♠ Ju Ichi Ban Tai Taishô - The Crimson Viper ♠

♠ Moi Même ♠

Age : 22 piges
Expérience RP : environs 4 ans et demi
Un avis sur Bleach Shinigami Age : Ambiance sympathique
Comment vous avez connu ce Forum : par Eru-imoutosan

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♠ Mon Perso' ♠

♠ Ju Ichi Ban Tai Taishô - The Crimson Viper ♠ 2wgxaif

Nom : Akudoi
Prénom : Nurya
Age : 373 ans
Sexe : Féminin

Race : Vizard
Rang / Grade désiré : Ju-Ichi Ban Tai Taishô.

Don't put your life in someone's hands, their bound to steal it away...

♣ Description Physique ♣

Rapport de condition physique et aptitude à combattre n#409
[selon le dernier check-up, réalisé par F. Yugure, Yon Ban Tai Fukutaishô.]
// Sujet d'examen: Nurya Akudoi.

§ Après un examen aussi poussé que me le permit la patiente, il y a une remarque qui me saute particulièrement aux yeux: en dépit des apparences et d'un gabarit léger d'un mètre soixante-dix-neuf pour soixante quatre kilos, la capitaine est d'une constitution très solide. Son poids est équitablement distribué dans une musculature présente et ferme bien que non proéminente. Aucune anomalie globale n'est à déplorer à ma connaissance, et ce malgré la difficulté certaine trouvée pour convaincre la concernée de se laisser examiner. Fort heureusement elle traite son organisme comme un outil de guerre, une machine qu'il faut conserver bien huilée et en bon état afin de la maintenir opérationnelle, toujours à la hauteur de son meilleur rendement. Son teint est plutôt hâlé, ce qu'elle a justifié par une régulière exposition au soleil pendant les combats et autres séances d'entraînement. Une impression de force inébranlable se dégage de toute sa personne respirant une santé de fer, principalement de ses perçantes prunelles de jade qui me fusillent dès que je m'attarde trop pendant une tentative d'auscultation. D'ailleurs elle prononce volontiers une longue série de jurons et autres malédictions, que je me verrai évidemment contrainte de censurer dans le présent rapport.
§ Ses lèvres charnues et rosées ainsi que sa dentition sont parfaites, la patiente ne semble pas pâtir d'une allergie manifeste. (Notez qu'elle a failli me tuer lorsque je lui ai fait remarquer que le piercing qu'elle porte à la lippe inférieure est contre le règlement, ma nuque porte encore les marques de sa main...). Sa peau lisse porte de nombreuses traces de combats passés, bien que la plupart soit habituellement invisible à cause de son hakama (j'y reviendrai plus tard). En outre j'ai connaissance d'après son dossier médical (aussi long que le bras, probablement autant que sa liste de blâmes si vous voulez mon avis. Bon oui vous ne le voulez pas, je sais.), bref j'ai connaissance que son petit nez droit et plusieurs de ses membres ont déjà été fracturés et/ou brisés à plusieurs reprises, bien que rien ne le laisse suspecter. Il faut dire que chaque fois qu'elle vient nous rendre visite dans les quartiers de la quatrième escouade, c'est pour nous donner énormément de travail! Enfin voilà que je m'égare...

§ Indéniablement Akudoi-sama reste une femme aux formes féminines, bien que son caractère soit peu avenant et totalement imprévisible. Ces formes voluptueuses et galbées ne peuvent être complètement dissimulées sous des bandelettes comprimant la poitrine. J'ai même l'impression que cela ne fait que la rendre plus esthétique encore, mais je doute fortement que ce soit la raison pour laquelle quelqu'un d'aussi pragmatique les porte. (Veuillez ne pas m'en vouloir, je n'ai pas osé l'interroger sur la question).Par ailleurs ses formes admirables ne sont pas étrangères au goût de mes collègues, qui bavent presque en la regardant passer (Ils sont trop prudents pour se risquer au moindre commentaire désobligeant qui les conduiraient à une mort certaine. Je vous ferai une liste détaillée de la liste de ces pervers dans un compte rendu ultérieur.)
§ Quoi qu'il en soit sa démarche est martiale et cadencée dans une paradoxale harmonie, comme si ses pieds ne faisaient qu'effleurer le sol sans un unique bruit. D'ailleurs en parlant de bruit, elle semble posséder une ouïe presque animale, une vue au dessus de la moyenne et des cordes vocales à en assourdir un mal-entendant. Ses autres capacités sensorielles ne font aucun doute, sauf peut être son sens de l'orientation spatiale qui est plutôt médiocre, à moins que ce ne soit pour suivre ou traquer une personne par son reiatsu.

