Bleach Shinigami Age
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 « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]

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Myoshi El Clodo
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Myoshi El Clodo


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MessageSujet: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeSam 20 Mar - 1:11

« On ne s'improvise pas Clodo... »

    Karakura sur mer... Une bien étrange ville, trop souvent témoin d'évènements inexplicables et surnaturels. Une ville en apparence calme et sans histoire. Le taux de criminalité est assez faible. La majorité de la population est assez aisée. Jouissant d'un cadre idyllique et assez élégant, la ville à tout pour plaire. Malheureusement, rien n'est parfait en ce monde. Et pour garder un certain équilibre, la ville est parfois victime d'aller et venue d'âme errantes, de Hollows, de Shinigamis... et d'un clodo marginal et égocentrique, qui anime parfois la vie dans la commune, bien que personne n'ait sollicité son aide. Oui, cette ville est soumise à bien d'étrange événement. Si vous demandiez l'avis qu'à Myoshi de cette ville il vous répondrait surement quelque chose qui sonnerait à peu près comme ça :

    « J'en ai rien à foutre, laisse moi tranquille... »

    Et il vous récompenserait surement d'un bon coup de poing bien placé, ou dans le meilleur des cas il vous noiera d'insulte et s'en ira avec votre porte feuille, votre femme et votre Chihuaha. Aujourd'hui, Myoshi est d'assez bonne humeur. Il fait plutôt beau et il a sorti ses vêtements d'été. Un simple caleçon usé et troué en de multiple endroit en guise de bas, son éternel torse nu et un couteau-suisse en guise de Zanpakuto. L'idiot ayant récemment - il y a plus ou moins 34 ans - perdu le sien au Hueco Mundo dans un malheureux concours de circonstance...
    Mais ne nous attardons pas sur ce genre de détails. Myoshi déambulait fièrement dans les rues des quartiers chic de Karakura sur mer, en caleçon sans se soucier qu'il était en plein attentat à la pudeur. D'ample mouvement de bras accompagné sa démarche et il fixait et regardait avec mépris et dédain les passants, les faisant fuir en les amenant à changer de trottoirs. Ces derniers le prenant pour un dégénéré mental ou un marginal schizophrène, préféraient prendre leurs précautions. D'autre furent répugné par l'odeur qui émanait du clodo. Les animaux mêmes fuyait sur son passage. Et le papier journal qu'il s'était enroulé aux pieds en guise de chaussures commençait doucement, mais surement à se désagréger. L'urine de chat fraichement déposé aidant le papier à se déchirer.

    Il faut dire qu'avec une telle dégaine et une telle assurance, Myoshi ne manquait pas de se faire remarquer. Et ce qu'il prenait pour des tentatives de drague désespérées de la part d'homme d'un certain âge ou de femme beaucoup plus jeunes, étaient en réalité des menaces de mort et autres bêtises du genre. Mais il ne le comprit que bien trop tard, quand la milice locale formée d'habitants en colère, armés de balais, de fusils et autres armes contemporaines se mirent à sa poursuite dans une bonne partie de la ville jusqu'au parc. Il courait, galopait. Accélérant le pas au milieu de la végétation qui entravait sa progressions. Prenant toutefois le temps de faire une pause pipi en chemin. Reprenant ensuite sa course de plus bel. Sa respiration devenait haletante et difficile. Surement à cause de ses poumons de fumeurs passif... Mais il ne ralentissait jamais et courait aussi vite que la panique et les obstacles du terrain lui permettaient. Puis il trouva refuge derrière un arbre mort. Quelques secondes de répits. De la sueur coulait de son front et dégoulinait dans son dos. Récupérant peu à peu sa respiration en mangeant quelques cacahuètes qu'il avait pris la peine de prendre sur lui (ne cherchez même pas à savoir où il les avait cachées) avant de partir.

