Come in my arms [PV : Rino]

Le désert s'étendait comme la nappe de la table, se dressant sous la viande qu'étaient les faibles hollows et gravant leur pas dans son étendu blanchâtre. La bise ne soufflait pas dans ces lieux, les grains de sables fins restaient posés, calmes, fatigués. La lune régnait toujours, de son oeil unique, sur ce drôle de monde où, à l'instar d'un carnaval diabolique, les masques marchaient et grognaient sans cesses. Bien que les étendues étaient monotones à voir, n'offrant pas un grand spectacle pour les invités qui s'immisçaient parfois grâce au tranchant de leur sabre. Mais c'était justement ce vide de sens qui offrait une grande beauté mystique au paysage, la polissant de blancheur ; de délicatesse. Bien vite, j'enlevai mes grosses bottes pour me fondre complètement dans le désert, trempant mes pieds maintenant nues sous une couche de sable froid, me donnant un frisson de bonheur. Lentement, je sortais mes pas pour les engouffrer de nouveau, et ainsi jusqu'à la fatigue accumulée me réduise à la stabilité. Pointant de mes ongles courts et teintés de noirs les grains pour y trouver refuge, j'avançai tranquillement, au rythme des pulsions sanguines que provoquait mon coeur nonchalamment. Je respirai à petits coups, pour bien m'imprégner de l'endroit, et peu à peu, le domaine de l'Espada s'effaçait derrière ma sublime personne. Les bras le long du corps, balançant gracieusement, pivotant à la fois les épaules, serrant les cuisses lors de chaque pas, me déhanchant sensiblement ; par habitude, je gardait tout de même un opinion assez critique de ma personne, ne me permettant pas de frôle la laideur de mouvements trop prompts, trop secs, que seule une jeune femme était capable de faire... La Quinta de l'Espada, puissante, mais renonçant si facilement à sa beauté pour parvenir à ses fins : j'ai nommée Karaleth la brune. Elle m'énervait depuis que j'avais rejoins le groupe, car elle manquait affreusement de féminité, elle n'avait aucun goût et se moquait éperdument d'emprunter les plus beaux gosses du Hueco Mondo, tant que cela lui procurait une force de frappe suffisante pour écraser ses adversaires. Mais moi aussi je rêvai de fraccions fort sublimes, sur qui je pourrai compter pour me servir et me protéger. Certes, j'avais ma force à moi, mais je gardais tout de même le peu de charme qu'il me restait lors d'un combat pour affirmé le rôle d'un homme.
Je me dégageai de cette mentalité superficielle mais si agréable à caresser pour ensuite me coucher dans la fraîcheur du sable fin. C'était si agréable de regarder les étoiles, mais si au moins je pouvais me couchai sur le torse ferme d'un homme, cela ne manquerait pas de romantisme. J'avais envies de laisser mes pulsions animales prendre le dessus, un manque se pointait dans mon bas ventre, je voulais me désaltérer d'amour... ou plutôt de charmes, de trahisons, de courtoisies ! Aspirés les sentiments amoureux qu'un garçon puceaux me porterait pour ainsi en jouir et le mener du bout de mes simples caprices. Je saurai alors gracieuse, calme, souriante, charmante, et il tombera dans mes filets. Ou encore, il pourrait résister, me donnant ainsi le plaisir de la chasser, de l'attraper, de le torturer de caresses et mots doux dont un vrai mâle raffole. Chambouler mentalement l'adversaire, voilà ma spécialité. Voilà ce qu'était ma force, ma puissance. J'étais passer maîtresse depuis belle lurette dans ce monde de trahison, et je m'y plaisais comme l'enfant dans son bac à sable. Bac à sable : le grand désert blanc ! Mon sens de l'humour est encore à travailler, mais cet dernière métaphore m'avait fait sourire et me détendre d'avantage.

Un déclic se fit dans mon esprit, je sentais une nouvelle force s'approcher, outre que celles qui se trémoussaient dans la forêt Menos, juste sous l'étendu du désert blanc. Je me concentrai alors, pour mieux capter ce profil qui venait sûrement égayer ma journée. En fait, tout viendrait attirer mon attention, tant que cette chose ne se nommait pas Quinta, Karaleth, ou autre nom similaire, appartenant à la même personnalité grotesque. Mais avec plaisir, le reaitsu était différent, moins grand, moins puissant. Et surtout, bien moindre que le mien, ce qui me réchauffait un peu l'angoisse qui suscitait dans un coin de ma confiance, comme alter ego, comme quoi la chose qui venait pourrait m'en vouloir. Son aura ne m'était pas encore partagé, car sa présence était encore trop loin. Néanmoins, je pourrai je me défendre si il décidait de me prendre de court. Cependant, je n'avais aucune intention de me prendre un coup, gâchant par le même fait mon beau parcourt jusqu'ici sans embûches. Et j'avais l'intention de l'accueillir comme il se fallait.
Me retournant sur la ventre, les mains liées, mes doigts s'entrecroisants, le menton haut, mon regard plongeant dans le sien, je découvrit avec merveille un minois joli mais pas trop mature. Un sourire éclaira mon visage, et mon regard se mit à pétiller. Ma langue souligna mon goût de bonne chaire en humectant mes dents blanches, tandis que mes lèvres noires s'entrouvrirent pour laisser l'image pointer. Serrant un peu les bras, tendant les épaules vers l'avant, je mis en évidence ma généreuse poitrine à l'oeil aiguisé de ce mâle de valeur. Mes pieds balançaient, donnant un air coquin à mon corps. Les fesses rebondis. Le dos arqué légèrement. La tête relevé. La vue plongeante de mon décolleté. Mon diadème d'os bien en évidence. Seul mon sabre ne semblait se plaire, se gardant toute politesse et restant bien droit, fixe, prêt à toute défense ou offense, guettant le potentiel ennemi.

— Tu t'es perdu mon chou ? Tu veux un guide ? Tu veux que je te réchauffes ? dis-je tranquillement, comme si ces questions étaient les plus normales du monde, et que chacun les posaient pour entamer une discussion de connaissance.

Je guettai avec appétit sa réponse.

