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 Nous ne sommes qu'un amas de peur [TERMINEE]

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2 participants
AuteurMessage
Shikamaru Kaze
•.-» Ex-Sleeping Taisho




Messages : 5
Date d'inscription : 12/06/2010

Feuille de personnage
Niveau: 16
Rang: E
Expérience:
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MessageSujet: Nous ne sommes qu'un amas de peur [TERMINEE]   Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] Icon_minitimeLun 21 Juin - 0:13

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 37501737
Nom :
Shikamaru

Prenom :
Kaze

Âge :
Si je devais les compter, ça m'en ferais des bougies !

Sexe :
J'ai un saiks de chameau j'ai pas à me plaindre.... (Comment ça c'est pas ça qu'on me demande ?!)


Race : Vizard
Grade désiré : Ex-capitaine de la huitième division



Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 15045729
Caractère :

    Assis sur la tendresse de l'une des mille et unes roches des falaises peuplant cette vaste contrée du Grand Canyon américain, je me laissais aller au gré des brises passagères qui ponctuaient cette journée de braise. Rien de bien exaltant... Il n'y avait rien à faire, et pourtant je me sentais léger, libre de pouvoir octroyer à mon esprit tous les droits sur mon conscient. Ainsi donc je laissais mon inconscient et tout ce que j'étais au fond de moi-même prendre pleinement possession de ce corps que que je méprisais au plus haut point. Même si la vie ou ce que certains aiment à appeler la nature ne semblait pas m'avoir trop amoché, il semblerait que mon esprit, lui, ne s'accorde pas totalement avec ce qui représentait son enveloppe charnelle. Non pas que j'exprimais un mal-être profond qui avec le temps aurait pu se traduire par un complexe d'infériorité, mais nous dirons simplement que je n'accorde pas grande importance à mon apparence. Et c'est peu dire de la chose quand on sait que si l'occasion ne m'est pas donnée, je peux passer plus d'une semaine sans me laver. Bref, je m'égare...

    Je sent pourtant le vent refaire de ses caprices et l'altitude ne semble pas jouer en ma faveur ; une fois de plus, je me pers dans mes pensées. Seul trace de mon état de conscience plus ou moins douteux, la vision de l'un de ces charognards, grands maîtres de ces terres sauvages, qui m'apparait alors comme une l'une des visions macabres dont j'avais le secret depuis mon enfance. En effet, même si certains vous diront le contraire à mon sujet, je n'ai guère partagé cette vision du monde où la vie est considérée comme un présent d'une quelconque divinité et qui se devait d'être savourée chaque instant. Non... comme voué à l'évidence même de l'existence depuis le berceau, je voyais la vie telle qu'elle était, une malédiction, cycle éphémère qui nous condamnait, nous autres malheureux, à profiter d'une existence vouée à la toute fin. Bien des gens ont pourtant essayés de me convaincre du contraire au court de mes deux vies, et pourtant aucun à ce jour n'a réussit à me détourner du seul chemin lugubre qui nous conduisait tout droit vers l'ennui éternel et le néant. Qu'était donc une vie si non du temps que nous mettons à profit pour divaguer sur quelques occupations dérisoires ? Qu'était-ce une vie finalement, si non un passage subliminal dans la l'existence sans fin qui nous attendait tous « de l'autre côté de la barrière » ? Bref... pessimiste tout et guère entrainant pour quiconque avait déjà des doutes sur son propre séjour sur Terre. Aussi vais-je tenter de vous faire comprendre un peu mieux comment j'ai fais pour vivre toutes ces secondes, toutes plus longues les unes que les autres, sans n'avoir a aucun moment pensé mettre fin à mes jours. Ce qui m'a toujours aidé à tenir, et j'en suis encore aujourd'hui persuadé pour continuer à appliquer cette philosophie (si tant est que l'on puisse appeler cela de la sorte), c'est qu'outre cette vision plutôt déprimante qui vous met sous le nez la phobie première de l'Homme à savoir l'ennui, la mort n'est qu'un passage et quand bien même ne l'étais-je pas encore, je savourais chaque moment de ce moment d'un inutile surprenant, pensant un peu plus au moment qui ne tarderait sans doute pas à venir. Ainsi avais-je passé ma vie en tant que mortel et ma vie en tant que shinigami de la Soul Society coincé entre deux mondes, pris dans un paradoxe sans fin, partagé entre cette fameuse citation qui prône de vivre au jour le jour et profiter de chaque instant et celui de l'attente funèbre de la Grande Faucheuse.

    Mais voilà que je récupère un court instant mes esprits, observant avec un sourire tout aussi étrange qu'innatendu en de telles circonstances, les vautours qui semblant se désintéresser de ma personne, se laissent porter au gré du courant venteux qui glisse le long des pentes escarpées de cette merveille naturelle que je domine de mon ombre insignifiante. Comme pour me tirer de cette rêverie psychédélique, un lézard, infâme créature des temps anciens et locataire permanent des lieux, se pavane devant mon minois qui affiche son expression la plus effarée. Je m'étonnais de voir qu'une créature aussi désinvolte puisse mettre autant d'acharnement dans son existence... A vrai dire, il y avait peu de chose que j'appréciais. Bon bien sûr il y a ce thème récurent de la vie et de l'existence en général, ça vous l'aurez compris, mais les manies des gens que je rencontrais m'horripilais plus qu'autre chose. Qu'elles partent d'une bonne attention ou qu'elles soient tout simplement du à un caractère que je ne supportais pas, les tics, la façon de s'exprimer ainsi que la démarche des gens.... rien ne m'échappait. Voilà d'ailleurs un autre point que l'on pourrait sans trop de peine ajouter à ma psychologie chaotique : observateur. C'est sans doute là le terme qui saurait le mieux me définir, bien qu'au jour d'aujourd'hui je n'ai moi-même réussit cet exploit. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, il y a bien une autre chose qui me révulse plus qu'autre chose... mon monde intérieur, celui où mon esprit était censé rencontrer celui de mon trancheur d'âme... Que dalle ouais ! Des années et des années passées à tenter de ne serait-ce que percevoir la moindre once d'âme dans cette chose que je devais me coltiner à longueur de journée, et en signe de gratitude pour tant d'effort fourni, je n'obtins que le silence et le vide... Je n'avais pour compagnie spirituelle que celui que j'avais su dompter, celui que je redoutais tant auparavant et qui était finalement devenu bien plus que quiconque ne pourrait attendre d'un hollow.