    Mais le repos éternel n'existe pas. Et bientôt la chasse à l'homme reprit. Une voix grave et rauque se fit entendre, déclarant la position du clodo qui avait trouvé refuge dans les bois et jouait naïvement à jeter des cailloux sur les écureuils dans les arbres. Sa course reprit aussi rapidement qu'elle avait débutée. Et sans sa course effréné pour sa survie il n'eut pas le temps d'analyser son parcours et de prendre en compte le fait qu'il puisse y avoir une jeune fille sur sa trajectoire. Et malgré ses cris et ses tentatives pour attirer son attention vers lui, il ne put rien faire d'autre que de légèrement changer sa trajectoire de quelques centimètres... Pour se prendre un lampadaire 2 mètres plus loin et tomber aussi pitoyablement que sa tentative pour se relever qui se solda d'une seconde chute qui le fit rouler sur quelques mètre pour enfin tomber dans la mare juste à côté. Quelle fin tragique et assez original.
    Voyant qu'il ne remontait pas à la surface, ses poursuivant le laissèrent à son propre sort. Il resta bien 10 minutes sous l'eau avant de sortir en trombe. Dans sa folie il attrapa un canard qui se trouvait au-dessus de lui et l'étrangla de toutes ses forces...
    Quelques minutes plus tard il ressortit avec ce qu'il considérait comme son diner... une carcasse de canard, fraichement tué.


    « C'est Fumiko qui va être contente... encore un beau cadavre. »

    Dit il en séchant le peu de vêtements qu'il portait et en réajustant ses lunettes sur sa figure, qui, bien que n'ayant pas de réelle attache, n'était pas tombé une seule fois de son nez durant toute sa course. Les mystères de la vie. Sur le chemin du retour, il recroisa la fille qui n'avait pas su se pousser à temps. Une jeune femme assez élégante, possédant une longue chevelure qui attira l'attention de Myoshi quelques instants, elle lui rappelait la coupe de cheveux de ses petites poupées en porcelaine qu'il a volé ici et là à Karukura. Mais c'est davantage son regard qui le préoccupait... car oui, chez toutes les poupées qu'il avait volées jusque là, aucune d'elles n'avaient de regard aussi beau et captivant... cela était peut-être due au fait qu'elles étaient pour la plupart dispensées d'yeux... Quoi qu'il en soit, et comme à son habitude, son attention se détourna assez rapidement. Il a suffit qu'il voit un cerfs-volant dans le ciel pour qu'il décide de reprendre son chemin. Adressant tout de même quelques mots doux à la dame, pour la remercier de s'être écartée lorsqu'il le lui avait demandé.

    « Pff... Grognasse... »

    S'arrêtant tout de même pour fouiller la poubelle... Sait on jamais, des fois qu'il trouve quelques choses ayant un tant soit peu de valeur ou quelques petits mets raffiné pour accompagner le canard.
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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeSam 20 Mar - 2:39

Topic n°2


Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit
par arriver de l'extérieur comme un destin.

Carl Gustav Jung


Il y avait des jours comme ça, où tout semblait bien commencer, et puis le Destin avait décidé de s’en mêler. Les Instances, Dieux ou autres, quelles qu’elles fussent, s’étaient levées du mauvais pied et à chaque occasion qu’Ageha se concoctait pour jouir de cette journée estival, le vent tournait. Elle s’était couchée un peu tard, ayant bouquiné un bon polar jusqu’au plus noir de la nuit, comptant faire la grasse matinée pour rattraper son sommeil. Mais sa mère avait décidé qu’il était temps de faire le ménage dans la maison, et particulièrement la chambre de sa fille, qui cultivait l’art du bordel esthétique. Non seulement avait-elle été réveillée mais avait-elle dû, à peine sortie du lit, passer l’aspirateur, ranger sa garde-robe et ramasser les nombreuses feuilles, livres et autres cadavres qui tapissaient sol et étagères.

Une fois ayant réussi à échapper aux reproches maternels (et à son aspirateur), Ageha s’était dirigé vers son café préféré… pour le trouver pris d’assaut par une bande de gamines surexcitées qui fêtait, pour ce qu’elle en avait conclu des divers piaillements, un anniversaire. La bibliothèque étant fermée depuis trois jours pour cause d’inventaire, ses amis encore dans les bras de Morphée – les chanceux – la jeune étudiante s’était promenée dans la ville avant d’obliquer vers le parc, pour fuir la foule grandissante qui envahissait les rues et magasins.