§ Comme je l'ai dit plus haut, son corps entier est sillonné ça et là de cicatrices plus ou moins profondes et visibles, dont notamment une très marquée sur la cuisse gauche. J'ignore comment a surgi la blessure et la patiente a refusé de me fournir des explications à ce sujet, en prétextant sèchement que « je n'avais pas besoin de le savoir pour faire mon boulot ». Je ne pus rien lui arracher de plus, ce qui me conduit à m'en remettre aux suppositions. Étant données la direction horizontale ancrée dans la chair, il est fort probable qu'elle ait failli en perdre l'usage de la jambe gauche... Et d'ailleurs je ne comprends pas comment il est possible qu'elle ne boîte même pas. Soit.
§ Pour en terminer venons en au reste de ses signes particuliers. Si aucune tâche de naissance ou grain de beauté ne vient maculer sa derme, il y a en revanche quelque chose d'assez troublant que j'ai pu constater. Un étrange tatouage apparait progressivement telle une aquarelle mystique, avant de recouvrir l'entièreté de son dos, montrant de manière plus ou moins floue une image apocalyptique que je me suis efforcée de dessiner afin d'en garder une trace. (Veuillez consulter le document annexe).

Spoiler:

§ Finalement je signalerai en dernier lieu qu'Akudoi-taishô possède des capacités physiques étonnantes, dont une force et une endurance phénoménales. Il lui est possible de soutenir un effort intense et constant pendant des heures sans jamais lâcher prise.(de fait nous n'avons pu venir à bout de ses limites, et avons du avorter l'expérience par manque de temps.) Et mentionnant les longues durées de temps, je m'en vais mettre fin à ce premier rapport, car l'infirmerie vient de recevoir des shinigamis revenus de mission qui ont besoin d'assistance.

F. Yugure, Yon Ban Tai Fukutaisho.

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Description Psychologique

Avertissement:
Nurya Akudoi serait bien difficilement déchiffrable, et encore moins résumable dans l'entièreté de sa personne et personnalité ici-même. Cependant comme telle est la tradition, il faut bien que l'on essaye l'impossible. Toutefois vous les curieux qui lisez ceci, gardez à l'esprit que pour aussi précis que puissent être ces paragraphes, ils sont encore loin de rendre compte de l'identité de la capitaine de la onzième division. Attention, ce qui va suivre pourrait choquer les âmes sensibles...

§ En premier lieu il faut savoir que si la Nurya intransigeante, méthodique et perfectionniste l'est autant aujourd'hui que depuis ses débuts en tant que shinigami, il y a un bon nombre d'autres traits qui eux sont issus des transformations (physiques comme morales) qu'elle a subi au fil des siècles. Sa personnalité a donc considérablement changé, atteignant parfois même un revirement complet sur certains traits. Commençons par le plus évident, ce qui est le plus visible aux yeux de ceux qui la rencontrent pour la première fois avant de nous pencher sur ce qui est plus enfoui.

