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| [Event] Fumiko - Eldric - Sly | |
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Le Guide
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| Sujet: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mar 11 Mai - 0:03 | |
| Je suis le Guide, et voici vos destinées :
- Citation :
- Votre mission, Sly Trinity et Eldric Kyoshi, est de trouver la fauteuse de trouble dont une enquête à révélée la folie : Fumiko Sato. Plusieurs rapports suggèrent qu’elle aurait établi après sa fuite du Sereitei une base dans Karakura et qu’elle serait la responsable de ce chaos.
En tant que spécialiste de la traque et responsable scientifique, vous devrez mettre la main sur ladite Vizard et la neutraliser dans le but de l’interroger. N’usez de violence que si le besoin s’en fait sentir. Ordre de passage : Fumiko → Eldric → Sly Le premier à jusqu'à mercredi-minuit pour poster. Les suivants doivent chacun répondre en 48h dès le moment où c'est à leur tour. Bonne chance à tous. | |
| | | Fumiko Sato ¤ Shūaku na Kyōki | Poison Clown ¤
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mar 11 Mai - 19:36 | |
| ¤ Un soir, dans les bas-fonds de Karakura. Un stéréotype sur pattes va « naître ». Un antique rêve va se réaliser, semblable à la pierre philosophique de Nicolas Flamel. Une version nouvelle et plus attrayante, qui engendrera plus de guerres encore que son précurseur . Un laboratoire souterrain, clandestin, abritant des monceaux d'instruments étranges. Une jeune femme flirtant avec la folie, désirant comprendre ce qu'elle est. Un inconnu mort prématurément, des mains de la-dite jeune femme. Et voilà la matière première d'une pièce. Les rideaux s'ouvrent et toi, spectateur, ne sait pas encore ce qui va se dérouler. Mais qui sait si les acteurs en savent beaucoup plus ?
Mais voilà que la pièce commence : le premier rôle vient d'entrer sur scène. Fumiko fait voler la porte d'un coup de pied. Mauvaise journée. Même si le squatteur a quitté le nid pour quelques jours, rien ne se déroulait comme prévu ces derniers temps. Les quelques humains qu'elle a vu était des déchets sans intérêt. Sauf le dernier. La chose inerte qu'elle traîne derrière elle. Un humain relativement jeune, une trentaine d'années peut-être, qu'elle avait cueilli à la sortie d'une boîte de nuit. Le sujet était à ce moment-là dans un état proche du coma, dû sans doute possible aux substances qu'il avait ingéré. Drogue ou alcool, les deux peut-être, aucune importance. Cela ne l'avait pas empêché de posséder un reiatsu digne d'un sous Shinigami. Rien que ça !
Trop de chance tue la chance.
Pourquoi fallait il que les sujets dignes de ce nom ne se montrent uniquement en présence de Shinigami, d'Arrancar, ou pire encore, de Myoshi ? Tant pis, elle devrait faire avec. Elle pose le cadavre sur la table de fer, découpe avec indifférence ses vêtements et le lave avec un gant de crin, pour le débarrasser de toute sueur, fumée, liquide ou autre qui pourrait la gêner. Se faisant, elle repense aux prédécesseurs de ce cadavre, qui ont fait don d'eux-même pour faire avancer la science. Sa science. Totalement contre leur volonté, d'ailleurs. Mais les humains peuvent être tellement obtus. Cependant, leurs sacrifices avaient été vains. Toutes les opérations qu'elle avait menée, suivant sa dernière théorie, avaient ridiculement échoué. L'un d'eux avait même osé exploser pour manifester son mécontentement. Qu'il aille se faire foutre. Alors elle faisait une énième tentative, une expérience témoin. Pour prouver une dernière fois son échec. Une humiliation nécessaire. Les quatre espèces sont et demeurent incompatibles, de quelque façon que ce soit. Alors, pourquoi était-elle un bâtard de deux créatures improbables ?
De rage, elle enfonce la seringue de fer dans le cœur de sa victime, injectant un liquide poisseux et blanchâtre. Sa dernière trouvaille, qu'elle a amélioré un nombre incalculable de fois. Une petite merveille -si elle marchait- qui permettrait de mettre en place une symbiose entre un cadavre humain et un Hollow. Un pas de plus vers la compréhension de ce que sont les Vizards. Bien sûr, aucune réaction. Fumiko s'assoit à côté de la table, sur un petit tabouret. Elle croise ses jambes, ses bras, le dos parfaitement collé au mur derrière elle. Droite. Figé. Pas un muscle ne bouge. Ni chez elle, ni chez le cadavre. Elle se contente d'observer. Une heure. Deux heures. Toujours immobile.
« Bouge ! »
Cette exclamation, brusque, soudaine, est prononcée à bout portant par une Fumiko énervée, comme si elle sommait une dernière fois l'être de chair de réagir d'une quelconque façon, une ultime provocation, un dernier outrage à cet amas d'os et de graisse qu'elle a tellement malmené. Rien ne bouge.
Céder à la colère... Voilà des mots enchanteurs, délicats, qui sonnent à son oreille comme une pluie de perles aux oreilles d'un bijoutier. Elle s'y abandonnerait volontiers, mais détruire la ville n'était guère appropriée en ces temps de tension Shinigami/Arrancar. Autant signer son arrêt de mort tout de suite. Elle se contente donc de frapper le mur, relâchant un instant la force immense qu'abrite son corps frêle, laissant une marque, une lézarde même sur l'innocent mur de béton armé. Unique manifestation de fureur qu'elle se permet, alors même qu'elle est seule et solitaire. A peine trentes seconde de colère manifestée, après tant de décennies d'impassibilité physique.
Elle traverse sa tanière avec ses jambes de sauterelle et retourne à l'air libre en claquant la porte. Ce soir Karakura va pleurer ses morts, les morts de sa colère.
Deux heures plus tard, elle revient. Elle se souviendra à peine des vies qu'elle a prise. Car il n'était plus là. Le cadavre avait disparu. Un instant stupéfaite, elle cherche plusieurs hypothèses jusqu'à comprendre. Ça avait marché ! Son expérience, labeur de ces cinq dernières années, a enfin pris vie ! Mais... Où était passé son succès ?
Passons sur les deux semaines qui suivirent. Elle ne retrouvera jamais le spécimen que l'on nomma désormais « 0 ». Le manque total d'espoir qu'elle avait eu en son génie lui avait fait oublier de placer une puce électrique. Ennuyeux. En revanche, elle avait croisé un certain nombre d'humains, visiblement morts, dont les gorges avaient été arrachés à coups de dent. Pas difficile de comprendre pourquoi. Le Hollow suivait sa nature. Ah. Zut. Non, le pire, c'est quand elle avait rencontré des humains, visiblement morts, qui avaient essayé de lui arracher la gorge à coups de dent. Pas difficile de comprendre pourquoi. Le Hollow était venimeux. ...
ET MERDE !!
Elle était foutue. Les Shinigami ne lui pardonneraient jamais ça. Et les Arrancar seraient sûrement très intéressés par l'idée de pouvoir se fondre ainsi dans la foule des humains. En gros, sa durée de vie venait de diminuer drastiquement. Mauvais. Très mauvais.
C'était dans cette optique d'esprit qu'elle barricada son laboratoire, y apposant plusieurs Bakudo à durée de vie limitée et détruisit la plupart de ses documents, dont la fabrication du fameux produit. Les Arrancar auraient besoin d'elle vivante, c'était déjà ça.
Quant aux Shinigami... Elle n'avait que trop tarder. Dans deux heures tout au plus, elle serait partie vers d'autres cieux, plus cléments.
Son laboratoire était déjà fermé, indétectable. Maintenant elle marchait dans les rues encore saines, allant récupérer quelques objets précieux qu'elle gardait en différents endroits. Fumiko se demanda vaguement combien d'humains allait mourir. Boaf, pas intéressant.
Dommage, Karakura avait été une jolie ville.
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| | | Eldric Kioshi Jû-ni Ban Tai Taisho
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Jeu 13 Mai - 6:17 | |
| Les bruits de pas claquant sur le sol vinrent perturber le silence qui régnait dans la salle. Kioshi était assis, seul, sur un des bureaux longeant le mur de cette bibliothèque. Le tabou entourant les expériences, ou ne serait-ce que les réflexions, sur le mélange entre les différentes entités spirituelles et les humains se faisait sentir sur chaque livre, chaque mot. Les références sur ce sujet étaient totalement éludées en étant, au mieux, que de lointaines allusions. Alors que le capitaine se levait pour aller replacer un énième livre dans les étagères, trois Shinigami s’arrêtèrent et s’inclinèrent devant lui.
« Mon capitaine, une équipe de l’Unité Mobile de Recherche et de Récupération de Données vient d’envoyer une demande de papillons de l’enfer pour revenir. Leurs demande comprenait un de ses fameux "zombies" dont tout le monde parle. »
« Très bien, vous pouvez disposer. Le lieutenant Katana étant absent pour l’instant je vais m’en occuper. »
Kioshi reposa le livre à sa place. Les trois Shinigami étaient déjà sortis, alors que le capitaine traversa porte après porte le bâtiment. Prenant sa sacoche au passage, il se dirigea vers la sortie nord. L’extérieur était plutôt tranquille et seuls quelques faibles murmures, échos de lointaines discutions, venaient briser la sérénité des lieux. La Soul Society avait pas mal été chamboulée par ces histoires de « zombies », entre rumeurs, témoignages et appréhension. Alors que la cour où se situait l’entrée du portail venait d’entrer dans le champ de vision de Kioshi, celle-ci apparut et six silhouettes se dégagèrent de l’obscurité du passage. Alors même que l’équipe venait de sortir du passage, le capitaine sut que quelque chose n’allait pas. Il fit un shūnpo vers le portail, mais il était arrivé trop tard. Le monstre, faute de meilleurs noms, avait résisté au sédatif et avait brisé le bakudo d’entrave. Ses yeux trahissaient son absence totale de raison, sa bouche tordue par la haine et la douleur laissait couler des filets de bave. Animé par l’instinct, la rage ou la faim, la créature sauta sur l’un des Shinigami. L’instinct de survie, un des instincts primaires ou l’art de tenter coûte que coûte d’échapper à la mort pour la survie de l’espèce. Ce n’est autre que cet instinct qui dirigea le bras du Shinigami assailli, découpant dans la chair à l’aide de son Zanpakutō. Un gémissement d’agonie se fit entendre alors que la créature se désintégrait en milliards de particules spirituelles.
D’un geste rapide et parfaitement contrôlé, le capitaine saisit une fiole de prélèvement dans sa sacoche et, s’approchant de la position initiale de la créature, s’accroupit pour prélever la salive. Expulsées de son corps, les particules spirituelles formant la salive n’étaient plus liées à la créature gardant leur forme grâce à leur propre énergie. L’expression d’Haizokū, qui venait de détruire le captif, était partagé entre l’excitation due à l’adrénaline et à la culpabilité, un mélange qui semblait déformer son visage.
« Faites votre rapport le plus vite possible. Il faut qu’il soit exhaustif et précis, c’est d’une importance capitale. Puis allez vous reposer, je m’occupe du reste.»
Sa cadence de locution était plus rapide qu’à l’accoutumée, traduisant une certaine excitation chez le capitaine. Il repartit avec le maigre mais précieux échantillon.
Kioshi prit bien soin de choisir un laboratoire vide où travailler sur l’échantillon. La salive de la créature ne pourrait pas l’aider sur la nature de celle-ci, mais au moins il pourrait trouver des informations sur le mode de contamination. Trois autres chercheurs arrivèrent rapidement, choisis par le capitaine, ils se mirent rapidement à analyser le prélèvement. Au bout d’une heure d’expériences, le verdict était tombé. Comme l’avait imaginé Kioshi, ses créature possédaient des germes virulents au niveau de la salive. Après une rapide discussion avec les chercheurs, il se dirigea vers les quartiers de la Ière division. A peine avait-il frôlé les lourdes portes des quartiers du capitaine-commandant, qu’elle tournèrent sur leurs gonds pour le laisser entrer. Après une marche rapide et les présentation que le protocole exigeait, Kioshi engagea la conversation.
« Capitaine-commandant, vous êtes surement déjà au courant de ce qu’il vient de se passer sur la place d’arrivée des portails, je suis donc venu vous faire mon rapport et une requête. »
« Faites, capitaine. »
« L’échantillon de salive a mis en lumière l’existence d’un virus que ces « créatures » peuvent transmettre à leurs victimes. Le taux de contamination est cependant faible, tout du moins sous un temps d’incubation de moins d’une heure. Peut- être que certains cas nécessitent plus de temps pour se déclarer, des chercheurs continuent les observations. Cependant, ce « virus » n’est pas comparable aux virus biologiques que subissent les humains, en tout cas pas complètement. »
« Pas complètement ? … »
« Le virus possède son propre Reiatsu qui lui accorde une résistance à tout antidote, notamment <a celui que deux de mes Shinigami sont en train d’essayer de mettre au point. Pour toute guérison, il faudra que la victime détruise le Reiatsu du virus avec le sien si on veut lui administrer l’antidote par la suite. »
« Et quelle est votre requête ? »
« Je souhaite rejoindre les équipes sur place, les Unités Mobiles de Recherche et de Récupération de Données ne suffisent plus. Je dois aller chercher le ou la coupable et arrêter ce carnage. Je pourrais faire office d’expert scientifique pour épauler les divisions déjà présentes. »
« Encore un capitaine ? Hum… Soit, allez-y. »
Sans perdre plus de temps, le capitaine de la XIIème partit rejoindre ses quartiers pour préparer ses affaires. Tout correctement empaqueté et prêt, il ouvrit un portail vers le camps préparé et dirigé par le capitaine de la VIIIème division, Sly Trinity.
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| | | Sly Trinity || Sleeping Taisho || ♦ Thunder Child ♦
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Ven 14 Mai - 23:17 | |
| Quelle mouche impressionnante…Était-ce l’instinct qui lui ordonnait de me tourner autour sans pour autant s’approcher assez pour que je lui colle un revers de main qui l’enverrait certainement de vie à trépas? Quel était cet étrange humour auquel elle obéissait et qui l’obligeait depuis des heures à faire bourdonner ses frêles ailes translucides assez près de mes oreilles pour m’empêcher de rejoindre Morphée? Peut-être d’ailleurs était-elle envoyée par la divinité des songes? Celle qui en avait sûrement assez de me bercer à longueur de journée, celle qui pensait que mes obligations professionnelles devaient passer avant mes pulsions soporifiques? Toutes ces questions tourbillonnaient dans mon esprit depuis plusieurs heures, questions qui auraient très bien pu voir leur résolution dans l’extermination de la menace bourdonnante…cependant mes membres refusaient tout mouvement qui enclencherait un quelconque processus d’effort. Flemmardise? Fainéantise? Je ne crois pas…je ne faisais après tout qu’obéir à ma nature, celle qui m’avait permi contre toute attente d’atteindre les plus hautes sphères d’un Gotei 13 electif. Mon flegme et l’absence absolue de stress qui me caractérisait faisait de moi un stratége idéal, une tare peut devenir précieuse si tant est qu’on sache s’en servir.
Un main assassine vint soudainement mettre fin à ces réflexions intenses, aplatissant sans plus de formalité le nuisible et provoquant le prompt retour du silence. Ne prenant pas la peine de bouger mes articulations, je fis naviguer mes yeux jusqu’à l’extrémité du bras du fautif, là ou devrait théoriquement trônait sa tête, ce qui me permettrait sûrement à terme de le reconnaître. Des mèches folles et brunes encadrant un faciès beaucoup trop sérieux. L’aori immaculé synonyme d’appartenance au capitanat et un regard qui en disait long sur les pensées de son propriétaire…Eldric Kioshi, dirigeant de la douzième division protectrice du Gotei 13 et, accessoirement, scientifique en chef de la Soul Society. Sa présence ne m’étonnait qu’à moitié. Si pour moi ces zombies n’étaient qu’une menace immédiate qu’il fallait anéantir, lui devait trouver à ces choses au moins plusieurs dizaines d’interêts trop savants pour mon cerveau léthargique. Dans ses yeux perlait une émotion que je définissait comme se rapprochant d’une indignation amusée. Ma réputation n’était donc plus à faire, même parmi les membres les plus récents du conseil des capitaines. Bondissant hors de mon moelleux sofa, j’empoignai d’un geste vif mon zanpakuto que je plaçai dans le même mouvement en bandoulière dans mon dos.