Alors qu’elle déambulait dans les allées tranquilles, noyées dans le chant des cigales, baignées par un petit vent frais, elle manqua de se faire percuter par un hurluberlu qui déboulait des bois en criant on ne sait quoi. D’abord, son cœur manquait de s’arrêter tellement la surprise et la peur furent instantanées. Puis, son cerveau commença à enregistrer les faits, et la tenue de l’homme qui se précipitait sur elle la figea sur place, incapable de bouger. Allait-il l’attaquer ? Etait-il en danger, piqué par une abeille ? Appelait-il au secours pour une autre personne, à terre dans les bois ? Ou simplement souffrait-il d’un dérangement mental ? Elle n’eut pas le temps de soupeser ces options qu’il réussit à la dépasser sans la bousculer, déplaçant tout de même assez d’air pour qu’un relent de son odeur corporelle, qui tenait presque du putride, vint frapper la jeune femme.

Aussitôt, Ageha fut prise d’un malaise. Elle n’avait pas un odorat plus délicat que ça, mais quelque chose dans cet effluve embaumant bon l’égout provoquait en elle des frissons et une sensation de mal-être intense. Elle n’eut que le temps de se pencher sur le côté pour vomir le petit déjeuner qui commençait à dater, maintenant que le soleil avait bien grimpé dans le ciel. Comme étrangère à elle-même, elle sentit plus qu’elle n’assista à l’arrivée d’un groupe de personnes qui semblaient aussi énervées que l’autre paniqué. Toutes à leur colère, aucune ne prêta vraiment attention à la longue silhouette qui s’était appuyée contre un banc, cherchant à reprendre son souffle.

En fait, Agha luttait. Depuis quelques temps, depuis cette rencontre, ses pouvoirs se manifestaient spontanément, tout comme à son réveil du coma. Elle pensait pourtant les avoir maitrisé, mais les revoilà, encore plus forts. Ce frôlement avec Myoshi avait été suffisant pour déclencher en elle une crise de psychométrie. Cependant, elle n’était pas prête mentale pour recevoir les images, et au lieu de visionner une scène cohérente, Ageha reçut de plein fouet une multitude d’informations, visuelles et sonores, en un caléidoscope de couleurs et de bruits. De quoi l’achever, elle qui était si mal en point physiquement.

Combien de temps resta-t-elle dans les vapes, à tenter de reprendre contrôle de soi-même. La projection s’était très rapidement arrêtée, mais les conséquences se faisaient sentir. Durant un moment, Ageha se sentit prête à abandonner, à s’avouer vaincue, s’auto-déclarer folle et s’exiler dans un charmant petit institut dit « de repos » pour y couler tranquillement le reste de ses jours, loin de ses créatures et autres cauchemars.
Elle se leva, à moitié décidée à faire ainsi, partagée entre la peur, la lassitude et l’incompréhension. Sûrement, si elle n’avait pas recroisé Myoshi plus tard, tandis qu’elle rentrait chez elle, les choses se seraient passées différemment.

Son salut l’électrisa, la mettant d’abord en colère. Quels que fussent la personne et son passif, Ageha détestait la violence gratuite et les jugements infondés. Quant à la moquerie ou la provocation, c’était peine perdue. Depuis longtemps, elle était immunisée à ce genre de réflexion. Pourtant celle-ci la tira de cet été quasi catatonique…
Elle se retourna et contempla ce dos et ce profil, alors qu’il voulait la poubelle. Il y avait quelque chose en lui qui ne « clochait » pas. Il avait éveillé comme un écho en elle. Après tout, elle était chronomancienne, même si à ce point de son histoire, elle ne le savait pas elle-même…
– « Vous… que cherchez-vous ? »

La question était beaucoup plus profonde que « que cherchez-vous dans la poubelle » - la réponse étant évidente – ou « que cherchez-vous en me parlant de la sorte ». Elle avait parlé d’une voix quelque peu déformée, lente et presque majestueuse. Pour un peu, on aurait dit qu’elle était en train de tripper. Ce qui n’était pas forcément une erreur. L’aura de Myoshi avait quelque chose de toxique, et Ageha s’en rendait bien compte. Le problème était de savoir si elle était assez forte pour combattre cette apparente attraction pourtant si évidemment malsaine…
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Myoshi El Clodo
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Myoshi El Clodo


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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeDim 21 Mar - 1:30

    « Hum... Rien d'intéressant... »