§ Dans la sphère professionnelle Nurya est une femme extrêmement sérieuse, consciencieuse, sachant évaluer correctement ce que sont les responsabilités et leurs conséquences. Il est su de tous que ce sont là les charges incombant aux capitaines, ce qui jusqu'à un certain point la pousse à consentir à les assumer. Jamais en tout cas elle ne se dérobera au sujet de la bonne gestion de son escouade, ainsi que toutes les grandes décisions. Cependant comme il en a souvent été le cas pour les leaders de la onzième division, la combattante n'apprécie guère les contraintes apportées par les règles et autres protocoles aussi inutiles que rébarbatifs. Il est même évident qu'elle déteste les pressions ou assujettissements sous toutes leurs formes, physiques comme morales. Tenter de l'entraver dans sa liberté est quelque chose qu'elle ne tolère plus, et subir l'autorité n'est plus non plus quelque chose qui lui soit supportable. S'affranchir de ce poids est donc probablement l'une des raisons qui l'a poussée à défier son prédécesseur afin de le détrôner et prendre sa place.

§ D'un autre côté, cette demoiselle semble prendre un malin plaisir à démentir un bon ensemble des idées toutes faites et des aprioris les plus communs au sujet des shinigamis sous le symbole de l'achillée. D'une grande perspicacité et une fine intelligence, la noble aime entretenir son esprit autant que son corps, bien que pour ce qui est d'occuper et faire travailler son intellect, elle préfère le silence de ses appartements. Cependant bien inconscient serait celui qui pense qu'elle en perd de son imprévisibilité pour autant. De fait elle demeure toujours et en toutes circonstances capable du meilleur comme du pire... Si il n'est pas rare de voir la onzième se précipiter au cœur de la bataille, on ne peut désormais jamais dire avec certitude si cela est du à une regrettable méprise ou bien un plan bien construit destiné à saper le gros des forces ennemies. Leur rôle était en effet d'être l'artillerie lourde du Gotei, le recours ultime qui pourrait balayer toute opposition... Ce qui ne voulait pas dire que Nurya consentirait à devenir de la vulgaire chair à canon!
§ En tant que combattante émérite avec de longs siècles d'expérience derrière elle, l'aristocrate est aussi sans pitié et tyrannique qu'elle n'est respectée par ses hommes. Très exigeante avec-elle même comme avec les autres, elle a instauré deux uniques commandements principaux qu'elle ne veut voir transgressés: le respect de la hiérarchie de la division, et la loyauté entre frères d'armes. En dehors de cela, elle se fiche pas mal que ses hommes suivent ou non le règlement externe. À ses yeux ce n'est pas l'important, et elle refuse de jouer les policiers. Inutile donc de compter sur elle afin de dénoncer qui que ce soit, ou même de les couvrir. Ils n'ont qu'à se débrouiller seuls, ou à défaut d'autre chose, prouver par la force qu'ils en valent la peine. Celui qui était stupide n'était pas celui qui sortait des sentiers battus, mais bien celui qui se faisait prendre la main dans le sac!

§ Sur le plan humain par contre elle est plutôt proche de ses hommes en termes de présence et d'accompagnement. Elle connait chacun de leurs visages et prénoms (pour peu qu'ils soient un minimum doués évidemment). Pour les mieux classés elle connait également une somme d'informations bien plus étendue, qui bien entendu demeure secrète. Sûrement un vieux réflexe de scientifique paranoïaque de l'ordre et du travail bien fait, trait qu'elle n'a pas perdu malgré tous les différents événements.
§ Autrement elle n'a pas vraiment de personnes proches: ni amis ni famille. Les premiers - pour ce qu'il en reste - travaillent encore à la douzième division et n'ont plus du tout sa confiance, et les seconds habitent encore en périphérie du Seireitei dans des luxueux domaines. Son grand père est même membre de la chambre des quarante-six, le prestigieux conseil politique de la Soul Society... Ce qui n'est pas forcément un cadeau contrairement à ce que l'on pourrait croire. Sa famille l'a pour la plupart reniée depuis le moment où elle est devenue une Vizard, ce qui fut une cassure douloureuse pour la jeune femme qui avait à ce moment là de son existence besoin de soutien et non d'abandon. Quoi qu'il en soit désormais elle leur rend bien leur stupide mépris d'aristocrates enrubannés dans leurs manières et leurs chichis, ce qui revient à dire que leurs relations sont plus que tendues. C'est une femme solitaire donc, et encore c'est peu dire. La seule personne à qui elle continue de faire confiance de manière plus ou moins stable c'est à la famille Yon, dont Eru Yon maintenant vu qu'elle a repris le flambeau. Curieusement l'esprit embrumé de Nurya, parfois confus en ce qui concerne les époques (notez que ce n'est pas une distraction passagère, c'est un manque de repères avec la réalité, notamment temporelle) s'emmêle pour ce qui est de distinguer certaines personnes ou événements historiques. Par conséquent il n'est pas rare qu'elle confonde Eru avec l'ancienne capitaine, qui présente pas mal de ressemblance physique...