    Je pourrait passer encore bien des heures à tenter de trouver une explication valable à ma raison d'être, à essayer de me définir et de poser une image stéréotypée sur ce que j'incarnais, mais voilà que le crépuscule m'appelle, irrémédiable force d'attraction universelle, m'arrachant à ce monologue ennuyeux... comme tout le reste d'ailleurs. Tel une loi que nul ne saurait contester, je réponds maintenant à l'appel ultime, celui régissant la vie de chacun d'entre nous. Cette chose que certains nommait le destin, d'autre le futur, cette chose que moi je définissais tout simplement comme étant ma vie.

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 63417027
Physique :

    Le pas léger, c'est sans grande conviction que je me laissais guider par la masse fluctuante de personnes en cette heure de pointe. Il est bientôt midi, nous sommes dans le Japon moderne, ou celui que certains nomment aujourd'hui le Japon de l'endroit. Parmi ces hauts buildings, semblables au menos grande les plus terrifiants qu'il m'ai été permis de voir, je n'étais qu'un insignifiant petit insecte, un peu comme ce lézard que je méprisais quelques instants plus haut. Inconnu au milieu de cette foule qui ne semblait pas trouver de fin, je me faufilais, jouant parfois des coudes et des épaules pour pouvoir me frayer un chemin. Vers où ? Aucune idée pour le moment, jugeant préférable pour le moment de ne pas m'en inquiéter. La démarche nonchalante, les mains dans les poches comme j'en avais l'habitude depuis que j'avais rejoins le commun des mortels, c'est tout en me délectant de cette cigarette qui ne quittait jamais cet orifice, qui ne servait plus qu'à ça soit dit en passant, ne me délectant de repas que très rarement.

    Non je ne me considérais pas comme l'un de ces clochards qui peuplaient les trottoirs des ruelles sombres ici et là. Même si je reconnaissais volontiers qu'il pouvait m'arriver de partager certains traits avec ces immondices, je faisais le nécessaire pour me maintenir dans un état de propreté et de ce style que je ne quittais plus, et dans lequel je me complaisais. J'avais d'ailleurs aujourd'hui une mine affreuse. Certes cette notion est bien subjective je vous l'accorde, mais à chacun de mes passages devant ces vitrines qui me servaient plus de miroirs qu'autre chose, je désespérais de voir un jour un sourire s'afficher sur ces traits durs qui constituait mon visage. Quelle foutue sensation pouvait bien procurer ce mouvement des zygomatiques ? Avais-je été affligé à ce point pour que jamais ne s'affiche l'expression de ce que les autres appellent le bonheur ? Une question qui taraudait mon esprit accablé bien souvent ces derniers temps. Et pourtant malgré ce constat bien peu glorieux, je m'enquis à poursuivre, planté devant cette vitrine de lingerie, l'analyse de mon physique tout aussi luxuriant que que le reflet des lumières du métro dans les flaques des égouts passants. Mes yeux qui a eux seuls ne m'avaient jamais fait voir que le côté obscur des choses, pouvaient de leur cernes percer à eux seuls le plus profond des sommeils. Ma bouche, ces lèvres fines, dé séchées par le manque d'eau évidant et cette cigarette qui était à deux doigts de mes les brûler, n'étais guère attrayante. Sans vraiment trop savoir pourquoi d'ailleurs, je commençais à ressentir la faim.

    C'est donc en commençant par me faire considérer tel un pervers dont la libido semblait proportionnelle à mon imagination, que je quittais le devant de ce que je n'avais même considéré comme étant un sexshop. Je retrouvais le flot de passage subliminal de passants, m'arrêtant une nouvelle fois, à la terrasse d'un bar à sushi quelques mètres plus loin. Observant avec attention la moindre des anomalies que je pouvais repérer, c'est sur ce que l'on appelle couramment une neko que je m'arrêtais particulièrement. Dans quel monde vivait-on ? Soit dit en passant, mon allure n'était guère plus convenable esthétiquement parlant, mais c'était du moins celle qui me convenais le plus pour cette nouvelle vie que je menais. En effet, c'est vêtu d'une veste de cuir noire, le torse bandé de toute part, que je me promenais. Seul élément qui pouvait encore me rattacher à la banalité du monde réel, un jean que je n'avais pas changé depuis des lustres, noir lui aussi. L'estomac maintenant comblé, c'est du haut de mon mètres soixante-quinze et de mes soixante-dix kilos tout mouillés que je reprenais ma marche sans but aucun. Je laissais cependant maintenant cette foule opprimante pour aller m'isoler un instant sur les hauteurs de l'un des ces monstres de béton, de verre et métal, laissant mes cheveux mi-longs d'un blanc grisonnant danser au gré des brises de l'altitude.