« Tu tombes bien Eldric, j’allais justement me mettre au travail…j’atttendais simplement un peu de compagnie ! »
Totalement faux, ma mission m’était tout bonnement sortit du crâne lorsque la vue d’un oreiller m’avait embrouillé l’esprit. Je sortis de la pièce spécialement aménagé pour ma personne sans un regard, ne pouvant donc observer l’expression du scientifique lorsque de mon gosier s’était échappé son prénom et non pas son grade suivi de son nom. J’avais toujours eut un souci avec la formalité, trouvant plus plaisant le fait d’appeler les gens par un sobriquet informel que par une série d’appellations se référant à leur parcours professionnel. Si encore le capitaine-commandant me reprenait lorsque je l’appelais par habitude Yama-san…peut-être naîtrait en moins l’infime questionnement qui me rendrait moins insouciant envers la hiérarchie. Mais passons, ce n’était guère le moment de songer à ce genre d’inepties lorsqu’enfin je devais remplir mon principal rôle dans cette mission d’envergure. Palliant depuis tout jeune mes insuffisances purement physiques par un contrôle parfait de mon reiatsu, j’étais passé maître dans l’art d’utiliser le Kido. Pour obéir aux ordres et retrouver l’instigatrice de ce chaos, il me fallait utiliser un sort que peu de personnes trouvaient utile d’apprendre et dont la connaissance m’avait valu la confiance du Commandant quant à l’accomplissement de cette tâche. M’envolant d’un coup de shunpô, suivit de près par le capitaine Kioshi, je m’immobilisai lorsque je trouvai l’altitude atteinte au dessus de Karakura suffisante.
« Kido 78, Akaryouken »
Nul besoin de grands gestes ou d’incantation dont la taille et la composition rendrait jalou un dictionnaire, ce kido n’était pas très consammateur d’énergie mais nécessitait cependant une concentration absolue. Une aura éclarlate se dessina autour de moi, prenant rapidement la forme d’un chien qui explosa un instant plus tard en un millier de petites particules spirituelles. Ces particules prenant pour base mon reiatsu chutèrent bientôt à plusieurs dizaines d’endroits de la cité, à la recherche tel un chien de chasse du reiatsu de leur cible. Mes yeux clos et mon front plissé témoignaient de mon engagement mental dans cette traque. Non je ne cherchais pas au hasard, le Gotei m’avait fourni un échantillon, certes ancien, mais encore fiable d’énergie résiduelle ayant appartenu à la fauteuse de trouble plusieurs dizaines d’années auparavant. La chasse était compliquée…dans la ville gambadaient un nombre ahurissant d’entités spirituelles assez puissantes pour embrouiller mes sens psychiques. En plus de cela, l’ancienne habitante du Sereitei était sûrement assez intelligente pour ne pas se ballader autrement que confortablement installée dans un Gigai. Aussi, peut être avait-elle eut le temps depuis sa fuite d’inventer un quelconque artefact capable de la dissimuler aux sens les plus aiguisés des shinigamis spécialisés dans la recherche.
Pourtant…la chance vous souriait parfois comme si elle n’avait plus que vous à satisfaire. Trouvant à ma plus grande surprise une trace correspondante à l’échantillon qu’on m’avait fourni, j’ouvris les yeux et fit un signe de tête en direction d’Eldric qui me suivit sans hésiter. Quelques instants plus tard, nous trônions tout deux sur le toit d’un immeuble, nos regards fixé sur la foule d’une rue commerçante en contre bas, dans laquelle j’étais certain de repérer ma proie. | |
| | | Fumiko Sato ¤ Shūaku na Kyōki | Poison Clown ¤
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Dim 16 Mai - 20:28 | |
| ¤ La ruelle était sombre. Humide. Mal famée. Oppressante. Masquant le soleil et le vent de cette journée agréable, typique rendez-vous de truands.
A trente-cinq mètres à la droite de Fumiko, le soleil brillait, ruisselant sur les chevelures foncés des enfants, inondant les passants, irradiant de santé, de joie et de bonheur. A quarante mètres à la gauche de Fumiko, s'élevait un mur de béton et de ciment, donnant l'impression de s'écrouler, de s'éventrer au moindre choc, tout en ne bougeant jamais, bloquant totalement la rue de ses deux mètre soixante-dix. Devant elle baillait une porte. Une porte de bois aveugle, sale, lépreuse, à demie entr'ouverte, aux nombreux verrous, dont une chaînette qui n'avait pas été enlevée.
Un fracas de métal résonna à l'intérieur de la maison obscure. Un humain vouté, bossu, mité par le temps, apparut dans le chambranle de la porte, ne laissant voir que son gros et gras nez. Il tenait un petit paquet emballé dans du papier kraft. Il tendit d'une main tremblante le mystérieux objet à Fumiko qui l'enfouit dans une de ses poches. Elle tourna le dos à l'humain et s'éloigna vers la rue ensoleillé, d'un pas lent et calme. Elle avait enfin récupéré tous les objets qui avaient de la valeur, et qu'elle avait caché dans divers endroits de la ville. Employer des humains comme gardiens pouvaient s'avérer être une bonne idée, quand on connaissait les Kido qui convenaient. Elle libéra l'humain du sort. Elle ne prêta guère attention faible cri de l'humain, au claquement de la porte et aux fracas des verrous. Amusant de constater que les hommes devenaient beaucoup plus sensible à la force spirituelle lorsqu'ils y avaient été confrontés une fois. Elle ne fit pas non plus attention aux passants qui la bousculaient dans la rue ensoleillée, à la foule oppressante pour cette solitaire née.
Non, toute son attention était centrée sur deux choses. La première, les traces reiatsutiques de plus en plus imposantes qu'elle sentait venir dans cette ville. Ces forces étaient presque écrasantes, même si leurs possesseurs essayaient de les masquer. Les humains-Hollows étaient peu puissant mais nombreux. Déjà on pouvait sentir les inévitables conflits entre la Soul Society et le Hueco Mundo, pour s'emparer de sa monstrueuse création et/ou nettoyer la ville de ses zombies new-age. La deuxième chose, était le grand katana qui était dissimulé sous sa veste de chasse. Une partie dépassait, même si elle se tenait très droite pour le cacher au maximum. Elle se fichait de savoir si les humains le voyaient ou non. Elle se fichait de savoir ce qu'une jeune femme de haillons vêtue et armée avait d'incongru et d'effrayant. Tout ce qui l'importait, pour le moment, était de fermer son esprit au contact de cette même épée et de l'ouvrir pour repérer les dangers potentiels.
Logiquement, ce serait les Shinigami qui s'intéresseraient à elle les premiers. Ils la connaissaient depuis plus longtemps et feraient le lien plus vite, ce que les Arrancars de feraient probablement pas, faute de renseignements. Après, ce qu'ils voudraient faire d'elle était bien trop incertain pour qu'elle reste ici. La meilleure chose à faire était donc de rester le plus possible entourée d'humains, et de ne prendre que des routes fréquentées pour partir de Karakura. Ensuite, elle disparaitrait dans l'une de ses tanières jusqu'à ce que ce barouf se calme.
Une flèche de puissance spirituelle, chauffée à blanc, traversa soudainement l'air. Un Kido. Puissant, qui plus est. L'énergie la traversa de part en part, comme une vague fauche un nageur trop loin du bord. Puis le reiatsu reflua, retournant vers son maître. La trace fut facile à suivre et le possesseur du Kido arriva rapidement. Des Shinigami. Connaissant leurs tendances à refuser la solitude, ils étaient sûrement deux. Au moins Lieutenants, peut-être Capitaines. Elle les sentit très nettement se percher sur un des gigantesques immeubles situés derrière elle.
Que faire ? Tout dépendait de QUI il s'agissait. Tant qu'elle ne tombait pas sur un excité de la onzième ou son ancien Capitaine... Le plus important était encore de rester dans la foule. Une fois repérée, elle n'avait plus de chance de fuite et de tranquillité. Autant prendre le taureau par les cornes maintenant. Ils n'avaient qu'à descendre de leur perchoir. Et puis... une sorte de lassitude l'envahit. Une trop longue course-poursuite, un énième combat dont elle connaissait déjà l'issue, une fuite sans fin vers un but inaccessible. Une chape de plomb qu'elle effaça aussitôt de son esprit, reprenant son impassibilité coutumière. Alors elle se retourna et leva les yeux vers le haut gratte-ciel qui surplombait la rue, murmurant d'une voix à peine audible:
« A vous l'honneur, messieurs. » | |
| | | Eldric Kioshi Jû-ni Ban Tai Taisho
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mar 18 Mai - 20:18 | |
| La vie semblait couler dans la rue comme le sang dans les veines. Le quotidien emplissait la rue, noyant la quête d’une grande importance des capitaines dans ce flots de banalités. Une ombre semblait peser sur les épaules des citadins, écho des morts assassinés, ou plutôt dévorés, qui se faisaient de plus en plus nombreux. Les traits dessinés sur le visage des passants étaient lourds et profonds, matérialisation de cette épée de Damoclès. Chaque vie était à la fois d’une incroyable complexité, étape dans le génie de l’évolution, et d’une incroyable fragilité. L’espèce humaine basée sur des sociétés voyait en la peur une terrible menace, se propageant avec une rapidité et une efficacité foudroyante.
La lumière baignant la ville, cachée que par quelques nuages passagers, et la vie grouillant dans un brouhaha tonitruant, tout était réuni pour faire d’aujourd’hui une belle journée, et pourtant Kioshi semblait las. La mission en elle-même n’était pas la source de cet état, la résolution de cette enquête promettait une source de réflexions et de découvertes qui avait faire naitre de la curiosité chez le jeune capitaine. Kioshi n’avait que peu d’illusions sur la finalité de cette traque, et il n’aimait pas ça. L’accusation portée à la cible des deux capitaines était d’une grande gravité, et même si une erreur aurait pu causer ces incidents, le chef du laboratoire ne pouvait et ne devait pas négliger l’exécution de sa mission. Le mélange des deux sentiments créait en lui une lassitude palpable.
A travers la foule, Kioshi avait rapidement repéré leur cible. Son visage était un fantôme qui avait parcourut sa vie pendant toute sa période à la XIIème division, un visage qu’il n’avait jamais vu mais qu’il connaissait par cœur. Un flot d’histoires et de rumeurs entre vérité et inventions assaillirent le cerveau du capitaine. Cependant, son visage n’avait pas changé, ne trahissant pas ses pensées. La jeune femme semblait emplie de la même lassitude, comme frappée d’un fatalisme soudain. Son regard noir était fixé sur eux, mais elle ne fuyait pas. Certains passants dubitatifs essayaient de suivre le regard de la jeune femme mais ne tombaient que sur un toit vide. Que pouvait-il bien passer par la tête de Fumiko, se demanda le capitaine de la XIIème, seule face à deux capitaines touts les deux invisibles aux passants ?
« A vous l'honneur, messieurs. »
La voix de la Shinigami déchue était calme et posée, mais elle avait résonné à travers la rue et jusqu’aux toits, parfaitement audible à travers le capharnaüm créé par les vies grouillantes. Un sourire parcourut furtivement le visage de Kioshi. Elle avait tué beaucoup de Shinigami et souillé la réputation de la XIIème, il était temps qu’elle en paye les conséquences. Sans le moindre mouvement, Kioshi fit un shunpō au centre de la rue à quelques mètres de la jeune femme.
« Fumiko Satō ? Vous qui préférez la solitude et l’anonymat, toute cette agitation ne vous ressemble pas. Dois-je en déduire que tout ça n’est qu’un incident ? »
Le capitaine ne laissa pas le temps à l’ancienne Shinigami de répondre à ses questions rhétoriques.
« J’ai bien peur que pour vous, le jeu n’en valait pas la chandelle. »
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| | | Sly Trinity || Sleeping Taisho || ♦ Thunder Child ♦
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Jeu 20 Mai - 20:01 | |
| Tout simplement aucune chance, face à deux capitaines, la sombre entité qu’était Fumiko Sato ne pouvait décemment espérer s’en sortir. Ses crimes étaient atroces, son existence véritablement maussade et traînant derrière elle une marre de sang qui s’épaississait chaque nouveau jour qui passait. Quelqu’un devait l’arrêter, assez fort pour stopper sa folle course et assez sage pour ne pas mettre par dégout un terme à sa vie avant qu’un jugement équitable ne soit prononcé. Il n’y avait aucun dilemme, c’était une criminelle reconnue…et pourtant, encore une interrogation planait dans mon esprit. Lui reprocherait-on également sa nature marginale? Cette double personnalité qui voyait côtoyer la scientifique démente et le hollow avide? Pouvait-on seulement lui reprocher sa nature profonde, celle qui faisait d’elle une shinigami partageant son âme avec une entité maléfique? Avait-elle choisi ce destin? N’était-il par normal de vouloir comprendre sa propre nature lorsqu’une Soul Society bornée se refusait à la juger plus loin que ses seuls apparences? Qu’en serait-il de moi si dans mon cœur s’ouvrait la frontière entre le bien et le mal? Qu’arriverait-il si du jour au lendemain, je bénéficiais d’une nouvelle force m’étant fournie par un hollow que j’aurais préalablement dompté? Serais-je châtié et exilé? Après plusieurs siècles de loyaux services, ne chercherait-on pas à comprendre si ,oui ou non, cette nouvelle facette de ma personne altérait réellement ma personnalité?
Un cri vint fendre l’atmosphère m’entourant alors que ces réflexions sur l’incompétence judiciaire du Sereitei tourbillonnaient dans mon crâne. J’avais beaucoup trop tendance à oublier mon environnement pour me focaliser uniquement sur mes pensées, il n’était pas exclu que ça soit cette insouciance qui me fasse passer de vie à trépas un jour prochain. Me tournant paresseusement vers l’origine du hurlement, ignorant par la même mon collègue et notre future prisonnière, je tombai sur un spectacle effrayant, grotesque et affligeant. Alors que mon regard naviguait de part et d’autre d’une rue adjacente en contrebas, je ne pouvais voir que carnage et désolation. Les goules stupides et avides de chair fraîche qu’avait sûrement créées par accident la belle aux yeux de glace s’en donnaient ici à cœur joie, ne se méfiant pas des entités spirituelles non loin d’elles, trop occupées qu’elle étaient à plonger leurs crocs affamés dans les viscères poisseuses de leurs malheureuses victimes. Elles ne s’attaquaient qu’aux humains possédant assez de reiatsu pour les satisfaire? Et bien il y avait visiblement une masse véritablement imposante de ce genre d’individus à Karakura… Alors que certains zombis poussaient des cris bestiaux en poursuivant des âmes désespérées et effrayées, d’autres entités contre-nature naissaient, celles qui avaient été mordues puis délaissées par leurs agresseurs pour des raisons pouvant être multiples mais restant mystérieuses. Non loin de là, un groupe de shinigamis n’arrivait plus à suivre le rythme et malgré tous les efforts de ses membres, il ne pouvait endiguer seul ce flot de souffrance.
« Laisse moi trente petites secondes El’, je reviens »
D’un pas, ou en tout cas ça en avait tout l’air, je me déplaçai jusque dans la mêlée, entre un soldat héroïque s’acharnant à combattre une créature et une autre de ces saloperies tentant de s’approcher de lui en se dissimulant dans son angle mort. Un hado recouvrit ma main à la manière d’une lame spirituelle sans que j’eusse besoin de l’invoquer et d’un geste vif et précis, je tranchai la goule à hauteur du cou. Le monstre s’évapora à la manière d’un hollow, s’éclipsant tout en libérant une multitude de particules spirituelles…jolie fin pour de biens piteuses entités. Me volatilisant grâce au shunpo que je maîtrisais plutôt bien avouons-le, j’apparu face à une nouvelle créature qui subit promptement le même sort que sa semblable. Un à un, la dizaine de zombis présents dans la rue périt sous le tranchant de mon hado, l’un après l’autre, ils connurent la mort qu’ils espéraient tant donner aux âmes leur servant de repas. Le carnage terminé, je n’attendis pas de remerciements des dieux de la mort dont j’avais consciencieusement allégé le travail, il allait de raison que les capitaines devaient se propulser fer de lance lorsque la situation l‘exigeait. Un instant plus tard, je me retrouvai aux côtés de la criminelle toujours parfaitement gardée par un capitaine de la douzième division assidu à la tâche lui ayant été confiée. Peut-être devrais-je penser à prendre exemple sur lui…il était certain que je ne faisais guère un bon mentor pour tous les shinigamis de ma division. J’aurais bien le temps de lui demander conseil une fois de retour au Sereitei cependant, et ces congés bien mérités n’arriveraient que plus rapidement si notre mission s’accomplissait en vitesse.