Je n'arrive pas à le croire. Mais par quel enfer je retrouve encore au Hueco Mundo!? A croire que j'aime cette vie. Moi-même ne peut dire par quel caprice je suis retourné dans "l'Enfer des Non-morts". Je vais finir par croire que je suis devenu complètement masochiste sur les bords. Mais bon tant qu'à faire autant rendre agréable cette visite de courtoisie inopinée.

Rino avait l'habitude de faire comme ça des allers-retours du désolant Hueco Mundo au fascinant monde réel. Peut-être bien aimait-il se promener ou voyager, le fait est qu'il allait avoir la surprise de le fameux désert du "Monde Creux" sous un angle différent comme il ne l'avait jamais vu.
Rino venait de récolter des tas d'informations dans le monde réel, sur les humains les shinigamis, et autres personnes qui semblait se mêler des affaires qui se tramaient dans les cieux. Ce n'est pas forcément pour les vendre aux plus offrants, mais c'est seulement à titre d'information. Il aimait pouvoir se sentir libre et sans attache, ça lui permettait de "dormir" comme il aimait à se répéter, avoir le choix, voir les chose venir et prendre le temps de regarder l'horizon. Il disait ne pas l'avoir mais au fond de lui il savait qu'il tenait la "liberté" avec un grand L entre ses mains.

Avoir des attaches. D'aussi loin que ses souvenirs pouvaient le porter, il ne voyait qu'une seule personne à qui il s'était attaché, une personne qui comptait sur lui et sur qui il comptait. Les choses semblaient faciles dans ce temps là. Mais depuis sa mort il n'a connu que le sommeil, personne n'a réussit à lui faire faire quelque chose ou à le motiver assez pour se relever. En fait personne ne lui a encore donné de but important et à satisfaire. C'est pour ça qu'il était partit, pour retrouver cette personne, qu'elle soit shinigami ou vizard, ou même morte s'il le faut. Tout ce qu'il savait c'est qu'elle n'est pas arrancar. Mais il commençait , malgré sa patience légendaire, à en avoir marre de chercher.

Depuis son départ du Hueco Mundo, Rino n'arrêtait pas de faire la navette entre les deux mondes cherchant de quoi le motiver, encore une fois dans le monde des hollows, il se préparait déjà à sa dernière cavalcade.

J'espère que le Hueco Big Boss(Nagare Tsukaru) ne va pas m'en vouloir faire la fête à ses gentils subordonnés à chaque fois que je viens lui rendre une petite visite. Mais c'est pas ma faute non plus, c'est eux qui m'attaquent quand ils voient que j'utilise leurs propres garguentas. Bon j'avoue que j'aurais pus faire un petit effort pour apprendre moi aussi cette technique mais j'ai trop la flemme. C'est vrai quoi, ce doit être embêtant de tout le temps faire des trucs ridicules pour se déplacer. Faut dire aussi que je sais toujours pas à quoi ressemble l'invocation d'un garguenta, donc je n'ai pas le droit de juger. Mais je suis sûre et certain que j'ai raison.

Rino était entrain de penser tout haut en marchant, ses pas l'avaient conduit quelque part dans le désert du Hueco, mais il ne faisait pas attention, se parlant à lui même en guise de conversation amicale.

La lune est particulièrement belle aujourd'hui, elle est d'un blanc immaculé, elle est blanche quoi. Je n'aime pas ces nuages, ils entourent la lune de songes et cache sa beauté comme si elle était dans le besoin, qu'elle avait besoin de protection. Si je pouvais je deviendrais son protecteur, gardien du joyau de la nuit. Mais de toutes façon rien n'enlèvera de la beauté à la Lune. ................. Je suis devenu trop sensible, maintenant je me met à aimer la Lune, bon c'est normal vu que j'aime dormir et puis ce n'est pas comme si je devenais fou non plus.

N'empêche, si la Lune était une personne, je ferais d'elle mon mentor, et la servirai (elle sera obligée de me laisser dormir). Elle me prendra dans ses bras et dormirais comme je n'ai jamais dormit dans toute mon histoire. Je suis sûre que ce serait les nuits les plus merveilleuses au monde.

Une force sortit Rino de ses songes et mit fin à ses rêves si bien que son pas ralentit plus qu'à son habitude. Mais il continua à avancer comme si de rien était parce qu'il avait la flemme de se mettre sur ses gardes.

Mais bon, ce que je demande ressort du domaine de l'impossible, la Lune ne sera jamais quelqu'un. O tristesse nocturne, c'est pas très folichon par ici. Et pour rajouter à ma sempiternelle malchance, une force pareille ne peut appartenir qu'à un espada. J'avais une chance sur mille de rencontrer quelqu'un dans ce désert, alors non seulement je rencontre quelqu'un mais il a fallut que ce soit un membre de l'espada. Franchement il y a des jours où je me hais. Bon il est où ce mec pour que je puisse faire au moins semblant de l'éviter....

- Tu t'es perdu mon chou ? Tu veux un guide ? Tu veux que je te réchauffes ?

Quand Rino se retourna pour voir la jolie jeune femme qui lui avait adressé la parole, un flot extraordinaire d'une substance sombre et fluide sortant de son nez le propulsa sur le sable en arrière. Il se releva tout de suite après avec son visage des plus sanglants et des plus étonné.

- Purée de pommes de terre cuites à l'eau salée, mais c'est quoi ce bordel!? Du sang!? Mais je croyais que c'était que dans les "mangas" que les enfants humains passent leur temps que c'était possible................ Faut franchement que j'arrête d'utiliser ces expressions humaines.

Rino n'avait pas remarquer qu'il venait de parler tout haut et lorsqu'il regarda de nouveau la fille, il ne put empêcher une nouvelle remontée d'émotions.

Mais ce mec est une bombe!!! Peut-être parce que ce mec est une fille. En plus elle m'a appelé "mon chou". J'ai compris, c'est clair, ça ne fait aucun doute qu'elle va tenter de me bouffer!! Mais elle est vraiment trop belle et puis c'est une espada, si je m'enfuis elle n'aura aucun mal à me rattraper et me bouffer quand même. Bon tant qu'à faire, si pars je crève et si je reste je crève, autant crever avec une belle vue.