Histoire :

Chapitre premier – Mort d'un humain

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 15345512
Nous sommes en pleine crise, tournant de l'histoire et lutte acharnée au point de rencontre entre deux mondes. D'un côté le monde moderne, apportant avec lui son lot d'avancée technologique et de perversion sans limite, et de l'autre, le traditionalisme à l'état pur, autant de peuplades et de clans samouraï dont seul le bushido avait le droit de régir leur vie. Bref pour en revenir aux faits, maintenant que le décor est plus ou moins planté, nous voici donc dans un charmant village reculé, exempt de cette guerre sans queue ni tête, empreint d'impartialité. Voici donc venir le récit de notre protagoniste, un passé vécu de l'intérieur....

Que faisais-je ici ? Je n'en n'avais pas la moindre idée. Ou plutôt si, mais tout du moins, je n'osais me l'avouer. Moi, l'homme qui avait affiché devant tant de villageois cette fierté aux proportions incommensurables, je m'étais finalement résigné à courber l'échine devant ces trois cavaliers pathétiques. Ils ne faisaient que leur travail, ne chant probablement pas eux-même pourquoi ils avaient étés envoyés ici, perdus au fin fond des campagnes humide du Japon de l'envers. Il est un peu plus de deux heures de l'après-midi, le zénith du soleil commençant peu à peu à perdre de son pouvoir salvateur pour nos cœurs si froids en cette période de trouble. Nombre de nos frères sont déjà tombés au combat, et pourtant la guerre, elle, continue. La bêtise et la détermination des politiciens ainsi que des nombreux chefs de clans rebelles n'avaient d'égal que leur sens du devoir. De toute part, les conflits éclataient, chacun ne laissant derrière que lui que village brûlés et du sang versé. Autant de femmes, d'hommes et d'enfants qui n'avaient rien demandé, autant de vie prises par la seule idiotie de l'homme.

Cette seule idée me révulsais au plus haut point, et pourtant je sentais de plus en plus que l'heure viendrait où un jour il me faudrait prendre partit à ce carnage insensé. Je le sentais depuis longtemps et pourtant, j'avais passé toutes ces longues années de retraite anticipée bien à l'écart, à m'occuper de ces villageois dont je m'étais éprit. Récoltes, travaux, cuisine, j'aidais là où il m'était permis de m'affairer, et cela me plaisait. Après de longues années de bons et loyaux et services à la cour de l'empereur, j'avais eu droit au repos du guerrier, un exil que je voulais à l'époque sans fin, me délectant chaque jour de cette simplicité qui n'avait quitté mon esprit que trop tôt. Une vie régie par des règles que je m'efforçais encore aujourd'hui de suivre, le bushido dictant le moindre de mes faits et geste, intervenant avant la moindre prise de décision qu'elle qu'elle soit. J'avais connu trop de carnages et de sang dans ma jeune vie de samouraï, j'avais grimpé trop vite les échelons et m'étais retrouvé encore une fois trop tôt aux côtés des hautes instances, l'organe le plus virulent et le plus corrompu de ce monde qui se voulait belliqueux. Aussi avais-je pris la décision dans un ultime galop de m'isoler de toute cette violence que j'avais appris avec le temps à juger de futile, absurde.

Fiers et sur leur montures, galopant tout ce qui leur était permis de galoper sur mes terres, je les voyais approcher et pourtant je n'avais rien fait pour leur échapper. Je savais pertinemment qui ils étaient et pourquoi ils venaient en de contrées si reculées des rebelles, mais je n'avais pas bouger le moindre de mes muscles pour ne serait-ce que les accueillir dans mon humble demeure. Jouant de leur monture comme un engin d'intimidation et de persuasion, certains cabraient, l'autre lui, descendit et vint à ma rencontre d'un pas qui se voulait des plus déterminés. Ainsi donc n'aurai-je pas le choix... Tant d'années à jurer que jamais plus de sang je ne ferais couler, et en ce jour dont la date exacte m'avait totalement échappée, je m'apprêtais à vendre mon âme au diable. C'était d'ailleurs peu dire de l'expression quand on sait que les derniers instants que je vécu dans cette terre si sauvage qui savait apaiser les cœurs, je les avaient passé en signant une convocation de l'empereur lui-même de mon sang, me rappelant ses ordres et mettant un terme à ces quelques moments de quiétude. Je n'avais même pas cherché à lutter, comme si une force universelle me rappelait à elle, comme si je savais qu'il était tant pour moi de trouver la Paix.

Voici comment celui que certains avaient nommé toute leur vie Mushisuru revint sur les plaines trouées et bombardées par les artifices du monde moderne. Alors c'était donc cela... voici ce qui jusqu'à mes petites terres éloignées, faisait trembler les plus valeureux des villageois. Il y avait en effet de quoi être effrayé devant tant de violence. Les cadavres jonchaient le sol à la manière d'un champ de coquelicot, la fumée provoquée par les machines de guerres des grandes civilisations avaient apportée la fumée âcre et le brouillard, rendant invisible le massacre aux yeux de quiconque n'avait pas assisté au combat de l'intérieur. Voici donc comment je me retrouvais au milieu de ce champ de ruine, moi, ex-fukutaisho des divisions armées de la cours de l'empereur, un enfant inconscient de ce que sa main englobait, un enfant à l'esprit encore malléable, manipulé par un conseil vil et arrogant. Voici également comment je mourrai. Au combat... comme se devait de mourir tout samouraï ayant conservé une once de dignité et surtout d'honneur. Mais à qui donc devais-je cet honneur, sans doute pas à ces hommes qui pour le salut de leur propre liberté, se battait avec un courage incommensurable, de leurs armes qui certes ne faisaient pas le poids, mais qui avaient au moins le mérite de les rendre fiers et honorables dans leur toute fin.