    S'exclama le jeune clodo qui venait d'attraper un paquet de chips rempli de quelques miettes tout au plus, qu'il s'empressa d'avaler d'une traite. Il avait totalement oublié la jeune fille qu'il venait d'insulter, il fut alors surprit lorsqu'elle vint l'accoster pour lui poser une drôle de question. La jeune femme bafouillait et ses mots peinaient à se faire entendre. Mais le Myosh' comprit toutefois qu'elle lui demandait son identité. Son regard changea soudainement. Sa tête se redressa et son visage fier esquissa un drôle de sourire. Il redressa et bomba le torse, déposant ses bras sur ses cotes pour adopter une pose dite « classieuse ». Il se tourna alors fièrement vers son interlocutrice, sortant une cape d'on ne sait où pour se la mettre sur le dos et bondir sur le premier banc qui lui était donné de voir. Sa malchance et sa maladresse semblait se lier contre lui, car le banc se renversa en arrière emportant alors le clodo dans une chute qui se finit en un roulé boulé qui le fit s'écraser assez ridiculement sur un tronc d'arbre. Mais il n'y prêta aucune attention. Il se releva en un bond pour atterrir devant la jeune. Regardant le ciel pour donner plus d'insistance et de classe à son discours, il lui adressa ces quelques mots:

    « Qui suis-je ? Moi ? Mais qui d'autre que le sauveur du peuple déprimé ! D'la femme qu'a pas d'orphelin ! D'la beuverie et du pot d'vin ! L'homme qui surgit à toute heure du jour et de la nuit pour vous pourrir la vie ! Myoshi El Clodo. Pour vous servir madame »

    Dit il en attrapant la main de la dame comme pour l'embrasser, mais feinta au dernier moment et tourna sa tête sur le coté pour craché vulgairement près de la jeune qui ne semblait pas habituer à ce genre d'homme sans manière. Il releva ses lunettes pour plonger son regard dans celui de son interlocutrice, tourna quelques instants autour d'elle. Une chose attira son attention. Son énergie spirituelle semblait anormalement élevé pour une jeune humaine. C'est alors qu'il se souvint des mots de Fumiko, qu'elle s'acharnait à lui répéter avant chacune de ses expéditions.

    « Écoute Clodo... Rapporte moi tout les canard ayant une énergie spirituelle élevée ! PAS DE FEMME ! »


    Hum... ou quelque chose comme ça. Il ne prêtait pas toute son attention à la femme qui l'hébergeait, il préférait la consacrer à ses jeux vidéos qui avaient le don d'exaspérer Fumiko. Lorsqu'il sortit de son flash back, il jeta un rapide coups d'œil au cadavre de canard qu'il avait accroché à sa taille. Il était carrément fier de lui d'apporter à la maison un bon gibier pour Fumiko. Peut être que comme ça elle évitera de lui gueuler dessus et de lui jeter un tas d'objet à la figure, dans l'espoir non dissimulé de le tuer ou au moins le faire terriblement souffrir et agoniser. Son regard se porta de nouveau sur l'inconnue. Quelques choses était étrange au niveau de son énergie spirituelle. Une pression spirituelle anormale était perceptible autour d'elle.

    Naturellement, l'idiot qu'était Myoshi conclut immédiatement qu'elle n'était pas humaine mais qu'elle était une Shinigami ou peut-être même un Hollow... Refusant de croire que mêmes les hommes étaient, eux aussi, doté d'énergie spirituelle et que certains étaient même détenteurs de pouvoir s'apparentant à ceux que peuvent conférer les Zanpakutos.

    Il espérait du fond du cœur qu'elle soit une Hollow... Son désir de retourner au Hueco Mundo pour y récupérer son arme chérie et surtout son ami de toujours Señior Jalapeños étaient beaucoup plus important que sa couverture sur terre. Il allait procéder à un rapide test pour tenter de la démasquer, n'hésitant pas à risquer sa propre vie.

    « Señior Jalapeños … J'ARRIVE MON AMIII ! »