Rino arrangea son visage et se mit en ordre, pour être le plus beau possible comme si cette fille l'avait envoûté, comme la lune venait de le faire auparavant juste avant elle. Avec son plus beau regard il leva la tête vers le ciel et prononça le mot "sonido" de manière à peine audible. La technique l'avait projeté juste devant l'Espada, son corps presque collé contre le sien et il lui dit dans le creux de l'oreille:

- C'est à vous que je devrais poser cette question gente damoiselle, il n'est pas bon pour une princesse d'errer seule la nuit!!!

Comment je peux utiliser une voix aussi sensuelle? De beaux yeux nous feraient faire n'importe quoi, mais comme le disait mon ancien capitaine quand j'étais en vie: "Mieux vaut mourir pour les plus beaux trésors du monde...". J'espère seulement que je ne me fous pas dans les ennuis.

J'éclatai d'un rire clair et lucide, l'envoyant vers la voûte céleste vers la reine de la nuit. Le garçon était des plus cocasses, enchaînant des mots sans sens et se donnant un air désinvolte malgré lui. Il était craquant mais pas quoi en faire tout un plat. Bien que son apparence pouvait encore être stylisé, il ne manquait pas de goûts et c'était ce qui m'attirait. Bien qu'il ne serait jamais assez fort pour me protéger en cas d'attaque ultime, il pourrait au moins me divertir le tant de cette promenade. Mon corps en fut tout émoustillé. Mon sourire en devint plus craquant. Et encore, je n'avais pas tout montré de ma puissance de charme. Son air, un peu rêveur, endormit se tourna une nouvelle fois vers moi. À son premier regard, l'hémoglobine avait fusé dans ses narines, le projetant de deux jets d'arc vers l'arrière, au sol, dans le sable. Il avait manqué de me tâcher, ce qui m'exaspéra au préalable qu'il soit si maladroit. Mais j'eus le temps de réfléchir — alors qu'il se relevait de sa chute, et moi le pointait du doigt, coquine — et pouvoir jouer dans ses cheveux, pour le calmer, l'endormir, me tenterais bien. Dans mes quartiers de Las Noches, il se plairait dans les grands lits que j'ai fait aménager. Mon corps le voulait, mon sourire le tentait, alors il ne devrait pas refuser.
Il leva la tête vers la lune, j'en fis de même. Tien, les nuages isolaient maintenant la princesse de la nuit, et ses invités, les étoiles, se cachaient pour se refaire une beauté. Tout de même, tant qu'il ne pleuvait pas, je serai heureuse. Car la pluie me frisait, m'enlaidissait, mouillant mon corps sans autorisation et je n'avais alors plus l'attention totale des mâles. Aujourd'hui, les nuages s'allongeaient en longs filaments, la crainte se reposait au creux de mon esprit tranquille pour l'instant. Comme des cheveux, ces-derniers entouraient l'oeil immaculé et le mettait en valeur. Mais alors que mon regard se perdait dans les détails, cherchant une imperfection, pour juger la princesse, la comparer à ma propre splendeur, la tête du garçon apparut devant moi. Je ne pus m'empêcher d'être surprise et de porter une main ganté à ma bouche ouverte, ayant laissée un petit cri plaintif s'échapper. Mon coeur avait fait un bond, ma respiration se coupa pour un moment, l'instant que je réalise qui il était. Même mon zanpakutoh avait faiblit, il avait perdu de sa droiture.
La galanterie manquait au garçon, et bien que ses mots étaient exactes, il avait omis de se présenter, et également de m'avertir. Certaines femmes aimaient les surprises dès les premières rencontres, je n'étais malheureusement pour lui pas une de celles-ci. La situation devait m'être présenté minutieusement, pour ainsi permettre un plein contrôle et non un débordement d'émotions. Cependant, pour son regard craquant, je saurai lui pardonner. De plus, il ne pouvait pas savoir avec sa jeunesse et son peu d'expérience, je le sentais. Mes goûts devaient être patiemment étudiés, voilà tout. Et sa proposition ne manquait pas d'excitation, et il me tentait de répondre par l'affirmative.

— Tu sais que tu es craquant, mon chou ? Mais j'aimerais tout de même connaître ton nom pour ne pas t'oublier, tu comprends ? lui demandais-je gentiment, me relevant à la fois, mon doigt à sa gorge, l'incitant à faire de même.

Il n'était pas spécialement grand, mais juste assez pour m'accueillir sous son regard. Quant à moi, je plongeai le mien dans le sien, fixant avec vivacité ses hésitations ; ses émotions perturbés. Je lui plaisais, je l'avais devinée, et disons que le sentiment qu'il devait ressentir émanait à cent lieux. Mes bras bougeaient sur son torse, se frottant, sans pour autant marquer un rapprochement quelconque du mien au sien. Je gardai mes distances fixement, délimitant les frontières entre lui et moi. Et il respectait mon choix. Tout de même, moi qui aimait bien les hommes, je me devais de garder une certaine réputation, pour ne pas perdre la confiance d'un jour à se frotter plus intimement à ma personne de plusieurs. Et de plus, j'étais Octava, et si je me retrouvais avec la mauvaise réputation de grandes jambes, je pourrai dire adieux à toutes victoires contre Karaleth. Alors, j'essayais de le faire savoir à Rino — il venait de me dire son nom — en même tant que l'induisant en erreur. Pour m'avoir, il fallait être lucide et vif d'esprit, c'était ma seule règle.
Le dos de ma paume se baladait gentiment sur sa joue, frôlant sa bouche. À chaque qu'il laissait ses lèvres s'entrouvrirent, je lui posait mes doigts sur ces-derniers et fronçai légèrement des sourcils. Il n'aurait pas le droit de briser ainsi ce moment calme avec un nouveau flot de parole incompréhensible. Puis, d'un coup, je pris son bras, le passant à ma taille, et d'une petite poussé, le déstabilisa et le laissa choir au sol, tandis que moi, je me penchai vers lui pour ainsi prendre place entre ses jambes pour, comme il me l'avait si bien demandé, me réchauffer un peu la peau maintenant froide. Je trempai un peu plus mes pieds dans le sable fin, et un nouveau frisson parcourra de bas en haut mon échine. Je sourit, charmée.
Si il jouait mon jeu, inévitablement, il tomberait dans mon filet. Puis peut-être dans mes draps... Qui s'est ?