§ Puisque nous attaquions le nœud du problème, allons y franchement. Si d'ordinaire la nature du vivant est naturellement propice au changement et à l'évolution sous tous ses aspects, cette vérité est particulièrement observable chez Nurya. De l'ange de la mort tiré à quatre épingles, respectueux des rangs, de la bienséance et des codes suivis en toute occasion, elle est passée à une rébellion affichée, une contestation latente et durable et un je m'en foutisme exacerbé qui fait d'elle une chef blasée et acerbe, glaciale et colérique à la fois. Du moins celui là est son état dit « normal ». Car lorsque la demoiselle est instable par périodes, notamment lorsque son hollow intérieur se fait sentir de manière plus intense et harassante, son comportement s'en ressent et devient plus violent et imprévisible encore. Il lui est possible de laisser un de ses subordonnés s'en tirer juste avec une énorme frousse après avoir sué sang et eau, soit les laisser repartir en civière avec les tympans malmenés en prime. Dans ces circonstances il est plutôt préférable de l'éviter, et très tôt ses seconds apprirent à la laisser soit se défouler en mission, soit à esquiver le plus possible le lynchage pur et simple pour le laisser à quelqu'un d'autre. Oui bien sûr que la onzième est solidaire... mais il y a des limites !!

§ Pour évoquer les côtés les plus sombres de sa personnalité, nous pourrions dire aisément que la Vipère est d'une agressivité sans bornes, d'une insolence flirtant avec le suicidaire, d'une arrogance qui lui est propre, d'une franchise si percutante qu'elle en ignore volontairement toute notion de diplomatie,... Elle n'a absolument pas peur de la mort ni de la souffrance au contraire, elle prend un plaisir presque jouissif à se battre et frapper, déchirer, couper, mordre, assommer, assassiner et torturer... causer de la douleur par toutes les manières possibles et imaginables. Sanglante et macabre elle se bat parce qu'elle aime ça, et non par obligation. Cependant elle trouve bien trop rarement des adversaires à son goût, des gens qui comme elle verraient l'art qu'il y a dans chaque coup que l'on peut porter à son adversaire.
§ En outre la Vicieuse est toujours fidèle à ses propres principes, son code de l'honneur et bien sûr, ses hommes. Il lui serait impensable de les trahir ou les laisser tomber lors d'une période difficile. D'un courage à toute épreuve elle ne craint rien ni personne, ce qui parfois peut aussi être un sévère handicap. N'ayant rien à perdre si ce n'est sa place qu'elle sait de toute façon éphémère, cette guerrière fière est tout sauf une jolie fleur sensible aux belles paroles. Méfiante et pas dupe pour deux sous elle sait qui elle est et où elle va, ce qui l'écarte bien souvent des fréquentations espérant l'influencer. Lorsqu'elle prend position elle s'y tient de manière inamovible, preuve de son légendaire entêtement ainsi que de sa persévérance. Joueuse et parfois espiègle par moments, il n'est point rare de la voir s'amuser avec sa proie du moment, par les mots ou la traque voire les deux, avant de finalement l'engloutir toute entière de par sa puissance.

