[Baldric Eldern]

Zanpakuto : Kuroi Shiroari

[Scellé]
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On accorde volontiers à un katana un rôle à la fois pratique et décoratif. On a souvent vu, à toutes époques, chez des shoguns, des samurais ou des yakuzas, de magnifiques sabres richement ornés, dotés de décorations esthétiques au possible, qui, en fin de compte, prennent la poussière sur leur socle. C’est en cela que se distingue le trancheur d’âme de Baldric, pas particulièrement beau, ni exceptionnel. C’est même un katana dont l’apparence le classe parmi les plus banals de la Soul Society. Le fourreau et la poignée, dépourvue de garde, sont noirs et ternes, sans le moindre ornement. La lame ne brille pas d’un éclat particulier si on la place à tel angle au soleil à telle heure de la journée. Ceci dit, banal ne signifie pas mauvaise qualité. Le Zanpakuto est parfaitement équilibrée, lestée à la pointe pour convenir aux besoins de son propriétaire. Sa lame est plus dure que l’acier, comme tout katana qui se respecte, et son fil parfaitement aiguisé tranchera un cou musclé sans problème. Même la courbure du sabre est prévue pour que Baldric ait une prise parfaite sur le manche.

La seule chose qui distingue ce sabre d’une arme ordinaire, c’est son statut de trancheur d’âme. L’âme qui l’habite. Et parlons-en, de cette âme. Kuroi Shiroari, la Termite Ténébreuse, un nom qui pourrait laisser penser que l’âme du sabre de Baldric est une sorte d’abominable termite géante tout droit sortie des entrailles de l’Hadès. Il n’en est rien. Selon les dires du lieutenant, ce serait « un sale junkie maigrelet qui passe son temps à balancer des inepties, tout juste bon à bouffer ». Kuroi Shiroari a effectivement une apparence humaine. C’est un homme apparemment jeune, arborant une chevelure courte d’un bleu surprenant, et dont le bas du visage est dissimulé par un masque à gaz. Il porte des vêtements tachés de sang – le sien ? – qui semblent délavés par le temps, et des rangers usées. Sa caractéristique la plus importante, la plus symbolique, cependant, est probablement sa dégaine de drogué. Maigreur, traces d’injections multiples, coupures, cernes. Tout dans son attitude représente le passé de Baldric, mais aussi ses capacités.

[Shikaï]
Dévore, Kuroi Shiroari

Ceux qui ont déjà vu le lieutenant à l’œuvre qualifient volontiers Kuroi Shiroari de glauque. Les autres, qui n’ont qu’aperçu la forme libérée du sabre, en sont encore à penser que ses capacités sont minimes, et se demandent toujours pourquoi il ordonne à une arme si ridicule de dévorer. Il serait honnête de reconnaître qu’une arme aussi simpliste qu’un poignard en guise de forme évoluée inspire moins la crainte que les sarcasmes. Le Zanpakuto n’est plus qu’un simple tantō délesté de sa poignée, une vulgaire lame nue, brute et minimaliste au possible, dont la seule vocation est d’infliger une unique blessure à l’ennemi. Mais le pouvoir qui se cache derrière cette apparence si faible est bien plus tordu, largement plus décalé que ce que l’on pourrait imaginer.

Dès que la lame s’est plantée dans la chair de l’ennemi, le tantō disparaît. Commencent pour Baldric dix longues minutes de survie et de lutte à mains nues, juste assez de temps pour développer dans le corps de son adversaire une légion de minuscules insectes mécaniques qui, une fois le délai passé, se mettent enfin à l’œuvre sous la peau de la victime du lieutenant. Tout un mécanisme complexe visant à infester, arracher, dévorer et détruire. Une véritable machine de guerre vicieuse qui consomme en contrepartie des quantités considérables d’énergie spirituelle, épuisant très rapidement les ressources de Baldric.

Techniques :

Ravage :

Fission :

Forge :

[Bankaï]
Libère toi de tes entraves, distord et ravage ton monde !

La Termite ne comptant pas se laisser dresser si facilement, elle donna bien du fil à retordre à Baldric avant de le laisser accéder au Bankaï. Kuroi Shiroari poussa même le vice jusqu’à attendre que son maître soit au bord de la mort, avant de daigner lui révéler sa vraie puissance. Et quelle ironie, puisque ce fut pour dévorer goulûment ce qu’il lui restait de reiatsu.

Lorsque Baldric déchaîne la toute puissance de son arme, il devient difficile de discerner clairement où est l’homme, et où est la machine. Il n’est plus question de sabre. C’est une sorte de fusion, les insectes se rassemblant sur leur maître pour lui créer un exosquelette, une seconde peau métallique aux propriétés effrayantes. Tout le corps de Baldric devient une arme, une machine à broyer et déchiqueter, dotée de griffes, tous muscles saillants, adoptant une apparence presque bestiale. Mais le guerrier est encore loin de tenir en main toutes les cartes de son Bankaï. En dehors de très nettes améliorations physiques, notamment en matière de puissance et de résistance, et d’une capacité impressionnante à créer des armes blanches quasi-instantanément, on ne discerne pas une exploitation complète du potentiel terrifiant de Kuroi Shiroari. De plus, cette seconde libération, encore incomplète, demande une telle alimentation en reiatsu que Baldric se voit forcé, à chaque utilisation, de mettre fin rapidement au combat avant de tomber à court d’énergie.

Techniques :

Carnage :

[Kidô]

[Hohou]

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