— Je me nommes Liefde Schaduw, mais nommes moi comme bon te semble, tant que tu ne brises pas mon petit coeur de tristesse. Que viens-tu faire ici bel inconnu ?

Mes doigts jouaient dans ses cheveux, ma tête était renversée sur son épaule. Je me trouvai en position bien désavantagé si il voulait en profiter pour m'attaquer. Néanmoins, j'en doutai fortement, puisqu'il pouvait admirer la courbe d'un de mes seins, que j'avais spécialement arrangée pour lui, le rendant vulnérable, si, comme depuis le début de cette rencontre, les signes de vulnérabilité face à mes charmes persistaient. Voilà ce que tu n'as pas Karaleth, le contrôle des hommes !

Mais pourquoi cette fille est-elle si jolie? A chaque fois que je la regarde je sens mon âme brûler un peu plus comme une montée d'adrénaline. "La recherche d'un trésor gaspille une vie, et sa découverte y met fin". Logiquement même en cherchant un nouveau but, je ne peux pas dire que j'ai gaspillé mon temps, mais je ne peux pas promettre que cette fille ne va pas me mener à ma perte. Je le lis dans ses yeux, elle joue avec moi, et moi je n'essaye même pas de ne pas me faire prendre. Peut-être que j'en ai marre d'errer, ou bien suis-je tombé amoureux. J'ai des frissons rien que d'y penser. Ma liberté vient de trouver sa fin. A présent je n'ai aucune chance de m'en sortir, si je veux que les choses se passent bien il va falloir que je change ma nature.

Je peux le lire dans ses yeux, cette fille aime avoir le contrôle, pour preuve sa façon de parler, le fait que je me retrouve à terre avec son corps presque sur le mien, et qu'elle ait complètement main mise sur une bonne partie de moi. Par contre dans ses yeux il y a un petit peu de rancune, comme si elle lançait un défi à quelqu'un. Je ne sais pas à vrai dire. Une chose me turlupine en fait, je ne dis pas que je ne vaux rien mais pourquoi une fille qui est si jolie, tel que la lune pourrait en être jalouse, et qui en plus est une espada, pourquoi une fille comme ça pourrait-elle s'intéresser à moi? Elle était seule quand je l'ai vu, peut-être était-ce le fait que je sois le seul mâle aux alentours, ou encore pour impressionner et rendre jaloux la personne qu'elle cherche à défier, ou bien est-ce une manœuvre du Boss pour pouvoir me soutirer mes informations. Je ne sais pas mais maintenant je suis certain qu'elle essaye de m'utiliser. Maintenant à moi de voir si je vais essayer de l'en empêcher.

Si vous me voyez capitaine vous devez certainement vous moquez de moi, et je sais que si j'avais été à votre place je ferais de même. Sauf que vous vous seriez arrangé pour tourner la situation à votre avantage. Mais je ne vois pas comment faire moi, pour retirer des bienfaits à cette situation. Moi aussi pourquoi je me prend la tête? Avant je ne faisait aucun souci à propos de rien et je m'en sortais toujours. Mais j'ai peur d'agir comme ça maintenant, son corps me donne envie de la protéger. Okay, je sais ce que je dois faire, je vais m'amuser autant que possible et les chose iront où elles devront aller.

La jeune femme était encore sur Rino, si bien que l'on aurait dit un couple. Il avait une vue plongeante sur son décolleté et son corps épousait parfaitement le sien, si bien que Rino s'efforça sans rien montrer de retenir ses émotion comme pour montrer qu'il était loin de tout donner et ainsi accentuer les ardeurs de la damoiselle. Avec un sourire de contentement, il détacha son zanpakuto, mit ses main derrière sa tête et détourna son regard des yeux de la jeune femme pour le ramener ver le ciel. Et avec une voix calme et posée..................

- Liefde Schaduw, joli et original comme toi, et comme tu as su voler mon cœur, je vais répondre à ta question. Je me promenait ici dans l'espoir de trouver un but à atteindre et dans ma recherche je suis tombé sur un trésor que la Lune elle-même, aussi vaniteuse qu'elle soit, ne pourrait qu'envier, je te laisse deviner ce que c'est.

Capitaine avec tout le respect que je vous dois, je crois que je vous ai temporairement trouvé un remplaçant.

Romantique, ses lèvres, lorsqu'elles prononcèrent de jolies mots, m'envoûtais. Elle bougeait sans cesse, mais avec une fluidité que peu est capable de valoriser à ce débit. Et ce qu'il racontait ne manquait pas de sens, il avait le romantisme dans l'âme, même si il semblait penser à quelqu'un lorsqu'il parlait. Sûrement un grand homme qui lui avait enseigné la beauté des femmes. Mais je devais maintenant penser à des choses plus utiles, comme la suite des événements, impliquant Rino-san dans ma vie. Il avait l'air à vouloir me suivre pour l'éternité maintenant. Ou pour un bon bout de chemin, et c'était le peu qui m'importait. Tant que mon filet le gardait dans ses mailles, l'emmêlant, le collant, et qu'il chercherait la sortie dans mes bras. Il serait donc ma première fraccion dirait-on, mais jusqu'à quel point pourrait-il me servir ? Et si je voulais être un modèle pour lui, un exemple qui cherchera à atteindre pour se faire aimer par ce-dernier, sa vie ne devait pas m'être inconnue. Il devra parler, et son rêve de belle entre ses bras pourrait prendre fin si il ne répondait pas correctement à mes prochaines questions. Cependant, je pouvais encore jouer un peu, avant de vraiment tomber dans le sérieux. Mes mains passaient maintenant dans son cou, glissant sur tout ses traits, massant ses muscles, ondulant sa colonne. Mais alors que j'observai son visage avec plaisir, sur sa lèvre supérieur, une tâche d'hémoglobine dû à son éruption nasale un peu plus tôt. Je portai à ma langue mon pouce ganté, et l'humecta légèrement. Puis, le passa sur sa lèvre, et peu à peu, j'effaçai cette tache. Son jolie minois aurait tout été gâché. En fait, non, c'était un fait terriblement superficiel, mais si je me retrouvais encore assez proche, elle m'aurait gâché la vue.

