Bleach Shinigami Age
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 Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern]

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Tatsuya Genji
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Tatsuya Genji


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MessageSujet: Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern]   Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern] Icon_minitimeSam 24 Avr - 15:21

    " - Ooooh Oui ! Vas-y… Ouais, comme ça, hmmmm, ouaiiiis !

    - BIIIIIP BIIIIP BIIIIIP !!!

    - Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah "

    Bordel… Réveil pharaonique… C’est le genre de réveil que j’aimerais avoir régulièrement. Saleté d’appareil électronique à la con… Chaque matin, j’ai l’impression qu’on me fout en sale d’opération pour me charcuter un tympan. Faudrait que je me mette sérieusement à chercher une nouvelle méthode d’éveil matinal, un genre de truc feutré et apaisant, suite auquel je me lèverais calmement, sourire infus, étiré en long comme en large, popaul restant au garde-à-vous sans avoir à subir ces soubresauts rédhibitoires. Merdeeeeeuh… Je tâte mon caleçon en plongeant ma main dans ce drap volumineux et dépenaillé, et qu’est-ce que je vois ? Qu’une fois encore, il va falloir frotter, laver, rincer, et sécher ce morceau de tissu submergé par une marre à la consistance oléagineuse et pâteuse une fois asséchée. Je vous fais pas de dessins. Raaaah quand je repense à ce rêve… c’était vraiment le pied, j’étais à deux doigts de réaliser mon fantasme intime et pour tout dire, irréalisable. M’enfin, si je commence à m’engluer dans une description poussée de ce songe, je pourrais pas profiter de ce soleil entêtant. Ce serait bien dommage, quand d’ici, je ressens déjà la douceur de ces éclats flamboyants prêt à m’accueillir chaleureusement sous leur égide.

    Hop, la routine habituelle. Je me lève, lentement, très lentement. J’enfile une paire de chaussette piochée au hasard dans un tas de vêtements gisant sur un autre tas, s’amoncelant pour au final former une sorte de monticule dans lequel j’ai pris l’habitude de me servir librement. Je plaque ensuite violemment ma main sur la table de chevet, empoignant vigoureusement ma paire de lunettes sans pour autant prendre l’inconsidéré risque de les broyer. D’un mouvement de bras circulaire, les verres teintés fouettent sensuellement l’air de cette pièce anguleuse et ses innombrables bactéries, avant que les branches ne viennent s’enfourcher symétriquement par delà mes oreilles, ceignant à l'idéal mon visage rectiligne. D’un revers du pied, je balaie les quelques déchets potentiellement gênant dans mon ascension jusqu’au placard. Machinalement, je veux insérer mes mimines dans les poches de mon jogging ou de mon blue jean, mais c’est dans mon caleçon qu’elles viennent se clapir. Bof, je m’en fous. Un, deux, trois pas, et c’est bon, j’ai fais le tour du cloaque, autrement dit, de ma chambre bordélique. J’enfonce le battant de la penderie, et me saisit d’un T-shirt à l’effigie de James Bond – allez savoir pourquoi – puis d’une de mes deux vestes vintage, en finissant chronologiquement par le jogging zébré de bandes blanches. Une minute à peine, et j’exhalais dans un kilomètre à la ronde la splendeur ultime, celle-là même jalousée par tant d’hommes. Quoi qu’il manquait un détail, et pas des moindres : le gel !

    Hop ! Volte-face, un pas, puis deux, et je me retrouve face à moi-même, ma silhouette se miroitant lascivement dans ce miroir que j’avais dégoté pour 100 yens au marché noir du coin. Aucun doute, j’avais réalisé une sacrée affaire ! Pour évaluer la qualité d’un miroir, il existe une méthode infaillible : Faites appel à Genji Tatsuya, qui se placera face à votre psyché. Si cette dernière se brise ou même se fissure, alors elle a cédé à la beauté immuable de cet être parmi les Dieux. Dans le cas contraire, si le miroir résiste tant bien que mal au physique divin de la raclure, alors il est sans conteste d’une qualité remarquable, estampillée par la main même du grand Genji… M’enfin, on ferme la parenthèse. Allez allez, je me presse, je m’affaire, faut vraiment que je savoure ces derniers jours de vacances… Ahem… une petite œillade sur le réveil… Merde ! Déjà 16h00 ! J’ai dormi plus qu’il ne faut, environs 14h en fait. C’est pas la première fois mais bon… Place à l’entretien de cette charmante tignasse. J’enfouis mes doigts sous la couche de gel, marmelade sirupeuse capable de miracles comme peu d’autres liquides peuvent s’en vanter. Je frictionne cadencement mes paumes l’une contre l’autre, avant d’écarter chacun de mes doigts pour ensuite brosser mes cheveux vers l’arrière, les roulant voluptueusement jusqu’à la nuque. Et voilà, après quelques minutes à me concentrer pour ne pas laisser une seule distorsion paraître dans cette coupe de cheveux préparée consciencieusement, je capuchonne le tube, passe saluer le lavabo, les toilettes, de nouveau le lavabo, pour enfin claquer derrière moi cette porte de bois efflanqué rongé par les termites. Y’a pas à dire, tout ce que je venais d’effectuer, cette mécanique journalière, je l’aurais fait les yeux fermés. Dans le fond, pas de quoi se réjouir, au contraire, je trouvais ça de plus en plus caustique et lassant…