Transpercé d'une multitude de flèches ennemies, je m'effondrais sur le sol, lentement, comme si toute notion de temps avait disparue. J'entendais au loin, dans un bruit vague, sourd et à la fois raisonnant les déflagrations des coups de cannons et de leur impact proches de moi, ainsi que le sifflement des balles, qui tels un rideau recouvrait ma tête, allant chercher une quelconque matière où figer leur tête meurtrière. Nombre d'hommes tombèrent ce jour-là... Plus que d'habitude. J'appris plus tard que cette bataille fut la dernière menée pour une telle cause, et que la voix de la tradition avait courbée l'échine face aux démons de la modernisation. Ma tête se mit à tourner, je voyais ça et là nombre d'hommes tomber, de manières toutes différentes, ne prenant sans doute même pas conscience de leur propre fin. Quant à moi, j'avais en cet ultime moment de servitude, une révélation. Comme la solution à tant d'années passées à philosopher sur le sujet en tant que soldat, j'avais trouvé la réponse à cette énigme qui m'avait suivie durant presque toute mon existence : Que pouvait représenter la vie d'un Homme sur Terre ? Ma tête, qui finalement cédait au manque d'irrigation sanguin provoqué par les battements de mon cœur irréguliers, vint s'entrechoquer avec cette terre si douce et à la fois si humide, empreint du sang de la liberté. Nous n'étions rien......


Chapitre Second – Rencontre prématurée

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 48208359

Le néant total semblait s'être emparé de moi. Quelques instants auparavant il n'y avait que la mort et la désolation, l'échec et la douleur. Chacune de ces faiblesses ultimes avaient maintenant disparues. Comme plongé dans un état de semi-conscience, c'est dans une quiétude qui défiait toute concurrence que je flottais dans le vide absolu. Le chaos ou encore les abysses de l'univers, ce qui me semblait être des années durant, je lui donnais bien des noms différents. Et pourtant... Ce temps qui semblait ne plus avoir d'emprise sur ma seule personne me jouait encore bien des tours. Durant un moment, il m'est impossible de cacher le fait que je me sent comme pris au piège dans un univers parallèle, un peu comme une prison ou la salle d'attente avant que les portes des cieux ne s'ouvrent, si tant qu'elles m'accordent une place parmi mes ancêtres. Telles étaient mes croyances, entre la vie et la mort.

La réalité fut toute autre. Aucun visage familier ne m'avait accueillit dans ce monde où je n'étais rien d'autre qu'un étranger. Un monde en lequel j'avais du mal à croire, malgré toutes les convictions que je puis porter envers la possibilité d'une vie après la mort. C'est de cette façon que je découvrais la Soul Society. Paradis à part entière ou enfer, appelez là comme vous voudrez, elle donnait raison à bien des légendes sur l'éventualité d'une vie après la mort. Cependant je ne réalisais pas tout de suite l'ampleur de l'évènement qui me tombait sur la tête. Rien de ce à quoi je ne m'attendais vraiment était présent à ce moment que je nommais bien des années plus tard « l'Avènement ». Un sobriquet bien dérisoire face à ce châtiment du destin. Un châtiment oui, c'était là la façon dont je voyais les choses, car si j'espérais à un repos éternel, ce fut bel et bien une seconde vie qui me fut incombé et à laquelle je n'avais rien à envier à la précédente.

Le Rukongai. Ainsi fut nommé l'endroit où je passais les prochains siècles à venir. Enfin du moins, l'appris-je quelque jours après mon arrivée dans ce monde parallèle ou peu importe comment vous le définirez. En effet, contrairement à la plupart des âmes nouvelles qui atterrissent à la Soul Society, n'ayant pas eu le temps d'être absorbé par l'une de ces créatures qu'il nommaient hollows, moi, j'avais fait le choix de m'exiler de cette communauté miséreuse qui ne vivait que dans l'espoir d'une fin qui ne viendrait jamais. Supplice interminable et pervers qui plus est, je ne trouvais dans cette nouvelle existence et forme de conscience que des lamentations et le courroux d'une vie trop négligée par le passé. En tirerais-je la moindre leçon cette fois-ci ? Pas le moins du monde... J'avais encore quelques notions de ma façon de voir le monde de ma vie de mortel, et je ne comptais pas y renoncer pour autant. Peut-être même ce sentiment de marginalité m'avait il gagné un peu plus avec le temps.... Aujourd'hui encore, je ne saurais vraiment le dire. Bref jusque là rien de bien glorieux, je passais mon temps à contempler les oiseaux qui étrangement semblaient aussi posséder une âme, m'étonnant de la moindre de ces choses qui dans le monde réel paraissaient si banales.