— Rino-san, tu parles bien pour un garçon. C'est qui t'as appris ces jolies choses qui sortent de ta bouche ? Tu sais, moi, j'aime bien les vifs d'esprit, et le sake est délicieux, donc, si tu veux, on pourrait boire une autre fois, lorsque mes devoirs en tant qu'Octava auront diminués.

J'attendis sa réponse et me levai par la suite. Marchant quelques pas, les bras à l'écart de mon centre organique, je me laissai caresser par le jour tombant, bien que ce n'était que nuit qui m'accueillait. Les grains de sables virevoltaient, se soulevant sous mon bas d'uniforme, allant à des endroits que je permettaient pas. Mon regard portait vers le vide, vers la continuité de l'étendue désertique. J'oubliai pour un court instant le beau Rino et je perdis dans mon imagination. Je suis l'Épée Huitième, l'Octava Liefde, la belle de Las Noches. Les faibles se prosternent pour n'avoir qu'un échange rapide. Devant moi ne se dressent que des beaux hommes, à la fois insignifiants et fantasmagoriques. J'ai rejoins le groupe le plus fort du Hueco Mondo pour me reposer, écoeurer de diriger un groupe... Mais voilà que je cherches à nouveau des compagnons sous mes ordres... Rino devra être autonome, sans quoi, je le truciderai. Oui, voilà ce que je cherche chez un homme : la vivacité d'esprit, l'autonomie.
Je me retournai vers le garçon et lui répétait ce à quoi je pensai.
Puis je m'approchai de lui, lui prenant les mains, les guidants à ma poitrine, les posant sur le côté gauche de mon torse. Je rougis. Ma bouche s'entrouvrit légèrement, mes yeux se plissèrent. Cependant, ce n'était pas l'accomplissement d'un fantasme que je tentais de résoudre, ce geste quoi que obscène avait un but précis. Il devrait ainsi comprendre.

— Tu sens mon coeur battre Rino-kun ? Tu sens mon excitation n'est-ce pas. Tu vois bien que tu me plaies, non ? Et je crois que je te plaies également... Alors, toi et moi, on devrait se tenir ensemble pour l'éternité, ou du moins, pour un moment... Acceptes-tu de devenir ma première fraccion, mon beau ? Ça me ferait tant plaisir, et mon coeur battrait à tout rompre !

Je laissai ses mains, pour ne pas le conduire en de fausses estimes. Et j'attendis, dévorant son expression, la voulant comme trophée de sa soumission. Néanmoins, je fis un effort pour ne pas faire paraître cette pensée et m'éclaira d'un énième sourire craquant, étirant une nouvelle fois mes lèvres noires pour laisser mes dents blanches surgirent. Il ne pouvait me refuser cette place, c'est le rêve de tous faibles arrancars, il me semblent, que de servir les plus puissants... Ah moins qu'il ne se joigne à moi pour une autre raison ? Enfin, je lui poserai cette question une prochaine fois, l'important sera son affirmation !

Une longue promenade sous le clair de Lune, une jolie fille à son bras, du sable sous les pieds et une impression de plénitude totale... On me l'aurait dit plus tôt que je serais partis en courant. Et pourtant bien que je fuis ce genre de responsabilité, j'étais là au coté d'une femme sublime qui utilisait toute la splendeur de sa beauté pour submerger mon esprit et enfin m'emprisonner dans son cœur. Je le savais elle me voulais dans ce qui allait devenir son harem masculin. J'aurais été son premier fraccion, le premier du longue lignée. Mais la question est: malgré le fait de savoir tout cela, est-ce que je veux vraiment y échapper? Je pense que non et ce n'est pas son envoûtement qui me parle. Depuis que j'ai repensé à feu mon capitaine, j'avais reprit le dessus sur le flot insatiable d'émotions qui me submergeait sans cesse à chaque fois que je regardais les yeux de cette fille. Je savais que si je m'attachais trop à elle, je finirais par y perdre le peu d'âme qui me reste, et si je la délaisse, elle détruira ce peu d'âme de ses propres mains...
Ma décision est prise, je décide de la suivre, bien sûre je perdrais en liberté mais je me rapprocherais du "ciel étoilé" qui me tient tant à cœur et ainsi je trouverais un trésor qui me rendra plus fort que n'importe qui. Capitaine merci pour vos lumières qui m'ont tant éclairé. Maintenant est venu pour moi le moment de jouer mon second rôle, j'assisterais cette princesse tout en gardant à vue le prix. Au revoir Capitaine et encore merci pour tout!!!

Rino était sortit de ses songes est regarda à nouveau la belle espada, se préparant à rentrer sous ses ordres. Prêt à répondre à la question qu'elle lui avait posé et dont elle attendait toujours la réponse, il saisit sa main se mit à genou devant elle et la regarda dans le blanc des yeux avec le regard le plus serein comme il n'en avait jamais fait. Il voulait qu'elle comprenne son geste sans qu'il n'ait à le dire. Au bout d'un moment il baissa les yeux et fit un doux baiser sur la main de la jeune femme et lui dit ensuite:

-Vous lui ressemblez tant princesse, cette personne qui m'a tout apprit, et c'est pour cette raison que j'accepte de soumettre mon humble personne votre direction. S'il vous plait acceptez ma requête et commençons cette nouvelle aventure ensemble!!!

Rino releva la tête, mais cette fois-ci, il regarda l'espada avec l'air de quelqu'un qui a oublié de préciser quelque chose d'important.

Mince j'ai oublié de lui dire que je suivrais ses ordres que si ce n'est pas pendant mes heures de sommeil...

