mesure que l'énergie circule en moi. Une peur de mourir qui n'a jamais autant empli mes veines. D'un geste reflexe, je retire le gant couvrant ma main droite, m'aidant de mes dents, je retire celui du gauche. Le regret au coeur, j'attrape la jambe des deux personnes affalées à côté de moi. Il me faut absolument m'acquitter de cette tâche si je ne souhaite pas mourir ici, parmi les ordures, comme une mal-propre. Après quelques secondes ainsi, la douleur, bien que toujours lancinante, perds en intensité. Je parviens alors à voir clairement deux personnes qui m'observent, visiblement intéressés par ce que je fais présentement. Néanmoins, je les ignore totalement, et tente de reprendre mon souffle après avoir lâché les corps inertes. Les larmes au yeux et la respiration coupée, j'éclate en sanglots, songeant qu'à présent, les deux corps qui j'ai touchés, de mes mains nues, ne semblent à présent plus vraiment humains. Un regard en biais me permets de fixer ma peur et visionner l'horreur. Sous l'effet de l'énergie diffusée au contact direct de mon épiderme, les deux corps se sont immolés de l'intérieur, laissant sur les corps à présent défigurés des brûlures mortelles et l'odeur rance des corps brûlés.
A genoux, saignant du nez, je daigne enfin lever les yeux vers les deux personnes qui se sont manifestées. Visiblement, une femme et un homme portant des vêtements pour le moins inhabituels. J'ai le souffle coupé, mais parviens tout de même à articuler des mots:
" Vous...vous... qu'êtes vous...? Je n'ai jamais...jamais senti autant d'énergie d'un coup... qu'êtes vous...? "
Je sens que mes capacités sont toujours en action. Toutefois, à proportions moindres qu'il n'y avait encore quelques secondes. Ces deux personnes y étaient-elles pour quelque chose...?
Kaori Kaguya
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Mar 8 Juin - 18:11
Il faisait de plus en sombre et pourtant ce temps de chien comme on pouvait le qualifier ne pouvait s'accommoder plus parfaitement à la situation. Les ténèbres qui envahirent en si peu de temps la si paisible ville de Karakura illustraient à la perfection l'inconnu. Une chose qui effrayait de tout temps les humains et qui faisaient ce qu'ils étaient : rien de plus qu'une vie dérisoire, un temps qu'ils avaient appris à tuer avant que celui-ci ne les rattrape. La peur de l'inconnu, sentiment étroitement lié à celle de mourir régissait l'aspect éphémère de ces créatures abjectes. En l'occurrence, aucun sentiment de la sorte n'était censé pouvoir atteindre les anges de l'enfer, et pourtant en cette nuit d'une datte qui lui demeurait inconnue, Kaori ressentait de la... crainte. Une appréhension certaine qui faisait son apparition à chaque contact qu'elle pouvait avoir avec une nouvelle créature. Autant chasser de cette catégorie les Hollows, âmes déchues et en totale perdition, que la Jû-san Bai Tai Taisho avait apprit à connaître et surtout à comprendre. La compréhension de l'adversaire... Voilà l'une des nombreuses manies que l'on pouvait ajouter a la liste déjà longue de notre protagoniste.
Sa première mission en tant qu'officier des treize armées de la cour la mettait dans une situation peu confortable. Une volonté de bien faire, l'envie de ne pas décevoir, mêlés à cette appréhension qu'elle ressentait face à cette entité dont l'origine et le but demeurait encore un véritable mystère. Ces questions la hantaient déjà... cela dit, il ne fallait point perdre de vue, que bien loin de son rôle de combattante, c'était avant tout ses compétences d'enquêtrice que la Soul Society requérait. Une compétence qu'elle avait su acquérir au fil de ces longues années de services en tant que Shinigami, un atout qui avait sans nul doute joué en sa faveur lors de sa récente élection. Mais voilà que les nuages noirs qui s'élevaient au Nord vinrent attirer son attention. La nuit se voudrait profonde, et le temps peu propice au bon déroulement de l'opération. Ainsi soit-il... Mais voilà que se perdant de plus en plus dans ses pensées qui n'avaient pas lieu d'être, le bras saisi d'une force à la fois douce et incontestable, Kaori fut attirée un peu plus à l'écart, demeurant cependant dans les airs. Une position géographique, qui bien plus sécurisante, lui préservait cette sensation de domination.
