Rencontre entre insomniacs... [Ouvert!]

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà. La clarté du ciel permettait aux étoiles d'être parfaitement visibles, et de se refléter dans les rues du Seireitei, tant et si bien que l'on pouvait voir aisément. Ajoutée à cela la lumière de la lune, les shinigamis auraient pu avoir l'impression d'être en plein jour. C'était peut-être cela qui empêchait Miya de dormir? Jetant un coup d'oeil par sa fenêtre, la Shinigami vit que c'était la pleine lune, par dessus tout. Évidemment... Impossible de dormir dans ces conditions. Après un soupir, la jeune femme se leva, ramassa quelques affaires, les enfila, saisit son Zanpakuto, puis quitta sa chambre. L'air de dehors lui ferait sans doute du bien. Sa grande cape blanche de Capitaine flottant derrière elle, elle se mit à marcher. Vers où? Aucune idée. Si son pas était assuré, ce n'était certainement pas parce qu'elle connaissait sa direction. Non, Miya ne savait pas où elle allait, et n'en avait rien à faire. Ce qui comptait c'était de se dégourdir les jambes, prendre l'air. La destination... Elle verrait bien. Là où ses pieds la porteraient.

Ce n'était pas la première fois que des insomnies la prenaient. En fait, presque tous les soirs depuis que Miyako avait été nommée San Ban Tai Taisho. Elle trouvait cette situation inconfortable au possible, paradoxalement. Après tous les efforts qu'elle avait fait pour parvenir à ce poste, voilà qu'elle n'en voulait plus? C'était à en devenir folle. La jeune femme, contrairement à ses parents, n'avait jamais aimé le pouvoir, l'argent, l'influence... Toutes ces choses, qu'elle avait dû faire pour que son clan soit fier d'elle. Ce n'était pas elle. Miya avait toujours été discrète, et n'avait certainement pas une âme de leader. La politique, au même titre que les relations sociales, n'avait jamais été sa tasse de thé, et voilà qu'elle devait faire des deux quotidiennement. Cela valait-il la peine de continuer? Certes, la noble avait les capacités pour... Mais pour autant, était-il nécessaire de faire autant de sacrifices, simplement pour que sa famille soit fière d'elle et cesse de l'emmerder avec toutes ces histoires. Sans doute. Miyako tira une cigarette de son paquet et l'alluma sur la route. Immédiatement, une sensation de bien-être s'empara d'elle. La nicotine avait des effets détressant sur la demoiselle.

Un frisson parcouru son échine alors qu'une bourrasque venait ébouriffer ses longs cheveux noirs. La jeune capitaine se sentait déjà mieux. Grâce à sa cigarette et à l'air frais de la nuit, ses inquiétudes étaient déjà en partie dissipées. En partie, malheureusement... Tant que la demoiselle n'avait pas chassé entièrement ses doutes, elle ne pourrait pas trouver le sommeil. Il fallait que cela cesse. Il était de toute façon trop tard pour faire marche arrière. Miya était Capitaine, que ça lui plaise ou non. Autant assumer ce rôle du mieux qu'elle pouvait, et tant pis pour ses états d'âme. Avec un petit soupir, Miyako se hissa sur le toit d'un des bâtiments voisins, histoire de terminer sa cigarette tranquillement. Il y avait tout de même des choses qui méritaient qu'on se batte pour elles en ce monde. Et pis quoi? Les gens n'avaient qu'à se battre pour ce qui paraissait cher à leurs yeux, point final. Après tout, pourquoi certaines personnes devraient se sacrifier pour le bonheur des autres...?

Et voilà... Son conflit intérieur reprenait de plus bel. La jeune femme n'arrivait pas à choisir entre son côté égoïste et son côté altruiste, et cela la perturbait énormément. Pourtant, cette fois-ci, Miya allait devoir remettre ce débat à une autre fois. Ses sens aiguisés de Capitaine l'avait mise en alerte à l'instant où un pied avait frôlé la pierre, à quelques mètres derrière elle. Sa main gauche se posa sur la poignée de Kyoufuu en même temps qu'elle se retournait, prête à accueillir celui qui s'approchait.

-Je ne suis pas la seule à ne pas trouver le sommeil, on dirait...

[hrp: Désolé, c'est bof, mais les entames et moi ça fait deux.]