    Soleil de plomb, c’est l’été. C’est dans ces moments là que je me dis que cette paire de lunettes s’avère bel et bien efficiente, en plus de parfaire mon style. Sérieusement… je suis vraiment trop classe. J’espère qu’un jour, une fille m’aimera comme je m’aime, mais c’est encore trop tôt pour suggérer une telle improbabilité. Première intersection franchie, un panonceau m’annonce que je pénètre dans « Karakura City ». Je trifouille les entrailles de mon jogging, attrapant mon portable d’une main, mon paquet de clopes de l'autre. Je consulte les messages vocaux, et les sms… 48 saloperies au total… Baaah, je les écouterais plus tard, rien ne presse. Tâtonnant mon paquet, je l’amène jusqu’à ma bouche, pinçant une cigarette entre mes lèvres. Déclic immédiat, et je dois le dire, véhément. Pas de briquet, pas d’allumettes, pas de feu : Pas de clope. Le genre d’affliction qui dès le matin vous donnerait la furieuse envie de tabasser un pauvre innocent errant dans une ruelle attenante à la votre… Ou alors, c’était seulement mon cas, qui sait… Mais j’avais pris la résolution je dois le dire héroïque de ne plus molester les faibles insectes dont la face ne me revenait pas. Que voulez vous, il vient un temps ou l’homme doit changer, et avec lui, ses fâcheux penchants. Voilà plus de deux semaines que je n’avais pas frappé le moindre homoncule, peut-être pourrais-je commettre un inaperçu écart…

    J’arpente la prochaine rue dans l’optique forgée d’appréhender le premier gars que je croiserais pour lui taxer du feu, et pourquoi pas tout son paquetage. Fruit du hasard ou non, j’aperçois au loin, occulté par les vagues de chaleur émanant du sol bétonné, un homme mesurant près d’1m90, à vue de nez naturellement. Un sacré morceau le gaillard. Plus je m’approche, plus je tressaille d’impatience, à l’idée de voir à quoi ressemble ce Mr. Propre élevé aux stéroïdes. Mine de rien, je m’apprête à l’alpaguer, avec une once d’appréhension, sentiment que je n’avais pas ressenti depuis mon dernier combat avec Monsieur l’Arrancar imparfait. Etrange… avec mon niveau actuel, je pensais pourtant ma confiance infaillible. Voilà que suffisamment proche, je peux dépeindre limpidement le physique de l’homme. Bordel… Fallait que je tombe sur un abruti déguisé en Samuraï, moi et mon sens aiguisé de la critique. Impossible d’endiguer ma bêtise, je fonds littéralement en larmes, m’esclaffant sans retenue face à mon protagoniste épéiste vêtu d’un genre de cape protocolaire... Derrière les verres habillant mon regard se dessinait très clairement mon expression, parlant d’elle-même sans que j’ai à justifier mon état effervescent. Je tentais pourtant de me ressaisir, pour pouvoir enfin demander ce feu que j’avais tant désiré, mais rien à faire, la niaiserie prenait le pas sur l’addiction, j’en oubliais inconsciemment ma dépendance pour cette délétère tige de nicotine, me focalisant uniquement sur la bête de foire qui se dressait là, devant moi. S’engageait alors une lutte interminable entre mes lèvres et la cigarette, afin de ne pas faire tomber cette dernière, je m’efforçais de rester lippes closes, en dépit de la difficulté que j’éprouvais à réfréner mon rire impulsif. Finalement, j’étais parvenu à bredouiller une sorte de phrase à peine intelligible, espérant que mon interlocuteur la comprenne…

    " - T… T’aurais… hahahah… paahahahah… duuuhhhahahhahah feuuuaaaahhahahahaha ?!! "
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Baldric Eldern
Kyû Ban Tai Fukutaishô | Mangeur de Pastèque
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MessageSujet: Re: Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern]   Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern] Icon_minitimeLun 17 Mai - 21:14

C’était une blague, hein ?