Mais même si au fil des années je semblais devenir un peu moins aigrit par les épreuves que m'avaient lancé le destin, je n'en restait pas moins que l'Hermite du village, celui dont personne ne voulait adresser la parole, celui qui semait le trouble et la crainte dans le Rukongai. Quoi de plus logique ? La peur de l'inconnu, cette même peur que j'avais passé des années à analyser sous toutes ses formes les plus nobles, gagnaient visiblement des esprits déjà dépourvus de leur enveloppe charnelle. D'ailleurs, étais-je réellement mort ? Les morts étaient-ils censés avoir encore faim ? Que savais-je au final de ce monde que je n'avais pas fait le moindre effort pour comprendre ? Pas grand chose, l'essentiel, le béa bas comme diraient certains. Bref voilà, le décor est planté, vous l'aurez compris, je n'étais rien d'autre qu'une âme parmi les âmes, la plus sauvage et qui plus est... la plus triste de toutes.

Des années et des années durant, mon train de vie me rongeait de l'intérieur. La monotonie d'une existence que j'avais pourtant semble-t-il choisit , était en train de me consumer, brisant petit à petit ce qu'il me restait de stabilité mentale. Du moins était-ce ce qu'il se produisit à l'intérieur de ce qui me faisait office de boîte crânienne. Ma vie n'était rythmée que par les kilomètres que j'effectuais tous les jours un peu avant midi, à l'heure où les charognards en tous genre sortaient, quelques instants avant le zénith de ce soleil potentiellement artificiel. Des années durant où ma seule présence ne semblait visiblement pas être acceptée avec beaucoup d'entrain. Quel dommage... avoir le privilège de se ronger les sangs, à se tuer à l'ennuie, dans une existence que je n'avais pas demandé et ne pas être accepté du « bas-peuple ». Qu'importe je l'avais choisit, et peut-être mérité, résultat de mon seul entêtement à vouloir vivre reclus de ceux que je nommais « les autres ». Une vie si tant est qu'elle puisse être définie de la sorte, où je mettais chaque jour ma résistance à rude épreuve, seul face à moi-même, seul face à cette voix qui me hantait un peu plus chaque jour. Une voix dont j'ignorais tout, allant même jusqu'à son origine. Était-elle dans ma tête ? Était-ce un plaisantin qui ne trouvait rien de mieux à faire de ses journées que de perturber mon semblant de quiétude dans laquelle je me complaisais ? Je ne trouvai à ces deux questions aucune réponse jusqu'au jour, où finalement je décidais d'entamer la discussion et d'ouvrir un lien étroit avec ce parfait inconnu.

« Je suis toi... »

Voilà ce que j'obtins pour seule réponse.... Réponse qui soit dit en passant ne résolvait rien à ce grand mystère. Une voix qui parlait à l'intérieur d'une âme, voilà un concept qui me fit sourire, chose que je n'avais pas faite depuis des temps immémoriaux. Rien que pour ce mouvement tout aussi léger que bref des zygomatique, je lui en étais en mon fort intérieur bien reconnaissant, et c'est de cette façon que je décidais de prolonger le contact avec cet être dont j'ignorais tout ou presque. En réalité, j'en savais probablement plus sur lui que sur moi-même, quoi que même si j'avais du mal à l'admettre, nos conversations pseudo philosophiques sur notre façon respective de voir le monde, fit évoluer un tantinet ma propre personnalité, brisant peu à peu les barrières que je m'étais imposées. Là encore, je passais des années, poursuivant mon exil avec une conviction moins grande cependant. Je m'ouvrais un peu plus au monde qui m'entourait, me laissant déambuler dans les ruelles désertes ou bondées du Rukongai. Celui avec qui je semblais partager ma conscience m'en apprit plus que je n'osais l'espérer sur la Soul Society, son histoire, et bien plus encore, son protocole. Ainsi donc je parvenais à mettre un nom sur cette forteresse luxuriante qui s'imposait au loin : Seretei. Lieu de résidence des treize armées de la cour, le Gotei 13, les shinigamis, allant même jusqu'au reiatsu.... autant de termes qui me semblèrent à première vue incongrus, mais auxquels je me résignais peu à peu. Je retrouvais là un semblant de ma vie antérieure, aussi m'en éloignais-je tant que je pouvais, me retirant encore un peu plus dans mon ermitage.

Du moins était-ce ce que je pensais quelques années encore... Et pour cause, un matin de printemps où la brise légère effleurait de sa douceur ma peau asséchée par le manque d'eau, un peloton de shinigami frappait à ma porte et non des manières les plus agréables qu'il soit pour un réveil. Frappant à tue-tête sur la modeste porte en bois que j'avais bricolé, ils manquèrent de tout faire s'écrouler. Génial... et qu'avais-je donc fais pour mériter la présence de si nobles anges de l'enfer ? Les cheveux en bataille, l'odeur environnante, de ma nuit passée et de mes bains plus qu'occasionels, m'agressait d'autant plus que je n'étais qu'à moitié réveillé. Voilà donc maintenant que sous ordre du capitaine de la neuvième division, j'étais invité à sortir de mes appartements, si tant que mon humble demeure puisse être qualifiée de la sorte. Voilà donc que me levant tant bien que mal après m'être étiré de tout mon être, je trébuchais sur la dernière chose que je m'attendais à trouver sous mon toit. Un tât de bandelette blanches crasseuses, tout ce qu'il y a de plus incongru.