Histoire :

Spoiler:

~¤ Chap. 1: The Birth Of A Monster ¤~

« Pourquoi faire autant d'histoires, pour des lendemains qui chantent faux? »

··¤ Si l'on se fie à l'apparence de cette jeune bambine, on pourrait juger que son âge est plutôt dérisoire, ce qui serait erroné. Comme il est relativement habituel chez les anges de la mort, plusieurs siècles la séparent en effet de sa naissance dans une famille peu nombreuse de la noblesse du Seireitei. À cette époque les temps étaient beaucoup plus calmes, et son enfance se déroula dans une placide tranquillité et un confort relatif qui lui apporta le reste des principes qui l'animent aujourd'hui encore. Ses deux parents étaient de sang bleu et très vite lui inculquèrent les principes basiques de l'éducation, ce qui la précipita depuis son plus jeune âge dans des sphères trop « adultes ». En conséquence elle fut une enfant plutôt discrète, polie et taciturne... d'une sagesse et retenue tellement extrêmes qu'elles en étaient presque obsessionnelles. Inutile donc d'essayer de pousser cet enfant timide à dépasser les limites, à enfreindre les règles, il s'agissait d'une mission perdue d'avance. De là à dire qu'était parfaite, il y avait tout de même une abîme. D'ailleurs lorsqu'elle y pense actuellement, la capitaine déteste cette partie de son passé à laquelle elle a si fermement tourné le dos. Mais revenons à son enfance.

··¤ Malgré le carcan dans lequel l'avaient insérée ses parents, Nurya demeurait une petite fille saine et pleine de vie, avec une énergie tellement débordante qu'il leur était difficile de la catalyser entièrement. Toutes les réprimandes et brimades n'y firent rien et ce changement apporté par l'âge faillit leur coûter la bonne conduite de leur fille. En désespoir de cause ils tentèrent en second recours de diriger l'intérêt fluctuant de la petite vers plusieurs activités en dehors des cours que lui prodiguait son instructeur. Par conséquent à l'âge ou habituellement ses contemporains jouaient librement entre eux, Nurya elle se livrait à des activités souvent sportives et/ou culturelles telles que le jeu de go, le kyûdo (tir à l'arc traditionnel), l'aïkido, le taekwondo, le kendô, entre autres pour ce qui est des sports; le chadô (cérémonie du thé), la forge, l'aquarelle, la calligraphie et l'ikebana (art floral) pour ce qui est des principales disciplines culturelles. Dans chacun de ces cas, l'apprentissage ne dura jamais bien longtemps. La raison? Et bien contrairement aux autres enfants de familles aisées, Nurya ne se désintéressait pas des divers cours, au contraire. Persistante et passionnée, elle s'y plongeait même à l'extrême pendant ses heures perdues et avec un talent largement au dessus de la moyenne. Sans forcément exceller partout, elle était tout de même très performante. Toutefois le vrai apport de tout cela fut autre.