La journée avait déjà mal commencé. Je m’étais réveillé tranquillement pour profiter, avec une cigarette et un bon café, du calme matinal, avant le moment où le Seireitei entrait en effervescence. Le shinigami de garde, un nouveau, eut l’air surpris de voir un grizzly hirsute se hisser sur un toit, torse nu, le café à la main, l’air complètement renfrogné et les cheveux dans tous les sens. Bah, il s’habituerait vite aux sales manies de son supérieur. Je m’installai confortablement, prêt à lézarder au soleil avec ma cigarette, mais fut confronté à un problème de taille : je n’avais pas de cigarette. Mon paquet était désespérément vide. Vide ! C’était une situation de crise. Il fallait réveiller tout le Seireitei, prévenir le Capitaine-Commandant, décréter l’état d’urgence, le branle-bas de combat ! Je laissai en plan café, paquet vide et promesse d’un peu de repos avant le travail, enfilai un yukata et fonçai dans mon bureau. Avec un peu de chance, j’avais peut-être laissé traîner un paquet de cigarettes dans un de mes tiroirs. Et à quoi je m’attendais, une apparition miraculeuse ? Que dalle ! Il n’y avait pas la moindre molécule de tabac dans cette masse infinie de papier. Et tandis que je fouillais le bureau de fond en comble, je m’énervais de plus en plus, jusqu’à atteindre un taux de colère foutrement élevé. Agacé et désappointé, je résolu d’aller soutirer un paquet dans les stocks de la division. Et c’est à peu près à ce moment là que je fus convaincu qu’on montait une conspiration contre moi. Le soldat en charge des réserves n’avait plus de cigarette. Mon poing entra en collision avec l’objet le plus proche, un vase, et je fis volte face, furieux, et avec la ferme intention de descendre dans le monde réel pour récupérer un foutu paquet de cigarette. Non, à vrai dire, je comptais bien ramener une cartouche. Mais avant ça, je passai enfiler mon uniforme et prendre mon sabre. Je n’étais pas inconscient au point de faire une descente à Karakura – ah bon, j’allais à Karakura ? – sans mon arme.

Les gardes du portail me virent apparaître après un shunpo, complètement remonté, et au vu de mon air peu avenant, ils se contentèrent de me faire une courbette. En cent ans, ils avaient eu tout le temps d’apprendre qu’il valait mieux ne pas me contrarier quand je faisais cette tête là. Je m’engouffrai dans le portail sans écouter ce qu’essaya de me dire l’un des deux shinigamis, mais je compris bien vite pourquoi il avait tenté de me retenir. A la place de son habituel calme régénérateur, le Dangai tremblait de tous les côtés, avec un vacarme sinistre et assourdissant, comme s’il était sur le point de s’effondrer. Je fis volte face pour constater qu’une énorme bestiole dotée d’un phare fonçait sur moi à pleine vitesse. Merde ! Mais quel crétin ! Sous le coup de la colère, j’avais complètement oublié de prendre un papillon de l’Enfer avec moi. Et bien sûr, avec ma veine, j’étais évidemment tombé sur LE jour où le Kototsu avait décidé de nettoyer le Dangai. Maudits soient les fondateurs de la Soul Society. Pourquoi ne pas avoir sécurisé ce foutu couloir sombre et froid d’une autre manière qu’avec un ver de terre géant doté de dents et d’un phare ? Hein ? On se le demande ! Voyant que le Kototsu se rapprochait un peu trop vite à mon goût, je résolu de me bouger un peu la cellulite et de me mettre à courir pour distancer cette affreuse, répugnante et stupide bestiole gluante. J’émergeai à l’autre bout du tunnel, flottant dans les airs, enfin à l’abri du gros ver, soufflant comme une bête d’avoir couru aussi vite.


« Bordel ! Mais quelle journée de merde ! »

Ça y est, je devenais vulgaire. Disons que sur une échelle de un à dix, le zéro étant le calme plat et le dix la colère destructrice apocalyptico-divine, je devais avoir atteint le huit. La fin était proche, mortels ! Le courroux venu des cieux s’abattait sur vous !