Invité

Les appartements de Roseo se trouvait sur la plus longue des chaussées de sa division. Il était là sur la masure de deux étages, peinte en blanc acre, semblant attendre que le vent l'emporte, avant que d'un saut, il se retrouve au sol, nez-à-nez avec la porte immense de sa division, où le signe d'un Perce-Neige, emblème de notre division, faisait office, et dont la moisissure du plâtre avait emporté quelques morceaux. Plus haut, on pouvait lire entre les deux larges & long poteaux : Quartiers de la Jūsanbantai, en grands caractères blanc. Roseo que la lanterne gênait, se haussait, son livre dans la main. Il regardait à droite et à gauche semblant cherché quelque chose en cette obscur clarté, cependant la nuit n'avait offert aux quartiers de la 13éme que deux gardes-protecteurs qui faisaient leurs rondes, leurs bâtons en mains clapant des pieds afin de faire fuir les indésirables.

Troisième Siège Akataishi,

un problème est-il parvenu pour que vous soyez éveillé à une heure pareille ?

Projetant son regard sur les deux individus vêtus de leurs Haori, Roseo ne laissa que son silence les accompagnait dans leurs respectable question, avant de prendre parole tout en leur tournant le dos et commençait à employé la route de sortie du quartier.

Oye oye, rien du tout messieurs, retournez à votre travail avant que vos jambes ne s'habituent au repos.

Ai ! Bonne nuit !

Sorti de la division, le dramaturge continua alors sa route, suivant du regard la ligne d'horizon, lentement d'un bout à l'autre, derrière lequel la nuit se faufilait. De temps en temps, il entendait des cris de Hollow dans son esprit, lointaines reliques mémorial enfouis dans son esprit de combat. Un lieu de paix ne lui avait apparemment toujours pas été appréciable comme endroit pour trouvé le repos, il était bien trop occupé à réfléchir à l'acquisition de pouvoir qui lui permettrait un jour de prendre le dessus sur une certaine entité. En attendant, il était là a vogué, fouillant les angles écartés des ruelles, les coins sombres & noirs d'humidité, avec l'espérance d'y découvrir un fait divers. Quand il levait les yeux, au delà de cette muraille grise et interminable qui sollicitait tout le Sereitei, il apercevait une grand lueur, une poussière de lune, qui serait bientôt plein déjà du grondement nocturne de la Soul Society. Mais dans ces nombreux pas, c'était toujours à l'entrée de sa division qu'il revenait, le labyrinthe ne semblait lui indiquait que cette direction. S'étourdissant d'une escapade aussi lassante, coincé entre deux murs qu'il se décida de prendre les airs. D'une pression sur ces jambes, il se décolla alors du sol, se raccrochant à celui-ci tout en fracassant une dalle d'un des nombreux toits, sans que celui-ci ne lui ait donné la permission. Là, à ces yeux égarés de brebis, il y trouva alors le fameux fait divers.

Je ne suis pas la seule à ne pas trouver le sommeil, on dirait...

Le sommeil n'est donc pas là, Miyako-Taisho,

Se relevant, il pus dés lors admirait la beauté qui s'était offert à lui en cette nuit de saison ineffable, une femme aussi belle que puissante, que malgré le niveau d'aptitude n'avait pu empêché d'être prudente en cramponnant son sabre à la venue du troisième siège. Miyako Kuna venait tout juste d'être élus au poste de Capitaine de la 3éme division. C'était une femme qui physiquement possédait la vingtaine, dont le joli visage de brune avait, ce jour là, une transparence laiteuse de fine porcelaine. Roseo s'entêta à la contemplait dans toute sa splendeur, notant qu'elle portait le Shihakushō habituel des capitaines, un habit qui ne semblait pas la réconfortait au vue de son insomnie. L'Haori blanc qu'elle avait dû rajouté l'a gênait de trop pour qu'elle puisse trouvé sommeil ? Une telle promotion, troublait-elle aussi fortement ? Où était-ce un autre facteur inconnu à Roseo qui l'avait poussé à quitté son Futon en la ténèbre de cette heure pour trouvé refuge sur les toits du Seiretei ? Roseo ne savait y répondre, et se contenta de plongé sa main dans ces cheveux de feu, avant de reprendre dans un regard embrasé par hardiesse du respect, un regard ni trop haut, ni trop bas.

La nuit, l'ennui nuit. Que vient faire la brune ange de la mort aux sommets des quartiers d'habitations ? Etait-ce pour provoqué le destin et me retrouvait sur ces hauteurs que vous avez fait du tort à votre sommeil ?