Il s'était agenouillé, prenant ma main dans la sienne. Y posant ses lèvres, suivant un long moment, Rino finit pas me fixer de son doux regard et prononça les paroles que je voulais entendre. Aucune attrape, aucune divagation, il avait été clair et précis, ce qui mit un terme à mes soucis. J'avais maintenant un allié, quoi que encore un peu faible, pour m'accompagner durant mes périples et me soutenir dans ma position de huitième Espada, mais surtout de la plus plus belle du Hueco Mondo. Je posai une main sur mon coeur, lui démontrant grâce à un de mes sourires tout l'attachement que j'avais à son égard. J'acceptai avec enthousiasme sa demande : bien sûr qu'il pourrait me suivre ! Mais surtout, il sera le pilier pour m'aider à convaincre d'autres garçons à nous rejoindre. Il sera leur guide dans les dédales de mes quartiers, qu'il sera le premier à découvrir, et également dans mes sentiments parfois complexes. Bien vite, il apprendrait à me connaître et je serai, tout comme lui pour moi, une amie proche. Ma famille se formera peu à peu, mes ennemis voleront, et ma splendeur resplendira. La reine de la nuit s'aura auréolée par les serviteurs étoilés !
Je lui demandai de se lever, de redevenir le grand homme qui me protège. Il le fit. Sous la contraction de ses muscles pour la demande que je venais d'élaborer, mon regard se porta sur son dos. Le dos, l'endroit le plus approprié pour frapper, où on a accès à plusieurs organes, sans risquer de se prendre un coup de l'adversaire. Un coup dit traître, mais des plus appropriés pour finir un combat. Car en pleine action, il n'y a pas de place pour la compassion et un code de vie. Les faibles meurent, les puissants survivent. Ceux qui s'entêtent à foncer constamment de front finissent par en payer le prix, surtout si il s'entêtent contre les puissants de ce monde. Combattre à la déloyale n'est prescrit nul part, et jamais un chef n'a dit à ses guerriers de fondre sur l'adversaire son plan d'action. Tout comme nous attaquons les articulations, les muscles à découvert, les endroits peu protégés, le dos est un des points vulnérables du vivant. Il faut donc le protéger, au lieu de se plaindre que ce n'est pas du jeu. Tout les coups sont permis, c'est ce que on s'embête d'invoquer avant chaque combat, mais remettant ce point en cause à un moment ne nous permettant pas de faire ce qui nous plaît. Mourir par Trahison, cela était moi, ma voie, ma personnalité. Il est vrai que j'usais souvent des coups bas pour arriver à mes fins, mais la vie m'en avait tant réservée.

Lorsque Rino finit par ses déployer complètement, me faisant maintenant face, deux larmes perlèrent sur mes joues. Mes mains agrippèrent ses avants-bras, serrant ses vêtements. Un frisson me prit, détruisant la force de mes jambes, me faisant chanceler. Je tombai dans les bras de Rino. Mon poing vint frapper son torse d'homme. Je pleurai. Je pleurai mon passé. Et il ne pouvait passer cette image, la balayer, car je la lui imposais de force ; mouillant son vêtement des mes larmes salées. Les yeux rouges, je remontai mon menton vers le sien et lui fit savoir ce qui me chamboulait tant.

— Rino-kun, ne vient jamais à me trahir... Je serais si triste, si déçue, que je crois que la vie se défilerait entre mes doigts et je n'aurai pas d'autres choix que de me...

Je me tut, laissant le doute des paroles envahir ma nouvelle fraccion. J'espérai qu'il comprenne le message que son engagement m'était éternel, et que jamais il n'aurait l'autorisation de le trahir. Certes, je venais de jouer la comédie comme je savais si bien le faire, car en réelle situation, ma lame aurait fusée et il serait mort à mes pieds, pour déshonneur à sa parole. Le code était clair je crois. Mais juste pour appuyer mes dires, je laissai mon reaitsu couvrir la zone où nous étions. Bien vite, la force spirituelle fut oppressante, étouffante. Mais n'étant pas agressive, m'efforçant de la rendre le plus mélancolique possible. La douleur est la pire des tortures, elle force l'esprit à se rappeler du geste qui nous y a mené. Si il éprouvait une grande douleur avant même d'en ressentir un similaire, alors il la craindrait et ferait tout pour ne pas y parvenir. Ma philosophie le ferait peut-être regretter de m'avoir rejoins, parfois, mais tout cela ne servira qu'à lui faire apprécier d'avantage les bons moments passés en ma compagnie.
Ce dur simulacre de tristesse passé, je laissa aller un peu dans le parfum de mon protégé, bien que c'était lui qui semblait me soutenir. Puis me relevai, laissant mes mains s'acharner un peu sur son tronc, mais me rejoignant par la suite. Je passai une de ces mêmes mains gantées dans mon visage, histoire de bien faire disparaître les dernières larmes subsistantes. Puis, je chaussai mes bottillons et commença à marcher vers Las Noches. Mais avant que Rino ne me rejoigne, je me retournai, le pointant d'un doigt, une main sur la hanche, un air de défi planant dans mon regard. Un sourire en coin, je m'exclamai.

— Mais pour bien prouver ta valeur, Rino-kun, il faut mettre à jour ta force. Allez, montre moi ce que tu vaux au combat. Et si tu n'as pas le potentiel satisfaisant que je demande, ce n'est pas grave, tu pourras t'améliorer au fil du temps. Allez, un peu de nerf, creuses moi un passage pour la forêt Menos à partir de nôtre emplacement ! Rino-kun ! Rino-Kun ! dis-je, en brassant mon bassin, bombant le torse, croisant les bras au dessus de ma tête et me montrant le plus sensuelle possible.

Pourquoi elle me demande de me lever, moi je trouve que l'on est bien là où on est. En plus il va bientôt être l'heure de me coucher. Mais bon, j'ai accepter de me mettre à son service donc je dois assumer. Elle a l'air de compter sur moi et de ne pas vouloir que je l'abandonne. Ne t'inquiète pas princesse, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour pouvoir t'aider à te faire une place dans ce monde. Je pense qu'elle est sincère, ses larmes prouvent qu'elle tient à moi. Mais de toute façon , je ne pensais pas la trahir un jour, en tant qu'espada elle m'aurais trucider au moment même. Donc autant ne pas tenter le diable, j'ai besoin d'elle pour accomplir mon rêve.

