Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé]
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Hoshizora Hakumei Kyû Ban Tai Taisho | Cinglé Impassible
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Sujet: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Sam 24 Avr - 20:34
«Tous les morts ne sont pas sous terre. L'humiliation est pire que la mort.» [ Massa Makan Diabaté ] - Le lieutenant de Kouta
Les nuages filaient rapidement dans le ciel. Enfin, rapidement.. Tout est relatif et une fois n'est pas coutume, c'était un mou du cerveau complet qui pensait cela, j'ai nommé, Hoshizora Hakumei ! Le Capitaine s'était aujourd'hui levé pour observer les nuages. Il n'avait rien d'autre à faire, me direz-vous ? Eh bien si. Quelques tonnes de paperasses l'attendaient fermement sur son bureau, mais il n'aimait pas vraiment cette partie du travail du Capitaine et repoussait le plus possible le début du travail de lecture des rapports des rixes habituels de Shinigami ou des éventuels courageux du Rokungai essayant tant bien que mal d'entrer par effraction dans le Seireitai. Repousser l'échéance n'était certes pas quelque chose qu'un Capitaine aurait dû faire mais voilà, Hoshi ne correspondait nullement à quelques critères que ce soit... Malheureusement pour ses hommes et pour le Capitaine-Commandant et le Ritetai qui n'en pouvaient plus de devoir le chercher un peu partout dans la Soul Society pour une simple demande de permission ou pour autre chose. Tous les jours, le Kyû Ban Tai Taisho se trouvait un coin tranquille -un arbre, un muret, une jolie colline herbeuse, Hoshi n'est pas difficile- et il flânait en regardant le ciel toute la journée tout en cachant son Reiatsu. Ensuite, le soir venu, il allait soit chez son ancien maître qui était aussi l'ancien Capitaine de la Neuvième Division, soit il se trouvait un autre endroit souvent hors d'atteinte pour le commun des mortels et regardait les étoiles scintillaient dans le firmament. Cependant, un événement important devait avoir lieu aujourd'hui et même lui avait compris qu'il ne pouvait pas y échapper. Surtout que sa participation était requise et obligatoire. Cette fois-ci, le blondinet était coincé. Il profitait donc des quelques minutes de liberté qui lui restait, puisqu'il avait fixé un rendez-vous à l'endroit où il se tenait à la personne importante de la journée. Son regard jaune pâle se posait avec sérénité sur les cotonneux et duveteux nuages...
En y repensant, il avait toujours envié ses étranges choses laineuses, semblable aux moutons qu'il avait vu dans le Monde des Humains... Elles avançaient, incoercibles paladins tranquilles, sans se soucier du reste. Rien ne pouvait les faire dévier de leur course... Elles prenaient la forme qu'elles voulaient, transformistes qui nourrissent les fantasmes des hommes depuis des millénaires. Elles étaient si changeantes, si calmes, si paisibles. Quiconque les regardaient ne pouvait que s'emplir d'un sentiment de plénitude et de sérénité. Cependant, elles savaient aussi se faire orageuses, déversant leur houleuse fureur sur tout être ou toutes choses. Elles étaient maîtresses des cieux, au même titre que le Soleil et la Lune, aux mêmes titres que les étoiles. Hoshi soupira de contentement et s'allongea, son haori de Capitaine lui servant d'oreiller fort bien adapté à la situation. Hoshizora l'ignorait mais deux comparaisons revenaient fréquemment quand on parlait de lui. Yuan lui-même, qui était sans doute l'être qui le connaissait le mieux n'avait pu hésiter longtemps à choisir entre comparer l'étrange énergumène à un nuage ou à une étoile.... Il était les deux. Aussi flamboyant que ses astres qui se dévoilaient dans l'obscur voûte céleste, il était parfois une lumière confiante et tranquille au bout de tortueux tunnels, il était parfois un feu lointain qui exprimait rageusement sa volonté de vivre en brillant. Mais on le comparait aussi à un nuage... Il était le nuage solitaire qui jamais ne se lie aux autres, continuant son chemin malgré les obstacles. Libre, rêveur, rien ne pouvait le retenir, il agissait toujours de son propre chef et jamais il n'avait dû brider sa propre volonté. Indépendant du camp auquel il appartenait, il n'en restait pas moins un être fidèle et loyal -même s'il ne l'avouait pas- et un élément indispensable de la force de frappe du Gotei 13.
Il ferma les yeux un instant, s'imprégnant de la douce brise qui soufflait et de la chaleur que lui octroyait les rayons du soleil qui dansait sur son visage. Tout était si calme... Si reposant. C'était agréable. Hoshizora aimait cette vie délicieusement morne et paisible, celle qu'il n'avait pas eu le droit de connaitre lorsqu'il était enfant au Rokungai. Néanmoins, malgré les années, la marque indélébile du Distric Zaraki était toujours en lui: il aimait le combat. Il se mêlerait aux autres seulement lorsqu'il lâcherait son sabre... Juste au moment de mourir. Rouvrant les yeux, Hoshizora pensa aussitôt à la personne qu'il devait voir aujourd'hui: Baldric Eldern, l'actuel Troisième Siège de la Neuvième Division. Il ne l'avait jamais vu et pour cause... Contrairement à la plupart des Capitaines, Hoshizora ne se montrait jamais aux réunions, ni dans le Quartier Général de sa propre division. Son absentéisme était à un tel point qu'il ne connaissait même pas le visage de ses subordonnées et que la plupart des soldats du Gotei 13, quelque soit leur grade, ne l'avait sans doute jamais vu. Bien entendu, montrant une incongrue malice, notre idiot national s'en donnait à coeur joie et savait se servir de ça pour arriver à rester tranquille. La raison pour laquelle ce Baldric devait venir était à cause d'une demande personnelle du Capitaine-Commandant. Celui-ci l'avait convoqué alors qu'il était pour une fois dans son bureau -il n'avait donc pas pu s'enfuir malheureusement- et lui avait dit que le Shinigami qui était Troisième Siège de la Neuvième Division était largement au-dessus de ce "simple" siège et qu'il avait la force nécessaire pour devenir Vice-Capitaine. Bien entendu, les détails administratifs étaient déjà réglés et il ne manquait plus que l'approbation du Capitaine de la dite Division, soit Hoshi lui-même. C'était la raison pour laquelle cet énergumène attendait dans un espace boisé dans le périmètre de la Neuvième Division -le futur Lieutenant avait bien sûr était prévenu- car, il avait posé une condition nécessaire à la promotion du chanceux Baldric Eldern... Il devait le voir et s'entretenir avec lui absolument... C'est seulement si celui-ci arrivé à l'impressionner qu'il deviendrait Fukutaisho. Bien entendu, il n'avait pas été prévenu mais il devait tout de même se douter qu'une promotion était possible pour être convoqué par le Capitaine de sa Division... Soudain, le bruit caractéristique d'une personne apparaissant après un Shunpo se fit entendre.