« J’ose imaginer que vous comprenez très bien la raison de notre présence mamzelle…Et de ce fait, j’espère que vous ne vous opposerez pas à un passage éclair devant le tribunal de la chambre des 46? »
Si ma prise de parole n’appelait pas vraiment de réponse de la part de mon interlocutrice, la soudaine apparition d’un monstrueux reiatsu ne lui laissa de toute façon aucun temps de répliquer. M’étant à la fois familier et totalement inconnu, ce pouvoir, si je ne me trompais pas, dépassait largement la quintessence du mien ou celui de n’importe quel autre capitaine. Faisant un tour sur moi-même, je pus enfin repérer la source de cette chape spirituelle qui venait de s’abattre sur mon corps et mon esprit…
« Toi? » - Spoiler:
Je m'excuse pour cette bouse, je suis totalement à plat. =/ Et C'est au 4eme intervenant de poster à présent, tu passes après Fumi. =)
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| | | Nagare Tsukaru ♦ Rey del Desierto ♦ | Le Créateur |
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Sam 22 Mai - 9:27 | |
| « Qui d'autre ? » murmurais-je dans un sourire que j'étais le seul à pouvoir percevoir.
Finalement, j'avais bien fait de venir. J'avais cru que je pourrais y échapper en envoyant juste quelques-uns de ceux qui se voulaient mes soldats mais non. Bah ! Je ne m'en plaindrais pas, c'était toujours une jolie promenade que de se rendre sur terre même quand ce n'était initialement pas prévu. Et puis ils semblaient s'être retrouvés au beau milieu d'une petite fête nimbée d'humeur badine en tombant sur quelques envoyés tout droit venus de là-haut, ce que je n'avais pas vu venir. Aussi, je pensais nécessaire de les accompagner dans leur séjour ici pour profiter moi aussi de la partie de plaisir qui n'allait pas tarder à battre son plein, surtout maintenant que j'étais moi aussi sur place pour y mettre un zeste d'ambiance. Cela ne pouvait pas faire de mal et égaierait un peu l'ambiance morbide de cette soirée au thème cadavérique dont les costumes étaient saisissants de réalisme. Sans doute parce que l'effort fait pour arriver à une telle perfection d'imitation dépassaient l'entendement. Nous avions sans conteste tout ce qu'il nous fallait pour nous amuser comme des petits fous, et je ne le compris qu'encore mieux à la mine déconfite que je découvrais sur les visages de ceux que les aléas du sort avaient placé sur ma route, pour m'accueillir dès mon arrivée à l'improviste.
J'avais l'impolitesse de m'être invité mais qui pourrait me le reprocher au vu de l'amusement qu'exsudait cette sauterie ? Les invitations n'étaient pas de mise et aucun des protagonistes n'y avait été convié, aussi avais-je su trouver l'audace d'en faire de même et de débarquer sans prévenir au beau milieu de la place allouée à ce sympathique chaos grandissant que suscitait cette opportunité n'étant pas prête de se reproduire. Masque sur le visage, j'étais apparu au centre de ce que j'apparentais à un carrefour, ce que me confirma le bitume que je foulais du pied alors que je finissais de quitter la pénombre du chemin emprunté pour parvenir chez les vivants. La gorge que j'avais ouverte dans l'espace-temps pour la durée de ce voyage se referma aussi sec dès que je l'eus quittée pour ne laisser aucune trace de son passage sinon moi, face à celui qui n'était en réalité pas moins que mon bon capitaine et son limpide flegme. Je n'étais que trop souriant de voir à quel point la providence peut parfois bien faire les choses et que le hasard s'en était mêlé pour me placer au-devant de celui qui, malgré tout, avait le plus de chance de me reconnaitre outre la transparence de mon rôle dans la division. Soyons lucides : je n'étais à ses yeux qu'un soldat parmi tant d'autres, de la piétaille à sacrifier dont le nom ne mérite même pas d'être retenu et que tous dédaignent.
Un élément décoratif, une partie intégrante de l'environnement. Même pas un homme à proprement parler. Et c'était bien ce que j'avais toujours voulu : pouvoir agir sans attirer l'attention. Être reclus à cette absence de promotion et à cette méconnaissance même de la part de ceux que je croisais tous les jours sur mon lieu de travail était le mieux que j'aurais pu espérer et rien de tout cela n'aurait été rendu possible sans l'involontaire collaboration de ce cher Sly. Sans doute ma dissimulation aurait-elle été compromise s'il avait pris la peine de s'intéresser à moi ou même de faire en sorte qu'autrui vienne s'adresser à moi pour se lier de connaissance, afin de développer à mon égard l'esprit de cohésion que devaient théoriquement avoir les membres d'une même unité. Mais j'estimais sa paresse car elle avait sans nul doute été ma principale bienfaitrice dans ce vide de communication dont je ne me lassais pas, celui qui me permettrait toujours de m'éclipser comme bon me semble pour vaquer à mes occupations. Des activités hautement répréhensibles pour lesquelles on pourrait tant m'incriminer que même mille peines de mort ne suffiraient pas à expier mes pêchés et à purifier mon âme comme le voudrait le principe du Sôkyôku, demeuré sur sa colline depuis une époque immémoriale.
« Désolé d'arriver sans prévenir, mais j'ai cru comprendre que le spectacle valait le détour... Voici un petit cadeau pour m'excuser. »
La sortant de ma manche, je levais la main assez haut pour qu'elle pointe droit vers le visage de mon bien-aimé taishô et y laissait s'accumuler librement l'énergie interne que je possédais en quantité astronomique au point que le sol se mette à en vibrer et que les rares humains à n'avoir pas fui la situation s'écroulent sur place alors que l'asphalte se craquelait sous l'impulsion de mon aura. Peut-être y avais-je été un peu fort, mais c'était aussi de leur faute : ils n'avaient qu'à pas rester sur place alors que des créatures si répugnantes circulaient dans la ville, assoiffés de chair comme de sang. Tant pis pour eux, et ce même si certains devaient être pris dans la trajectoire de la technique que je m'apprêtais à exécuter et à envoyer au visage de mon supérieur comme on enverrait une balle à un camarade au cours d'un jeu quelconque. Je me mis alors à réciter les paroles incantatoires du sort que je m'apprêtais à mettre en place publiquement pour en annoncer clairement la préparation et ainsi jouer carte sur table avant de tirer. Non pas que j'aie besoin de prévenir ou même de psalmodier de formule, ce n'était que parce que j'appréciais la composition de celle-ci que je me consacrais à la prononcer, vérifiant par la même occasion que le temps n'avait pas érodé ma mémoire. Ce ne serait pas énorme pour lui et il s'en sortirait avant de me rendre la pareille, après tout.
Quoique...
« Limite des mille mains... La main respectueuse, incapable de toucher l'obscurité. La main qui frappe, incapable de refléter le bleu du ciel. La route qui se réchauffe dans la lumière, le vent qui enflamme les braises. Le temps qui se lie quand tous les deux sont ensemble. Il n'y a aucun besoin d'hésiter, obéissez à mon commandement. Balle légère, huit corps, neuf objets, livre de ciel, trésor malade, grande roue, tour de la forteresse grise, visez le lointain, dispersez-vous vivement et proprement lors du lancement... Hadô no Kyuujuuichi : Kouten Taihou ! »
Les pointes luisantes qu'avaient ciselé dans les cieux environnants les premières phrases de cette mise au point d'un sortilège parmi les plus puissants connus en ce monde fusèrent d'un même élan en direction de la cible que je leur avais désignée, cet individu qui avait indirectement tant fait pour moi et que j'allais remercier comme il se doit en lui voyant à quel point son insouciance et son indifférence pour moi depuis son accession au capitanat m'avaient permis d'acquérir un potentiel dépassant toutes mes espérances, même les plus folles. Et alors que les lames artificielles étaient nombreuses à éclairer le ciel de leur explosion, j'esquissais un second sourire : je m'étais déplacé à l'exact inverse de ma position précédente au moment du déclenchement final, me retrouvant dans son dos à bout portant. Ceci étant à mon sens une bonne remise à zéro des présentations, ma seconde identité n'étant pas encore découverte et ce par qui que ce soit, je crus pouvoir l'abandonner quelques instants afin de faire connaissance avec les amis aux côtés de qui il semblait discourir quand j'avais fait irruption, faisant du trio un quatuor.
Et il faudrait maintenant compter avec moi, ne leur en déplaise. Aussi m'envolais-je d'une simple pression donnée vers l'avant à ma silhouette, tendant un index accusateur en direction de la femme une fois que je me fus posé à sa hauteur, braquant vers elle la sphère ronflante et grossissante d'un Cero que je destinais à son joli minois. Dommage pour elle, je doutais que son maquillage fasse long feu en rencontrant ainsi un déferlement destructeur à l'état brut. Relâchant la limite que j'imposais pour contenir la violence omniprésente de ce globe de pouvoir, je le laissais s'abattre sur elle mieux que ne l'aurait fait une marée hors de contrôle tant j'avais eu du mal à le retenir, balayant accessoirement plusieurs immeubles se trouvant à sa suite dans mon angle de tir, qu'elle ait ou non pu parer à un heurt direct avec mon attaque. Je le verrais bien assez tôt. Tournant la tête, je repérais le troisième larron et rentrais à nouveau chaque main dans la manche opposée à la façon traditionnelle, les faisant disparaitre de la vue de mes camarades de jeu. Le seul que j'avais épargné dans ces rustres salutations eut pour sa part droit à une sympathique parole de ma part :
« Je crois que j'ai pris l'avantage. Que diriez-vous de rejoindre mon camp pour cette partie ? Je n'aime pas le trois contre un, c'est trop inégal... En échange, je vous propose de vous laisser la vie sauve. C'est un bon deal, non ? »
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| | | Fumiko Sato ¤ Shūaku na Kyōki | Poison Clown ¤
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mer 26 Mai - 3:57 | |
| ¤ L'immonde créature se pencha sur la femme. La mâchoire grande ouverte, sans se soucier des hurlements stridents et terrifiés de la vieille, il se pencha doucement, offrant un baiser de mort de ses lèvres purulentes et putréfiées. La vieille se tut. Pour toujours. Enfin, elle aurait dû. Mais elle se releva. Les lambeaux de chair de sa peau déchirée pendait lamentablement, et elle se relevait. Rien pour l'instant n'indiquait son « hollowfication », à peine un peu de sang sur son col. Et des yeux vides et inexpressifs, ses lèvres retroussés sur ses dents, montrant déjà des velléités de tuerie, de sang et de chair, de puissance et de pouvoir. Amusant de voir comment les Hollows avaient vite compris comment faire durer la longueur de vie du corps dans lequel ils trouvaient refuge. Cependant, ce n'était pas tout à fait le moment de s'attarder sur ce processus si fascinant, même si déjà observer plus d'une fois. Pour l'instant, mieux valait se préoccuper des deux entités surpuissantes qui étaient apparues devant elle. Le doute n'était plus permis, des Capitaines. Celui de la Huitième. Un autre que celui qu'elle avait connu. Si seulement elle avait gardé des contacts au Seraitei, elle aurait pu savoir qui il était et quel genre de personne il était. Mais non, pour l'instant elle devrait se contenter de son haori blanc et de son air endormi. L'autre était celui de la Douzième. Ainsi, Katana no Inoshi avait perdu son poste ou était morte. Peut-être suite aux terribles blessures qu'elle lui avait infligés dans sa lutte première contre la Soul Society. Dommage. Au moins elle connaissait les points faibles de son ancienne Capitaine. Même si suite à la perte de son bras il devait être difficile pour elle d'assumer ce poste.
« Fumiko Satō ? Vous qui préférez la solitude et l’anonymat, toute cette agitation ne vous ressemble pas. Dois-je en déduire que tout ça n’est qu’un incident ? »
Son regard est lourd de mépris, sa voix glaciale. Il meurt d'envie de venger sa division en accomplissant son devoir de Shinigami, sa raison de vivre, tuer Fumiko Satô, l'hérétique qui a osé troubler l'ordre et le calme de la Soul Society et de Karakura avec ses petites expériences minables et foireuses. Un Capitaine borné, pour une division bornée, dans une société bornée. A mort les réfractaires à ce monde petit et mesquin ! A mort les ignobles représentants de cette race immonde et hideuse, bâtards affreux de deux ennemis jurés. A mort les sombres imbéciles qui osent défier -involontairement encore- les règles immuables de cette société figée dans sa graisse. Si Roméo et Juliette avaient procrées avant de se donner la mort, leur enfant se serait peut-être bien appelé Fumiko. Si Juliette et Roméo avaient été.
« J'ai bien peur que pour vous le jeu n'en valait pas la chandelle. »
Abruti. Triste abruti. Minable pantin d'un obèse stupide et sur puissant. T'est-il déjà arrivé de prendre une décision par toi-même ? Qui ne soit pas dicté par la conscience de groupe ? Sûrement que non. Le jeu ? Comment un pion peut-il évoquer ne serait-ce que cette notion ? Un jeu ? Tu n'as même pas d'existence propre, marionnette de chair envoyée pour tuer ou se faire tuer. Être inintéressant au possible. Provocations minables, intérêts minables, ordres minables, être minable.
Mais Fumiko se tait. Gaspiller sa salive pour lui ne l'aidera pas. Lui donner des informations sur ces choses grouillantes non plus. Toute sa haine inexprimée, silencieuse qu'elle a envers la Soul Society s'exprime contre cet être qu'elle ne connait ni d'Ève ni d'Adam. De toute façon, pour elle il est trop tard. Sa mort prochaine ne fait plus de doute. Ils sont tellement plus forts qu'eux, c'en est effrayant. La fuite est la seule possibilité envisageable, possibilité aux chances infimes de réussite.
« J’ose imaginer que vous comprenez très bien la raison de notre présence mamzelle…Et de ce fait, j’espère que vous ne vous opposerez pas à un passage éclair devant le tribunal de la chambre des 46? »
Mais lui est différent. Nonchalant, sûr de lui. Cette mission est de routine, ou presque, pour lui. Il ne s'attend à aucune difficulté, et il a raison. Aucune haine ne se dissimule sous ce masque indifférent. Il fait juste son travail. Fumiko ne va pas résister. Mais revenir à la Soul Society signifie la mort. « Passage éclair » cache un autre détail, beaucoup plus ennuyant: « exécution éclair ». La chambre des 46 ne lui aura sûrement pas pardonnée ses menus « écarts » à la loi universelle des Shinigami, il y a de cela un siècle. Mais impossible de pousser une réflexion sur cet homme plus loin. Quelque chose arrive. Une chose impressionnante, extraordinaire, impossible, une masse folle et inimaginable de reiatsu qui se dessine. Une gorge profonde se dessine dans l'air, libérant un homme masqué, porteur de cette énergie colossale, sans laisser deviner quel est son origine. Le poids immense de cette énergie plaque Fumiko, l'empêchant de bouger, de penser, de respirer. Son étonnement, sa confusion face à cet homme se lit sur son visage. Sa joie et sa fascination aussi, de rencontrer quelqu'un qui a atteint un but que recherche depuis l'aube des temps l'humain et sa clique, dont elle fait partie. Sa peur, qui reprend timidement le dessus après quelques secondes d'adoration absolue devant ce pouvoir divin. Elle sent confusément les humains s'enfuir autour d'elle, pour échapper à l'emprise de cette force, autant que pour fuir l'arrivée de nombreux déchets humains/Hollow attirés par cette source de puissance. Elle entend vaguement l'être céleste prononcer des paroles, qu'elle ne comprend pas. La chape de plomb assourdit les sons, brouille les images, trouble ses sens.
Puis elle reprend le dessus sur son corps. Une demie seconde trop tard. Le sort est déjà sur elle. A peine le temps d'esquisser un geste de défense, de se pencher pour ne pas le prendre de face, et la mortelle déflagration tombe sur elle de plein fouet, l'envoyant valdinguer à des dizaines de mètres de là, dans les flammes multicolores d'un feu magique. Elle heurte un mur, deux murs, trois murs, les brisant les uns après les autres, puis achève sa course contre un quatrième bloc de béton énorme, qui se fissure et se brise, tombant sur sa maigre carcasse inanimé. Sur le sol dallé on ne voit plus qu'un tas de briques de béton armé, sous lequel apparaît ça et là des parties de son corps, dont sa tête. Elle ne bouge plus. Les yeux clos, le visage plein de poussière et de sang, la respiration lourde et pesante, mais présente. Pendant quelques brèves secondes, elle ne bouge pas. Puis ses yeux clos s'ouvrent légèrement, son dos s'arc-boute, elle se met à genoux, ses paumes abimés posées à même le sol. Dans une quinte de toux, elle crache du sang, beaucoup de sang, beaucoup trop de sang. Elle jette un œil à l'auteur du sort monstrueux. Pour l'instant il semblait plonger dans une fascinante discussion avec le capitaine de la Douzième Division. Système pourri jusqu'à la moelle. Elle en profite pour faire l'inventaire de ses blessures. Une estafilade à la joue, un doigt brisé et une plaie sérieuse au bras gauche. A priori les organes internes pas trop touchés. Ses vêtements, surtout son pantalon, sont bien déchirés et maculés par la terre et le sang. Somme toute pas grand-chose pour un choc de cette ampleur. Elle remet les os de son doigt en place, et le bande rapidement à l'aide de gaze trouvé dans sa poche, et panse de même la blessure sur son bras, soudant la plaie avec son reiatsu pour en contenir l'hémorragie. Elle n'accorde aucune importance à sa joue, plaie n'étant pas gênante. Puis elle se relève. Que faire ? Il est évident que maintenant, même la fuite n'est plus en option. Cet être si puissant n'aurait aucun mal à la rattraper, à faire ce que bon lui semble avec elle. Peut-être même n'est-il pas venue pour elle. Qui sait ? Elle observe la scène un moment, indécise. Visiblement, le Capitaine de la Huitième s'était aussi fait battre. Seuls restent sur le devant de la scène l'homme masqué et le Capitaine de la Douzième. Puis elle avance, franchis les décombres qu'elle a provoqué dans sa chute et s'approche tranquillement, sans bruit, des deux hommes. A une vingtaine de mètre, elle s'arrête, voulant garder une distance de sécurité, même si cela ne servirait à rien en cas de conflit sérieux.