Les deux arrancars allaient maintenant route vers Las Noches. Rino ayant remit son zanpakuto dans son dos prenait son temps et quand il se décida à rejoindre son nouveau chef, la jeune femme en question, avec tout le style d'une Diva, se retourna avec un regard de défi sur le visage.

- Mais pour bien prouver ta valeur, Rino-kun, il faut mettre à jour ta force. Allez, montre moi ce que tu vaux au combat. Et si tu n'as pas le potentiel satisfaisant que je demande, ce n'est pas grave, tu pourras t'améliorer au fil du temps. Allez, un peu de nerf, creuses moi un passage pour la forêt Menos à partir de nôtre emplacement ! Rino-kun ! Rino-Kun !

Sans le montrer Rino était consterné tout au fond de lui, ne s'attendant sûrement pas commencer du service tout de suite après son embauche. Mais tout aussi vite il se reprenait, se rappelant les paroles de son ancien capitaine qui disaient: "Quand il s'agit d'une femme, ne jamais faillir à sa promesse tout de suite après l'avoir faite, mieux vaut attendre encore quelques années pour le faire...". Effrayé par tout ce que pourrais lui faire la jeune espada, Rino prit un air enthousiaste, qui espérait-il serait convaincant, et se prépara à suivre l'ordre avec tout le sérieux possible.

Purée, moi qui espérais pouvoir dormir dans un bon lit pour me reposer d'une dure journée de labeur... Okay, j'ai peut-être un petit peu dormi avant de venir ici mais... Bon d'accord, j'avoue que j'ai dormi toute la journée et alors, c'est tout naturel pour quelqu'un de dormir, et pour d'autres, de dormir plus longtemps, même si quand on est déjà mort on a plus besoin de dormir, mais ça ça dépend de l'avis de tout un chacun. Bon je lâche l'affaire sinon elle va croire que je me parle à moi tout seul dans ma tête, même si c'est un peu ce que je fais... Mais concentre-toi un peu Rino comment tu vas faire ce qu'elle t'a demandé?

Rino se mit en position accroupi et prit un air de réflexion profonde. Pour lui, la question n'était pas de trouver comment faire, mais plutôt de quelle manière rendre ça joli. Pendant trente secondes il resta là comme ça en se frottant le menton d'une main. Ensuite, il eut comme un éclair de génie et frappa son poing contre la paume de sa main avec un bête air de satisfaction sur son visage. Se levant, il fixa de nouveau son attention sur la jeune femme qui était toujours là à l'attendre le sourire sur le visage. En levant l'index vers le ciel, il lui dit:

- Regarde la Lune est belle, non!!!

Et lorsque la damoiselle regarda le ciel, Rino utilisa une de ses techniques spéciales: il décocha un cero de couleur jaune dans un nuage solitaire qui passait par là, et après avoir dit "Cero Meteora", une pluie de balas jaunes elles aussi s'abattit, dans un grand tonnerre d'explosions, sur la zone désignée par la fille au préalable. Par son esprit, Rino contrôlait les balas, faisant prendre des courbes à leurs tracés, tout en faisant attention de ne pas toucher l'espada. Rino avait réussit son jeu de lumière et était même un petit peu fier, lui même s'était cru en plein feu d'artifice. Lorsque la pluie s'arrêta, un trou béant s'ouvrait entre la dénommée Liefde et sa nouvelle fraccion. Des hurlements venant du trou alertèrent Rino qui se pencha aussitôt pour regarder.

- Ben au moins ça prouve que l'on est bien arrivé, mais c'est un petit peu gênant toutes ces bestioles quand même.

Faisant signe de reculer à Liefde, Rino retendit son bras vers le ciel et exécuta encore une fois son attaque. Mais cette fois-ci le beau ballet de lumières avait pour effet d'éradiquer toutes formes présence dans le trou à fin de pouvoir descendre sans encombres. Regardant à nouveau Liefde pour déceler dans ses yeux un signe d'approbation, Rino utilisa un sonido pour se placer juste derrière elle et lui dit:

- Après vous gente Damoiselle!!!

Parfois je me fais vraiment de la peine quand je m'entend parler avec ces mots et cette voix de quelqu'un de galant. Ce n'est pas vraiment moi, malgré le fait que ça sorte tout seul comme si je l'avais au fond de moi. Bof, pas grave... Espérons que ça lui plaise...

Je regardai vers la forêt, à travers le trou de Rino. Sa technique utilisé, comme une pluie merveilleuse, s'était agréablement abattit dans le désert, sur ce point précis. Creusant rapidement les couches de sables, Rino avait démontré facilement une certaine force qui émanait de lui. Bien qu'une aura faible démontrant son expérience du carnage méprisée, je m'aperçut que son potentiel dévastateur ne demandait qu'à être amplement développé, pour faire résonner sa force. Un sourire coquin s'installa sur mes lèvres, sur les frontières de la perversité. Sans que ma belle fraccion ne puisse s'en apercevoir, car il se lançait d'un Sonido dans mon dos, me permettant et me soulignant par les mots son désir que je passe première, mon regard brilla de folie. Le meilleur moyen de se développer, je le savais, était d'être exposer à des situations inexplicables et amplement difficiles. Le confronter à une armada de jeunes Menos ne demandant qu'un corps pour se rassasier, lui ferais-je plaisir ? Ou me ferais-je plaisir, en le voyant exposer ses muscles et son savoir faire, et pour ainsi dire, sa vie. Je pourrais le manipuler, de mes belles mains. Puis, je perdis un peu de cette folie, retombant dans mon esprit calme de pécheresse. Je fermai les yeux, respirant l'air frais. Puis je bombai le torse, avançant d'un pas au dessus du vide, où le sable se dérobait pour aller s'écraser plus bas, près des grands arbres de cristaux. Mais alors que d'une simple envie, pouvant me laisser choir plus bas, pieds devant et sourire aux lèvres, je vrilla sur ma jambe encore stable. Mes cheveux virevoltèrent sous la rotation, mes bras suivant la trajectoire imposée. Puis je pris Rino par les bras, me retenant de tomber. Peu à peu, le sable couvrait son oeuvre, et ce fut bien vite trop tard pour passer. Le désert avait repris sa figure initiale.
Mon pied glissa, s'enfonçant légèrement mais juste assez pour me déséquilibrer. M'accrochant de plus belle au garçon, je finis une nouvelle fois dans ses bras. Mais j'éclatai d'un grand rire cristallin. Me redressant, je laissa ma fraccion pantois, passant à son côté, pour à mon tour tomber dans son angle mort : le dos. Je n'avais ni décliner son offre de passer à l'étage inférieur, ni décliner celle de m'escorter. En fait, je refusais simplement d'aller me mêler avec les créatures inférieures qui peuplaient la forêt blanche. Déjà qu'un long boulot s'offrait à moi, tout comme lui présenter mes quartiers. Et reporter cette tâche à plus tard m'exaspérait : je commençais à frissonner et mes cheveux réclamaient un savon. Alors, pourquoi ne pas prendre un douche ensemble, nus, sous une eau chaude et bienfaisante. Déjà, je me retournai, feintant un bâillement, puis incitant ce bel homme à venir me rejoindre en agitant du doigts. Ma main glissa dans mon coup, sensuelle, puis vint se poser sur mon corsage, semblant le dégrafer légèrement. Une agace de la pire espèce, voilà ce à quoi je jouait, mais s'amusait au plus haut point, et pour tout dire, je ne voyais pas d'autre moyens que de lui communiquer mon envie de partir qu'en jouant avec ses émotions, si ce n'était que de sortir mon zanpakutoh et de lui administrer des coups bien placés.