De son air habituel, soit impassible et un peu niais sur les bords, il dit d'une voix désinvolte: «Approche, Baldric Eldern. On doit parler.»
Dernière édition par Hoshizora Hakumei le Lun 12 Juil - 6:53, édité 1 fois
Baldric Eldern Kyû Ban Tai Fukutaishô | Mangeur de Pastèque
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Sam 1 Mai - 20:02
Je végétais sur mon futon. Cela devait bien faire une heure que j’étais éveillé, maintenant, mais rien n’y faisait, j’étais trop bien dans mon lit pour m’arracher à mes draps. Après tout, puisque nous n’avions plus de lieutenant – depuis belle lurette maintenant –, et que j’étais le plus haut gradé de la division après le capitaine – qui ne se montrait jamais –, je pouvais bien m’accorder cet écart. Mon estomac, lui, n’était pas de cet avis, et se mit bientôt à réclamer furieusement que je le remplisse, à grands coups de gargouillis insupportables. La faim étant le genre de besoin auquel j’évitais de résister, je me levai et m’employai à mes petites habitudes matinales. Je migrai vers la douche, zombiesque. Si je ne m’étais pas encore complètement réveillé, l’eau brûlante s’en chargea. Après m’être lavé, séché, coiffé et habillé, j’entrepris d’aller récolter les nouvelles matinales auprès des soldats de garde. Rien de neuf, comme d’habitude, et je n’avais nullement envie de m’éterniser auprès d’eux pour écouter les ragots qui circulaient. Direction le réfectoire de la division, où je m’étais fait ma réputation. C’était chaque matin la même chose. Je m’empiffrais d’une débauche indécente de nourriture, sucrée, salée, c’était sans importance. Deux ou trois jeunes recrues, fraichement sorties de l’Académie, m’observaient d’un air choqué, n’ayant probablement jamais vu quelqu’un manger autant de si bon matin. Une fois la sensation de faim estompée, je retournai dans mon antre pour fumer ma cigarette du matin, avant d’aller faire de l’exercice histoire de tasser tout ce que j’avais outrageusement avalé au petit déjeuner. Cela fait, il ne me restait plus qu’à aller régler quelques affaires sans importance avant le déjeuner, ce que je fis. Une fois libre, et après m’en être encore mis plein la panse, je pus enfin me trouver un toit tranquille sur lequel m’installer. Je m’allumai une cigarette en regardant les nuages glisser paresseusement dans l’éther.
Une légère brise se leva, dispersant cendres et fumée. Le vent apportait le bourdonnement de vie du Seireitei. Le reste de mon après-midi allait se résumer à régler tout un tas de formalités administratives barbantes, et je me préparai mentalement à cette tache en digérant. Mais un papillon de l’Enfer vint me débusquer et foutre mes plans en l’air. Il voleta jusqu’à moi tandis que je m’étirais, faisant fi de la force du vent et des lois de la physique, et se posa délicatement sur le doigt que je lui tendis pour me délivrer son message. Il remplit sa tâche et s’en alla aussi discrètement qu’il était arrivé. Alors comme ça, le Capitaine requérait ma présence ? Ça, pour une surprise, c’était une sacrée surprise. De toute ma carrière, je n’avais du apercevoir cet homme qu’une seule fois tout au plus. Je n’avais pas d’opinion sur ce drôle de bonhomme dont je n’avais jamais eu l’occasion d’entendre la voix, ni de regarder droit dans les yeux. C’était à se demander d’où nous tirions nos ordres. Tout ce que je savais à son propos, c’était qu’il n’était pas du genre à s’assommer de travail, et que peu de gens avaient eu la chance de pouvoir discuter avec lui. Est-ce que je devais me considérer comme un privilégié ? En fait, je ne savais même pas quelles questions me poser, et l’excitation s’emparait peu à peu de moi, en même temps que l’anxiété. Mais je fis rapidement taire cette dernière. J’avais dûment rempli tous mes devoirs jusqu’à maintenant, et il aurait été assez étonnant que quelqu’un vienne raconter des conneries à mon sujet pour m’attirer des ennuis. Il y avait peu de chances que cette convocation soudaine soit sujet à inquiétude. Il était peu probable que le Capitaine de la prestigieuse Neuvième Division ait décidé de prendre ses responsabilités au sérieux. S’il voulait me voir, c’était qu’il s’agissait de quelque chose de sérieux. Est-ce qu’on allait m’assigner une mission d’importance vitale ? Peut-être qu’on allait me muter dans une autre division. Ou alors, il s’agissait d’une promotion. Avec un peu de chance, j’allais enfin être pris au sérieux et me voir confier le poste de lieutenant. Dans tous les cas, c’était un évènement assez exceptionnel. Après tout, que le Capitaine Hoshizora, un fantôme dont seul le nom hantait la division, ait eu vent d’un simple troisième siège, c’était assez improbable. Pourquoi moi ? Je devais être le seul Shinigami de la division à avoir l’honneur rare de rencontrer le Capitaine. Ah, bon sang ! Ce n’était pas le moment d’être aussi nerveux qu’une gamine lors de son premier rendez-vous ! Il fallait que je fasse bonne impression. Je pris le temps de terminer ma cigarette, et de calmer l’agitation qui me gagnait.