··¤ Ce fut en effet vers cette période critique que ses capacités d'apprentissage et d'assimilation furent constatées pour la première fois de manière officielle, puisque officieusement son instructeur l'avait remarqué depuis plusieurs années. Son âge toujours précoce aidant grandement, Nurya fut progressivement affublée de qualificatifs auxquels elle ne comprenait pas grand chose et qui en plus de ça causaient plus efficacement la gêne et le repli sur soi que n'importe quelle autre réaction. « Enfant prodige », « surdouée », « génie en herbes »... étaient quelques uns des pompeux superlatifs desquels la jeune fille solitaire n'avait tout bonnement rien à faire. Néanmoins malgré sa distance et modestie envers ces sobriquets, on ne peut pas dire que sa famille, le renommé clan Kuroiken [黒い剣: épée noire] prenne les choses avec autant de légèreté. Ses parents avaient développé une fierté leur bombant le torse à tout instant, telle une nouvelle haleine qui inespérée remplissait leurs journées d'un espoir nouveau. Ravis que leur fille unique soit aussi brillante si ce n'est plus qu'eux deux réunis, ils contaminèrent le cercle familial entier qui commença à la considérer comme la digne relève... Ou ce qu'elle appellerait plus tard, à son âge adulte « Leur saloperie d'inexistante supériorité ». Son éducation toujours aussi traditionaliste qu'au premier jour lui laissait au final peu l'embarras du choix concernant la voie qui l'attendait, concernant l'autonomie et l'indépendance qui étaient toujours refoulées loin de sa portée. Ce fut donc malgré son impression mitigée qu'elle fut envoyée à l'académie de shinigamis malgré son âge précoce. Si d'un côté elle nourrissait beaucoup de fascination et d'excitation à cette idée, d'un autre elle se sentait alourdie par le poids de la responsabilité de symboliser le sang neuf dans ce clan destiné à servir le Goteï de génération en génération. À vrai dire ses dons en la matière n'avaient même pas été mis à l'épreuve de manière durable qu'on s'attendait déjà à ce qu'elle brille dans ce domaine totalement inconnu. Bien sûr il était difficile pour les gens qui la côtoyaient d'ignorer la concentration impressionnante de son reiatsu... du moins pendant les rares occasions où elle l'avait relâché. Car oui, pour cela comme pour tout le reste, sa retenue empêchait toute déflagration involontaire ou accidentelle de son énergie spirituelle de manière exacerbée. Quoi qu'il en soit cela une une importance plutôt vaine, si comparé à la suite. Car son entrée à l'académie bouleversa sa vie, la mettant sans dessus dessous, pour le meilleur et pour le pire. Une nouvelle ère allait commencer, scellant définitivement son destin...

~¤ Chap. 2: Solitary Ground ¤~

« You're kept awake dreaming someone else's dream. »

··¤ Catapultée de la sorte dans un monde ou les enfantillages n'avaient pas lieu d'être, Nurya fut obligée de s'adapter pour faire oublier sa différence d'âge. Au départ aucun de ses camarades n'osa se moquer d'elle à cause de son statut de noblesse, ce qui ne les empêchait évidemment pas de jaser et donner libre cours aux commentaires délibérément méchants. D'un autre côté aucun d'entre eux ne jugeait bon de se mêler à une solitaire sans popularité, sous peine d'écoper le même traitement. Ce cercle vicieux et arbitraire condamna donc assez vite la petite surdouée à un isolement à la limite du malsain. Encore fragile et dans le besoin de compagnie et compréhension, ce fut auprès de son instructeur de zanjutsu qu'elle finit par trouver refuge. Étant donné le nombre d'heures dépensées à s'entraîner et travailler avec acharnement, leurs relations furent progressivement proches d'un grand père/petite fille. À la longue ils finirent même par prolonger les cours habituels afin que Nurya puisse évoluer à son rythme accéléré, bien trop accéléré pour la plupart de ses pairs.
Par conséquent personne n'était étonnée de voir qu'au lieu de faire des pitreries avec les autres étudiants, la demoiselle s'entrainait inlassablement ou bien méditait avec Dokuzetsu sur les genoux. Pendant des heures elle regardait son trancheur d'âmes sans piper mot à qui que ce soit... Beaucoup disaient qu'elle n'avait pour ami que l'esprit de son katana depuis l'enfance, avant même son entrée à l'académie... Et jusqu'à maintenant personne ne pourrait dire si il s'agit de la vérité ou seulement d'une légende urbaine, une de plus parmi la myriade qui la concerne.