Le contact avec la peau de celui que l'on avait choisit pour être son partenaire ne serait-ce que l'espace d'une nuit la fit presque frémir. Sensation étrange que notre protagoniste avait presque oubliée. Seuls quelques bribes de souvenirs, visions tout aussi troubles qu'abstraites d'agréable, parvenaient tant bien que mal à refaire surface. Étrange sentiment qui cependant en rejoignait un autre ; celui de l'assurance et du réconfort que lui apportait la présence d'un autre capitaine. Sly Trinity de son nom, semblait parfaitement savoir ce qu'il faisait, et gérait la situation avec une maîtrise déconcertante. Kaori n'aurait su dire avec exactitude depuis combien de temps ils étaient arrivés sur les lieux ayant perdu toute notion du temps, mais contrairement à elle, lui avait su détecter et minimiser le danger. Comment avait-il fait ? Était-elle si distraite que cela ? La certitude d'être aux aguets était pourtant bien là, rien ne semblait à première vue n'avoir été négligé, alors qu'était-ce ? Était-ce justement cela qui avait fait du capitaine de la huitième division de protection une figure emblématique du Gotei 13 ? Peu importe à vrai dire, ce qui est fait est fait. A elle de prendre dorénavant les bonnes initiatives.
Des initiatives hum ? Encore fallait-il qu'il puisse y en avoir une seule de valable. Sly avait recommandé de réduire au maximum sa pression spirituelle et un sens il n'avait pas tort. Quelle était donc cette jeune femme à la chevelure cuivrée ? Quel était réellement la nature de son pouvoir ? Représentait-elle réellement une menace ? Trop de questions qui demeuraient sans réponse... S'en était assez. Aucune mesure ne pouvait être prise tant que les deux officiers n'auraient obtenus plus de renseignements. L'usage de la force devait-il être inéluctable ? Au vue de la situation et des corps qui gisaient sans vie, parsemés autour de l'objet de l'investigation à la manière d'un rituel macabre, on aurait sans trop de peine pu dire que oui. Une créature quelle qu'elle soit, pouvant directement influer sur le monde réel représentait un danger évident. Mais alors qu'une once d'amorce de sort Kido trottait dans la tête de Kaorri, les paroles que venait d'émettre le Hachi Ban Tai Taisho sonnèrent le cri d'alarme. Ainsi donc cette jeune femme avait la capacité d'absorber le reiatsu environnant hum ? Pas de conclusion hâtive, il fallait en avoir le cœur net. Aussi la seule option réellement envisageable qui se présentait à Kaori était encore d'immobiliser l'objet de tant de curiosité de la part de la Soul Society. Au vu de son propre état qui laissait bien à désirer, le capitaine de la treizième division n'eut pas le temps de percevoir les paroles à peine audibles que l'inconnue prononça, qu'elle lançait déjà ce qui pouvait être perçu comme une preuve de virulence ou comme une mesure de sécurité, au bon vouloir de l'acteur ou du spectateur, usant de cet art qu'elle affectionait tant et dont elle avait une maîtrise avérée.