Le lieu où l’on m’avait donné rendez-vous était plutôt sympathique. Un petit terrain herbeux exposé au soleil, dérobé aux regards, à l’écart des locaux de la neuvième division, sans pour autant se trouver en dehors de son enceinte. Quelques arbres pour pouvoir se mettre à l’ombre. C’était un coin tranquille, peu fréquenté, paisible. Un vrai sanctuaire pour ceux qui aimaient le calme, en somme. Je balayai rapidement l’endroit du regard, avant de remarquer un homme occupé à regarder les nuages, son haori en guise d’oreiller. Alors c’était lui, le Capitaine ? Ce type blond, pas très costaud, à l’air un peu stupide ? J’étais perplexe, ne sachant pas vraiment ce que je devais penser de lui. D’un côté, son apparence n’était pas très impressionnante, mais d’un autre, il dégageait un charisme qui me fit plutôt forte impression. Partagé entre ces deux sentiments, je décidai de me faire une idée plus précise après avoir appris de quoi il en retournait. Peu friand de formalités, je me contentai de m’incliner brièvement. A sa demande, je m’avançai de quelques pas vers lui. Eh bien, il connaissait même mon nom, sans jamais m’avoir vu auparavant. Je croisai les bras et lançai, d’un ton respectueux sans être cérémonieux :
« Je vous écoute, Capitaine. »
Dernière édition par Baldric Eldern le Sam 5 Juin - 21:16, édité 2 fois
Hoshizora Hakumei Kyû Ban Tai Taisho | Cinglé Impassible
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Sam 8 Mai - 22:00
Enfin, il était là. Un peu plus et notre cher blondinet se serait tout simplement endormi, se dérobant par le biais des bras de Morphée à ses tâches administratives.. Malheureusement, ce maigre et futile rêve s'était tout de suite éteint puisque le Troisième Siège Baldric Eldern était visiblement là. Zut. Lui intimant l'ordre d'avancer, Hoshizora observa à l'envers son possible futur Vice-Capitaine. L'air patibulaire, assez costaud et grand, poilu, doté de longs cheveux noirs, on pouvait aisément dire en une œillade que les deux êtres étaient diamétralement opposés au niveau de leur morphologie respective. C'était le cas de le dire. Hoshizora avait déjà une taille ridicule puisqu'il atteignait difficilement le mètre soixante-dix avec ses Getas tandis que Baldric Eldern était un assez grand gaillard. Pendant un infime instant, on put entendre un "Pff, c'pas juste", exprimant une niaise jalousie. Dans sa cervelle de moineau, il lui vint même l'idée saugrenue d'envoyer bouler le Troisième Siège, de lui dire de repartir et de ne pas lui donner le grade de Lieutenant tout simplement à cause de la taille jalousée de son subordonné. Heureusement, cette idée, il faut bien le dire, drôlement ignoble germa et disparut aussitôt de son crâne. Tel était le châtiment auquel pouvait prétendre toute trace d'ingéniosité machiavélique ou malicieuse de notre pauvre Capitaine. Le Taisho arborait une toison hirsute blonde et Baldric, des cheveux d'un noir de jais parfaitement raide. Aux yeux jaune pâles d'Hoshizora, s'opposait les yeux gris du Junkie. Ne parlons même pas de leur musculature, très développé chez l'un et sensiblement inexistante à première vue chez l'autre. Après avoir assisté à une brève courbette et à une réponse, Hoshizora se redressa lentement, portant un dernier regard au ciel pendant quelques secondes qui auraient pu passer pour une éternité et consentit, à contre-coeur, à se revêtir de son Haori. Celui-ci, trop grand pour lui, trainait par terre, si bien que le bout était de couleur noirâtre. C'était la faute à Yunyun -de toute façon, c'était toujours la faute de Yunyun- car celui-ci, comme le voulait la coutume, lui avait remis le Haori du vaincu. Or, puisque que Yunyun mesurait dix bons centimètres de plus qu'Hoshi... Lorsque celui-ci l'avait réalisé, il était déjà trop tard -ce qui fit d'ailleurs bien rire le Maître d'Hoshizora.
Ses Getas claquant sur le sol, il se retourna de trois quart vers l'autre Shinigami, affichant toujours son expression à la fois impassible et niaise. Avançant tranquillement vers Baldric, le fixant intensément dans les yeux sans ciller, il s'arrêta à quelques centimètres de lui, levant la tête à cause de la différence flagrante de taille. Hoshi ouvrit la bouche, parlant sur un ton boudeur, qui contrastait avec son statut.
«C'est pas juste, Baldric Eldern, t'es bien plus grand que moi !»
Oui, vous avez bien entendu. Il avait osé prononcer ces paroles qui n'avaient rien, mais alors strictement rien avoir avec la rencontre qui aurait dû se dérouler en ces lieux. Se mettant sur la pointe de ses Getas, le Capitaine essaya tant bien que mal de grappiller quelques centimètres puis, voyant que cela ne servait à rien, finit par renoncer avec un silence boudeur. Reculant un peu, il consentit avec un soupir à expliquer la raison de la présence de Baldric. Même si celui-ci l'avait sans doute deviné, puisque contrairement à Hoshizora, il n'avait pas un pois chiche à la place du cerveau, les explications étaient toujours nécessaires car source de confirmation.
«Le Capitaine-Commandant a dit que t'étais fort.. Il veut te nommer Vice-Capitaine de ma Division.. J'ai posé mon... Comment on dit déjà ? Mon.. Vélo.. Non... Mon.. Vécés ? Euh.. Rooh, j'en ai marre avec les mots compliqués ! J'suis pas d'accord. C'est tout. J't'ai pas vu combattre.. J'voudrais pas d'un faible comme Lieutenant... Et pis, c'est vrai que j'suis pas souvent là mais euh.. Faudrait quand même que je m'y mette un peu.. C'est pour ça que t'es là....»
S'arrêtant soudain de parler, Hoshi fixa quelque chose dans le ciel -sans doute quelque chose qui dépassait notre condition de pauvre mortel en parfaite santé mentale- puis reportant son attention sur Baldric, comme s'il ne s'était rien passé, inconscient du fait qu'il avait subi un bug général, il déclara, ne semblant pas intrigué par ce qu'il disait:
«Euh... T'es qui ? Et pis.. Pourquoi t'es là ?»
Silence. Il blaguait, n'est-ce pas ? C'est ce que tout le monde se serait dit à ce moment là. Sauf que non. Il avait complétement oublié qui était Baldric et qu'est-ce qu'il foutait là. Soudain, tapant de son poing fermé sur la paume ouverte de sa main, sûr de sa conclusion, il déclara:
«Ah, mais oui, tu es mon cousin Yukio ! Salut, ça faisait longtemps !»
Après deux minutes, Hoshizora retrouva enfin la mémoire et continua ce qu'il disait comme de rien n'était, comme si ce bref interlude n'avait jamais existé. Il était comme ça, Hoshi.. Totalement con. Et bizarre.
«...Bon. Sois sérieux une minute Baldric Eldern.»