A peine un murmure sort de sa bouche ensanglantée, cependant elle sait qu'ils entendront parfaitement chacune des nuances de ses mots...
« Voilà une bien abrupte façon d'entrer dans une discussion, homme... créature. »
Puis elle tourne à peine son regard envers ce Capitaine qu'elle méprise, même s'il est plus puissant qu'elle. Mépris qu'elle cache, à son habitude, sous un masque d'indifférence.
« Capitaine dont j'ignore le nom... Il semblerait que vous sachiez beaucoup de choses sur moi, ce qui malheureusement n'est pas réciproque. Je vous prierais de ne pas faire d'hypothèse trop... hâtives sur l'origine de cet événement qui vous conduit tous -tout du moins je le crois- ici... Je suppose que vous souhaitez savoir comment annihiler ces choses, moi je voudrais retourner à cet anonymat dont vous m'avez dit être une fervente pratiquante. Et si nous passions un accord à l'amiable ? » Elle reporte entièrement son attention sur l'homme masqué, qu'elle n'avait jamais vraiment quitté des yeux. « Mais d'abord... Quelle est la raison de votre venue en ces lieux, être ? »
Dernière édition par Fumiko Sato le Ven 28 Mai - 14:18, édité 2 fois | |
| | | Eldric Kioshi Jû-ni Ban Tai Taisho
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mer 26 Mai - 8:44 | |
| L’air ambiant était vicié. L’odeur des tripes de goules avait rempli l’air à une vitesse ahurissante. Faisant abstraction de son odorat, Kioshi restait concentré sur l’objectif de cette mission : capturer et interroger la créatrice de se fléau. Fumiko était sa cible, était …. Tout avait changé alors que l’air lui-même semblait s’être alourdi, un voile opaque qui l’invitait à s’affaler au sol. Cela faisait longtemps que Kioshi n’avait plus ressenti cette impression, les capitaines contrôlaient constamment leur reiatsu pour ne pas gêner les autres Shinigami, et aucun adversaire d’un niveau bien supérieur au sien n’avait, depuis plusieurs années, croisé son chemin. Un nouveau protagoniste venait de se rajouter à la scène surréaliste, entre massacre de zombies et arrestation d’une bannie sous un magnifique soleil. Le reiatsu imposant ne fut pas ce qui déclencha le plus grand malaise chez le capitaine de la XIIème division, mais rien d’autre que l’expression sur le visage de son confrère, partagé entre surprise et colère.
L’attaque avait été d’une rare violence, les civils n’ayant pas eu la bonne idée de rester chez eux ou la chance de passer par une autre route. Sans sommation, Sly avait été la cible d’un puissant kido, luttant pour ne pas être déséquilibré par le souffle de la déflagration. Etait-ce un allié de Fumiko ? Celui qui lui aurait demandé de tenter de telles expériences ? Ou peut-être n’était-il là que pour assouvir un désir de vengeance, il était dur à ce moment-là pour le capitaine de trancher. Juste après son attaque, l’attention de l’inconnu se porta, à la surprise de Kioshi, vers la bannie. Qui pouvait savoir ce qu’avait bien pu penser la jeune femme alors qu’un Cero d’une impressionnante puissance approchait. Un Kido suivit d’un Cero, un couple rare, ces Vizard représentaient vraiment une terrible menace tout comme une grande opportunité pensa Kioshi.
La peur, une peur incontrôlable et insidieuse capable de rendre inerte les muscles d’une personne aussi bien que le tranchant d’une épée sur les tendons les envahissait. Celle-ci venait de s’infiltrer dans l’esprit parfaitement ordonné et cartésien de Kioshi faisant trembler les fondations de sa raison, alors que l’attention du Vizard venait de se tourner vers lui. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver son flegme habituel. La mort était un des sujets que, consciemment ou pas, Kioshi avait le plus abordé alors que la découverte des particules spirituelles avait fait tord à sa certitude du vide après la mort. Le capitaine de la XIIème ne croyait pas au destin, aux actions que chacun devait remplir avant de disparaitre, il n’y avait pas de destin. S’il devait partir aujourd’hui, alors il n’aurait été qu’un maillon d’une immense chaine visant à protéger les âmes des humains, tout comme celui des vivants était de perpétuer l’espèce et la faire prospérer. Les pensées du capitaine furent coupées par la voix de l’inconnu.
« Je crois que j'ai pris l'avantage. Que diriez-vous de rejoindre mon camp pour cette partie ? Je n'aime pas le trois contre un, c'est trop inégal... En échange, je vous propose de vous laisser la vie sauve. C'est un bon deal, non ? »
Le ton de sa voix surprit Kioshi, prenait-il vraiment ce combat qu’il venait de commencer comme un jeu ? Sa tenue correspondait à celle d’un Shinigami et Sly l’avait reconnu, il devait donc, selon toute logique, rester à la Soul Society tout ce temps sous couverture. Il était venu le masque sur le visage dès le début du combat et avait attaqué sans attendre. Serait-ce la frustration de ne pouvoir utiliser ses pouvoirs qui le poussait aujourd’hui à sortir de l’ombre tout en prenant un plaisir difficilement camouflé ? Toujours était-il qu’à ce moment précis, le capitaine devait prendre une décision des plus délicates sur sa prochaine action. Une partie de sa raison le poussait à accepter la proposition du vizard, mais serait-ce réellement raisonnable ? La probabilité que cet homme qu’il ne connaissait pas tienne sa promesse était-elle suffisamment élevée pour jouer la chance ? Sa conscience prit rapidement le dessus éliminant toutes réflexions parasites, le rendant à nouveau maitre de ses pensées. Devrait-il dire oui, surveiller et essayer de réunir le plus d’informations sur ce nouveau venu au reiatsu impressionnant ? La voix d’une femme vint perturber le fil de pensées de Kioshi. Toujours complètement concentré sur l’inconnu, le capitaine de la XIIème n’écouta les dires de la jeune femme que d’une oreille.
« Pensez-vous vraiment que j’ai besoin de vous ? Sachez que je ne fais confiance qu’à mes propres expériences et données. Je suis venu ici dans le but de vous arrêter pour que vous puissiez répondre de vos crimes. De plus, si je connais tout de vous, comme tous les Shinigami de la XIIème, c’est de votre fait et non mien. Pour ce qui est d’une collaboration, cela dépendra de ce que vous êtes prête à faire pour essayer de légèrement atténuer vos crimes.»
Sentant encore le reiatsu du capitaine de la XIIIème, tous les sens en éveil, Kioshi prit la parole d’une voix égale et calme à l’intention de celui qu’il n’avait quitté d’aucun de ses sens.
« Selon toute vraisemblance, c’est un deux contre un contre un. Voilà de quoi me permettre de répondre par la négative à votre marché, sans avoir la désobligeance de créer une situation que vous n’aimeriez pas. »
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| | | Sly Trinity || Sleeping Taisho || ♦ Thunder Child ♦
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Sam 29 Mai - 1:46 | |
| Les premières notes d’un murmure funèbre transpercèrent l’air alors que je cherchais encore à mettre un nom sur cette entité diabolique dont l’énergie m’était familière. Ces quelques mots sortant avec douceur de la gorge du vizard remontèrent à mon esprit en y créant la panique : je n’avais plus que quelque instant à vivre si je ne m’employais pas promptement. Posant délicatement deux doigts sur une marque florale tatouée sous mon poignet gauche, j’y fit pénétré une petite vague de reiatsu qui la dispersa aux quatre vents. L’emblème de ma division évaporé, je pus de nouveau bénéficier de la totalité de ma puissance, chose qui ne se refusait pas en de telles circonstances. Comme tout officier chapeautant la hiérarchie du Gotei 13, j’avais obligation d’inhiber mon énergie lors des mes voyages sur terre à hauteur de quatre vingt pour-cent de son potentiel global. Cela me permettait entre autre de pouvoir me promener dans une rue fréquentée sans faire involontairement perdre conscience aux passants les plus faibles physiquement. L’invité surprise, quand à lui, n’avait pas jugé ce genre de précaution utile, et c’est bien en utilisant tout son pouvoir qu’il comptait m’arroser d’un hado aussi dévastateur que difficile à maitriser.
Alors qu’une série de lames lumineuses se dessinaient dans l’air à mesure que le monstre avançait dans son incantation, je psalmodiait moi-même, murmurant au vent les quelques mots qui feraient naître devant moi le bouclier nécessaire à ma survie immédiate. Je décelai le soupir final achevant la préparation orale de mon adversaire et me préparai à faire face à l’assaut qui ne tarderait pas quand le fourbe, d’un habile shunpo, se déplaça sans bruit à quelques centimètres derrière moi. Je n’étais certes pas le plus rapide parmi les capitaines, et son déplacement atteignit une fulgurance que je n’aurais pas cru possible, mais j’avais au moins de bons yeux, et surtout une très bonne sensibilité au reiatsu. Un millième de seconde avant que le châtiment s’abatte sur moi, j’eut donc le temps de lancer mon propre sort dans lequel j’injectai une dose d’énergie équivalente à celle que je décelai dans l’attaque ennemie .
« Bakudo no Kyuujuusan : Waamuhoru »
En un instant, l’air dans mon dos sembla prendre vie, du vide naissant vagues invisibles et distorsions spirituelles. Alors que j’étais plus tôt complètement démuni face au sort lancé par l’hybride, un vortex apparu soudain derrière moi, avalant comme un ogre sorti du néant les projectiles éclatants et meurtriers. La force de mon adversaire était cependant trop grande et ma défense ne put absorber la totalité de l’assaut. Plusieurs lames d’énergies vinrent me pourfendre au niveau des épaules et des hanches, faisant naître sur mon visage blême une grimace de douleur spontanée. Par miracle, mes points vitaux furent épargnés et la chance ne voulant décidemment plus me quitter, j’aperçu mon ennemi quitter la zone, pensant sûrement que je n’avais put échapper à son hado. Indifférent à ma souffrance, je le vis se déplacer une seconde fois dans le dos d’un de ses adversaires et, sans pitié, l’attaquer à l’aide d’un cero. A vrai dire, j’aurais nettement préféré le faisceau rouge à ce sort de niveau 91 qu’il avait pris la peine de me lancer, ce premier aurait en effet été totalement gobé par le vortex m’ayant servi de dôme salvateur et je ne serai donc pas à cet instant entrain de réprimer un assourdissant cri de souffrance.
Les deux explosions successives ayant soulevées assez de poussière pour me dissimuler partiellement, j’en profitai pour m’esquiver d’un coup de shunpo, prenant place sur le toit d’un immeuble, à l’abris des regards indiscrets et du masqué. Utilisant quelques sorts de soin pour éviter l’évanouissement, je commençai à faire bouillir mon esprit dans l’objectif d’établir une stratégie. La puissance de cet ennemi m’interdisait tout relâchement et sa venue posait un certain problème d’ordre étique. Devais-je privilégier ma mission première qui était de ramener en vie la criminelle au Sereitei ? Ou devais-je plutôt ne penser qu’à ma sécurité et à celle d’Eldric en fuyant l’ennemi qui mettrait de ce fait la main sur l’exilée ? La prudence et la frayeur m’hurlaient de choisir la seconde solution, une seule attaque m’ayant déjà mis dans un état lamentable…mais la raison quant à elle m’obligeait à ne pas laisser la scientifique tomber entre de si mauvaises mains. Malgré les vagues d’angoisse déferlant dans mes membres, malgré les frissons naissant un peu partout sur mon épiderme, je ne pouvais simplement tenter autre chose qu’un assaut direct.
Caressant, la poignée de Tenbatsu pendant en bandoulière dans mon dos, je m’imprégnai de ses pensées apaisantes et utilisa ma vitesse maximum pour me téléporter à distance respectable dans le dos du shinigami hybride. Tendant le bras droit vers ma cible, j’entrepris le tissage de chaînes spirituelles à l’allure de ronces dorées : « Bakudo no 63, Saijyou Sabaku » ! Fermant mon poing, les lianes épineuses vinrent se coller à la peau de l’arrogant qui discutait alors tranquillement avec mon comparse et mon alliée de circonstance. Mon assaut n’était cependant pas terminé puisque je doutai fortement que de tels liens retiennent cette entité très longtemps. D’un souffle, je me retrouvai plusieurs mètres au dessus de lui, là ou les oiseaux règnent et parfois se font roussir en plein vol par un éclair rageur. Pointant de mon sabre scellé le haut de son crâne, je murmurai au vent quelques paroles invocatrices : «transperce les cieux déchaînés, Tenbatsu ». Un faisceau éclatant s’échappa alors de la pointe de l’arme devenu luminescente et zigzagua à la vitesse de la lumière vers sa cible.
« Une trop grande puissance monte parfois à la tête… mais je trouve vexant que tu penses pouvoir m’abattre d’un unique coup. »
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| | | Nagare Tsukaru ♦ Rey del Desierto ♦ | Le Créateur |
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Lun 31 Mai - 7:35 | |
| « Mais... Parce que ça m'amuse, voyons. »
La moue étonnée et le ton naturel qui accompagnèrent cette réponse ne pouvaient qu'être sincères par leur spontanéité. Et pour cause : ils l'étaient. Je n'étais là que par recherche de distraction et j'avais souhaité faire d'eux mes compagnons de jeux, voilà tout, même si cela ne semblait pas être du goût de tous. Peut-être y avais-je été un peu trop fort en les invitant à se joindre à moi pour une partie endiablée ? Je n'en savais trop rien mais il n'y avait qu'à voir la casse occasionnée au terme de mes premières attaques, même si je devais avouer que pouvoir mesurer un tel potentiel destructeur alors que j'y avais été plus que doucement n'était pas sans me réjouir. J'étais vraiment très fort et c'était pourquoi il leur faudrait se liguer contre ma personne s'ils voulaient pouvoir croire à une chance de succès dans le jeu que je venais d'organiser pour nous tous. Mon appel à se ranger sous ma bannière n'était là que pour pimenter notre rencontre, ou plutôt ce petit rendez-vous où je m'étais incrusté sans une once de politesse ou de prévenance à l'égard de leurs avis.
Et c'était une entrée réussie, il n'y avait qu'à voir l'animation que je venais d'insérer dans leur conciliabule qui semblait maintenant se tourner nettement vers une issue plus combattive que sur un banal dialogue. On ne pourrait pas me reprocher de ne pas avoir mis d'ambiance en arrivant, c'était maintenant certain, et je devais avouer être plutôt fier de moi : nous allions enfin pouvoir nous amuser. Ça faisait longtemps et je devais être un peu rouillé, sans quoi je n'étais pas sûr que mon cher capitaine aurait pu se relever de cette première vague d'assaut gentillette dont je l'avais gratifié. Et sans plus attendre, j'eus droit à une réplique, ce qui n'était pas sans me ravir tout autant. Nous allions pouvoir embrayer sur une vraie lutte et c'était l'occasion ou jamais pour moi de reprendre du service en défouraillant les personnes en présence. Et puis ma lame n'avait plus pourfendu depuis longtemps et avait bien besoin d'être briquée, et le sang était pour cela tout aussi efficace que n'importe quelle eau.
En avoir trois variétés différentes ne pourrait qu'amener une étude comparative sur les propriétés nettoyantes de l'hémoglobine en fonction du milieu de vie et de la croissance et je me réjouissais déjà de me lancer dans une telle mission scientifique. J'étais tellement euphorique que j'en tendis les bras pour recevoir le sortilège que me lançait le Hachi Ban Tai Taishô – ce n'était pas comme si un Bakudô pouvait m'arrêter, mais c'était plutôt drôle de le laisser croire. Après tout j'arrivais bien à le faire depuis toujours et même avec les plus faibles d'entre eux, alors je pouvais bien lui faire ce plaisir et me laissais donc enlacer par les scintillantes lianes devant former mon entrave. Mais alors que cette cage végétale se finalisait, un mouvement sec de ma part suffit à rompre toute leur organisation naturelle pourtant née d'un parfait enchevêtrement. J'aurais du mal à jouer avec eux si je me laissais prendre au piège et j'en étais désolé, mais au moins pouvais-je croire à juste titre que j'avais du lui laisser une lueur d'espoir de réussite pendant une nanoseconde et j'en étais déjà heureux. On ne peut pas tout avoir, et l'illusion du succès était déjà à mon sens une fleur que je lui faisais : j'aurais très bien pu être mauvais joueur et casser ses attentes dès le départ.