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Sly Trinity
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Sam 12 Juin - 2:25
Le vent froid soufflant par rafale vint déposer dans mon œil grand ouvert une poussière au caractère visiblement fourbe. Rabattant ma paupière, je chassai l’intruse sans m’agacer, il était coutume pour tout être, si infime soit-il, de m’attaquer dans les pires moments qui soit. Malchance ? Mauvaise étoile ? Question sans intérêt puisque donner un sobriquet à cet acharnement du destin n’allait pas le faire cesser pour autant. S’il y avait une divinité quelconque dans les tréfonds du ciel qui se divertissait en me pourrissent l’existence, je n’avais qu’à ignorer ses assauts pour à mon tour l’agacer et l’obliger à changer de cible. Raisonnement totalement stupide n’est ce pas ? Penser qu’un shinigami, être éternel aux pouvoirs surhumains puisse croire en l’existence d’une entité supérieure relevait incontestablement du délire. Et ne vous y trompez pas, je ne fais qu’émettre avec ce genre de pensées une hypothèse invraisemblable qui, si elle ne se fonde sur aucune logique, possède au moins le mérite de me faire sourire. C’était peut-être après tout seulement mon obsession à relever tous ces signes, cette capacité d’observation et de mémoire qui rendait à mes yeux visible ce qui n’avait pas lieu d’exister. Voilà une question intéressante, une interrogation me sommant de réfléchir à une facette de ma personnalité que je n’avais pas encore admise. Etais-je paranoïaque ?
Le doux frottement de la main de Kaori s’enfuyant de ma poigne me ramena promptement à la réalité. Il était étonnant que je puisse me perdre dans ce genre de raisonnements idiots en pleine mission alors que flottait à quelques centimètres de mon épiderme frissonnant une femme si charismatique et séduisante. La dirigeante de la treizième armée que je m’empêchait de fixer plus de quelques secondes sous peine de paraître grossier me donnait une étrange impression d’apaisement. Etait-ce cette force au potentiel incroyable ou cette présence personnifiant l’élégance qui calmait les battements de mon cœur et me rendait plus attentif que d’ordinaire au travail à effectuer ? Non pas que j’eusse habituellement des problèmes de tachycardie, mais il était clair que je me sentais rarement aussi détendu durant une mission, aussi bénigne soit-elle. Cette maîtrise de moi étendait mes sens de manière inattendue et la perception accrue que j’avais déjà de mon environnement s’amplifia après ce court contact avec la belle. L’air sifflant dans une ruelle et provoquant le va et vient d’une canette sur le sol bétonné, le murmure d’un rongeur dérangé par la présence de trois entités inhabituelles, le grondement sourd de l’orage qui se préparait à plusieurs kilomètres de là…J’entendais et voyais tout et je sentais de ce fait mon reiatsu s’échapper progressivement de mon être, absorbé par la jeune femme se morfondant plusieurs mètres sous ma partenaire et moi.
Etrange et effrayante capacité que celle-ci dont je ne pouvais d’ailleurs que subodorer l’existence en attendant les aveux de la concernée. N’était-ce réellement qu’une absorption d’énergie spirituelle ? Contrôlait-elle ce pouvoir ? En était-elle simplement victime ? Je ne pouvais que penser qu’elle en maîtrisait au moins les bases alors que sous mes yeux ahuris, l’adolescente empoignait avec désespoir deux cadavres pour se décharger du reiatsu soustrait à mes propres réserves et celles du capitaine Kaguya. Dégageant d’atroces relents de pourriture et de viande avariée, les deux corps se consumèrent d’un feu intérieur, noircissant à vue d’œil et se transformant peu à peu en une masse incohérente de membres brûlés et desséchés. Déconcertante faculté de cette jeune fille que je qualifierais d’humaine de pouvoir changer un reiatsu passif et étranger en un torrent de feu spirituel. Il était clair que la cible était potentiellement dangereuse car même un duo de capitaines ne pouvait lutter contre une entité drainant son énergie. La limitation n’était qu’une solution temporaire car elle devrait être levé lorsque l’habitante du monde réel aurait vampirisé toute nos forces disponibles, d’autant plus si comme je le soupçonnais, cette dernière ne maîtrisait pas encore complètement cette capacité.