Oui, nous étions entré dans une dimension parallèle où Hoshi était l'incarnation de la Sagesse et où il avait toujours raison. Cette fois-ci, il allait enfin parler sérieusement. Cela lui arrivait rarement et il n'aimait pas le faire parce qu'après les gens le regardaient différemment. Pourquoi tout le monde voulait-il qu'il utilise des mots compliqués constamment...? C'était saoulant à la fin, tout de même. Bon, c'est vrai, lorsqu'il parlait ainsi, les gens l'écoutaient et c'était plutôt cool, de plus, ils ne se demandaient plus pourquoi il était le Kyû Ban Tai Taisho. Lentement, Hoshi laissa sortir les mots de sa bouche.
[Bleach OST {ON THE PRECIPICE OF DEATH}]
«Commençons par le début. Je me nomme Hoshizora Hakumei et je suis le Capitaine de la Neuvième Division. Baldric Eldern, comme tu t'en doutes, chacun des Capitaines qui sait succéder a imposé sa vision à sa Division. Voici donc la mienne: la fleur que nous avons comme symbole est un renoncule, une plante vivace. Elle représente L'Oubli. Car nous devons oublier toute idée de peur. Nous devons oublier toute idée de désespoir. Nous ne devons nous fixer que sur deux objectifs: combattre et protéger. L'Humiliation est pire que la mort. Se battre ne sert à rien, si on ne gagne pas ou si on meure ! Il ne faut admettre sa défaite qu'une fois bel et bien mort. Tel est ma vision de notre Division.. Après tout, c'est nous, la Neuvième Division qui somme un groupe d'intervention, qui rendons la Justice et protégeons le Seireitai. Si nous faiblissons, qui sauvera tout le monde ? ... Maintenant..»
Pour la première fois, un sourire naquit sur le visage du Capitaine, laissant échapper une infime quantité de Reatsu, il put sortir de son fourreau son Zanpakutô. Dénouant avec attention le foulard beige, il le laissa choir au sol, révélant à Baldric la nature de son Zanpakutô: une double-lame aux lames aux longueurs différentes, comme si elles représentaient les côtés habituel et sérieux d'Hoshi. Se défaisant de son Haori et le jetant au loin, il resta là à contempler Baldric avant qu'il ne s'explique sur son geste.
«...Attaque moi sans retenue, Baldric Eldern. Si tu es fort, tu seras mon Vice-Capitaine... Sinon... Je te tuerai parce que tu es faible.»
Le combat promettait d'être intéressant.. Hoshi espérait que la carrure de Baldric n'était pas que de la gonflette comme disait les humains..
[Et hop, p'tit combat . Désolé, mais c'est la seule façon qu'Hoshi a pour tester les gens xD.]
Baldric Eldern Kyû Ban Tai Fukutaishô | Mangeur de Pastèque
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Mar 25 Mai - 0:30
Être un simple troufion avait cela de beau que vous ne risquiez pas de vous faire découper en rondelles par votre capitaine à la suite d’une rencontre totalement surréaliste.
Ça me manquait, parfois. D’être juste un soldat sans nom, sans importance, qui se contentait de faire son service, et qui était ensuite libre de faire ce que bon lui semblait, où il voulait, avec qui il voulait. D’être juste une abeille dans cette immense ruche, à laquelle on ne ferait pas attention. Contrairement à la croyance populaire, avoir du galon ne signifiait pas être libre. A vrai dire c’était tout le contraire, j’étais un peu l’esclave de toutes ces fourmis qui pullulaient autour de moi pour me grappiller un ordre. C’était l’apanage des puissants. Effrayant. L’homme qui se tenait en face de moi semblait détaché de ces contraintes. Il était comme inconscient de ses responsabilités, profitant de cette délicieuse liberté qu’il avait décidé de s’octroyer de lui-même. Il était insaisissable. Je n’avais aucune idée de l’attitude à adopter avec lui. Devais-je me montrer agacé, surpris, hilare ? Une seule question s’imposait à moi avec certitude : est-ce que cet homme était bien un capitaine ? Il n’y avait aucun doute réel quand à son identité, il était certain que j’avais bien affaire à l’officier le plus gradé de notre division, mais ce bonhomme maigrelet qui jouait les guignols ne dégageait pas vraiment un sentiment d’autorité. Mais je n’étais pas le mieux placer pour juger ce drôle de blondinet. Il se leva, fit quelques pas dans ma direction, lâcha une remarque à propos de taille, puis essaya vainement – et puérilement – de se hisser à ma hauteur. J’émis un toussotement gêné pour réprimer un rire plutôt malvenu. Il était vrai que je devais bien faire une tête de plus que lui, et le double en largeur. Je le vis se lancer dans un petit manège dont seul lui semblait savoir l’utilité, puis il se lança dans un discours hésitant. Bon. Au moins, il n’y avait plus de mystère sur la raison de ma présence ici. Restait à savoir si j’allai être promu ou pas. Et vu comme le Capitaine avait l’air réticent à ce propos, je n’allais pas m’en sortir simplement en lui déballant mon CV.
J’avais beau avoir vu et fait des choses pour le moins étranges tout au long de ma vie, l’homme que j’avais en face de moi battait des records. Je fixais Hoshizora en silence, attendant qu’il me déballe les conditions de ma promotion inattendue. Bien sûr, je ne m’attendais pas à quelque chose de cérémonieux, ce n’était ni mon genre, ni celui du capitaine, apparemment. Et puis, au fond, je me doutais bien de ce qui allait m’arriver. Mais contre toute attente, il se mit soudainement à regarder ailleurs, dans le ciel. J’hésitai à me tourner pour voir ce qui avait ainsi capté son attention, mais ayant été le témoin de la bizarrerie de cet homme, je préférai éviter de me tourner en ridicule. Ridicule. Cette situation l’était. C’est le moins qu’on puisse dire. Il resta bloqué dans sa contemplation pendant trente bonnes secondes, avant de réagir et de reporter son attention sur moi. Et j’entrai dans la quatrième dimension. J’étais complètement paumé. Ce n’était pas possible, ce mec était con, ou alors j’étais sous acides, en plein trip, j’hallucinai. Il ne venait tout de même pas de me demander qui j’étais, si ? Il se foutait de moi. C’était ça, il devait se foutre de moi et ça le faisait sûrement bien rigoler. J’avais de plus en plus de mal à croire qu’un type pareil ait été nommé capitaine. Non seulement il était totalement à l’ouest, mais en plus, il me prenait pour son cousin ! J’étais vraiment un champion pour m’empêtrer dans ce genre de situation. Youpi.