··¤ Quoi qu'il en soit malgré une vie sociale proche du néant, Nurya fut diplômée en sautant plusieurs classes grâce à beaucoup de patience et de zèle, ce qui la propulsa au rang de shinigami alors qu'elle n'était qu'une adolescente. Idéaliste et volontaire, la Serpentine voulait se rendre utile en passant à l'action sur le terrain, agissant pour l'équilibre des âmes tout en respectant les principes fondamentaux de ce qu'elle avait appris, dans le pire des cas elle accepterait d'être dans l'ombre... Si au moins elle avait davantage le sentiment que ce qu'elle faisait était vraiment utile. Ses buts étaient plutôt clairs, néanmoins les choses ne se passèrent pas comme elle l'avait rêvé. D'après son profil sérieux et responsable, réfléchi et polyvalent, elle fut assignée à la treizième division. Un séjour qui fut aussi peu excitant que bref. À cause de son manque d'expérience il lui était interdit de partir en mission dans le monde des humains, ce qui lui laissait constamment la gestion des diverses tâches administratives, des besognes ingrates et rébarbatives qui ne correspondaient pas du tout à ce à quoi elle aspirait en s'engageant dans les rangs du Gotei Treize. Elle ne supporta de rester derrière un bureau que pendant une paire d'années avant de finalement demander une mutation qui lui fut accordée. De fait après un fastidieux test d'aptitudes intellectuelles, ce fut tout naturellement qu'elle fut re-dirigée vers la douzième division et son département scientifique.

··¤ Notez une fois de plus que si il n'est nulle part question de sa vie personnelle, c'est tout simplement parce qu'il n'y a rien à en dire. Ses amis sont inexistants ou inconnus au bataillon et sa famille a en toutes circonstances continué de jouer un rôle permanent dans les coulisses de son existence. Outre lui ouvrir les portes qu'elle voulait grâce au nom et au rang ( ce qu'elle avait toujours formellement refusé malgré leur insistance) on ne pouvait vraiment dire qu'elle les voyait souvent, ce qui n'était pas plus mal. Personne n'entrait donc dans cette sphère privée et pour le moins réduite, hormis son ancien professeur qu'elle visitait avec toujours la même assiduité jusqu'à l'heure de sa mort, bien des décennies plus tard.

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Revenons en tout de même à l'essentiel, à savoir sa carrière.

··¤ Sa rigueur et exactitude cadraient bien avec les exigences scientifiques de la douzième escouade, et rapidement elle se fit une place de choix dans les groupes chargées de la sécurité de la Soul Society. Elle travailla à ce poste pendant plusieurs décennies avant de se faire remarquer par diverses innovations de son propre cru qui vinrent compléter les mesures déjà poussées. Cette réussite lui valut les félicitations de ses supérieurs et lui permit également de pouvoir s'intéresser à d'autres domaines que celui ou elle était initialement assignée. Ainsi elle commença à suivre en parallèle une formation dans les domaines médicaux et pharmaceutiques, ce qui l'amena finalement à contribuer à des expériences maintenues secrètes. En effet si beaucoup de projets étaient exposés aux regards, la plupart des découvertes de la section de recherche demeuraient bien gardées pour des évidentes raisons de sécurité et de sauvegarde de l'avancée. Ayant gagné la confiance des responsables en la matière, Nurya opérait parfaitement et fidèlement, mettant l'intérêt scientifique bien au dessus de son ambition et/ou de sa personne. Sauf que malheureusement tout le monde n'était pas aussi bien intentionné que la naïve surdouée...

~¤ Chap. 3: The Beauty & The Beast ¤~

« Love's the funeral of hearts, and an ode for cruelty. »

··¤ Le projet auquel sur lequel elle fut amenée à travailler portait sur des expériences devant découvrir les limites de production d'énergie spirituelle afin de pouvoir in fine aider les shinigamis à repousser leurs dernières limites. Par conséquent, connaissant parfaitement son corps ainsi que ses caractéristiques dans le domaine, Nurya trouva normal de s'engager personnellement dans cette cause afin de la faire avancer d'au moins quelques pas. Voulant bien faire elle se proposa spontanément comme cobaye pour ces expériences qui en fait marquèrent bien plus qu'un progrès dans la connaissance...ces séances furent avant tout le début de sa déchéance. Beaucoup d'incertitude plane encore au sujet de ce projet baptisé jadis « Behind The Mask », pour ce qui est de ses principaux dirigeants ou encore de leurs buts officieux. Ce qui est certain c'est que Nurya participait régulièrement à ce projet lors de longues séances durant parfois pendant plus d'une nuit, mais qu'on lui effaçait la mémoire sous prétexte de ne pas corrompre les résultats...