Où est-ce que j’avais atterri ? Quelques voitures, peu de passants, des maisons, bruit de la circulation plus ou moins proche… je devais être dans un quartier tranquille proche du centre ville. Et il y avait un bar-tabac pas très loin d’ici ! Miracle ! Je descendis à six sur l’échelle colérique et me dirigeai d’un pas soulagé vers le buraliste. Je m’introduisis discrètement dans le tabac, m’arrêtai un instant pour regarder d’un air amusé les hommes accoudés au comptoir, déjà imbibés de si bon matin, puis passais dans l’arrière boutique. Enfin ! Je l’avais trouvé, mon Eldorado personnel, mon Eden, le Pays de Cocagne où abondait la substance tant convoitée. Du tabac ! Des cigarettes ! Par centaines ! Il en pleuvait ! Des brunes, des blondes, peu importait. Des tubes et du tabac, c’était tout ce dont j’avais besoin. Je pris une cartouche de cigarettes et… non, deux cartouches, mieux valait être prévoyant, et ressortis allègrement du tabac avec mon butin. Allez, cette bonne pêche méritait bien une petite pause. Je me posai sur un muret à l’angle d’une rue et m’allumai une clope fraîchement subtilisée. Mon irritation ne disparut pas pour autant, et je n’étais pas encore au bout de mes surprises. Un humain apparut au bout de la rue. Etant logiquement invisible à ses yeux, je le regardai approcher sans trop me soucier de ce qu’il faisait là.

Ce à quoi je ne m’attendais vraiment pas, pour le coup, c’était qu’il s’arrête devant moi et se mette à rire à en avoir des crampes. Je le regardai avec une moue désagréablement surprise. Soit c’était une blague, ce mec était un shinigami, et il se foutait de moi, et alors j’allais me mettre terriblement en colère. Soit c’était un humain, et il pouvait me voir. Et dans ce cas là, il y avait un réel problème. Mais ce problème était trop compliqué pour qu’un cerveau lent comme le mien puisse l’éluder. Sans rire. Qu’est-ce que c’était que ce type qui débarquait de nulle part ? Et il me demandait du feu ? Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Avec un peu de chance, il pensait que j’étais un illuminé déguisé pour le carnaval, et si c’était le cas, ça n’était pas plus mal. Je fouillais dans mon uniforme et lui sortis mon précieux briquet, un zippo que j’avais récupéré lors d’une mission sur Terre, il y a longtemps. L’énergumène continuait de rire, et ce n’était pas pour arranger mon humeur. Je lui lançai le briquet avec un léger grognement en attendant qu’il allume sa cigarette. Après avoir récupéré mon feu, je rentrerais rapidos à la Soul Society et j’irais en toucher deux mots aux scientifiques de la douzième à propos de ce drôle de gus.

Spoiler:


Dernière édition par Baldric Eldern le Mar 8 Juin - 15:15, édité 1 fois
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Tatsuya Genji
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MessageSujet: Re: Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern]   Sulfureuse Rivalité [PV: Baldric Eldern] Icon_minitimeVen 21 Mai - 14:19

    Je ne m’attendais pas à ça. Une coopération si vive sans le moindre reproche admonesté, alors que je me moquais de lui à gorge déployée, sans la moindre honte ou retenue éprouvée. Lorsqu’on le regardait de plus près, en dépit de son accoutrement inusité et ridicule au possible, fallait reconnaitre que cette masse de muscles n’inspirait pas que de la confiance. Indépendamment de sa volonté – ou non ? -, cet homme coiffé d’une longue et ébouriffée chevelure façon « samuraï », s’inscrivait dans le groupe des individus à l’apparence méchamment inquiétante. C’est vrai quoi, avec un minimum de raison et de conscience, on s’abstiendrait d’aller chercher les embrouilles à des types de son envergure. Ses muscles intumescents faisaient bien le double des miens, j’en rageais au passage… Pour dire vrai, j’aurais réellement apprécié être doté d’un tel physique à la naissance, moi qui depuis des années, entretenait soigneusement mon image de raclure invétérée. Mais dans le genre patibulaire, j’avais trouvé mon maître. Avec une telle taille, un corps forgé en bêton armé, parsemé de quelques cicatrices de surcroît… il m’était difficile de trouver mieux. M’enfin… Ce corps, il l’avait certainement façonné dans de rudes batailles et efforts inhumains, sans quoi il serait impossible d’aspirer à un tel résultat. Et ces quelques éraflures éparses recouvrant son buste découvert, témoignaient d’une expérience engrangée dans la sueur et le sang. J’aurais tout donné pour avoir un aperçu de cette existence survoltée. Mais pour l’heure, je me devais d’estomper cette facétie débordante qui m’habitait, et qui malmenait pour sûr la dignité de mon protagoniste. Me raclant la gorge à quelques reprises successives, je réceptionnais d’une main le zippo argenté et éraillé – là encore, preuve inévitable d’un long parcours – puis m’allumait cette clope recouvert d’un filet de bave.