    Cria-t-il alors sous les yeux ébahit des passants, qui le prirent pour un fou échappé d'un asile, sa tenue aidant naturellement les gens à confirmer leur dire. Naturellement, son attention était concentré sur ce qu'il faisait et seulement sur ce qu'il faisait. Soit contrôler la nature de cette femme. Pour s'assurer qu'elle était plus spéciale qu'elle ne voulait le faire croire, il attrapa l'artefact qui lui permettait de masquer son énergie spirituelle... Une drôle de pierre sombre, de couleur rouge sang fabriqué par la folle qui l'hébergeait depuis maintenant 34 ans. Myoshi ne comprenait pas le moins du monde son mécanisme, il savait juste qu'elle lui permettait de masquer son énergie spirituelle lorsqu'il la portait. Mais le voilà prêt à la retirer. S'apprêtant à désactiver son effet quelques instant tout au plus. Un comportement que Fumiko n'aurait pas tolérer, car il risquerait assurément d'attirer bon nombre d'assaillant Shinigamis ou Hollows. Mais l'insouciant qu'était Myoshi, poussé par son impulsivité naturelle ne songeait pas une seule seconde aux conséquences comme à son éternelle habitude...
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Fumiko Sato
¤ Shūaku na Kyōki | Poison Clown ¤
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeDim 21 Mar - 2:20

« Le vent de la tempête commence à souffler, les premières branches sont déjà tombés... »



La journée avait bien commencée pourtant. Levée depuis cinq heures du matin -le sommeil est une chose bien inutile-, Fumiko s'était mise au travail rapidement, exceptionnellement laissée en paix par Shūaku et Myoshi. Un frugal petit déjeuner, avalée sur le pouce, l'avait mise en train, lui permettant d'avancer lentement certes, mais efficacement dans ses travaux. Pleine d'énergie, elle avait pu traversée sa cave en long, en large et en travers, sans être dérangée, et fumer tranquillement sans commentaires débiles et moralisateurs. Finalement, cet espèce de déchet devrait sortir plus souvent. Si en plus il lui ramenait un vrai cadavre -et non pas une vieille sourie à demi mâchouillée comme la fois passée-, alors peut être même cette journée serait profitable. Mais il ne fallait pas trop espérer non plus. Elle se remit à ranger, classant ses dossiers, stérilisant quelques outils ayant récemment servis, passant un coup de balai, changeant les cartons, activant la ventilation pour chasser l'air viciée de la cave. Une tache peu agréable, mais nécessaire. Cependant, vers neuf heures, un léger soupçon commença à s'introduire en elle. Peu habituée à tant de tranquillité, elle ne pouvait s'empêcher de se demander où était parti l'autre crétin, et surtout ce qu'il faisait. Car ses absences étaient souvent -toujours- synonymes de catastrophes en tout genre. Où donc était passé cette chose inutile qui lui servait de cobaye et -accessoirement- d'homme de main ?

¤ Le soleil la surpris en pleine face. Retenant un grognement, elle leva son bras droit, et se mit à marcher. Son laboratoire, souterrain, où une lumière crue tombait, ne la préparait pas à la franche lueur du soleil. Suivant l'infime trace que laissait la petit pierre cache reiatsu de Myoshi, elle commença à déambuler dans la ville, prenant son temps, observant les rares et stupides humains qui se pressaient vers des destinations inconnues, à une heure si tardive -pour elle-, alors qu'ils auraient bientôt toute la mort devant eux...
Ignorantes créatures. Certains d'entre eux ne pouvaient s'empêcher de la détailler, étonnés par sa tenue si éloignée des canons de la mode. Mais elle n'en avait cure. Son pas s'allongea. Elle venait de percevoir un reiatsu étrange, géographiquement proche de celui de la pierre de cet imbécile. Qu'avait il encore fait ? Le corps étranger avait un reiatsu doux, en totale opposition avec celui d'un Hollow, et loin de la presque pesanteur d'un Shinigami ou d'un Vizard, sans l'acidité de celle d'un Quincy. Qu'étais ce ? Elle se mit à courir. La Curiosité venait de l'envahir, et la soif dévorante qui commençait à grignoter son âme bouffa toute son inquiétude quant aux actes de l'autre toqué.

¤ Le parc ne lui semblait pas aussi loin, d'habitude. Se retenant avec difficulté de ne pas user de Shuunpo, elle allait aussi vite que se jambes le pouvaient, certaine qu'elle allait faire une découverte fascinante. Quelle pouvait être cette chose ?

« Allez, du nerf petite chérie ! Ku ku ku... »

Merveilleux. Maintenant, son entité démoniaque, son trouble reflet était de la partie. Y aurait il un combat ? Ce serait superbe ! Une occasion de se dérouiller, après 34 années d'ennui, et d'observer un reiatsu jamais vu était une chance qu'elle ne raterait pas, si combat il y avait. Elle arriva enfin aux portes du parc. Les deux traces énergétiques se firent plus précises, lui permettant d'utiliser des raccourcis, sans erreur aucune.