La main de la jeune Capitaine quitta la poignée de son Zanpakuto au moment où elle reconnaissait la personne qui venait de faire son entrée. Il s'agissait de Roseo Akataishi, le troisième siège de la treizième division. Ses traits, imperceptiblement tirés lorsqu'elle avait entendu du bruit, se détendirent instantanément. Pour autant, il était impossible, malgré la clarté de la lune se reflétant sur son visage, d'y percevoir la moindre émotion. Comme d'habitude, Miyako dissimulait parfaitement ses sentiments. Il existait à ce jour une seule personne éventuellement capable de lire en elle, et seule cette personne avait la chance d'obtenir d'elle un semblant d'expression de temps à autres. Or son lieutenant n'était pas présent, il n'y avait donc aucune raison pour que Miyako montre ce qu'elle ressentait. En l'occurrence, un étrange mélange contradictoire. D'un côté, la jeune femme n'appréciait pas particulièrement Roseo, sa manière de toujours vouloir paraître mystérieux avait même tendance à l'exaspérer, et ses origines nobles lui donnaient un air de suffisance déplacé. La noblesse... Miyako elle même en était issue, particulièrement d'ailleurs. Elle en connaissait les avantages, mais surtout les vices, les défauts, tout ce qui en faisait une entité détestable de la société. De ce qu'elle avait entendu, Roseo et elle avait eu sensiblement la même histoire. Etait-ce cela aussi, qui l'agaçait? La belle brune avait toujours eu la volonté d'être unique, de ne pas suivre les traces des autres... Le fait qu'un homme ait subi les mêmes choses qu'elle la répugnait. D'un autre côté, parler ne lui ferait pas de mal, et une discussion au clair de lune aurait peut-être la bonne idée de chasser ses doutes, au moins pour une nuit...

Tandis qu'elle réfléchissait à ces choses, Roseo avait déjà répondu à sa phrase de bienvenue, après s'être incliné et l'avoir saluée, par une sorte de plaisanterie, emplie de mystère comme Miya ne les aimait pas. Celles dont le Jû-san Ban Tai San Seki était le spécialiste. Ce dernier se mit alors à l'observer avec insistance pendant plusieurs secondes. Le visage de la San Ban Tai Taisho resta de marbre, tandis que dans sa tête elle comprenait qu'il était en train de contempler sa beauté, dont elle était consciente et jouait parfois pour parvenir à ses fins. La jeune femme porta une nouvelle fois sa cigarette à sa bouche, ne souhaitant pas parler avant que Roseo ne l'ait fait, le laissant à ses contemplations. Finalement, Miya avait décidé de ne pas être trop désagréable, voire même de faire la conversation. Après tout, si cela pouvait lui permettre de dormir quelques heures cette nuit, c'était la meilleure chose à faire. Au moment où elle prenait cette décision, Roseo, après s'être passé la main dans les cheveux, avait repris la parole. Cette fois-ci, ses mots lui extirpèrent un sourire. Un sourire qui ne respirait pourtant aucune joie. C'était un sourire dur, presque froid. Amusé. Amusant. Ce garçon n'avait pas peur d'être trop intrépide en prétendant, même sur le ton de la plaisanterie, que Miya s'était enfuie de ses quartiers dans le seul but de provoquer une rencontre avec lui. Une bourrasque vint faire s'envoler les cheveux des deux protagonistes, alors que la Capitaine de la troisième division laissait le silence s'imposer entre deux l'espace de quelques secondes. Sa réponse devait être propre, sans bavure. Lorsqu'elle recommença à parler, sa voix n'avait aucune intonation particulière.

-Ne t'avances pas trop, Akataishi-san. Tâche de rester à ta place, car à trop vouloir toucher le soleil, d'autres se sont brulé les ailes avant toi. Aux sommets des habitations, dis-tu ? J'ai atteint le sommet il y a plusieurs jours de cela... Et ce n'est pas moi qui ai fait du tord à mon sommeil, mais l'inverse. Je me suis isolé ici uniquement pour réfléchir un peu, et peut-être trouver un semblant de paix.

Cette réponse aurait pu caractériser entièrement Miyako, tant elle était sincère. La pointe d'arrogance habituelle, dans sa comparaison au soleil et son allusion aux sommets, sa vilaine habitude de freiner enthousiasme des autres à l'aide de répliques bien piquantes, et sa manie de faire des phrases tordues pour que personne ne sache exactement ce qu'elle voulait dire. C'était sa spécialité, et surtout sa volonté. Miya avait toujours eu l'habitude de cacher ses vrais sentiments, pour pouvoir faire croire ce qu'elle voulait aux autres. Vous avez dit tordue?

-Et toi, Akataishi-san, que fais-tu dehors à cette heure-ci?

Non pas que ça l'intéressait particulièrement, mais au moins écouter Roseo parler la distrairait...

» Rencontre entre deux mondes. [PV]