« Dommage, essayez encore ! ♫ » fis-je d'une voix chantante.
Et tandis qu'une main passait sur mon kimono pour le dépoussiérer, je disparus soudain de la vue de tous d'un déplacement sonique qui ne laissait cette fois aucune ouverture à la vision et allais me placer dans le dos de son agresseur pour contenir sa lame et ainsi gêner son mouvement, ce qui eut pour effet de détruire une portion de béton. Une crevasse au milieu de la route l'éventra, dévoilant égouts et canalisations en un fumet dont je me serais bien passé mais qui ne me fis pas lâcher prise pour autant. Bien essayé mais je ne pouvais pas me laisser faire comme ça, ce ne serait pas distrayant sinon, je ne devais pas les laisser s'en sortir si facilement. Sans défi, l'épreuve n'est pas drôle et c'est bien pourquoi je choisis de l'handicaper en lui arrachant des mains l'arme grâce à laquelle il avait voulu s'en prendre à moi avant de revenir à mon emplacement initial, gravitant cette fois dans les airs puisque le sol n'offrait plus aucune stabilité maintenant qu'il était ainsi ouvert en grand.
D'un doigt aventureux, je caressais le fil de la lame dérobée tout en faisant mine de la manier, la faisant tournoyer autour de ma main habilement comme le feraient certains humains avec un stylo alors que je portais mon regard vers le second capitaine dans une moue désapprobatrice. Étais-je donc si mauvais de son point de vue pour qu'il refuse de faire équipe avec moi ? Je n'en savais rien mais n'allais pas tarder à le savoir, ou tout du moins le pensais-je : après tout, si aucun ne voulait être dans mon camp, je n'avais plus qu'à m'arranger pour les liguer contre moi afin que personne ne soit laissé pour compte. Et je n'avais déjà pas trop mal commencé en frappant par deux fois, mais ce n'était rien à côté de ce que j'avais prévu de leur concocter pour la suite. Je ne pouvais pas tout faire à la fois et puis il vaut parfois mieux y aller progressivement pour que la fête soit encore plus réussie grâce à un programme prévu à cet effet... Arrêtant les rotations du sabre volé, je me mis à glisser la paume le long de son plat pour le briquer et ôter toute poussière superflue, fixant le grand manitou du département technologique.
« Ce n'est pas très gentil, ça. Mais on va faire avec j'imagine... De toute façon, vous ne me laissez pas vraiment le choix, alors on va bien devoir s'arranger ! »
Me téléportant à nouveau, j'arrivais cette fois à hauteur de celui que je dévisageais précédemment et il put aussitôt voir que chacun des droits de ma main gauche, surélevée pour être apparente, s'illuminait d'une boule de lumière. Ce n'était absolument pas un sort inédit, seulement une version personnalisée d'un des plus basiques qui soit que j'avais adapté pour qu'il fasse un peu plus mal. Réorientant mes phalanges, je relâchais les faisceaux alors que je murmurais à demi-voix le nom de « Byakurai ». D'après mes calculs, si je touchais l'emplacement voulu avec chacun des rayons, je lui crèverais un oeil et lui percerais ensuite les deux épaules ainsi que les jambes, approximativement au niveau de la rotule. Ce n'était pas très agréable de ma part mais il ne l'avait pas été non plus en refusant mon invitation, ce n'était qu'un juste retour des choses. Et puis si je ne les abimais pas un peu, nous ne pourrions pas jouer à armes égales et la partie en serait bien moins intéressante alors. Sans lui laisser le temps de comprendre ou même de répliquer, je pris une posture caricaturale d'un manga bien connu en pliant les genoux tandis que je me penchais vers l'avant, les mains, rabattues derrière moi alors qu'entre mes paumes crispées enflait rapidement une boule d'énergie.
Je fus tenté de crier le « Kaméhaméha » accompagnant d'ordinaire cette arcane dans la série m'inspirant mais je n'étais pas tout à fait sûr de la réussite de mon sort si je me mettais à dériver à ce point. Aussi fut-ce un tout naturel « Sôren Sokatsui » qui m'échappa alors que je projetais le faisceau à base de flammes bleuâtres en direction de l'élément féminin de notre joyeuse bande, en espérant que ce cadeau soit assez bien pour elle et surtout pour la dérider un peu derrière ses allures de gothique revêche. Ceci fait, je pris de l'alltitude d'un enième déplacement et fis mine de me balader dans les airs la tête en bas, comme en apesanteur, soupesant l'objet que j'avais retiré des mains de son propriétaire. J'esquissais derrière mon masque un large sourire alors que je me remettais à scruter la réaction du seul que je n'avais pas touché avant de laisser littéralement exploser ma pression spirituelle comme une véritable bombe, qui alla même jusqu'à creuser la surface terrestre où ce qu'il en restait de plusieurs dizaines de centimètres tellement j'avais mis la dose. Pas de gravité pour moi, mais je leur donnais ma dose...
« Et vous, à quoi jouez-vous, capitaine ? » Dis-je d'un ton doucereux à l'intention de mon bon taishô.
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| | | Fumiko Sato ¤ Shūaku na Kyōki | Poison Clown ¤
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mer 2 Juin - 21:32 | |
| ¤ Fumiko était faible. Fumiko était blessée. Fumiko avait peu de chances de s'en sortir, que ce soit avec les deux Capitaines ou avec l'homme au comportement si « taquin ». Le combat, ou même les prémices du combat qui avaient lieu devant ses yeux étaient fascinant et délivraient à chaque instant de nouvelles informations sur les protagonistes de la bataille, lui dévoilant à chaque moment leurs puissances démentiels et tellement mal équilibrées. Si tout à l'heure, son esprit avait été obnubilé par l'arrivée et la puissance de cet être, le Cero et les blessures qui en avaient résulté avaient remis de l'ordre dans son esprit. De plus, la réponse acerbe, pleine de fierté et d'orgueil du Capitaine à sa proposition lui avait même donner envie de faire tâter de son sabre à cet impudent jeunot qui se croyait supérieur à tout parce que protégé et reconnu de ses pairs. Même si elle était probablement plus faible que lui. Et qu'elle ne maîtrisait absolument pas son Shikai, à défaut d'un Bankai. Et qu'elle ne s'était plus battu depuis... un certain temps. Que faire ? Et les coups de pleuvoir, inutiles, sur la créature, -apparemment d'appartenance Vizarde ?- qui les ignoraient sans aucun problème, avec un petit sourire effrontée d'enfant qui se sait intouchable. Et qui s'amusait beaucoup. Il jouait avec le Capitaine, lui laissant croire quelques instants une victoire pour mieux détruire ses espoirs, et finalement recommencer. Pourtant les coups étaient puissants et porteurs d'une immense énergie, et produit avec une facilité extraordinaire : elle avait affaire à des Capitaines, après tout. Alors quel genre de créature pouvait, non seulement tenir tête à deux Capitaines, mais en plus considérer ce combat comme un jeu ? Jeu. Le mot était exact. Le vainqueur vivait, les perdants mouraient. Et Fumiko était loin de la première place. Que faire ? Se porter pâle ? Une fuite serait une excellente idée.
« Tuons les... Tous, mon ange... »
Bien sûr. Tuer. Quelle délicieuse option. Les réduire tous en cendre. En charpie. Les regarder se tortiller sur le sol, tremblants de convulsions, souffrant atrocement. Répandre leurs vies sur le sol et voir le sang se mêler à la poussière de la terre. Quelles merveilleuses sensations ! Mais il fallait résister. Comme toujours. Pour toujours. Ne pas céder un pouce de terrain à cette Chose qui ne se laissait guider que par ses instincts. Cependant la créature masquée se remit à bombarder les alentours de sorts plus puissants et démesurés les uns que les autres. Tout d'abord en volant l'arme du Capitaine de la Huitième, puis en atomisant -le terme n'était pas trop fort- d'un Kido visiblement modifié le morveux bon à rien de la Douzième, il était évident que la troisième cible à abattre serait Fumiko. La position ridicule qu'il pris lui confirma ce doute et lui permis d'esquiver avec plus de facilité le deuxième coup, tout en sentant très nettement la vague d'énergie roussir ses vêtements. Elle se débarrassa en vitesse de son manteau, se retrouvant en pull. Une vague rougeur apparut sur son bras blessé, avant-signe d'une brûlure superficielle. Il jouait. Bien évidemment. Mais était-il capable de faire autre chose ?
« Ravale tes fantasmes dans ta gorge, Shuaku. »
A peine un murmure. Difficile de résister à cet être qui partage son corps, et qui ne rêve que de meurtre ou de souffrance, réclamant du sang à tout heure du jour et de la nuit. Difficile de taire ces envies, qui coulent dans votre sang, dans votre esprit, dans votre âme. Difficile de résister à cette rage de vivre, qui ne sait plus ce qu'elle est, ce qu'elle veut, et qui tue pour survivre. Difficile de ne pas sombrer dans la folie latente de l'esprit malade qui dévore votre cœur petit à petit.
« Juste... Juste une fois... Une toute petite fois... Encore ! Donne moi ce que je veux... »
Et puis elle cède. La Chose, trop longtemps contenue, est folle, surpuissante, excitée, assoiffée de liberté. Elle veut du sang. Encore... Encore... Toujours plus. Jamais elle ne s'arrêtera. Elle veut nourrir sa folie, son envie, ses peurs, ses chagrins. Elle veut supprimer tout obstacle, toute vie, toute résistance. Elle veut être libre, elle veut mourir, elle ne sais pas pourquoi elle est là. Elle veut vivre. Fumiko veut vivre. Pour comprendre ce qu'elle est. Ce qu'elle fout sur cette putain de Terre. Et ce n'est pas ce Taisho stupide, son comparse endormi ou encore cette chose... truc... Vizard qui l'en empêcheront. Je veux vivre. Sa respiration s'accélère à peine, son visage est immobile. On ne saurait dire ce qu'elle a pensé, combien elle souffre. Pourtant ses gestes se font fluides, rapides, elle oublie la douleur de ses blessures, se focalisant sur son unique but : survivre. De son manteau tombé par terre, elle sort un grand katana noir, au pommeau incrusté de grelots. Le fourreau toujours placé dessus, elle pointe le sabre en direction de l'insolent Capitaine qui l'ignore avec un dédain assez énervant et, en portant la main à sa figure, condensant l'air et son énergie, elle créa et posa sur son visage un masque nacré, orné de méandres couleur de sang séché, ne laissant voir que ses yeux de glaces... Et, d'un grand mouvement de l'épée, elle envoya voler le fourreau à quelques mètres de là.
« Très cher... Chose. Si tout ceci n'est qu'un jeu, que gagne le gagnant ? Non, ne répondez pas. Amusons-nous. Jouons, ne sommes-nous pas là pour cela ? Jouons, puisque c'est la règle du jeu. Tant qu'on s'amuse ! »
En riant, elle fondit sur le stupide Capitaine et lui porta plusieurs coups de sa lame empoisonnée, tourbillonnant autour de lui comme une tempête, maitrisant son Shuunpo parfaitement pour sa grande vitesse, ignorant proprement tout ce qui aurait pu interférer avec son combat. Et elle riait. Heureuse de vivre, heureuse de survivre, heureuse de tuer. Mais au fond d'elle même, elle se disait que c'était bien la dernière fois qu'elle cédait à son zanpakutô contre sa volonté. | |
| | | Eldric Kioshi Jû-ni Ban Tai Taisho
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Ven 4 Juin - 8:05 | |
| L’air saturé en énergie spirituelle était oppressant, en quelques Kido une quantité phénoménale de reiatsu avait été libéré, transformant une partie du décor de cette confrontation en un tas de ruines fumantes. Un liquide chaud entra en contact avec la bouche de Kioshi, quelques goutes de sang avaient parcouru la joue du capitaine depuis un entaille de quelques centimètres. L’hybride avait continué son spectacle dans un enchainement de puissance, comme si la nature se moquait de nous pour avoir créé cette erreur qui faussait toute notion d’équilibre sur lesquels la vie était fondée. Kioshi avait gardé ses yeux et tout ses sens rivés sur le Vizard et pourtant il fut surpris par la vitesse de celui-ci. Peut-on réellement parler de surprise alors qu’en réalité il n’avait même pas eu le temps d’éprouver un quelconque sentiment ? Instinctivement, lorsque l’inconnu était arrivé sur lui dans une posture qui ne laissait aucun doute sur ses intentions, le capitaine avait effectué un Shūnpo sur la gauche, mais la rapidité du Kido de son adversaire ne lui laissa pas le temps de finir son mouvement sans être touché. Un premier éclair blanc lui frôla le visage, non loin de son œil, en traçant une entaille sur sa joue. La faible douleur de cette coupure, que le corps du capitaine avait depuis longtemps appris à gérer, avait soudainement était noyée par les intenses messages envoyés par les nerfs de son épaule gauche. Un autre éclair blanc venait de transpercer le muscle trapèze, occasionnant une très vive douleur. Le combat n’avait pas commencé que déjà il ne pouvait plus manier d’épées du bras gauche. Un troisième éclair passa exactement à la position de son épaule droite une seconde avant son Shūnpo, ratant de quelques dizaines de millimètres son autre bras. Un dernier Byakurai toucha le muscle vaste latéral droit, causant une brulure sans hémorragie. Le capitaine de la 12ème division termina son pas éclair quatre mètres plus loin. L’inconnu avait réussi à le toucher à trois reprises au milieu d’un shūnpo, Kioshi ne donnait pas cher de sa vie ni celle de son collègue. Sa cible avait déjà changé de proie, catalysant son désir de sang sur Fumiko.
Le puissant rayon libéré par le traitre fonçait déjà, hurlant et détruisant tout sur son passage, sur la jeune femme. Concentrant son reiatsu sur ses blessures, Kioshi arrêta les hémorragies en exerçant une forte pression dessus. Où était passée Fumiko ? Le dernier visage de la Shinigami déchue que le capitaine avait aperçu ne présageait rien de bon. Elle apparut de nouveau à la droite de l’endroit où le sort de l’inconnu avait violemment frappé le sol. Son visage était couvert d’un masque, et ses yeux trahissaient l’état chaotique de son esprit. Se pourrait-il que sa partie hollow ne soit pas encore complètement maitrisée et qu’il exerçait encore une quelconque influence sur la jeune femme ? Toujours était-il que le capitaine pouvait lire dans ses yeux une envie de sang difficilement dissimulée. Fumiko se dirigeait maintenant vers lui, sabre au clair. Surpris, Kioshi prit une pose défensive. Elle était loin d’être idiote et, sa trahison ainsi que ses pratiques monstrueuses misent de côté, elle restait une de ses pairs. Il ne pouvait cependant pas la pardonner de ce qu’elle avait fait.
« Attaque-moi si tu le désires, mais ne le fait pas sous l’impulsion de ce Hollow en toi. Trouve ta propre colère. Pour ta propre survie, choisis bien ton adversaire. »
Fumiko ne se trouvait plus qu’à deux mètres de lui quand le capitaine opta pour un kata défensif, il ressentait à travers elle une grande force due à son masque. Ce mouvement devrait lui permettre de se défendre du puissant enchainement que lui réservait la jeune femme. D’un geste rapide et précis, il fit jaillir son katana de son fourreau et dans un enchainement de mouvements et de pas qu’il connaissait par cœur, il arrêta la lame de Fumiko coups après coups. Ce kata ne lui permettait pas d’attaquer, mais la colère non contrôlée de son adversaire compensait le reiatsu plus grand de ce dernier. Ses mouvements étaient, somme toute, puissant mais brouillon. Profitant de la fin d’une des attaques de son adversaire, Kioshi fit un shūnpo vers l’arrière pour se désengager. Le regard du capitaine se porta alors sur l’inconnu qui ne faisait rien pour le moment comme si son combat avec Fumiko l’amusait. Un peu plus loin, Sly se tenait droit, son Zanpakutō libéré à terre. Le scientifique sortit une seringue de sa ceinture et s’administra une petite dose de celle-ci dans l’épaule gauche. Une fois rangée, il dégaina son Wakizashi et enleva sa marque de limitation en posant son doigt dessus. Au vu des forces en présence, il n’était plus l’heure des demi-mesures.