Ayant raisonné de manière similaire, ma comparse dégaina la première en lançant sur sa victime un sort d’emprisonnement de niveau relativement élevé. Matérialisant autour d’elle une série de bandes d’un tissu composé de fibres spirituelles, elle les propulsa vers sa cible, les manipulant avec le doigté d’une marionnettiste afin de saucissonner avec majesté l’humaine surprise par cette soudaine attaque. Laissant sa tête libre de tout mouvement, les liens allèrent s’enrouler autour des lampadaires et autres supports disponibles afin de relever et maintenir droite la nouvelle prisonnière. Si je doutais qu’un bakudo ne puisse être à son tour absorbé par la rouquine, j’espérais qu’il serait effectif assez longtemps pour nous permettre à moi et Kaori d’interroger cette dernière, j’avais en effet un nombre important de question à poser à cette anomalie naturelle. Descendant lentement, usant de l’air comme d’un appui aussi fluide que l’eau et aussi solide qu’un roc, je me posai délicatement sur le sol, à quelques pas de l’humaine, juste aux côtés du corps semblant encore abriter la vie. Passant mon épaule sous le bras de l’inconscient, je le déposai contre un mur avant d’utiliser sur lui un bakudo médical qui le maintiendrai en vie le temps que quelqu’un découvre sa carcasse évanouie. Me retournant enfin vers la source de tous ces problèmes, je pris la parole :
« Qui nous sommes ? Des capitaines shinigamis venant de la Soul Society ? Tu connais ? Tu dois au moins connaître les hollows vu l’effrayante énergie que tu dégages…Et ben notre rôle c’est entre autre de les dégommer. Hmm…Sinon j’aurais moi aussi quelques questions. Qui es tu ? Quelle est cette capacité étrange que tu possèdes et quelles sont tes intentions quant à son utilisation ? »
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Sam 12 Juin - 11:18
Que sont ce donc que ces... " entités "? faute d'un meilleur terme. En l'espace d'une fraction de seconde, après qu'une voix de femme ait lancé des mots dont j'ignore le sens, je me retrouve agrippée par une force invisible qui, bien vite m'immobilise les membres et me force à me tenir debout, face aux deux inconnus. La démonstration d'un tel pouvoir me fait froid dans le dos. S'ils sont capables de me maîtriser en l'espace d'un battement de cil, et ce, sans que je ne puisse réagir, quels sont leurs autres capacités? LEs flammes de la curiosité me consument à petit feu, et cela va sans dire, dans tous les sens du terme. Un mince filet de sang se dégage de ma bouche, annonciateur d'une hémorragie qui n'irait qu'en s'empirant tant que ces deux " choses " restent à portée. Ce n'est que lorsque mes membres me brûlent également que je réalise que ma prison n'est autre que de l'énergie spirituelle également, et le contact direct avec mon épiderme ne fait qu'accélérer l'absorption. Par voie de conséquence, elle diminue également fortement le temps qui me reste à vivre...
J'entends des lors les paroles de la seconde personne, s'adressant à la mienne de manière plutôt neutre. Ses paroles me semblent dénuées de sens. Shinigami? Hollows? par voie de conséquence, j'imagine que ces " Hollows " s'avèrent être les choses m'attaquant régulièrement. Une effrayante énergie? Cela dépends, et actuellement, ça ne m'étonnerait effectivement pas que l'un des leurs se pointe pour son déjeuner. Je relève la tête faiblement. De toute manière, je ne suis pas en mesure de faire quoi que ce soit. Autant coopérer.
" Je me nomme Vanessa... je vais coopérer, de toute manière, je n'ai pas d'autre choix visiblement...Et vous me parlez de choses que j'ignore... Sauf peut être ces " Hollows " dont vous parlez...j'en ai effectivement abattu..enfin. le mot exact serait "absorbé"... Ils sont en moi, je les ai dissous en moi. Du moins certains... Je sens que vous dégagez une énergie spirituelle démentielle, je n'ai jusqu'à lors croisé qu'une personne s'approchant de votre niveau... et cela fait longtemps. Mes capacités sont innées, c'est un fardeau que j'essaye de porter tant bien que mal, vous ignorez tout de moi. C'est un fardeau que je dois porter et auquel je me suis habitué, il fait partie de moi. J'essaye de vivre avec... Et comme vous le voyez, je n'en ai presque aucun contrôle... AARGH !! "
Une douleur aigüe naît du plus profond de mes entrailles et migre dans chacune de mes cellules, chaque parcelle de mon corps me semble marquée au fer rouge. Je brûle, l'accumulation d'énergie me consume, mais je refuse tout bonnement de mourir. J'ai tant de choses à vivre, à faire. J'ai une nouvelle vie à mordre à pleines dents. Je refuse de mourir parmi les immondices d'une ruelle, sans personne, seule, livrée à moi même et mes bourreaux. Avec l'énergie du désespoir, et tant bien que mal, je me débats vainement. Encore, et encore. Avec la peur au ventre, j'insuffle mon énergie nouvellement acquise dans chaque parcelle de mon corps tout en essayant de courir loin d'ici, loin d'eux. Loin de la souffrance.