Et l’instant d’après, j’eus affaire à l’homme le plus sérieux du monde. Il me servit un discours des plus inattendus sur sa vision de la Neuvième Division. Renoncer au désespoir, à la peur, combattre et protéger… voilà des propos qui me parlaient ! Se battre jusqu’à la mort, sans jamais accepter la défaite, ça me plaisait, c’était ça, ma philosophie. Qu’est-ce que je faisais à me morfondre comme une loque, à vaciller au bord de ce maudit gouffre ? J’étais un homme, bordel, j’étais un officier de la Neuvième Division, et il était temps de me bouger les fesses une bonne fois pour toutes. J’allais montrer à ce blond complètement barré ce que c’était qu’un bon lieutenant. Cependant que je pensais cela, il dégaina son sabre et se débarrassa de son haori. J’eus un mouvement de recul en considérant ce geste clairement belliqueux. Lentement, je posai ma main sur la poignée de mon propre Zanpakuto. Mes doigts effleurèrent la surface lisse, et je pus sentir Kuroi Shiroari vibrer. Lui aussi, il avait besoin de se dérouiller un peu. Eh, sacré junkie, toujours prêt à combattre ou me causer des ennuis. Je pouvais presque l’entendre respirer derrière moi, me souffler qu’il était là, qu’on se battrait côte à côte, malgré toutes les saloperies qu’il pouvait me faire. Le capitaine me somma de l’attaquer. Marche ou crève, hein ? Une lutte pour ma vie ? Parfait, c’est tout ce dont j’avais besoin. Je sortis mon sabre de son fourreau, pris une profonde inspiration et fixai le capitaine droit dans les yeux. Il voulait du combat ? Il allait en avoir. J’allais lui montrer que j’avais des tripes.
L’issue de l’affrontement était déjà décidée. Le peu de reiatsu qu’il avait déjà libéré m’oppressait. Mais après tout, c’était un beau combat qui m’attendant. Et si j’étais faible, eh bien, ma foi, j’aurais droit à une belle mort, tué par un capitaine. Cette perspective sanglante m’arracha un sourire. J’empoignai mon arme à deux main et cassai la distance qui nous séparait par un shunpo. Ma manœuvre était clairement offensive, c’était évident. Donnant toute la force que pouvaient contenir mes bras, j’abattis mon sabre sur mon adversaire improvisé. Un coup idiot et en vain ? Non, c’était simplement ma façon de jauger mon opposant. Allait-il esquiver, parer, ou encore effectuer une contre attaque ? Tout était dans la première impression, après tout. Cette première passe d’armes allait vite donner le ton de l’affrontement dans lequel je venais de m’engager.
Spoiler:
HRP : Désolé pour cette réponse pas terrible T.T Tu peux me découper en morceaux pour me punir. u_u
Hoshizora Hakumei Kyû Ban Tai Taisho | Cinglé Impassible
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Sam 12 Juin - 21:01
«Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.» [ Bertolt Brecht ]
Il attendait. Le combat allait démarrer dans quelques secondes. Hoshizora, véritable machine de guerre, arborait une garde qui semblait au premier abord bourré de trous mais qui était en faite la quintessence de la défense. Toutes les attaques basiques qu'essaieraient Baldric serait instantanément stoppé et contré. Sans failles... Tel était la défense du Capitaine de la Neuvième Division. Le blondinet bouillonnait d'impatience comme à chaque combat. Sa vie n'était dédié qu'a ces rares moments où deux guerriers se faisaient face et mettaient leurs vies en jeu. Il ne vivait que pour cela. Ne respirait que pour cela. Il n'avait été conçu que dans cet unique but. Il était.. Envers et contre tous, il était un véritable obsédé des batailles. Un être ne pensant uniquement que lorsque un combat se profilait à l'horizon. Son unique raison de vivre, d'avancer, de continuer à servir le Gotei 13 était la lutte, les batailles sanglantes, les affrontements, les duels, les rixes, les pugilats et autres carnages bruyants. Sentir son adversaire céder sous le poids de sa force, lécher le sang de l'ennemi sur sa lame, s'enivrer de l'odeur de la sueur et du carnage, tels étaient ses loisirs préférés. Il aimait combattre. Il aimait l'atmosphère des combats, à la fois pesante et jouissive, presque orgasmique. Il aimait, lorsqu'il se retrouvait face à un adversaire de valeur se jetait dans l'affrontement avec une impavidité orgiaque. Tel était l'être qu'on nommait Hoshizora Hakumei et qu'allait affronter Baldric Eldern. A n'en pas douter, il n'avait tout simplement aucune chance. Ce n'était pas une présomptueuse ou une arrogante déclaration, c'était un cruel constat sans appel. Il y avait un trop grand écart de force entre eux, de maîtrise, d'expérience. Un fossé les séparait, le blondinet l'avait tout de suite compris à la façon dont le barbu l'avait regardé. Il connaissait trop bien ce regard malheureusement. C'était celui de l'adversaire qui juge sans connaitre. Le signe qu'on le sous-estime. Il avait vu le même regard chez les guerriers du District Zaraki avant de leur trancher la gorge et de littéralement les massacrer. Son physique svelte et petit attirait indéniablement la sympathie ou plutôt, la pitié. Cependant -et c'était pour cela, que, selon lui, un gouffre séparait le prétendant au poste de Vice-Capitaine et lui-même- juger et sous-estimer son ennemi était la première chose à ne pas faire. Tout guerrier aguerri le savait. Mais il n'avait pas cette froide détermination, ce glacial respect qu'offrait les yeux des guerriers lorsque le sentiment de respecter cette règle tacite arrivait. Le regard de Baldric était confiant. Trop confiant. Et cela allait signer son arrêt de mort.