« Bankai ! Phénix de Lames d’Acier. »
Les lames de ses deux épées se mirent à se décomposer, chaque morceau se modifiant et s’assemblant pour former un grand phénix. Les deux plus grandes plumes tombèrent dans les mains du capitaine alors que deux nouvelles venait de pousser. Sans même attendre, Kioshi assomma Fumiko à l’aide de son reiatsu à présent entièrement libéré et pointa son katana vers elle. « Pluie de lames » dit-il calmement. Toutes les lames constituant son bankai se séparèrent et se dispersèrent avec une célérité proche d’un shūnpo. Je m’occupe de la diversion Sly, pensa le scientifique avant que les lames ne s’abattent sur leur cible. La lame de Kioshi pointait en fait juste au-dessus de l'épaule de Fumiko vers l’inconnu derrière elle. Par vagues de cinq, les lames se jetèrent sur lui l’obligeant à rester en mouvement constamment pour éviter la vague suivante qui suivait ses déplacements. Le capitaine de la 12ème n’avait surement pas le plus pratique des Bankai pour se battre, mais il possédait le meilleur Zanpakutō d’acier de la Soul Society et même avec sa puissance phénoménale, l’inconnu ne pourrait pas briser les lames.
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| | | Sly Trinity || Sleeping Taisho || ♦ Thunder Child ♦
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mar 8 Juin - 19:01 | |
| Foutue journée. J’avais pourtant bien dormi, un sommeil sans heurt bercé par quelques songes colorés, une nuit silencieuse qui ne présageait d’aucun évènement incongru. Mon réveil aussi fut doux, lent et paresseux, synonyme habituellement d’une future journée aussi calme qu’une plaine sans la moindre brise. Et pourtant, c’est tôt le matin qu’on m’annonça les composantes de cette mission aussi importante qu’ennuyeuse, un labeur qui allait très certainement m’obliger à verser quelques gouttes de sueur…J’étais à vrai dire loin de la vérité. Observant avec effarement mon adversaire briser ses liens comme s’ils étaient faits de papier, je ne pus rien faire lorsqu’il apparut à mes côté pour m’enlever Tenbatsu des mains. Vitesse, puissance, il me surpassait dans tous les domaines et ridiculisait par la même les critères d’exigence du Gotei 13 pour l’accession au poste de capitaine. Aucune suée ne perlait à son front, aucune irrégularité n’était perceptible dans son souffle…Est-ce qu’un duo de capitaines accompagné d’une vizard endurcie ne représentaient à ses yeux qu’une distraction passagère ? Un échauffement appréciable avant une partie de jeu vidéo ?
Sur mon visage se mélangeait dépit et soulagement. S’il m’avait chapardé mon arme, il n’avait pas pensé nécessaire de lancer sur moi un assaut que je n’aurais de toute manière pas pu esquiver. De nature optimiste, je n’arrivais pourtant pas à m’imaginer sortir victorieux ou même indemne de cette bataille aux allures bibliques. Dans un parfait état de forme, peut-être aurais-je pu prétendre à survivre, ce qui n’était vraisemblablement pas le cas alors que je profitais du spectacle offert par les autres protagonistes du conflit. Malgré les soins apportés, je ne pouvais ignorer la douleur apparaissant par vague régulière dans mon épaule blessée par la première attaque de l’hybride. De même, une souffrance lancinante à la hanche me limitait à des mouvement les moins brusques possibles. Enfin, cette peur, cette appréhension m’oppressant comme la main d’un titan, ces palpitations qui me paralysaient alors qu’une lutte acharnée se déroulait non loin faisait de moi un poids mort pour un allié ne semblant pas non plus au mieux de sa forme. Pour revoir encore une fois mon lit ce soir, il me fallait cependant combattre et c’est en remuant d’un air benêt mon visage de droite à gauche que je tentai de me concentrer sur un moyen de ne pas périr ce jour-là contre un ennemi n’ayant pas encore daigné donner son nom.
Ma princesse de foudre n’étant plus à mes côtés, il me fallait trouver seul la paix, faire que mon esprit devienne un temple silencieux et protégé des émotions pouvant me distraire. La frayeur, la compassion, la bonté…une à une, ces abstractions nuisibles disparurent de mes pensées, me laissant seul avec le courage, la combativité et un flegme nécessaire à l’établissement d’une stratégie raisonnable. Se rapprochant du divin, l’adversaire n’en restait pas moins humain et mortel. Comme tous, il possédait un sang rouge qui le gardait en vie, des organes fragiles lui permettant de se mouvoir. Nul en ce monde n’était invincible, pas même cet être aux allures carnavalesques…ne tenait qu’à l’alliance de ma propre force et de celle d’Eldric de prouver cette vérité absolue. Oubliant un instant mon environnement, je tentai dans un temps restreint de trouver la faille dans l’armure du vizard. Parmi toutes mes inquiétudes, c’était le fait que ce dernier n’ait pas encore perçu l’utilité de dévoiler les pouvoirs de son zanpakuto qui me préoccupait le plus. On ne combattait pas de la même manière un guerrier contrôlant le feu et un samurai maîtrisant l’espace temps et en agissant sans prudence, nos propres attaques pourraient très bien se retourner contre nous.
Ne me laissant pas le temps d’approfondir la question, le bruit de lames s’entrechoquant avec autant de puissance que de vitesse concentra soudainement mon attention vers la zone de combat. A la manière de l’invité surprise, la traîtresse aux yeux de glace s’était affublée d’une décoration faciale rappelant le faciès d’un hollow, gagnant ainsi assez de puissance pour rivaliser avec le capitaine la douzième division n’ayant toujours pas retiré sa limitation. L’aura meurtrière émanant de sa lame ne laissait d’ailleurs aucun doute sur le réveil de l’âme qui l’habitait et c’est ainsi avec toute sa rage qu’elle continuait d’agresser un shinigami pourtant allié de circonstance. N’y avait-il donc pas la place pour une quelconque logique dans l’esprit dérangée de cette hybride belliqueuse ? Pensait-elle mieux s’en sortir seule face à son semblable impitoyable qu’en compagnie de deux capitaines du Gotei 13 ? Idiote ! Avant qu’elle puisse ne serait-ce que réagir, atterré par cette conduite misérable, le responsable de la section scientifique retirait sa limitation et libérait totalement son zanpakuto. Se démultipliant, sa lame put bientôt se satisfaire de la compagnie de plusieurs centaines de jumelles, formant entre elle un phénix d’acier revêtant l’apparence d’un bourreau au cœur froid.
Un capitaine n’utilisait son bankai qu’en dernier recours, lorsque la retenue n’était plus de mise et que l’adversaire méritait un châtiment particulièrement brutal. Si des civils étaient restés dans la zone, ils seraient à l’heure actuelle entrain de suffoquer sous le poids des reiatsus combinés des trois entités luttant en usant de toutes leurs forces. Sans plus attendre, Eldric déversa sur l’hybride prétentieux une pluie de lames meurtrières, faisant dans un premier temps semblant de prendre pour cible une criminelle maintenant coincée entre deux combattants aux puissances démesurées. Je vis là une bonne diversion pour mettre en place un stratagème allant me permettre de reprendre contact avec mon âme sœur. Concentré sur l’assaut de mon homologue, le monstre ne vit ou ne fit pas attention au fouet spirituel qui vint lui arracher des mains l’arme dont il m’avait plus tôt dépossédé. En une fraction de seconde, Tenbatsu se retrouva à l’abris, solidement arrimée dans ma main gauche et je n’attendit pas plus longtemps pour à mon tour jeter toutes mes forces dans la bataille.
« Bankai, Juujika Tenbatsu ! »
Comme un soleil à son zenith, ma lame déversa autour de moi une vague de lumière me rendant invisible aux yeux de tous et lorsque finalement je réapparu, la véritable forme de mon trancheur d’âme lévitait à mes côté. Formant une épée dotée de quatre lames réparties de manière cruciforme, Tenbatsu faisait maintenant presque ma taille et brillait comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Se dupliquant doucement, je fus bientôt en mesure de contrôler par la pensée un trio de zanpakuto possédant dix fois le pouvoir de mon shikai. Ne perdant pas un instant de plus, j’ordonnai silencieusement à mes douzes lames de fondre sur un adversaire déjà aux prises avec une attaque surpuissante. Se plaçant en triangle autour de l’hybride, les trois parties de Tenbatsu déversèrent avec rage une pluie d’éclairs aveuglants sur leur cible, le flash occasionné ne laissant à personne la possibilité d’appréhender le résultat des attaques combinées des deux capitaines. | |
| | | Nagare Tsukaru ♦ Rey del Desierto ♦ | Le Créateur |
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Dim 13 Juin - 4:51 | |
| Nous n'en étions qu'au commencement et pourtant je les sentais déjà tous très fatigués. Y aurais-je été trop fort ? Non, pas possible. Je savais que j'y allais un peu trop vite et bien pour certains mais de là à laisser tout le monde sur place dès les premières minutes de jeu, je faisais quand même très fort. Un peu trop. Mais par chance ils avaient encore de la ressource : il aurait été plus qu'ennuyeux que nous devions déjà en rester là parce que je les aurais trop épuisé, c'était impensable. J'avais besoin de m'amuser encore afin de rentabiliser le déplacement et de pallier à ses désagréments. Le trajet avait toujours été plutôt inconfortable et j'avais besoin de respirer un peu d'air frais, même si l'odeur de la purge des égouts refoulant depuis les profondeurs d'une rue éventrée n'étaient pas le parfum rêvé pour s'oxygéner. Mais je faisais avec. Ce n'était pas mon principal centre d'intérêt et je faisais avec la puanteur car je savais que j'avais de quoi m'occuper assez pour ne plus avoir à y penser, et c'était aussi pour ça que je devais les motiver à reprendre la partie et à la continuer pour que je ne sois pas en reste. Après tout, si on doit se divertir tous ensemble, il faut que chacun y trouve son compte et j'étais loin du mien : j'avais de l'énergie à revendre et surtout, j'avais l'irrépressible besoin de me défouler et ils étaient les parfaits jouets pour toute séance du genre, même s'ils n'étaient sans doute pas totalement d'accord pour participer à moins que je les y soumette sans échappatoire possible. Oui, j'allais faire ça : les obliger à être mes compagnons de jeu jusqu'à ce que je m'en lasse et que je décide de partir en les laissant derrière moi, sur le carreau tous autant qu'ils sont. Je n'avais qu'à reprendre le scénario là où nous l'avions laissé et me remettre à tirer sur les fils de la destinée pour faire d'eux mes marionnettes, celles que je manipulerais jusqu'à l'aurore s'il le fallait pour qu'elles réussissent à me fatiguer au moins un minimum. Ce n'était pas gagné et aller jusque là serait déjà un point positif pour eux, mais aussi et surtout un net progrès par rapport à la lourde correction que je leur infligeais sans mal depuis que je m'y étais mis à mon tour. Et dire que je n'y étais pas encore sérieusement, et qu'il leur faudrait pousser le bouchon beaucoup plus loin si leurs efforts conjoints étaient là pour me pousser à bout et me faire voir ce que j'avais dans le ventre une fois à fond... J'allais quand même une fleur, et pas n'importe laquelle : ils allaient avoir droit à un cadeau que je ne réserve qu'aux grandes occasions, ce qui était déjà un privilège en soi, et j'espérais qu'ils sauraient l'apprécier à sa juste mesure. Mon sabre jaillit de son fourreau (enfin je l'aidais quand même un peu) et vint se nicher au creux de ma main alors que j'étais la proie de plusieurs salves croisées, alors que de son côté la fille avait l'air de vouloir se ranger de mon côté. Mais qui a dit que j'étais d'accord pour avoir des alliés ? Elle ne perdait rien pour attendre, mais d'abord je devais leur faire à tous ma surprise pour qu'ils puissent l'apprécier à sa juste valeur. Levant l'épée en direction de la kyrielle de lames acérées prêtes à me tomber dessus, je bâillais ouvertement, sachant qu'en arriver là ne pourrait que m'ennuyer encore plus par la suite parce que j'en aurais encore moins à faire. Mais bon, il faut ce qu'il faut et c'était impératif si je voulais leur donner le goût d'y aller plus fort que ça. À la guerre comme à la guerre, comme on dit, et même si j'étais plus proche du tire-au-flanc que du vaillant soldat il fallait quand même que je m'y tienne pour le bien de tous. « Bankai. Shisui Tentei. » Entre mes doigts, le trancheur d'âmes fut en ébullition et se mit à vibrer devant la puissance contenue dont la portée dépassait de loin ce que pouvait contenir ce simple bout de ferraille. L'énergie outrepassait largement ses limites et ne pouvait plus longuement être retenue par cette entrave physique qu'était un fer, aussi acéré soit-il : il fallait laisser affluer le reiatsu qui en débordait, l'extérioriser afin de le laisser exprimer son potentiel maximal qu'il n'avait que bien assez réprimé jusque là. Et dans une sempiternelle explosion enfumée propre à la mise en avant de cette forme tertiaire de la lame mise en cause, cette dernière s'avéra être supplémentaire par l'incommensurable longueur d'une hampe azurée dépassant largement la pourtant haute stature de son porteur. Ce qui ne m'empêcha pas de la faire virevolter comme si ce n'était qu'un humble fétu de paille entre ses doigts tandis qu'une vigoureuse rotation faisait comprendre à tous qu'ils seraient les victimes de ce céruléen pilum. Et alors que l'infernale spirale prenait place devant mon corps d'une main habile faisant tournoyer cette arme novatrice entre mes doigts, moult bulles se mirent à en jaillir, grossissant à vue d'œil alors que leur nombre se haussait à chaque seconde jusqu'à submerger la zone de leur incessante démultiplication, prenant place en tous sens afin que chacun de mes invités à ce fatal spectacle aquatique ne sache plus où donner de la tête. Je n'eus qu'un signe de tête à faire pour que ce troupeau sphérique s'élève comme un seul homme et se hisse au fouet généré par mon propre capitaine afin d'aller le frapper de tout leur saoul. Et ce fut alors que leur pouvoir véritable se révéla. Celui de libérer de virulentes déflagrations à chaque destruction de l'une d'elles, tant et si bien que le souffle de leur surnombre ne put que le balayer. Son corps ne fut que poupée de chiffons alors que l'air se distordait sous pareille effusion de vacuité, la gravité compressant et étirant la fragilité de sa personne comme si ce n'était qu'une réplique dont il fallait mesurer l'élasticité. Son aérodynamisme fut probant de ce que je pouvais faire : au terme de cette douloureuse série d'explosions en chaîne, je vis son corps gravitant dans les airs avant qu'il n'aille s'incruster avec perte et fracas dans la façade d'un immeuble déjà fort abimé par nos jeux dangereux. Plus qu'offensif, leur effet était pourtant répulsif : n'en gagent que les lames arrêtées en plein vol par la barrière qu'elles leur faisaient, chaque impact les renvoyant plus loin comme si elles s'étaient heurtées au plus impénétrable rempart qui soit. Qui a dit que se battre à l'aide de si superficiels artifices pouvait être superflu ? Le contraire était actuellement exhibé par mes mains tant il m'était aisé de contrer chacune des attaques que l'on me lançait, s'écrasant à la surface de ce bouclier fictif tout en me laissant plus indemne que je ne l'avais jamais été. Qu'en dire sinon que même la liaison de leur forces n'en revenait qu'à un cuisant échec ? Laissant à mon risible bouclier le soin d'essuyer chaque attaque, je me téléportais au-devant de ma semblable, ou du moins était-ce ce que me laissait croire le masque ayant couvert son visage de sa blanche substance, la solidification s'ensuivant spontanément. Je m'inclinais avec brusquerie et faisait heurter mon front au sien, l'immaculée parure ne demandant qu'à voler en éclats sous l'impact si le coup était effectif. Ce dont je ne doutais pas. Afin de parachever mon œuvre, je fis pivoter mon arme entre mes doigts et me propulsais vers l'avant afin de trancher dans le vif du sujet : mon but était de faire apparaitre une large entaille allant de sa hanche gauche à son sein droit si ma réussite était totale. Un coup porté à une vitesse assez fulgurante pour me rendre invisible à l'œil nu tant l'accélération m'était alors naturelle, plus encore qu'une respiration tellement j'étais en symbiose avec l'essence-même de la rapidité dans sa forme la plus pure. Je ne jurerais pas avoir touché à tous les coups mais si c'était bien le cas, elle pouvait dire au revoir à ses forces qui l'abandonneraient aussi sûrement que la décoration qui ornementait son visage se désagrégerait avant que ses fragments séparés ne touchent le sol pour s'y disperser. Enfin, j'adressais un regard ambré à celui qui avait voulu m'inonder d'une pluie d'acier tranchant et le gratifiais d'un chaleureux sourire – trop pour être franc. Sans que je n'aie eu à faire un geste, les eaux au fond de la fosse que nous avions creusée s'animèrent. Cette eau était dénuée d'innocence et de pureté, pestilentielle, souillée de la main de l'homme. Mais je n'avais pas le choix et il me faudrait m'en contenter, même si je ne pus que m'en écarter pour ne pas être inondé moi aussi par cette onde aqueuse. « Une petite douche, capitaine ? » Voilà ce que je m'étais surpris à dire alors que s'abattait sur lui une gigantesque vague, surpassant de loin tout ce qu'on pouvait espérer des pires raz-de-marée qu'ait connu l'humanité. La fin du monde par les flots ou peu s'en faut : j'étais loin de mon maximum et je n'avais pas une quantité de liquide suffisante pour faire trembler le genre humain à cet instant, mais l'idée était là et ne me quittais pas, même si je préférais de loin me concentrer sur le combat en cours. Après tout, je m'amusais comme un petit fou, il aurait été idiot de gâcher ça en cours de route, non ? | |
| | | Fumiko Sato ¤ Shūaku na Kyōki | Poison Clown ¤
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Mar 15 Juin - 23:54 | |
| ¤ Le bankai d'acier rugit au-dessus de Fumiko, mais elle n'entendait pas. Les couinement du métal chauffé à blanc résonnèrent dans l'atmosphère, mais elle n'entendait pas. L'asphalte qui se craquelait, l'air qui crépitait, elle n'entendait pas. Elle se contentait de fixer le Taisho qu'elle avait attaqué, sans même le voir, sans même se rendre compte de sa présence. Elle avait été battue. C'est ta faute. Humiliée. Écrabouillée. C'est ta faute. Il l'avait écrasé sans même prêter attention à ce qu'il faisait. Bordel mais tu arrêteras un jour ?! L'esprit du zanpakutô est refoulé dans les bas-fonds de son âme, à sa place habituelle, et pour longtemps cette fois-ci. Un énième ricanement, il est fier de son coup cet ordure. Elle aurait pu mourir. Ne jamais avoir de réponse. Abandonner son but. Mourir. Mais quelle importance, après tout ? Puisque Monsieur aurait fait son petit show. Nul doute que sa mort sera provoquée un jour par cette chose répugnante que les Shinigami osent mettre à leur niveau, appeler leur force et leur puissance. Un bout de bois serait plus efficace que cette incontrôlable et meurtrière entité.