— Rino-chou, je tombe de fatigue... Si on allait plutôt se coucher dans un bon lit, à la place que d'aller s'essouffler contre ces grands stupides de gillians ? dis-je sans retenue, en lui portant un sourire en coin entre les deux yeux, laissant planer des sous-entendues que je n'avais pas l'intention de faire.

Puis je sautillai vivement vers lui, les pieds nus, éclaboussant son bas de pantalon. Je le pris sous le bras, posant ma tête sur son épaule. Une vraie gamine, et lui serait mon prince charmant. Et je finis par suivre son rythme, fatiguée d'imposer le mien. J'espérais réellement qu'il se plaise, en ma compagnie qu'ainsi avec celle des autres instruments du quartier général, pour qu'il savoure un peu la puissance. Il venait de je ne sais où, mais tout de même, il n'avait sûrement pas la beauté de l'immaculé en tête. Ce qui importait était donc sa première impression, celle qui est la meilleure et la plus appropriée lors d'une rencontre. J'avais présenter la mienne, et lui la sienne. Il devait m'apprécier, et moi je l'appréciais. À la fois, je sentais une certaine distance entre nous, bien qu'elle ne soit ronger à intermittence par mon aura de bonheur et de charme. J'espère au moins que outre ses sourires, ses regards, ses gestes, il m'appréciait assez. La trahison pouvait rôder si proche, j'en étais une des premières à le savoir.
Je secouai légèrement la tête, repoussant ces idées de petites filles gâtées et tristes. Je regardai ensuite mon beau Rino.

— Tu voudras te laver, là bas, à Las Noches ? Je ne dis pas non, bien sûr, mais un corps en plus dans la baignoire... (Ma main passa sur son torse.) Non, sérieusement, mon beau Rino, qui es-tu ?

Une question pleine de sens, espérant que je ne l'effraies pas avec cette soudaine cohérence dans mes propos. Mais c'est vrai, qui il était ? Pourquoi se retrouvait-il ici, au Hueco Mondo, et comment, surtout. Qu'était-ce son parcours, et comment avait-il eu le goût de changer soudainement de vie suite à mon intervention ? Bien que je n'avais rien dit de tout ça, j'estimai qu'il était assez vif d'esprit pour en comprendre le maximum.

Qui suis-je? Question absurde mais pleine de sens et plus que propice au vu de l'avenir qui semblait s'offrir à moi. Question opiniâtre et pourtant inopinée voir même indécente tout en restant méritée. Si je voulais en rajouter je dirais embarrassant, mais je crois que j'ai déjà fait le tour de la question sur cette question. Voyons voir, mieux vaut pour pirate ex-mercenaire de garder son "hobby" secret. D'un autre coté je suis un tout petit peu mort maintenant bien que je pense garder toujours le même rôle... C'est fou ce que les gens peuvent vous embarrasser avec des questions si simples. Le pire c'est que je ne suis plus sûr maintenant ce que je suis. Mon passé et mon présent sont tellement contradictoire que je pourrais être deux personnes différentes. Je ne suis même plus d'être toujours dans ma comédie ou dans la réalité tellement j'ai essayé de draguer cette femme avec un style qui n'est pas le mien. La Lune recommence à poursuivre sa course comme si elle s'était arrêtée pour cette rencontre pleine de luxure.

Rino tendit son regard vers l'horizon. De là où il était il pouvait voir Las Noches. Il se rappela alors qu'il était déjà très fatigué. Dans un regard aussi intense que celui d'un enfant qui voulait aller dormir avec sa maman, il prit la main de Liefde et la tira vers lui pour commencer un "doux retour à la maison".

- On ne peux pas refuser un bon bain avec une jolie femme, en fait on ne peux pas refuser grand chose à une jolie femme... Pour information maîtresse vous pouvez me considérer comme un jeune homme au cheveux noirs et aux yeux bizarre. Mais si je devais vous dire vraiment qui je suis je dirais que je ne suis qu'une petite tortue qui cherche un abri dans un désert de cadavres. Mais vu que je ne suis qu'une tortue je prend le temps de faire des poses pour contempler la paysage et méditer sur le triste sort des tortues, surtout quand elles ont un long chemin à parcourir...

Rino éclata d'un rire, amusé par la bêtise de ses propos, et retourna son regard à nouveau vers le dôme de Las Noches, le visage souriant. Il voulait peut-être donner l'impression d'un couple marié.

Quand je serais grand je deviendrais poète... mince je suis foutu d'avance!!!

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