Bleach Shinigami Age
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 Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze]

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Absalon Ehlinger
Cuarta Espada - L'Oubli
Absalon Ehlinger


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MessageSujet: Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze]   Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze] Icon_minitimeMer 30 Juin - 2:12



L’obscurité avait drapé le monde d’un manteau de nuit. Je sentais le souffle nocturne contre mon corps, semblable à la respiration d’une créature gigantesque s’étant endormie. La planète toute entière se reposait, éreintée après avoir pansé ses plaies. Blessures que le capitaine Koduku et moi-même nous lui avions infligé. Je n’avais aucun regret quant au fait d’avoir balafré la terre de manière si brutale, notre combat avait été destructeur mais nécessaire. Il avait permis de mettre hors course l’un des êtres les plus puissants du Gotei treize, un capitaine de division qui, par sa mort, troublerait l’ordre établi de la société des Shinigami. La Soul Society ne pouvait être qu’ébranlée par une telle perte. Néanmoins je n’en étais pas sorti indemne non plus, à croire qu’une sorte de balance cosmique équilibrait les événements pour les rendre plus justes. Ou peut-être était-ce le karma ? Peut-être avais-je été puni pour mes actions ? Va savoir, mais à vrai dire cela n’avait aucune espèce d’importance. Peu importe les mécanismes célestes, seuls les faits m’intéressaient. J’avais été brisé par ce duel et avais frôlé la mort plus qu’à aucun moment au cours de mon existence. Au sein du Garganta, il avait fallu que je me reconstruise, pendant quatre jours, deux semaines, un mois, je ne m’en souvenais plus. Mais au demeurant, qu’importe le temps qui passe, j’avais su remonter en selle après la chute.
J’avais survécu.
Et je m’étais compris. Mes besoins, mes nécessités, mes secrets, mes idées, ainsi que ma nature, tout ceci je l’avais médité durant les longues heures où je flottais dans les ténèbres d’entre les mondes. Au fil de mes réflexions, j’en étais arrivé à l’idée que puisque mes actes n’avaient pas de sens, alors ils étaient vrais. Ils n’étaient ni marqués par la morale ou l’éthique, car ces deux concepts finiraient par être oubliés, en ce cas là, puisqu’il n’existait pas de vérité absolue, alors je rendrais mes actes moraux à mes yeux uniquement. Ainsi, je gagnais une liberté sans aucune frontière en dehors de mes propres principes, je devenais le maître, le serviteur et l’arbitre de moi-même. Mes actes ne seraient que les reflets de ma volonté, et si une volonté plus forte venait à se confronter à la mienne, j’oublierai mes principes et les calquerai sur ceux des plus puissants, rendant ces derniers justes à leur tour. J’incarnais l’Oubli, et tout ce que j’avais à faire c’était de me dévouer à d’autres puis disparaître au dernier moment et les laisser ainsi, seuls face à leur vanité. Mettre les puissants devant leur propre absurdité, tel était désormais le but que je m’étais fixé. Je crois…Je crois que même mon maître actuel n’échappera pas à cette règle que je m’étais imposé durant mes errances en dehors des dimensions. Il n’avait de différent que la gratitude que j’éprouvais pour lui, ou du moins la dette que je lui devais. Je ne l’idolâtrais pas comme certains Arrancars, je ne pensais d’ailleurs pas non plus que ses intentions étaient pour nous autres Hollows, porteuses de bienfaits. Mais malgré cette bizarre intuition, il avait gagné ma loyauté de par la vie qu’il m’avait offerte. Un jour je lui rendrai la pareille.