··¤ Les mois s'écoulèrent et d'après Hiroshi Iwata, le surveillant des opérations, ces expériences étaient un véritable succès, qui leur donnait des données inédites au sujet du reiatsu et surtout ayant considérablement augmenté la puissance de leur cobaye principal. Cependant si le vieil homme se frottait les mains, Nurya elle commençait à pâtir sévèrement de ces exercices dont elle ne rappelait pas. Des effets indésirables et catastrophiques se firent ressentir progressivement et de manière de plus en plus marquée. Des blessures profondes et des bleus lui apparaissaient chaque matin un peu partout sur le corps, et pire, sa personnalité finit par s'en retrouver altérée et irrégulière. Déclarée instable et au bord de la schizophrénie bipolaire par les hautes instances de la quatrième division, la demoiselle changea du tout au tout et ce sans retour en arrière possible. Beaucoup moins rigide concernant le respect des règlements et les autres codes déontologiques lui tenant tant à cœur jusque là, Nurya ne protesta pas à ces traitements, et ne chercha pas non plus à s'informer sur ce qui se passait vraiment ni même les conséquences désastreuses que cela pouvait avoir sur sa personne. Véritable poupée sans vie, indifférente à la douleur et à son sort, c'est depuis lors que la Capitaine développa cette absence de peur et le goût pour le macabre que personne n'a jamais été capable d'expliquer. Égoïste et border-line, en prise à des lubies momentanées et des états d'esprit changeant au gré de ses fantaisies de lunatique, la noble devint totalement imprévisible et dangereuse. La violence devint une conséquence première des expériences, ce qui l'amenait à un stade ou il devenait très compliqué de se contrôler... et l'irrémédiable arriva sans crier gare, pendant une nuit sans lune.

··¤ Son savoir faire en zanjutsu et en shyunpô furent des armes de résistance donnant beaucoup de fil à retordre, et sa rage et envie de liberté mirent à mal un bon nombre de shinigamis censés venir la neutraliser. Dans le feu de l'action Nurya détruisit une bonne partie des installations du laboratoire et manqua de peu de tuer Hiroshi Iwata. Grièvement blessée et désorientée par les voix qu'elle entendait dans sa tête, la cadette du clan Kuroiken prit les jambes à son cou à travers les nombreux dédales du Seireitei, sans destination précise. Tout ce qu'elle voulait c'était mettre fin à tout cela, décimer tous ceux qui étaient responsables de son état, exprimer enfin l'ire intarissable qui lui dilacérait les tripes pour enfin crier au monde à quel point ce qu'elle avait subi était inhumain... quoi que ça puisse être au juste. C'est ainsi, en courant perdue en se tenant le flanc, qu'elle rencontra un shinigami perché sur un toit comme si il n'attendait qu'elle, bien que sa mine flegmatique dise le contraire. Surprise elle s'arrêta un instant tout en se maintenant à couvert... et eut la surprise de voir que ce dernier avait « malencontreusement » laissé trainer une jambe qui fit tomber tous ses poursuivants comme des dominos. Qui qu'il puisse bien être, cela n'avait aucune importance à ses yeux car un merci ne risquait pas de franchir ses lèvres. Bien décidée à profiter de ce désordre pour prendre la poudre d'escampette, Nurya fut pourtant obligée de faire demi tour à cause d'un cul de sac. De la guigne, une foutue guigne qui allait tout changer.

Toujours là ?

Toujours, plus qu'un chapire et j'ai terminé ^^

Tiens nous au courant alors Wink

Edit : LA place est cependant prise, donc je suis désolé de t'inviter à trouver une autre division ou bien de te rendre dans la partie des effectifs pour plus de détails. =) (La 2ème est libre Wink

)

Toujours là ?

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