« On recommence ? »
Putain mais ta gueule ! Une folle envie de lui arracher les tripes la prit. Si un jour elle trouvait un moyen de se débarrasser de lui sans perdre tout moyen de défense, elle se jetterait dessus avec une joie inégalable. Mais ce n'était pas réellement le moment de penser à cela, si tout du moins elle voulait connaître un jour ce plaisir. Pour l'instant il lui fallait survivre. On en revient aux valeurs sûres.
« Attaque-moi si tu le désires, mais ne le fait pas sous l’impulsion de ce Hollow en toi. Trouve ta propre colère. Pour ta propre survie, choisis bien ton adversaire. »
Elle soupira légèrement, pour marquer son retour à la normale et surtout son mépris toujours plus grand. Visiblement, et même si elle n'en avait jamais fait étalage à la Soul Society, il n'avait pas compris la source réelle de colère et de folie en elle. Ce bâtard d'Hollow ? Elle l'avait terrassé depuis belle lurette et il se cachait désormais dans les fonds de son âme, essayant désespérément d'échapper au seul et unique Shūaku na Kyōki , qui portait bien son nom il fallait le dire. Ce petit conseil auto-suffisant l'amusa plus qu'autre chose. Elle était las. J'aurais aimé te voir à ma place... Et même si elle avait bel et bien cédé à la colère d'un autre, ce n'est pas comme si au fond il n'avait pas suivi ses inclinations. Et puis la Chose n'était elle pas une partie d'elle-même ? Le Sereitei était déjà son ennemi et cet inconnu n'avait pas l'air de vouloir laisser seulement l'un d'eux en vie. Choisir ? On a toujours le choix parait-il. L'exception qui confirme la règle dirait-on. Les deux Capitaines s'étaient à présent détournés d'elle, pour s'occuper de l'envahissant adversaire qu'était l'homme au masque. Ils avaient bien raison, par ailleurs. Elle sentit le Bankai plus qu'elle ne le vit. L'énergie colossale dégagé par cette... chose était aveuglante, foudroyante, terrifiante. L'être passait à l'attaque, faisant enfin étalage de sa force qu'il contenait visiblement depuis longtemps, à en juger par l'allégresse avec laquelle il frappa le premier Capitaine -ou alors c'était juste un de ces autres malades surpuissant qui ne trouvait jouissance et accomplissement dans la souffrance de leur prochain-. L'alliance d'une force phénoménale à un Shuunpo parfaitement maitrisé était une arme redoutable, et le coup de boule que lui administra la créature, apparaissant soudainement devant elle, en étant une excellente démonstration, la faisant basculer en arrière, détruisant d'un seul coup son masque de corne, dans le but inavoué mais évident de lui rabattre le caquet, et non de la rendre plus faible, ce qui n'aurait pas changer grand chose au combat. Mais si la première attaque n'était qu'une pichenette, l'étourdissant à peine, la deuxième était plus dangereuse, ayant pour but de ta trancher en deux, ce dont elle n'avait pas plus envie de que cela. Mais déjà elle sentait le métal acérée s'enfoncer dans sa chair, balafrant sans mal sa hanche gauche, faisant gicler son sang couleur grenade, sans heureusement marquer plus son corps, le précédent coup l'ayant déjà à moitié fait tomber par terre. Elle s'effondra sur la tas de gravats où elle était naguère perchée, à la merci de l'homme qui semblait s'intéresser plus au Capitaine de la Douzième qu'à elle. Le douleur, qu'elle avait jusque là contenu, se répandit dans son corps comme un voile brumeux, la paralysant presque, fermant ses yeux. Elle se reprit néanmoins très vite et tendit un bras mal en point vers son manteau abandonné tout près, sortant d'une de ses poches de quoi stopper l'hémorragie rapidement, et elle se releva, à moitié courbée de douleur. Elle cacha son reiatsu à l'aide de sa pierre. Dans l'overdose d'énergie, la disparition de sa faible flamme était à peine visible. Elle alla ramasser son épée, tombée durant le combat, ou plutôt le massacre, la rengaina et commença à s'éloigner discrètement, marquant hélas son passage de gouttes de sang écarlates et trop nombreuses. Il était plus que temps de plier bagages, et de s'enfuir le plus loin possible de cette scène d'Apocalypse.
Dernière édition par Fumiko Sato le Mar 6 Juil - 17:05, édité 2 fois | |
| | | Eldric Kioshi Jû-ni Ban Tai Taisho
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Ven 18 Juin - 0:07 | |
| Un poids disparut soudainement du cerveau du capitaine de la division scientifique. Le flot électrique envoyé par ses nerfs s’était tu, laissant simplement le silence dans son esprit. Tellement de temps passé à seulement s’entrainer l’avait fait oublier l’environnement d’un vrai combat. Alors que le soin avait complètement cautérisé les blessures et apaisait la tension dans les muscles de Kioshi, il était à présent dans un état de clarté de pensées qu’il avait perdu facilement, trop facilement. Avec la substance curative dans les veines attendant de futur blessures à traiter, il était désormais prêt à aller au fond des choses, peu importait ce qui l’attendrait là-bas. Avoir utilisé son Bankai directement lui avait permis de ne pas avoir perdu inutilement d’énergie. Leur adversaire semblait porter en lui une puissance improbable, la nature avait-elle réellement pu faire naitre un tel être déséquilibrant complètement la parfaite balance qu’elle avait elle-même créé et maintenu depuis des millénaires ? Son visage le trahissait, entre amusement et désir d’enfin montrer son potentiel depuis si longtemps scellé par lui-même. Les mains de l’inconnu avait refait le même geste qu’un peu plus tôt. Alors que les minutes passaient, les mouvements du Vizard commençaient à se répéter. Personne ne possède un nombre infini de positions en attaque, en esquive comme en défense.
L’air déjà surchargé en reiatsu se chargea électriquement alors que le confrère de Kioshi venait de profiter de la diversion pour à son tour venir jouer dans la cour des grands. Etant le capitaine le plus récemment accepté au sein du Gotei 13, le scientifique n’avait encore jamais vu les Bankai des autres capitaines. L’hybride se retrouvait désormais sous une pluie d’acier et de foudre, une déferlante qui aurait oblitéré n’importe qui, mais il était une exception à toute logique. La réponse de l’inconnu fut prompt comme escompté. D’un seul geste, il avait décidé de laisser place à sa puissance jusqu’au bout. La libération de l’ultime stade de son Zanpakutō libéra une vague de reiatsu destructrice, mais Kioshi n’avait pas le temps de s’émerveiller devant cet étalage de puissance. Il lui fallait penser à sa défense, à sa contre-attaque et à un plan plus large encore. Les bulles que libérait le sabre d’eau avaient quelque chose de terrifiant, obligeant le cerveau de ses adversaires à lutter entre la certitude de l’innocence de telles créations fragiles et la raison qui leur criait la terrible puissance qu’elles renfermaient. Leurs explosions arrêtèrent net les lames d’aciers, les forçant à retourner à leur maitre. Après seulement quelques détonations, elles étaient toutes revenues former une sphère faite de lames hurlantes et tourbillonnantes autour de Kioshi. Son entrainement permettait à ses yeux de faire abstraction des lames et suivre le combat, même s’il ne pouvait plus désormais assez voir pour continuer pendant un instant d’enregistrer chaque mouvement de l’hybride.
Où était passée Fumiko ? Le capitaine de la 12ème division ne pouvait plus sentir le reiatsu de sa première cible. Peu importe, tout avait changé. Lorsque l’hybride dirigea sa prochaine attaque vers lui, Kioshi était prêt, l’esprit clair. La vague qui se rua alors sur lui semblait tout droit sortie des récits apocalyptiques, mais ce n’était pas le moment d’y penser. Il calcula alors le timing à respecter, vu la vitesse surnaturelle de la déferlante, il n’aura pas le temps de faire un shūnpo pour se mettre au dessus. Le capitaine scientifique effectua le mouvement éclair le plus haut possible pour respecter son plan tout en subissant un minimum de la force de la vague. « Bakudo no jū-kyu : Kekkai ! » Un mur de reiatsu d’une puissance que seuls ceux du niveau de capitaine ou plus pouvaient espérer atteindre. A la seconde où le mur venait de se créer, la vague le frappa. Le bouclier vola presque instantanément en éclat en ayant absorbé le premier choc, le plus puissant. La vague toucha alors la sphère d’acier. Les mouvements d’air engendrés par la rotation des lames envoyaient l’eau sur les bords. L’énergie que Kioshi devait fournir pour maintenir son bouclier était grande mais rien d’insoutenable, l’inconnu ne devait certainement pas mettre toute sa puissance. S’amusait-il avec nous ? se demanda le jeune capitaine. « Hado no hachi-jū Muchi no Kaminari ! » Profitant ne pas être visible avec la retombée de l’eau, Kioshi ouvrit son bouclier. Du bout du doigt, il dirigea l’immense fouet fait d’une lumière bleu aveuglante, découpant les bâtiments et les véhicules sans discrimination suivant et anticipant les mouvements de l’hybride.
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| | | Sly Trinity || Sleeping Taisho || ♦ Thunder Child ♦
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Lun 21 Juin - 2:44 | |
| Intouchable. La nature se connaissait vraisemblablement pas la notion d’équilibre, un principe dont l’allégorie serait une bascule en harmonie, un socle dont les deux extrémités feraient alliance pour garder le monde en état. Rendu sénile par son age avancé, dieu n’en avait fait qu’à sa tête et avait donné à l’une de ses créations le pouvoir de faire basculer l’univers d’un revers de main, comme si ce dernier n’était au final qu’une table qu’on renverserait par énervement. Je ne connaissais toujours pas son nom alors que son reiatsu m’était pourtant particulièrement familier. Brutal et limpide, telle l’eau d’un océan froid et profond, il me rappelait vaguement quelque chose, une poussière dans mon esprit encombré par la souffrance.
Là, effondré dans les gravas d’un bâtiment détruit, abasourdi de douleur, débris organique agonisant dans un chaos de pierre et de métal, j’essayais dans un effort surhumain de ne pas céder face aux signaux de mon enveloppe charnelle décomposée réclamant un éternel repos. Penser devenait douloureux, mes membres ne réagissaient plus aux ordres que j’essayais vainement de leur donner. Je n’étais plus qu’un déchet, un morceau de viande rougi n’attendant plus que les charognards pour mettre fin à son calvaire. S’échappant de ma lèvre inférieure inerte, une goutte de sang cramoisie coula sur mon menton avant de chuter sur mon torse brûlé. Le contact de ce liquide tiède sur ma peau noirci eut sur moi l’effet d’un électrochoc. Développais-je une phobie de tout liquide ? Le fait était que ma douleur avait soudainement disparu, sûrement avais-je trop mal pour encore ressentir quelque chose.
Profitant de ce moment paisible au milieu de la bataille, naviguant frénétiquement dans l’œil de ce cyclone de souffrance, je m’attelais à mettre un nom sur cet hybride au pouvoir divin. Le fait que son énergie spirituelle ne m’était pas inconnue prouvait l’existence d’un lien entre nos deux existences. Avait-il été mon adversaire dans le passé ? Avait-il été mon partenaire durant l’une des multiples tâches dont me gratifiait le commandement des treize armées du Gotei ? Etait-il un agent des forces spéciales ou un vizard égaré dont j’aurais promptement croisé le chemin ? Au fur et à mesure que ces questions s’entremêlaient dans mon esprit avec une série de souvenirs rendus flous par leurs âges, une image de plus en plus nette de mon agresseur voyait le jour. Subtile, j’avais pourtant déjà bien ressentie cette force en un être dont j’avais sous estimé jusque là les capacités.
C’était pendant le déroulement d’une mission badine qui aurait due être donnée à un bleu devant faire ses preuves, une tâche m’étant revenue suite à ma victoire aux échecs sur le vieux commandant, une punition totalement déméritée en somme. Ce soir là, j’avais pris pour m’accompagner un membre de ma division dont je ne savais rien, et pour cause, c’est le lancé d’une fléchette sur un mur couvert de photos qui avait fait office de casting. Ce même soir, alors que la mission allait bon train, la soudaine apparition d’un menos grande nous attira dans un parc verdoyant du centre ville de Karakura. Ne possédant pas la force de s’opposer à moi, cette créature avait pourtant bien faillit me causer douleur et humiliation lorsque devant lui je trébuchai et ne me laissai aucune possibilité d’esquiver le faisceau rouge qu’il s’apprêtait à m’envoyer. Lorsque je relevai la tête cependant, le fantôme pittoresque avait disparu, me laissant seul avec mon subordonné s’étant calé entre mon opposant et ma propre personne. Durant une seconde, j’avais alors senti un reiatsu effroyable, une énergie que je ressentais encore actuellement…Le nom de ce shinigami ? Nagare Tsukaru.
Je pensais avec un nom pouvoir définir une nouvelle stratégie mais il n’en était rien. Ce traître n’était qu’un troufion de ma division dont je n’avais presque jamais entendu parlé, un inconnu utilisant dans l’ombre les trois mondes tels des pions qu’on ferait s’affronter de temps en temps. Je ne lui connaissais aucune faiblesse et peut-être n’en avait-il simplement pas. Dans ce cas, la seule chose à faire était de se relever et de combattre, non pas dans le fol espoir de vaincre, mais la vaine espérance que mes dernières forces serviraient à aider la fuite d’Eldric. Me relevant tant bien que mal, ne comprenant pas pourquoi un tel acte m’était possible alors que je ne sentais plus la quasi totalité de mes membres, je m’approchai du gouffre béant créé plus tôt par mon corps servant de projectile. Tendant un bras tremblant devant moi, concentrant ce qu’il me restait d’énergie dans une ultime attaque, j’ordonnai à deux de mes trois armes de foncer vers une cible que je repérais avec difficulté derrière le voile grisâtre masquant mes yeux. Tournoyant à une vitesse prodigieuse, les deux outils cruciformes se précipitèrent vers Tsukaru déjà aux prises avec le seigneur de la douzième armée tandis que le troisième lançait sur l’hybride un éclair immaculé éclatant à partir de son angle mort.