« Prend moi... »

Pourquoi cet entité que je considérais comme ma seule compagne depuis tant d'année me demandait-elle de me saisir de ces vulgaires bandelettes en pareille situation ? Sans vraiment trop comprendre pourquoi, j'obéis, faisant confiance à celui qui en savait plus sur ce monde que moi. Un seul contact infime entre ma peau, éprouvée par les ardeurs de ma vie d'ermite, et ce bandage tout aussi rude, suffit produire un spectacle dont je m'étonne encore. S'enroulant dans le vide, voilà qu'un katana se matérialisait, ne laissant que pour témoin de son ancienne forme, la garde, bandée en entier. Étrange, mais là encore je ne me posais pas plus de questions, m'empressant d'ouvrir la porte à mes invités. Deux anges de l'enfer, bondissant en arrière à la vue de mon arme, se saisissant de leur propre arme, ces fameux zanpakutos, me firent office de comité d'accueil. Le soleil étincelant m'éblouissait, et ne rendait la situation que plus inconfortable encore. Situé un peu plus loin, un autre shinigami, vêtu de son kimono noir se tenait droit et impassible, ne se distinguant des autres que par l'insigne porté en brassard à son biceps gauche.

- Dépose ton zanpakuto !

Et bien, et bien.... était-il vraiment nécessaire de s'emporter de la sorte ? Je n'avais nullement l'intention de leur nuire, et jusqu'à preuve du contraire, les agresseurs dans l'histoire, c'était eux. Ne cherchant pas plus à envenimer la situation, je tentais alors de coopérer... en vain. Ce sabre dont je venais de me saisir, entendait visiblement les choses autrement. Me voilà dans de beaux draps tiens, moi qui ayant fuit de toujours les problèmes et l'affrontement, n'ayant que pour seule leitmotive la simplicité, je me voyais dans l'incapacité d'éviter le choc de nos lames. Je m'apprêtais alors à faire part de mes intentions qui se voulaient tout ce qu'il ya de plus pacifique, mais le lieutenant, lui, n'entendait pas perdre son temps en de futiles conversations. C'est de cette façon que je fus arrêté, d'un kido à ce que je puis comprendre, me maîtrisant sans autre forme de procès.....


Chapitre trois – Procès

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 60512340

Le trajet qui me mena jusqu'à l'intérieur de cette cité que j'avais fuis depuis mon arrivée à la Soul Soceity me parut interminable. Aucune parole ne fut échangée, et scellé d'un kido interminable, je n'avais d'autres choix que de subir la monotonie de ma pénitence. Telle une bête de foire, je traversais ces immenses ruelles pavées, jonchées ça et là de quartiers frappés du numéro de la division correspondante. Fasciné par le spectacle qui s'offrait à moi, malgré ma condition de prisonnier, je ne vis pas le temps passer à l'intérieur du Seretei. Où m'emmenaient-ils ? Je n'en n'avais pas la moindre idée, mais la réponse à question ne tarda pas à se faire connaître. Chambre des 46... De ce que j'avais cru comprendre de nos interminables conversations intérieures avec cette voix, cause de tous mes ennuis, c'était le haut lieu de commandement du Seretei, un peu à la manière d'un tribunal. L'intérieur de cet amphithéâtre était à la manière de son gigantisme, obscur et effrayant. Pas la moindre façon de connaître le visage de mes juges, dissimulés derrière un panneau de bambou frappé de leur numéro respectif. Je me voyais déjà vidé de tout espoir de ressortir d'ici en homme libre, et à la fois pressé de savoir si il me serait enfin permis de mettre un terme à cette existence pittoresque. Il n'y avait rien, rien que des murmures à peine audibles et ma sentence qui tombait déjà sans que j'ai eu à expliquer le motif de ma présence même à la Soul Society, aucune défense ne semblait m'être permise, et pour cause, on m'accusait de pas grand chose finalement.

- En raison de votre exceptionnelle énergie spirituelle et du danger que vous pourriez représenter pour la Soul Society sans la maîtrise d'une telle quantité de reiatsu, il vous ai permis d'intégrer l'académie shinigami, prémisse d'une incorporation potentielle au sein des treize armées de la cour et ce, indéfiniment. Acceptez-vous ?!

Surprise... Telle était ma réaction au prononcement de ce verdict incongru. Non pas que la proposition en elle même soit fracassante, mais je m'attendais plus à un emprisonnement ou ce genre de chose. Ne me restait plus qu'à prendre le temps d'analyser l'offre qui m'était faite. Je trouvais autant de points négatifs dans l'acceptation que dans le refus, ne me voyant ni enfermé à vie, condamné à l'ennuie éternel, ni combattre à nouveau pour le restant de cette vie d'âme. Dans ces cas là, il ne me restait plus qu'à choisir la solution la moins pire, et c'est ainsi que dans un ton taciturne, je m'engageais à servir la Soul Society bien malgré moi. Après tout, je n'avais ni choisis de me retrouver ici, et je n'avais encore moins demandé le soit disant pouvoir de mon Zanpakuto. Un reiatsu considérable hum ? Quelle connerie. Mais qu'il en soit ainsi, j'intégrais donc l'académie shinigami.