Mais le plus important dans tout ça, en dehors de ma guérison, de corps et d’âme, ce fut la découverte de mon évolution. Nos échecs sont bien plus riches en enseignements que nos victoires. Et frôler la mort de si près, avoir croisé son chemin glacé et hivernal puis entendu son rire grinçant, une telle rencontre ne pouvait que marquer. Je me sentais plus fort, plus confiant, et également plus mortel que jamais. Dangereux pour ceux se mettant en travers de ma route, tout en ayant conscience de ma vulnérabilité. Je savais que je pouvais mourir au moindre écart, aussi il ne tenait donc qu’à moi d’assurer ma survie. Ma lame n’en serait que plus tranchante et la perspective de nouveaux massacres ne m’effrayait pas car ils seraient alors justifiés.
J’étais retourné à Karakura quelques jours après mon retour dans le Monde Creux. Je n’avais pas choisi de profiter des miens et du silence du désert, j’avais bien plus important à faire à ce moment là. Et ce n’est pas la rumeur quant à ma potentielle promotion qui m’avait empêché de partir. Cuarta Espada, ça sonnait bien, indubitablement, mais les félicitations seraient pour plus tard. Si j’avais choisi de revenir sur le lieu de mon affrontement avec Koduko, c’était moins pour m’assurer de sa mort que par nostalgie. Ce qui s’était déroulé ici n’avait pas été qu’une simple confrontation entre un Shinigami et un Arrancar, mais davantage une guerre entre deux mondes semblables et pourtant distincts. De cette bataille était née une grande désolation qui d’un point de vue humain, avait dû être aussi soudain qu’effrayant. J’étais curieux de savoir comment ces derniers avaient justifié une telle chose. Explosion souterraine ? Contamination bactériologique ? Pourquoi s’accrochaient-ils à ces maigres illusions boiteuses ? Ils étaient tellement bêtes à ne pas vouloir comprendre. Si absurdes à masquer leur faiblesse et à se voiler la face.
Et j’étais comme eux, quelle délicate ressemblance !


Je marchais parmi les rues désolées du centre ville. Les travaux avaient certainement dû déjà commencé, on ne laissait pas une ville sans son point névralgique. Tout comme un organisme, elle ne pourrait survivre sans son cœur. Tout comme moi, il lui faudrait reconstruire son essence. Mais la volonté seule ne suffisait pas, il lui fallait aussi juste un peu plus de temps.

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Shikamaru Kaze
•.-» Ex-Sleeping Taisho




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MessageSujet: Re: Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze]   Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze] Icon_minitimeMer 30 Juin - 16:18

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Dernière édition par Shikamaru Kaze le Mar 3 Mai - 0:20, édité 1 fois
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Absalon Ehlinger
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MessageSujet: Re: Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze]   Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze] Icon_minitimeDim 4 Juil - 14:16



Ombre qui passe, sans un bruit, se mouvant en silence dans les rues obscures d’un quartier ravagé. Pas âme qui vive à une centaine de mètres à la ronde, tous sont partis, tous ont quitté cet endroit aujourd’hui si peu propice à être habité. J’étais seul à demeurer au milieu des ruines du cataclysme. Mon cataclysme, mon enfant, celui que j’avais fait naître au fil et à mesure des coups échangés avec Koduko. J’étais père de cette monstruosité gigantesque qui avait marqué la terre des hommes aussi sûrement qu’un tesson brulant appliqué sur une chair fragile. J’avais balafré Karakura et je marchais désormais au milieu des stigmates de sa mutilation. Chacun de mes pas soulevait un embrun de poussières et mon avancée parmi les rues du quartier désolé m’était difficile de par les caillasses jonchant les rues. Je n’avais aucune idée quant au but de mon errance et il m’importait peu de lui en trouver un. Je m’abreuvai seulement du calme nocturne et de la fraicheur de la nuit, sentant au dessus de ma tête la lumière vive des étoiles qui parvenait à peine à rendre belle les ruines environnantes. Mais un poète, un peintre ou que sais-je encore, passant par là durant l’une de ses rêveries, aurait peut-être bien pu saisir la grandeur de cet instant et la magnifier. À travers mots et images, il aurait décrit la silhouette de cet homme, étranger du monde et arborant un fier chapeau de paille, se tenant là, droit et raide avec derrière lui les contours brisés de quelques immeubles et ce sous une lueur venue des confins sidéraux. Y’avait-il de la beauté dans mon attitude ? Revenir ainsi sur les ruines d’un passé sur le déclin qui déjà s’effaçait de ma mémoire, était-ce louable ? Avais-je la force suffisante pour trouver un aspect admirable à ma venue en ces lieux ? Même avec toute la mauvaise foi du monde, je ne pourrais, ni même oser, dire haut et clair « Oui, mon attitude est louable ». Car elle ne l’était pas.