Puis mon bras s’effondra, entraînant ma propre chute. Mon crâne se précipitant en avant, je pensais avec amertume que je n’avais même pas pu observer le résultat de mon offensive, le flou gagnant ma vue étant devenu trop opaque avant sa concrétisation. Comme un oiseau sans aile donc, je tombai, sentant la caresse de l’air dérangé par la trajectoire de mon corps sans vie m’ouvrir une voie vers le sol. Le hasard voulut que ce soit à mon dos et non à ma tête de heurter le premier le parvis bétonné décorant l’entrée de l’immeuble, un bien pour un mal puisque je sentis plusieurs de mes os craquer sous le choc. Je ne discernais plus aucune forme, ces dernières étant remplacées par des ombres plus ou moins nettes. Pourtant, je pouvais encore m’imaginer le ciel, son teint bleu et ses bandes de brume nuageuse blanchâtre, son absence de frontière et sa divine suprématie. Je m’apprêtais enfin à m’évanouir quand une silhouette obscure vint me dissimuler l’azur des cieux. Je n’entendis pas les mots que l’entité prononça, je ne pu que sentir l’affreuse douleur d’un sabre transperçant mon épiderme avant que la nuit ne tombe en moi… | |
| | | Nagare Tsukaru ♦ Rey del Desierto ♦ | Le Créateur |
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Ven 25 Juin - 5:52 | |
| Une à une, mes vertèbres se mirent à craquer alors que je m'étirais, le corps arqué vers l'arrière, pour ne me permettre rien de plus ou de moins qu'un ostensible bâillement. Cette distraction avait beau être de premier choix et me proposer un panel d'ustensile de jeu de qualité, je ne pouvais m'empêcher de trouver que nous trainions trop en longueur et qu'il me fallait écourter cet entretien musclé avec des forces que je n'avais eu de cesse de provoquer. Moi qui étais jusque là joueur venais de poser le pied sur l'échiquier et en faisait tomber une à une les pièces dans la floue vacuité du néant qui attendait toute entité quittant ce plateau pour s'échouer en contrebas. Et si je n'avais été que l'édificateur d'une paresseuse et taquine stratégie jusque là, cela ne m'avait pas empêché de leur tenir la dragée haute en plus de les avoir en respect.
Ce que je ne manquais pas de rappeler en mettant au bord de l'exécution l'un d'entre eux non sans avoir calculé au millimètre près les douleurs infligées pour qu'elles l'incendient intérieurement sans en venir à être létales. Au bord de l'agonie, sa réflexion n'avait jamais été aussi prompte et je crus discerner dans l'artistique flou de ses prunelles à l'éclat moribond que mise au point venait de se faire. Le point focal mémoriel avait enfin pu cadrer l'ombre de ma silhouette et la replacer sur l'anonyme pochoir que j'avais été jusque là, le coup de peinture de la réminiscence finissant de lui faire comprendre que je ne faisais qu'un avec l'insignifiant soudard qu'il avait autrefois emmené à ses côtés en mission. Quelle surprise cela devait être pour ce flegmatique personnage que de se rendre compte qu'il avait été à la tête de la ruche où se terrait le traitre frelon venant d'abdiquer en se délestant d'une fatale piqure, ou peu s'en faut.
Si je l'avais voulu, il ne serait plus de ce monde, mais j'avais eu à souhait de lui laisser superposer les images décrépies s'écoulant du flot devenu nébuleux de sa mémoire qu'affectait l'anémie et le bris de son être tel un barrage brisant les eaux que j'écoulais en lui. Si je l'avais pu, je lui aurais montré mon plus beau sourire. Ce que je pouvais faire, tout bien réfléchi, maintenant qu'il avait été capable de me percer à jour. Si ce n'était point le cas, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il n'y arrive et il me paraissait d'une incroyable prévenance de lui épargner ces épuisantes tergiversations mentales en les abrégeant de mon mieux. Il serait idiot qu'il meure pour avoir trop fait fonctionner ses méninges à la recherche d'une réponse qui était depuis le départ sous ses yeux ébahis, ceux qu'il luttait à présent pour ne pas clore une bonne fois pour toute des suites de la virulente riposte qui lui avait instantanément coûté sa place dans cette lutte inégale.
Mon regard erra longuement sur les nombreux gravats que j'avais éparpillé aux environs ; je pouvais me le permettre, les offensives paraissaient si lentes que c'était comme si j'étais chéri par le temps au point qu'il me fasse offrande de son interruption afin de laisser à ma pensée la liberté de rechercher son aboutissement. J'étais au sommet d'un gigantesque pugilat, d'une partie dont j'étais le maitre de jeu et l'unique à pouvoir décider du destin des malheureux qui s'étaient introduits dans une aventure dont j'avais écrit les grandes lignes et que je retenais par les fils d'un karma tellement néfaste qu'ils ne pouvaient que haïr la providence de les avoir fait tomber sur ma route, là où il ne m'était que trop facile d'en prendre le contrôle. Ils avaient été possédés, tous autant qu'ils étaient.
Ils dansaient dans la paume de ma main tendue vers l'éternité où j'allais les perdre dans un repos qui s'y accorderait si je ne daignais pas changer d'avis et faire preuve de clémence en épargnant la misère de leurs existences. Ce qui ne me paraissait pas une si mauvaise idée, car si je venais à les détruire présentement, je ne pourrais recommencer avec les mêmes acteurs ce théâtral exercice en d'autres temps, ce qui ne saurait que me manquer affreusement. Je n'en avais pas assez fait et au vu des nombreux siècles que j'avais vu défiler depuis que j'étais entré dans les rangs du Gôtei, au commencement de tout et là où même moi n'aurais pu soupçonner que je n'étais qu'une graine chaotique semée sur le sentier d'une guerre en devenir. Depuis, j'avais étendu fleurs et ronces en poussant, mauvaise herbe de ce vaste jardin qu'étaient les armées de la cour.
Une liberté herbeuse dans laquelle je m'ébattais désormais en compagnie de ceux qui avaient fini par s'y égarer à mes côtés, prévus dès le départ pour être ceux qui m'accompagneraient dans mes divertissements aussi malsains qu'inexplicables. Pourquoi le faisais-je ? Quand avais-je commencé ? Qu'était le principe de ce lancinant échange, de cette valse que je laissais voir à qui voulais en être le spectateur ? J'avais moi-même oublié avec les âges passés et n'en retenais que le besoin de me défouler et de m'amuser plutôt que de tomber dans le travers d'un obsédant ennui devant lequel je m'étais trop souvent retrouvé au cours de ces derniers millénaires, ceux depuis lesquels je manigançais dans l'ombre pour ne plus avoir à souffrir d'une pénurie d'amis venus pour jouer avec moi parce que je choisissais moi-même ceux qui le seraient, indépendamment de leurs volontés à tous.
D'une main tendue vers la vague, je fis monter sa puissance par étape afin que le scientifique ait tout à loisir de voir et d'entendre les craquements de son bouclier, futile et rudimentaire devant la force d'un véritable trancheur d'âme aux propriétés élémentaires. Nombreux étaient ceux à en détenir un, mais peu pouvaient se vanter d'en avoir toute la maitrise, car ils ne se reposaient que trop souvent sur la toute-puissance du pouvoir détenu sans aller en chercher toute la profondeur, ne gardant au final qu'un aval incomplet sur ce qu'ils devraient maitriser de fond en comble pour pouvoir un jour espérer être à la hauteur de la détention de leurs armes. Moi, j'avais su accéder à ce stade que nul autre ne connaissait, cette ultime symbiose pouvant unir un homme et son ustensile martial au point que ce dernier ne soit plus un équipement mais une extension de son corps, et ses émanations ne pouvaient alors qu'en faire de même à leur tour. Aussi, de même que l'entité qui la dominait de sa poigne de fer pouvait passer pour une incarnation de la monstruosité, le tsunami présentement érigé en plein centre-ville ne manqua pas d'écraser la défense à laquelle elle se heurtait comme si ce n'était qu'un fruit trop mur pour possiblement engloutir celui qu'il avait dans sa ligne de mire.
Puis, je bougeais. Ce que je n'avais que peu fait à proprement parler depuis le début de cette bataille qui n'avait de sens que pour qui voulait bien en inventer un, moi voulant tuer le temps et eux se battant de leur mieux pour assurer une survie qui leur semblerait bien dérisoire après avoir fait face à une abomination telle que moi. Je ne pouvais que les comprendre, à leur place je serais mort de peur. Mais si j'avais cette puissance illimitée, ce n'était pas pour rien et ils le comprendraient bien assez tôt : pour l'heure, je voulais encore continuer notre joute par les poings, tous les échanges verbaux qu'ils avaient pu entreprendre à mon égard n'aboutissant qu'à de puériles réponses que je prenais un malin plaisir à leur donner derrière ce masque qui me donnais tant d'assurance. Mais il était l'heure de le faire tomber tout comme la représentation devait s'achever, la pièce n'ayant que trop duré. D'un pas à la foudroyante vitesse, je quittais la trajectoire de tout ce qu'on pouvait vouloir m'envoyer qui soit à même de me nuire pour accourir au chevet du grand blessé dont je m'étais fait le responsable.
Une main passa devant mon visage, laissant ma parure faciale se désagréger pour ne laisser voir que mes traits finalement à découvert. Ceux d'un homme que personne n'aurait suspecté tant il était effacé. Ceux d'une ombre, d'un illustre inconnu dont même le nom échappait aux meilleures mémoires car il n'en avait marqué aucune. De toutes les époques, je n'avais été qu'une personne de second rang, un des derniers à être évoqué, se cachant dans les tréfonds de sa division sans jamais se distinguer et à qui on confiait les plus basses corvées au vu de son absence totale d'importance parmi les siens. Je n'étais personne. Qu'un soldat inconnu. Mais cette fois, on ne me dédierait pas de monuments pour les services que j'avais pu rendre à ma patrie vu que je m'étais ouvertement retournée contre elle par l'acte de haute trahison qu'était de blesser mortellement un ou peut-être même deux de ses officiers, et ce sans motif rationnel autre que celui de vouloir éprouver leurs performances au cours d'un jeu aux règles aussi nébuleuses que son déroulement pouvait être sanglant.
Mes doigts glissèrent dans ma manche pour en tirer l'habituel couteau qui se mit à luire dans l'obscurité entourant ma poigne droite, l'enserrant alors que je le laissais passer sous le regard de l'homme à terre comme on mettrait un trésor convoité sous les yeux d'un enfant. N'était-ce pas une bénédiction pour certains que de pouvoir scruter la brillance de cet outil dont nul n'empêcherait l'usage, connaissant les effets qu'il pouvait avoir sur tout organisme qui en était touché ? Entreprenant de siffler un air aussi entrainant qu'étrangement macabre dans cette situation que j'affectionnais pourtant de plus en plus, je m'inclinais alors prestement sur la silhouette allongée pour porter un unique coup au niveau du cœur dont les étoffes me couvrant masquèrent la majeure partie, hormis peut-être l'éclaboussure vermeil qui tapissa le bitume entourant sa physionomie démantibulée par un excès d'insistance physique. Avec le traitement que je venais de lui administrer, en revanche, il ne pourrait que guérir à la hâte des blessures infligées... Mais pas de la manière qu'il pourrait croire. Déjà, je sentais les pulsations de l'oeuf que je venais de lui implanter. Un cocon où dormait un monstre en phase de gestation.
« Bien ! Je crois qu'il est temps pour moi de vous laisser ! » énonçais-je d'un ton presque joyeux.
Comment ne pas l'être ? Je m'étais fait de multiples nouveaux camarades dont chacun voulait ma tête plus que le précédent et en plus de ça, je venais de faire un splendide cadeau à celui qui m'avait innocemment gardé sous sa tutelle durant toutes ces années pour le remercier de ses bons et loyaux services. Je ne pouvais qu'estimer avoir mené à bien ma bonne action du jour par cette aide à la communauté qui ne pourrait plus être la mienne maintenant que j'étais apparu au grand jour, ma face désabusée se relevant lentement du corps au teint cadavérique alors que je jaugeais du regard le tandem restant – ou plutôt tentais de percer l'épaisseur aqueuse du regard pour savoir ce qu'il avait pu advenir de ce cher Eldric Kioshi, Jû-Ni Ban Tai Taishô de son état, après avoir pleinement profité de la surprise qu'était mon écrasement. Je ne pouvais pas faire mieux pour la fille sinon examiner de plus près ses pouvoirs que je ne me souvenais pas avoir donné, mais chaque chose en son temps et j'en avais assez fait, comme le prouva la noire déchirure que j'ouvrais d'un bras tendu vers la vacuité d'une ruelle sordide pour ouvrir une plaie béante dans l'atmosphère, exsudant les ténèbres. Et d'un pas tranquille, je m'y enfonçais avant de disparaitre, ne laissant derrière moi qu'un champ de bataille dont l'odeur m'émoustillait encore. Ah ! Que cet après-midi me ravissait ! | |
| | | Sly Trinity || Sleeping Taisho || ♦ Thunder Child ♦
Messages : 921 Date d'inscription : 30/05/2009
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Ven 25 Juin - 6:18 | |
| Fumi et Eldric > arrangez vous entre vous pour voir c'est à qui de poster... | |
| | | Eldric Kioshi Jû-ni Ban Tai Taisho
Messages : 33 Date d'inscription : 12/03/2010 Age : 35 Localisation : Montréal, QC
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| Sujet: Re: [Event] Fumiko - Eldric - Sly Sam 26 Juin - 23:55 | |
| Le monde du capitaine-scientifique avait basculé, son combat, non seulement pour sa survie mais aussi son devoir en tant que Shinigami, avait perdu toute perspective de victoire. Si le destin lui permettait de connaître une nuit de plus, y aurait-il encore un intérêt à continuer son rôle ? Avec cet homme, le combat ne pouvait être que perdu, éliminant toute possibilité d’aboutissement. Il devait néanmoins continuer, pour l’instant en tout cas. Le poids de son devoir devenait à chaque instant plus lourd, à l’instar de la force des flots se frottant à son bouclier acéré. Un deuxième front d’eau, à l’intérieur même de la vague, frappa avec fracas le bouclier du capitaine, suivie par d’autres lames d’eau d’une puissance croissante. La dernière déferla avec une telle force que le bouclier s’écroula, reprenant sa forme initiale de phénix. L’entrainant dans son sillage, la vague se projeta violement sur lui, interrompant son Kido. Projetant son reiatsu autour de lui pour limiter au mieux le degré de blessures, il brisa sur son chemin un bâtiment traversant sol et plafond. Tout n’était qu’eau et poussière.
Le vent soufflait faiblement sur la scène du combat, comme si la nature s’amusait devant cet apocalyptique tableau. Les dernier débris retombaient encore sur Kioshi lorsque ses yeux osèrent s’ouvrir pour analyser son état actuel. Malgré la protection d’énergie spirituelle qu’il avait tissé autour de son corps, la violence extrême du choc avait eu raison des os de son bras droit. La douleur avait déjà était absorbée par son produit, mais l’utilisation de son bras n’était plus possible. La brise souffla les derniers nuages de poussière pour laisser apparaitre, à travers ses cheveux mouillés et tombant sur le haut de son visage, la silhouette de l’étranger. La douleur n’était pas là mais son cerveau posait sur lui un voile de plomb l’empêchant de se relever. Était-ce une soudaine pulsion de son instinct de survie ? Peu importait ce qu’il pouvait se passer à la suite de ce combat, il devait se relever, se battre pour tenter à tout prix de sauver son collègue capitaine. Où était-il ? Etait-il encore vivant ? Les questions se bousculaient dans la tête de Kioshi. La dernière fois que le capitaine avait vu Sly, il venait de subir une puissante attaque qui avait surement infligé à son corps de sévères blessures. Il fallait à présent que le scientifique localise le capitaine tout en gardant à l’œil les mouvements de leur adversaire commun. Le Vizard se dirigea vers le capitaine sévèrement blessé, alors que Kioshi luttait pour se relever, l’inconnu planta sa lame dans le corps de Sly. De sa position, il ne pouvait savoir où la lame avait pénétré, mais il s’agissait de l’abdomen. C’est alors qu’un imprévu vint chambouler les plans de Kioshi. En effet, le vizard enleva son masque tout en parlant. L’eau encore dans les oreilles du capitaine l’empêcha d’entendre les dernières paroles de l’inconnu, mais celui-ci ouvrit un portail et disparut aussi soudainement qu’il était arrivé.
Le vide laissé par le départ du mystérieux agresseur emplit la zone de combat d’un silence entre tension et frustration. Etait-il réellement parti ? Que devait-il faire ? Un nouveau flot de questions submergea l’esprit du scientifique. Se relevant péniblement, Kioshi se dirigea vers le corps allongé du capitaine Trinity. Les blessures étaient graves et l’examen rapide que pouvait faire le capitaine de la 12ème division lui indiquait qu’elles étaient trop nombreuses et éparpillés pour qu’il puisse le soigner ici. D’un geste de son bras gauche, Kioshi invoqua un papillon d’un noir de jet ainsi qu’une porte circulaire de taille humaine. Il devait prévenir le gotei et notamment la quatrième division, il n’était plus le temps de rechercher Fumiko. Il resta à côté du capitaine agonisant pour le protéger le temps de l’arrivée des secours.
C'est plutôt court et pas franchement bon, mais je suis trop fatigué par le décalage horaire :/ Je commence mon stage demain ça va être plus facile pour les post. (je travaille mieux quand je ne suis pas en vacance oO )
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