Lentement, le barbu sortit son arme de son fourreau. On voyait bien que lui aussi trépignait. Un autre amoureux des batailles ? Intéressant. Ce qu'il fit par la suite modifia le jugement qu'avait émis Hoshi envers Baldric. Alors que celui-ci allait charger visiblement, il sourit. Un sourire où l'on sentait la résignation du guerrier qui sait qu'il ne peut vaincre mais qui veut tout de même combattre.. Ce sourire balaya la précédente analyse d'Hoshizora. Et.. Ne fit que croître son désir irrépressible d'en découdre. Cet homme n'était finalement pas n'importe qui et pour cela, le Kyû Ban Tai Taisho décida de l'épargner. Aujourd'hui, celui qu'il affrontait ne mourrait pas. Le duel se conclurai par une victoire claire et nette mais sans le besoin de tuer son opposant. C'était une certitude désormais ancrée dans son esprit et sur laquelle il ne reviendrait pas. Après avoir saisi fermement son sabre de ses deux mains, le barbu disparut dans un Shunpô parfaitement maîtrisé. Malheureusement pour lui, il n'était pas assez rapide pour l'inquiéter. Le blondinet resta complètement stoïque comme à son habitude et se contenta de se mettre de face. Il ne prit même pas la peine de lever son sabre trancheur d'âmes. Il se savait assez rapide et doté d'assez bons réflexes pour lever son arme au moment précis où Baldric lancerait son attaque. La charge du futur Vice-Capitaine était bien trop simpliste et comme on pouvait s'en douter, Hoshizora n'eut aucun mal à s'en sortir sans aucun dégâts. Lorsque le barbu réapparut et abaissa violemment son sabre en une attaque verticale particulièrement dangereuse, l'un des plus idiots Capitaines du Gotei 13 monta tout simplement son Zanpakutô et stoppa l'assaut dans un concert d'étincelles. Usant de sa force prodigieuse, il n'eut aucun mal à encaisser la force qu'avait mise le Shinigami dans son coup et malgré la puissance et le poids de Baldric, aucune fissure ne lézarda la surface de la terre sous ses pieds. Une bourrasque de poussière s'éleva cependant autour des deux combattants, signe du terrible contre que venait de produire Hoshi. Le regard des deux êtres se croisèrent pendant l'instant de flottement où le corps de Baldric commença à redescendre, suite à la pesanteur. Au moment précis où le pied du challenger se posa sur le sol, l'index de la main gauche du Capitaine de la Neuvième Division entra en contact avec la poitrine du prétendant au titre de Lieutenant et sa voix prononça des mots que n'importe qui redouterait...
«Hado n°4: Byakurai.»
Alors qu'un rayon d'énergie spirituelle pure aurait dû jaillir et pourfendre le pauvre Baldric et ainsi le pousser un pied dans la tombe, rien ne se produisit. Tout en maintenant sa garde (et donc sa lame bloque toujours celle de Baldric), Hoshizora se détendit, montrant ainsi qu'il souhaitait faire une pause dans le combat pour lui expliquer quelque chose. Lui-même ne l'avait jamais réellement réalisé, mais il était, inconsciemment et naturellement un excellent professeur. Il n'avait jamais eu à apprendre à se battre puisqu'il l'avait fait instinctivement mais lorsqu'il avait été entrainé personnellement par l'ancien Capitaine de la Neuvième Division, Yuan Hakumei, il avait découvert ce qu'un entrainement solitaire n'apportait pas... De la méthode, une présence humaine qui te pousse à te dépasser, une rivalité saine et complexe entre maître et élève. Et c'était ce qu'à sa manière il comptait apprendre à Baldric Eldern. Son air de combattant laissa sa place à une autre expression. Celle d'un rêveur. Son air de niais apparut sur le visage du Shinigami tandis qu'il levait les yeux vers son adversaire et challenger du moment. Un professeur normal aurait usé de mots mais il n'était pas quelqu'un qu'on pouvait qualifier de "normal". Dans son esprit, une seule réaction était claire à cet instant, une réaction typiquement instinctive... Ses mots et ses actes devaient, par la force des choses, atteindre son possible Vice-Capitaine au plus profond de lui-même..
«Tu me sous-estimes Baldric Eldern.. Tu juges sur les apparences.. Sache que parmi tous les Capitaines de la Soul Society, je suis sans doute le meilleur au Zanjutsu.. Mais aussi, le plus fort physiquement.»
Il n'avait pas dit cela par pure arrogance ou vanité. C'était la vérité. La Force est tout. Et la Force écrase tout. Le talent, la technique, la stratégie, la Force Toute-Puissante rase tout d'un simple revers de main. La Force est une Vérité Absolue. Rien ne peut définitivement lui résister. Et tous ceux qui se frottent à elle finissent par succomber. Seuls ceux possédant la Force peuvent régir ce monde. Seuls ceux possédant cette puissance magnifique peuvent oser parler. Seuls ceux possédant cet incommensurable don de la nature ou de l'entrainement peuvent survivre. Tel était la voie qu'avait choisi de suivre Hoshizora Hakumei. Tel était la voie qu'on lui avait dès sa naissance imposé et qu'il avait accepté. Baldric avait semblé intéressé par son précédent discours.. Alors pourquoi ne montrait-il pas sa force ? Pourquoi autant le sous-estimer ? Quelques secondes après ses révélations, Hoshi leva violemment son sabre, propulsant le challenger quelques mètres plus loin. D'un shunpo habile, il se retrouva sur son flanc gauche et le frappa du revers de son poing, l'envoyant valser contre un arbre. Se remettant en garde, il regardait le sang s'écoulait de la lèvre du barbu... Ainsi, celui-ci avait réussi à atténuer le coup.. Il n'était donc pas si faible que cela..
«Dans un vrai combat, tu serais déjà mort (il fait référence au Byakurai non lancé). Je te l'ai déjà dit.. Si nous faiblissons, qui sauvera tout le monde ? Qui détruira nos ennemis ? Viens te battre comme si c'était un vrai combat Baldric Eldern !»
Il attendait. Il le désirait ardemment. Que cet homme... Se batte de toutes ses forces.. Qu'il lui inflige ne serait-ce qu'une blessure.. Il reconnaissait qu'il avait l'étoffe de devenir son Vice-Capitaine.. A présent, il attendait. Baldric Eldern consentirait-il enfin à se battre sérieusement ?
Baldric Eldern Kyû Ban Tai Fukutaishô | Mangeur de Pastèque
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Ven 9 Juil - 8:39
Tic. Tac. Tic. Tac. Tu l'entends, Baldric ? L'aiguille avance. Et au bout du temps imparti, tu sais que c'est la fin pour toi.
Alors, ainsi, il avait paré ? Il avait fait ça tout naturellement, comme si c'était un geste banal de la vie quotidienne, comme si la puissance que j'avais mis dans ce coup n'était rien d'autre qu'un petit désagrément, que l'on balaie d'un revers de la main. Ca en disait long sur son expérience, et sur sa force. Et moi j'étais resté planté là, comme un idiot, au lieu de me récupérer et de m'éloigner instantanément, au lieu de rétablir ma garde, j'étais resté à le regarder, sans vraiment savoir pourquoi, peut être par surprise, ou par admiration. Erreur mortelle. Cette réaction des plus stupides allait me coûter la vie, et j'avais à peine montré à mon capitaine ce dont j'étais capable. Mon cerveau me fit l'étrange surprise de ralentir ma perception des choses, car je pus voir le doigt de mon adversaire venir se poser sur ma poitrine, avec une lenteur presque ennuyante. Il n'y avait aucun doute quand à ce qu'il comptait faire. J'allais me regarder mourir comme dans les films, au ralenti. Comme un con, transpercé par un puissant éclair d'énergie concentrée. Pathétique. Hoshizora finit par prononcer les mots que j'attendais anxieusement, et pour la première fois depuis longtemps, je me surpris à avoir peur. C'était exactement ça, cette chienne de peur, une angoisse viscérale de crever dans l'instant, et je réalisai enfin que c'était ça qui m'avait cloué sur place, qui m'avait si stupidement tétanisé. Je n'avais pas été foutu de reconnaître ça. De la crainte. Et pourtant, comment oublier l'émotion la plus profondément ancrée dans l'esprit humain ? C'était le fondement même de mon identité, ma dernière parcelle d'instinct animal.