    Arf’… j’avais vraiment lutté pour ne pas la faire tomber, et voilà que de la salive l’avait humidifiée conséquemment, lui soutirant dans le même temps une majeure partie de sa saveur. Tant pis, du tabac reste du tabac, et on ne gâche pas impunément une tige de nicotine. Dans le cas contraire, vous pouviez être sur que je serais le premier à vous tomber dessus, afin de remettre à niveau votre estime pour la cigarette. Une fois l’extrémité de ma clope suffisamment embrasée pour véhiculer sa substance nocive jusque dans mes souffreteux poumons, je lançais le briquet d’un mouvement à la fois fluide et nonchalant en direction des bras entrecroisés de mon interlocuteur. Ce dernier avait tout de même laissé s’échapper un timide et ajusté signe de mécontentement, s’imageant sous la forme d’un inaudible – ou presque – grognement. Dans le fond, il devait me prendre pour un vulgaire passant dont la seule activité journalière se résumait à étriller la vie quotidienne des habitants de Karakura City. Bof… il approchait de la vérité, avec quelques petites nuances manquantes, certes. Quoi qu’il en soit, je ne comptais pas regarder cet Otaku s’éloigner de notre actuelle position sans agir. Je devais en savoir plus sur lui, et sur son histoire. Ce n’était pas tous les jours qu’on rencontrait un monticule protéiné dans les rues de cette ville. Je mourrais d’envie de l’affronter, ici et maintenant, sans prendre en compte les diverses étalages et autres facteurs communs nous entourant. Réajustant mes lunettes de soleil, expirant un souffle de fumée abondant sur le visage même de Mr.Muscle, je me décidais à le questionner, motivé par cette envie insatiable de le découvrir, puis de le terrasser, afin d’enrichir une nouvelle fois mon compteur de victoires par K.O. Haussant mon sourcil droit, je m’avançais vers lui, jusqu’à presque m’accoler à son torse, puis haussant mes lunettes afin de pouvoir m’immerger entièrement dans son regard, j’engageais la conversation avec tonicité, lui adressant une tape sur l’épaule contextuellement déplacée, et un tantinet exagérée en matière de force…

    " - Alors vieux ?! Quelque chose me dit que t’es pas qu’in simple et innocent citoyen toi ! Je t’avoue que tes muscles en jettent, et que ça me fout les nerfs de voir un corps mieux bâtit que le mien… "


    Inhalant une interminable latte entre deux répliques, je recouvrais de nouveau mes pupilles derrière les verres teintés de ma paire de Ray-Ban –contrefaçon, naturellement… - pour continuer cette tirade modelée sur des bases encore indéfinies.

    " - Je t’avoue que là, tout de suite, j’ai bien envie de t’affronter. J’en ai pas l’air comme ça, mais je suis plutôt balèse ! "
    Éructais-je avec une extrême et pompeuse prétention, comme à l’accoutumée, " mais avant ça, je voudrais que tu me dises qu’est-ce que t’es vraiment… Un accroc de la clope, ça je le sais, ça se voit… sur ce point là, on est pareils toi et moi. Mais je ressens un truc étrange quand je te regarde… Non pas que tu sois moche ou quoi que ce soit… M’enfin chaipa… Tu m’aiderais à clarifier la situation ?! "

    Et voilà. Le soliloque bâclé, il ne me restait plus qu’à attendre une réaction du Samuraï. Dire qu’il n’avait ni sourcillé ni vacillé suite à mon appuyée bourrade sur l’épaule… Cette carapace de muscles était décidemment redoutable. Le corps pouvait s’avérer salvateur en certains cas, jouant le rôle d’une véritable armure si surentraîné. Il me tardait d’en découdre avec cette montagne, que je gravirais quelque soit la difficulté imposée, et les embûches à traverser…
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