Chapitre quatrième – Une vie de shinigami

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 33551457

Des années, interminables pour ma part où je ne voyais dans l'académie shinigami qu'une pénitence qu'il m'était impossible d'éviter. J'avais donné ma parole et il m'avait été impossible de faire marche arrière. Shinigami un jour, shinigami toujours qu'ils disaient. Me voilà donc retourné à l'école, rejoignant ces dojos que j'avais eu l'habitude de fréquenter au début de ma vie de soldat motel. Il fallait croire que j'étais né soldat et que je ne pouvais mener d'autres existences que celle-ci. Après avoir quitté les armées terrestres, je rejoignais l'armée des âmes. Quelle ironie, moi qui avait tant espéré de ma mort passée.... Et bien non, je devais reprendre à la base, des différentes techniques de combats au sabre seul, matière dans laquelle j'excellais et où aucun autre de ceux qui étaient devenus mes semblables, ne parvinrent à me défaire, à l'établissement d'un lien étroit avec l'esprit de mon propre Zanpakuto en passant par les sorts de Kido. Autant de matières que je n'appréciais pas forcément toutes, mais qui au fil des années me donnèrent un certain goût pour ce que j'étais devenu. Les journées se succédaient, entre entraînements répétitifs et soirées bien arrosées. Je n'avais pourtant pas oublié mes valeurs et je demeurait bien qu'apprécié (je crois) des autres académiciens, un vieux loup solitaire, blasé d'un monde qui ne lui avait rien offert en retour.

C'est ainsi qu'après cinq longues années passées à flâner et parfois même sécher les cours qui me lassèrent bien vite, j'étais en parfaite symbiose avec l'esprit de mon si cher ami, le seul que je n'eus jamais trouvé durant toutes ces années à la Soul Society. Shinkuu.... un esprit qui visiblement avait tout compris de ma façon de voir les choses et qui en plus de cela partageait mes idéaux. Bien plus qu'un esprit, bien plus qu'un confident, il était celui grâce à qui j'avais trouvé un véritable moyen, au travers de son pouvoir, pour faire passer ce message que je prônais depuis le tout commencement. C'est précisément la découverte de ce pouvoir hors du commun qui me fit passer directement lieutenant de la cinquième division, division « étape » pour nombre d'officiers en poste au sein du Gotei 13. Oh bien sûr n'allez pas croire que j'avais demandé un tel poste ou pire encore que je m'en étais donné les moyens, mais encore une fois, c'est bel et bien malgré moi que l'on m'y nomma. Je n'avais donc d'autres choix que de m'adapter encore une fois au sort du destin qui visiblement semblait s'acharner sur mon cas, et me devais de trouver une raison valable pour poursuivre ma noble quête. Et justement.... je trouvais en cette place de lieutenant l'occasion idéale de passer à une étape supérieure. Car si j'avais cherché la meilleure façon de transmettre mon message, j'avais également trouvé le point faible de toute entité quelle qu'elle soit, hollows, shinigami, et j'en passe, tous sans exception avaient un, et un seul point faible commun, tronc commun de leurs pouvoirs : le reiatsu.

Quel était le mien de pouvoir d'ailleurs, d'où me donnais-je des allures de prophètes, par quel miracle je pouvais prétendre à de telles critiques aussi sévères que fondées ? Et bien comme toute âme, comme tout humain, je trouvais cette assurance dans mon propre pouvoir ; l'annihilation pure et simple de l'énergie spirituelle émanent de mon adversaire. Un pouvoir qui me donnait certes des excès de complexes de supériorité, mais qui faisait également de moi une arme à part entière pour le Gotei 13. D'ailleurs, ils l'avaient sans aucun doute compris bien rapidement, puisque je ne restais finalement pas si longtemps que cela à la cinquième division. En effet, suite au décès sans doute prématuré du capitaine de la huitième division, c'est en bonne école formatrice d'officiers que l'on proposa au lieutenant de la cinquième division de prétendre au poste à pourvoir. Je dois bien avouer que cette décision à représenté un tournent à part entière dans mon existence aussi bien de shinigami que d'âme tout simplement. J'avais passé près d'une semaine entière avant de donner ma réponse, j'avais méditer le pour et le contre, me préparant comme je le pouvais à l'examen que me feraient passer trois des capitaines en poste dont le capitaine-commandant lui-même. Je cédais finalement aux encouragements trop nombreux de mes supérieurs et de mes collègues qui me voyaient déjà portant le haori tant convoité du poste suprême.

L'épreuve tenue au secret, fut paraît-il l'une des plus rapide de l'histoire du Gotei. Il fallait dire que je n'y étais pas allé de main morte, et j'avais profité – avec un certain succès soit dit en passant – de ce moment d'intimité pour transmettre mon message à quatre des hautes instances du Seretei. Oui ils l'avaient bien compris, et tout ceux qui eurent le privilège de voir en face la véritable nature de Shinkuu avaient eux aussi bien compris qu'ils n'étaient rien. Voilà donc que je prenais le commandement de la huitième division de protection en l'an -222 de la Soul Society. Le reclus du Rukongai était désormais le Hachi Ban Tai Taisho et portait fièrement ce haori frappé du sceau de la division. Et pour cause, non pas comme témoins de mon pouvoir où comme forme de supériorité quelconque, il représentait pour moi ma première vrai victoire, celle qui symboliquement marquait la transmission de mon message au Seretei dans son intégralité. Mais bien vite, mon nouveau titre m'ennuya, ne me laissant pour tâche que de la paperasse. A vrai dire, je n'avais pas vraiment pas ma place à ce poste, et je le savais bien. C'est en tant que capitaine que ma noble quête prit donc fin, préférant retourner à cet état d'esprit désinvolte qui je connaissais si bien. Me voilà donc au bout de quelques mois seulement réputé comme étant le capitaine le plus jem'enfoutiste de tout le Seretei. Un titre que j'avais mérité, et qui a vrai dire me définissait bien plus que ce que l'on pourrait croire. Cette même année fut suivit d'un autre drame.... le suicide bien que je ne savais même pas que cela soit possible, de mon lieutenant, qui visiblement ne supportait plus mon manque d'activité. Il fut donc remplacé par ce jeune talent de l'académie ayant des fait ses preuves à de maintes reprises, membre de l'une des familles les plus nobles de la Soul Society, j'ai nommé le jeune Sly Trinity. Ah lala.... un lieutenant comme jamais je n'aurais pu en espérer, n'attendant de moi pas plus que je n'attendais de lui, nous étions presque semblables, et ce fut presque jamais le seul shinigami à qui je n'avais même pas penser à faire voir la vraie face de Shinkuu. Tant de flemmardise me fit rêver bien des années, et nous accomplirent un travail bien honorable malgré nos caractères insolites. La huitième division avait presque retrouvée un éclat qu'elle avait oubliée pendant bien longtemps.