Mais rien ne se passa. Il n'y eut pas d'éclair, pas de sang, pas de lumière divine ni d'anges chantant « hallelujah ». De toute évidence, je n'étais pas mort, et le sort n'était pas parti. En réalité, je me sentais plus vivant que jamais, et mon sang pulsait dans mes veines au rythme effréné de mon cœur battant. Jamais je n'avais eu autant envie de combattre qu'en cet instant. Le capitaine me sermonna. Mais il se trompait sur un point. Depuis que je tenais mon arme entre mes mains, pas une seule fois je ne l'avais sous-estimé. Et si ça avait été le cas, je serais probablement déjà mort. Je me retrouvai projeté à quelques mètres de là, et galvanisé par des émotions nouvelles, je pus anticiper son prochain coup, et atténuer le choc. Ce qui ne m’empêcha pas d’aller m’écraser contre un arbre. Mes côtes avaient salement essuyé l'assaut. Je ne pouvais pas bouger sans être transpercé par une vive douleur au flanc. Mais ce n’était rien, comparé au panel d’émotions qui bouillonnait en moi, exacerbées par l’excitation et l’adrénaline. Je me sentais terriblement bien, soulagé, car je venais de réapprendre, en moins de cinq minutes, toute la philosophie du combat. C’était tout comme si j’avais dormi jusqu’à maintenant, et que Hoshizora était venu me secouer et me tirer de mon sommeil. Je venais de me réveiller, tous sens en alerte, et mes vieilles habitudes refaisaient surface. Je reprenais pleinement conscience de ce qui m’entourait, du sang qui s’écoulait lentement de ma lèvre, de mes muscles endoloris qui roulaient sous ma peau, du contact de la terre sous mes doigts, qui s’incrustait sous mes ongles. Et il y avait une bête dans mes tripes, un animal sauvage, enchaîné, qui rugissait, s’ébrouait, remuait, secouait mes entrailles. Tout ce que cette bête voulait, c’était que je me batte. Quitte à en finir infirme, à en crever, il fallait que je me batte, à tout prix, que je fasse surgir toute cette frustration, cette rage, tout ce concentré effervescent d’émotions retenues, parce que l’adversaire en face de moi en valait la peine, qu'il était capable de m'aider à ce que tout cela sorte enfin. Au fond, j'étais toujours le même animal qu'autrefois.
Lentement, ignorant les protestations de mon corps, je me relevai. Les jointures de mes doigts blanchirent autour de mon sabre. Hoshizora m'avait attaqué sur un terrain familier. Mes poings avaient toujours été pour moi un sujet de fierté, et je ne comptait pas me laisser faire sur une discipline dans laquelle j'avais toujours excellé. Peu importait l'écart de niveau -qui était, je l'avoue, colossal -, je devais lui montrer qu'il ne se frottait pas à la dernière recrue de sa division, mais à un homme rôdé par le temps qui savait parfaitement ce qu'il faisait en matière de combat à mains nues. Il y eut une transition dans mon esprit. Maintenant, c'était l'heure de se montrer sérieux. Je fus sur lui en un éclair. Si j'avais eu des griffes, ou des crocs, sa gorge ne serait plus qu'un morceau de viande giclant de sang. Dans un ample mouvement descendant, je fendis l'air de mon sabre. Au moment où mes pieds retrouvèrent la stabilité du sol, ma lame entra en contact avec celle de mon adversaire en émettant un bruit de ferraille, et je pliai les genoux pour me baisser, et donner plus de force à mon coup. Sans cesser mon mouvement, je pivotai pour lui présenter mon côté gauche et, profitant que son arme soit bloquée pendant un infime laps de temps, je me redressai en lui assénant un puissant uppercut qui remonta jusqu'à son menton. L'instant d'après, j'étais de nouveau à quelques mètres de distance, haletant et un genou à terre. Ma main libre serrait mes côtes, à l'endroit où j'avais reçu un coup. J'avais senti mes os craquer pendant mon attaque, et je fus forcé de reculer, transi de douleur. Tremblant, je pouvais sentir ma jugulaire palpiter violemment, et chaque battement apportait son lot de souffrance.
Levant la tête pour voir si mes coups avaient bien atteint leur cible, j'attendais la réplique de pied ferme.
Hoshizora Hakumei Kyû Ban Tai Taisho | Cinglé Impassible
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé] Lun 12 Juil - 6:52
[Post pourrave, désolé.]
Tous, nous sommes des bêtes épouvantés par la mort. Nous sommes transis de peur face à cet insondable monde inconnu. Personne, inconsciemment, ne désire mourir. Ceux qui souhaitent mourir ne sont que des menteurs. Les suicidés sont tout simplement des personnes gouvernés par leur peur de la mort. En choisissant leur manière de mourir, ils croient qu'ils contrôlent leurs destinées. Mais nul ne peut prétendre comprendre et contrôler ce torrent boueux qu'on nomme Destin. Et nul ne peut stopper ce même déluge et l'empêcher d'actionner la Grande Roue. Celle-ci tourne et tourne inlassablement, décidant de nos vies à nos places, car nous sommes gouvernés par la peur de mourir. Pendant que nous sommes occupés à cette tâche, le temps s'étiole et nous finissons par rejoindre le néant.. Notre peur nous gouverne constamment et pas seulement à cause de la mort. Nous avons peur d'être blessé et c'est pour cela que nous n'avons pas le réflexe de nous battre. Alors, nous devenons lâches et méprisables. Nous avons peur de blesser autrui, donc, nous voilons nos véritables pensées derrière un mur de flatteries.. Alors, nous devenons des menteurs et des hypocrites. Voilà tout le drame de l'être humain. Mais chez certains êtres, qu'on peut qualifier d'exceptionnels, la Peur, l'apanage du commun des mortels n'a pas d'emprise. Hoshizora et Baldric étaient de ces êtres. Tout comme la plupart des Arrancars ou des Shinigami, ils avaient transcendés la Peur. Seulement, même en ayant transcendé leur hantise, certains continuaient toujours à éprouver ce douloureux sentiment à la Toute Fin. Oui, parfois, dans un combat, cette sensation ressurgissait. Mais Hoshizora Hakumei, lui, n'avait jamais éprouvé cette émotion. La Peur lui était inconnu. Certaines personnes naissent plus intelligents que d'autres ou plus fortes. D'autres naissent avec un sens aigu de la Justice... Lui était né avec des questions et cette envie de survivre et de devenir toujours plus fort.... Il en était venu à se poser des questions sur un sujet qui l'intriguait... Qu'était-ce que "frissonner" ? Qu'était-ce qu'"avoir peur" ? Depuis toujours, il cherchait la réponse. Et sans doute continuerait-il de la chercher éternellement... En définitive, il comprenait la réaction de Baldric Eldern. Il l'avait acculé par ses actions et par ses mots. En réponse à cela, il serait obligé de l'attaquer avec toute sa force.