Fouler du pied l’endroit où tant d’âmes avaient péri, en partie par ma faute, il y avait peu de raisons d’en être vraiment fier. Et ce que je concevais alors comme une victoire, avait pourtant un goût bien trop amer pour être décrite ainsi. Après avoir défait mon ennemi, je ne pouvais que constater l’étendue du désastre, et celui-ci était bien trop abrupt, bien trop soudain pour que je puisse en avoir une vue d’ensemble. Trop gigantesque et absurde, je peinai à le concevoir dans son entier et cette inaptitude à comprendre ce que j’avais moi-même crée me faisait l’effet d’une faiblesse inavouable. Je levai la tête vers le ciel, et malgré ma cécité, le simple fait de tourner mon visage vers les astres suffit à m’apaiser. Soudain j’entendis une respiration non loin de moi. Légère mais rauque, et ce léger souffle fut bientôt rejoint par le son d’une démarche lourde mais tranquille, pleine d’une certaine nonchalance dont je parvenais à saisir toutes les subtilités sonores simplement en y prêtant attention. Il s’agissait d’un homme, chose que je pouvais aisément savoir simplement en écoutant les bruits de son corps. Au début, je crus qu’il s’agissait d’un de ces humains qui se complaisait à vivre de nuit et qui, loin des regards, se livrait à toute sorte d’activités plus ou moins morales. Néanmoins il venait vers moi et cette donnée, je ne pouvais l’ignorer. Peut-être était-ce une pure coïncidence que de toutes les directions possibles, c’est vers la mienne qu’il se dirigeait. Mais peut-être pas et alors l’inconnu rallierait ma position après avoir pris conscience de ma présence.

J’avais au préalable dissimulé une grande partie de mon reiatsu, n’en laissant filtrer que le minimum et ce non pas par insouciance ni paresse, mais parce que je voulais que l’on me trouve. Le mutisme ambiant me pesait et le supporter devenait de plus en plus difficile les minutes passant. Mes yeux invisibles se tournèrent vers lui, guettant son approche. Peut-être était-ce lui ce compagnon d’une nuit ? Qu’importe qui il était, son identité, sa race, seule sa parole m’intéressait vraiment. Il me fallait quelqu’un à qui parler, oublier durant quelques instants tout le mal causé par la purgation des mots, qui sans doute futiles, seraient certainement salvateurs. Sa voix trainante me parvint quelques instants plus tard. Mes soupçons étaient fondés, il me voyait et établissait le dialogue. Il n’aurait pu d’ailleurs le faire de manière si singulière, si pertinente, comme si avant même d’arriver, il connaissait déjà les émotions qui me traversaient. Un mot, un seul, brisa le calme muet de la nuit.

« Nostalgique ? De quoi ? Il n’y a rien à célébrer ici, rien à regretter. Juste des morts, des vies brisées, des corps perdus sous des amas de roches brisées, laissés là, à l’abandon sans que personne ne se soucie de les récupérer. Quel genre d’homme serais-je à savourer la terreur de cet endroit ? »

Des lamentations déguisées en serments. Quel piètre comédien pouvais-je faire dès l’instant où c’était mon propre rôle que je devais jouer…

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MessageSujet: Re: Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze]   Les yeux rivés vers le ciel [Pv Kaze] Icon_minitime

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