Petit à petit, mon corps se mout à une vitesse ahurissante. Mon visage bouge avec une telle vitesse, qu'il en devient flou, quand à moi, je sens que mes pieds s'envolent. Mais pour autant, rien ne semble bouger, rien ne semble changer. Sauf moi. JE bouge à une vitesse ahurissante, sans pour autant pouvoir quitter ma prison de velours. Cette sensation, cette énergie. Inconsciemment, une énergie sombre se dégage de mon corps. Une énergie différente de celle qui se dégageait de moi jusqu'à lors. Auparavant dorée, j'émane à présent une lueur noirâtre, sombre. Cette énergie m'est familière, elle respire la soif de sang, elle exhale une odeur de haine, une odeur de douleur; une soif de sang. Une soif qui s'empare de moi. Cette énergie...
" Kakita ! "
Je m'immobilise et crache une gerbe de sang, qui s'en vient souiller le voile me retenant. L'énergie de Kakita... Une énergie faite de douleur et d'envies de meurtres...Pourquoi...? comment se fasse que ces relents vivent encore en moi? Je relève ma tête et toise les nouveaux venus avec un air sombre. Quelque chose s'est infiltré en moi. Une partie de l'énergie de KAra semble s'être installée insidieusement dans la mienne. Et bien que mon énergie spirituelle tente de reprendre le dessus, mes émanations spirituelles se teintent à présent d'or et de noir, comme si elles se battaient en moi.
" Que voulez vous de moi...? "
Kaori Kaguya
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ] Mar 15 Juin - 11:50
Ce qu'il venait de se passer je n'en n'avais pas encore totalement pris conscience. Et pourtant malgré ce moment que je classerais sans hésitation dans les insolites qui auraient pu fleurir mon humble parcours, une part de compassion commençait à fleurir peu à peu dans mon esprit. Là où la Soul Society y voyait une menace, moi j'y voyais beaucoup plus. Cette jeune humaine disposait d'un talent certains et rien ne pouvait le remettre en cause. Rien hormis bien sûr la présence des deux capitaines que nous étions, envoyés dans le seul but d'en apprendre plus sur la personne.... Du moins était-ce ce que je croyais en ayant franchit les portes du Dangai. Maintenant ma vision des choses avait changée et bien que cette compassion me crie d'attendre encore un peu plus avant de n'employer la force, je sentais que les choses n'allaient pas pouvoir se passer comme prévu.
Inexplicable sentiment des plus désagréables ou tout simplement ce que certains aimaient à nommer l'instinct féminin, je l'aurai plutôt qualifier de réticence d'officier. Était-ce là le métier qui rentrait ? Ne trouvant pas dans l'immédiat de réponse vraiment convenable à ce paradoxe intérieur, je décidais plutôt de profiter des présentations que Sly était en train d'entamer pour me concentrer sur les environs. Curieux.... A notre arrivée j'aurais jurer que les ruelles passantes étaient déjà jalonnées par la masse humaine abondante. Avant que ma paranoïa sans doute due à cet état de tension et vigilance maximale, prenne totalement possession de mon esprit, je reportais mon attention sur le ciel obscurcit par je ne savais trop quelle nature. Ce temps ne laissait rien présager de bon et ce n'était pas peu dire quand on connaît la suite de l'histoire. Mais alors que ne perdant pas trop de mon attention je me concentrais à nouveau sur la situation, la jeune femme sentant sa langue se délier.