Cependant.... c'est au cours de l'un de nos entraînements mensuel, que nous avions l'habitude de pratiquer, histoire de ne pas trop rouiller, que le drame se produisit. Tout se passa très vite, le temps, fuyant et d'une absurdité sans pareille semblait s'être figé. Je retrouvais à ce moment là, une sensation que j'avais déjà vécue auparavant, une sensation proche de celle de la mort elle-même. Mais d'où venait cet étrange sentiment, quel était donc ce bazar dans lequel je ne retrouvais même plus la présence de mon trancheur d'âme ? Je n'en n'avais pas la moindre idée, et à vrai, dire ce fut vraiment le seul moment dans ma vie de soldat des treize armées de la cour, où la peur m'envahit dans mon intégralité, et où le soleil brillant de cet après midi de l'an -112 laissa place au néant dans toute sa splendeur.


Chapitre 5 – Vizard

Nous ne sommes qu'un amas de peur  [TERMINEE] 93782543

Il n'y avait que l'ombre et la lumière, deux spectres naturels des plus fascinants, source de toute chose, origine même de la vision que nous avions des choses. J'étais seul, seul dans ce monde que je connaissais si bien pour y passer la majeure partie de mon temps lorsque je ne trouvais pas le sommeil. Mon monde intérieur était un véritable havre de paix pour mon esprit accablé, le seul endroit où je pouvais vraiment me laisser aller à mon laxisme débordant de conviction. Vaste prairie de coquelicot, l'endroit, aussi rouge qu'un champ de bataille avait le don de m'apaiser. Il n'y avait irrémédiablement qu'ici que je me sente vraiment chez moi, seul avec mon propre pouvoir, celui de faire prendre conscience de la nature propre de l'être humain qu'il s'agisse d'un âme ou d'un mortel. Telle une brise légère qui venait rompre ce silence presque cérémonieux, la venue de l'âme de mon trancheur d'âme se profilait à l'horizon. Du moins était-ce que je croyais durant ce court instant, où comme le calme avant la tempête je pensais me trouver en terrain conquit. Et pour cause, ce ne fut non pas l'esprit de Shinkuu qui m'accueillit mais une autre entité, un personnage fort singulier pour se trouver dans propre monde intérieur. Mais bordel qui était-il pour oser m'agresser dans mon propre subconscient ? La rencontre avait été rapide, nette sans bavure.... une entaille au niveau de mon tendon d'Achille m'agenouillant contre mon gré dans mon propre univers.... Je venais de perdre ce monde qui m'était devenu si cher avec le temps.

Perdre ? Pas tout à fait.... si il y avait bien une des valeurs qu'il me serait impossible d'abandonner, c'est bien ma ténacité que je mettais alors à contribution, tirant de son fourreau mon propre katana, simple lame dans un monde que je voulais pourtant pacifiste. Voilà de quelle façon se passa ma première rencontre avec celui qui allait devenir au péril d'un affrontement tout aussi insensé que périlleux mon hollow intérieur celui grâce à qui j'avais au jour d'aujourd'hui développé des pouvoirs auxquels je n'avais jamais osé prétendre et dont je n'avais jamais vraiment voulu. Un combat acharné, dont je ne ressortis pas vraiment au meilleur de ma forme, mais c'est tout du moins en vainqueur que je reprenais conscience, me confrontant à la lumière aveuglante du Seretei..... dans un tout autre état. Hollowification. Une phénomène bien rare, mais auquel, bien que ressortit vainqueur, je n'avais pas pu dissimulé les effets immédiats. Ce fut donc non pas un régiment complet de shinigamis prêts à me maîtriser qui me faisaient face comme je m'y attendais, mais bel et bien Sly, visiblement plus surpris qu'autre chose par la situation. Mon masque aux allures violines encore présent, encore brûlant de l'affrontement passé, c'est résigné que je de ces quelques mots je mettais un terme à mon commandement de la huitième division.

- Prends soin de tes hommes, et comportes toi en meilleur capitaine que je ne l'ai été....

Voilà comment depuis près d'une centaine d'années maintenant, contraint et forcé je déambulais dans ces rues monotones qui ne me rappelaient que trop ma vie de simple mortel. Retourné à l'état d'âme dans les tréfonds de Karakura, je demeurais encore une âme, une âme déchue, mi-shinigami, mi-hollow, une âme qui avait enfin, fruit de nombreuses années d'errance, trouvé le juste milieu auquel elle avait tant aspiré. Je n'étais désormais plus qu'une ombre, un loup solitaire qui malgré la pullulation de nombre de ses confrère dans les environs se tenait à l'écart de nombre des conflits qui opposaient la Soul Society au Hueco Mundo, un capitaine qui n'en n'avait jamais été un, un simple gars qui s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais au moment....
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Kaori Kaguya
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