Tuer ou être tué. Tel était l'évidence qu'avait fait ressurgir Hoshi dans l'esprit du barbu imposant qui lui faisait face. C'était avec cette règle immuable qu'il allait lui redonner le goût du combat... Et qu'il allait enfin voir la véritable puissance de son adversaire. Enfin. C'était tout ce qu'il attendait. Il voulait juste... Combattre. Et il espérait simplement un combat digne de lui. Ses obligations administratives ? Le test en lui-même ? Il les avait oubliés dès le moment où il avait entendu le doux chuintement de Suzaku sortant de son fourreau. Enfin, il se releva. Le Capitaine de la Neuvième Division pouvait lire dans ses yeux, la même envie que lui d'en découdre. On peut donner de multiples significations et raisons au combat, mais ce ne sont que des fards cachant la réelle et unique raison de combattre. Le besoin de savoir qu'on est le plus fort. L'instinct. La raison la plus simple est toujours la meilleure comme on dit... Maintenant que Baldric s'était "réveillé" et qu'il était empli de cette rage de vaincre.. Le combat allait enfin devenir intéressant. Ses muscles tendus étaient prompts à bouger à la moindre alerte que lui signalerai son cerveau -désormais réactif car en situation de combat- et son instinct. Et ils ne tardèrent pas à se mouvoir. Baldric commença le début de sa contre-attaque par une très violente attaque descendante que Hoshi para aisément. Il ne plia même pas les genoux face à la force du barbu. Puis, celui-ci toucha le sol et accentua la puissance de l'attaque en ajoutant, à la force qu'il avait mise dans le coup, son propre poids. Resserrant sa prise sur le pommeau de son Zanpakutô, Hoshizora contint l'attaque sans se forcer... Le niveau d'attaque que son futur Vice-Capitaine déployait pour l'instant n'était pas celui d'un de ses adversaires habituels.. Il n'aurait donc aucun mal à éviter et contrer ses offensives... Du moins c'est ce qu'il pensa avant d'essuyer l'attaque suivante... Usant avec habilité de sa première attaque -car, celle-ci était, vraisemblablement une feinte habile- il pivota et lui envoya un puissant uppercut. Une personne qui n'aurait pas été doté des réflexes d'Hoshi aurait sans doute vu sa mâchoire sérieusement endommagé par l'attaque, mais celui-ci, mû par son expérience des combats, relâcha la tension des muscles de son bras droit qui tenait son sabre et se laissa tomber en arrière, évitant par la même occasion le terrible coup.
Alors que le poing de Baldric s'élançait dans les airs, Hoshizora pensait. Ce n'était bien sûr pas ce que le commun des mortels peut appeler "penser", ni même "réfléchir". C'était surtout des pensées guidés uniquement par l'instinct le plus primaire. L'instinct du combattant. Alors que le poing du barbu finissait son attaque dans les airs et qu'Hoshizora aurait dû avoir un instant de flottement dans ses réflexes liés à ce combat, il réagit aussitôt. Même dans une position aussi complexe, son bras bougea comme s'il était animé d'une volonté propre, d'une volonté qui voulait blesser et tuer, sans jamais s'arrêter. Ne pouvant malheureusement bouger son poignet de sorte à ce que le tranchant de la lame soit prêt à faire son œuvre -de toute façon, il savait bien que la coupure serait peu précise et ridiculement peu profonde- il se contenta de donner un terrible coup du plat de celle-ci dans les côtes de son adversaire avant de se réceptionner sur le sol grâce aux grandes dents que possédaient ses Getas. Devant la mine douloureuse du barbu, il put constater combien son attaque avait fait mouche. Tss... A force de n'affronter que des hollows de bas étage, les Shinigami manquaient cruellement d'entrainement. Lui avait reçu bon nombre de blessures plus lancinantes que celle-là et n'en faisait pas tout un fromage humain(oui, humain. Le fromage de la Soul Society est bien entendu complétement dégueu'). Alors qu'il allait se relancer à l'attaque, quelque chose l'arrêta aussitôt. Un mince filin carmin coula lentement de sa lèvre inférieure, son menton étant teinté d'une rougeâtre pigmentation. Il en fut ébahi. Il ne l'avait aps senti sur l'instant mais...
Il l'avait touché. Il avait réussi.
Cachant aussitôt à Baldric le résultat du test, il s'approcha calmement de lui, l'air menaçant(enfin niais, quoi.) et rangea son sabre brusquement. Fouillant dans ses manches -qui lui servaient de poches- il trouva enfin ce qu'il cherchait, le brassard de la Neuvième Division. C'était Hoshizora qui le portait il n'y a pas si longtemps... Et aujourd'hui, il était temps de le donner à quelqu'un d'autre. Il le lança à Baldric d'un geste nonchalant puis alla ramasser son Haori. L'époussetant, il dit simplement.
«T'as réussi. T'es pas si nul finalement... Je t'attend demain à mon bureau. La Gazette du Seireitai doit être livré.. Et c'est toi qui l'fait !»
Sans autre forme de procès et sans attendre que Baldric réplique, il disparut d'un Shunpô.. Et bien sûr, il n'aida jamais Baldric dans ses tâches administratives mais ceci est une autre histoire..
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Sujet: Re: Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé]
Kyû Ban Tai Taisho & Fukutaisho [Flashback; Terminé]