Vanessa.... ainsi donc nous était-il permis de pouvoir mettre un nom sur ce visage accablé. La pauvre humaine ne semblait visiblement pas avoir pleinement conscience de l'ampleur de son pouvoir et de ce qu'il impliquait pour les deux mondes. Je comprenais maintenant mieux pourquoi j'avais été affectée à cette mission. La sécurité du monde réelle, telle était la tâche qu'incombait à la treizième division de protection de la Soul Society. Il était clair que cette humaine devait avant tout apprendre à maîtriser son pouvoir, et pour ce faire, elle devait avant tout le comprendre. Cependant, l'emmener à la Soul Society était la dernière des choses à faire, l'innocente ressentant probablement une overdose de reiatsu. Mais voilà qu'avant qu'il nous soit permis d'établir un quelconque diagnostic sur la situation, un événement tout aussi étrange qu'effrayant se produisit. Soudainement envahie d'un reiatsu imposant et étrange, elle était en train de perdre tout contrôle sur elle-même. Pourquoi ? Aucun de nous deux n'avions relâché cette bride d'énergie spirituelle, seule mesure de sécurité que nous ayons trouvé pour maintenir la distance.
Tel un cri déchirant les ténèbres de cette douce nuit de printemps, l'origine de ce débordement de situation ne tarda pas à faire son apparition. A peine le temps pour moi de percevoir les paroles à peine audibles de Vanessa. Comment n'avions pas pu percevoir la présence de ce hollow répugnant ? Avait-elle libéré tant de reiatsu pour pouvoir camoufler la présence de cette âme déchue ? La réponse importait peu à vrai dire, il fallait d'abord s'occuper de lui avant que d'autres ne rappliquent, attirés par l'énergie spirituelle qui émanait de l'endroit. Humpf.... je n'avais pas prévue de me laisser aller à tant de violence, mais au vu des circonstances, je n'avais d'autres choix que de lancer l'offensive. Dégainant alors avec élégance mon Zanpakutoh sous sa forme la plus courante, je m'élançais à la manière d'un balais chorégraphique sur la créature située sur les hauteurs d'un toit, près à bondir sur l'un d'entre nous. Les ténèbres environnant n'aidaient en rien ma précision, et ce n'est que lorsque j'arrivais sur la créature que je prenais pleinement conscience de la masse de celui-ci. Avoisinant sans problème les cinq mètres de haut si ce n'est plus, ses yeux rouges reluisaient dans l'obscurité.
Un allé puis un retour, voilà ce qui me suffit pour triompher la créature que je renvoyais déjà à son état le plus pur. Une pluie d'énergie spirituelle, voilà ce qui était en train de tomber, signe de ma victoire et élément des plus dangereux. Si cette effusion de particules spirituelles venaient à atteindre l'humaine dans un état si avancé, les conséquences pourraient bien ne s'en trouver que plus graves, aussi était-il nécessaire de la placer en sécurité. Mais comment.... comment l'atteindre sans ne se trouver vidé de ses forces ? Un court moment de réflexion suffit alors pour m'illuminer de la seule solution que jugeais convenable en de telles circonstances, bien que je ne sois pas moi-même certaine des effets d'une telle manœuvre. Choix qui cependant me confortais dans cette idée quand quelques instants après l'élimination du premier, d'autres hollows plus ou moins si non tout aussi imposants que le précédent firent leur apparition.
Je devais avec l'aide de mon trancheur d'âme absorber le rieatsu qui fusait après mon passage destructeur. Cependant, plus j'attendais, plus ces âmes en perditions témoignaient de leur nombre, et ma seule intervention ne suffirait pas. Espérant de tout cœur que Sly ai compris le but de ma manœuvre, je libérais donc une partie de mes capacités, tout en me tenant à distance de Vanessa, si je voulais rassembler toute mon efficacité. C'est tout en abaissant la garde de mon trancheur d'âme, le regard mélancolique fixant du bleu des mes yeux le capitaine de la huitième division, que je murmurais alors ces quelques dernières paroles.
- Enen, Kihatsubusshitsu....
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Sujet: Re: - Rencontre fortuite - [Sly - Kaori ]
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