¤ Enfin elle les vit. Ses yeux fiévreux se posèrent en priorité sur le propriétaire du reiatsu mystérieux. La propriétaire, en l'occurrence. Humaine, race asiatique, petite taille, yeux bleus, chevelure noire, âge approximatif 20 ans. A son maintien, elle n'avait aucune expérience du combat. Une gamine humaine ? Fumiko s'arrêta net, déboussolée par cette découverte. Ce fut une erreur. En effet, Myoshi, comme d'habitude dans une position grotesque, tenait dans sa main la fameuse petite pierre, et s'apprêter à l'enlever devant les yeux ébahis de l'enfant.
Non ! Il allait lui voler un être unique, du savoir, des connaissances ! Dès qu'elle verrait son reiatsu monstrueux, elle s'enfuirait, annihilant toutes ses chances d'en connaître plus à son sujet. Non !
Mais il la lâcha. La petite pierre tomba dans la poussière du chemin, et l'énergie spirituelle écrasante de Myoshi apparut dans toute sa grandeur, donnant même l'impression que cet idiot la forçait à s'exhiber plus que d'habitude.
Non !
Elle se jeta sur lui, ramassa la pierre, et lui remit autour du cou de force, l'immobilisant, et surtout le bâillonnant, en cachant ses gestes de façon à ce que la gamine en voit le moins possible. Elle se tourna ensuite vers l'enfant, toujours présente. Et si... Et si elle n'avait pas compris ce qui s'était passé ?


« Mademoiselle, je vous en prie, ne faites pas attention à cet homme, il est malade. J'en suis absolument désolée. Accepteriez vous une tasse de thé pour vous remettre des palpitations qu'il a pu vous procurer ? »

Elle dit cela d'une voix douce, rassurante, presque sirupeuse, essayant d'envouter la petite pour qu'elle la suive, malgré le manque d'information qu'elle avait au sujet de son caractère. Puis elle relâcha Myoshi en le pétrifiant du regard, et lui murmurant:

« Tu fais un seul pas de travers, qui pourrait compromettre mes travaux, et je te jure que tu le regretteras... amèrement. »

Peut être que tout n'était pas perdu ?


Dernière édition par Fumiko Sato le Sam 23 Avr - 23:03, édité 1 fois
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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeLun 22 Mar - 2:58

Il n'y a de bien en cette vie que l'espérance d'une autre vie.
Blaise Pascal
Extrait des Pensées


Difficile de rester sérieuse quand un tel énergumène se donnait en spectacle. Ageha, consciente que l’homme en face d’elle n’avait pas tout sa tête, dissimula prudemment son sourire derrière sa main et cacha son rire en une toux diplomatique. Qu’importe, il restait dans son délire. Quelque part, elle refrénait l’envie de lui dire de s’asseoir et de vérifier qu’il ne s’était pas casser un os ou deux. Il lui faisait penser à un chiot fou, qui tentait en tournant en rond sur lui-même d’attraper sa propre queue…

A l’exception près qu’un chiot était mignon, même sale. Ageha doutait fortement que même propre, Myoshi pût être qualifié de mignon, ou d’un quelconque adjectif s’y rapprochant. L’odeur était une chose, mais les mauvaises manières. Elle ne fut jamais plus heureuse de récupérer sa main lorsque l’hurluberlu la lâcha. La rapidité de ses mouvements dépassait le surprenant, et la jeune femme commençait à se sentir mal à l’aise. Finalement, elle aurait peut-être mieux fait de continuer son chemin. Discrètement, elle sortit une lotion d’alcool hypoallergénique et s’en badigeonna les doigts, la paume et le poignet, jusqu’à mi-coude… Par mesure de précaution…

Cependant, les microbes devenaient de moins en moins la préoccupation d’Ageha. Son regard, et maintenant ce comportement, à tourner autour d’elle. Un prédateur devant une proie n’agirait pas autrement. Et s’imposa à elle que si ses pouvoirs s’étaient aussi brutalement et incontrôlablement déclenchés, cet homme en était la cause. Il ne ressemblait pourtant à aucune autre des créatures, humaines ou humanoïdes ou monstres, vues auparavant. Il ne dégageait pas la même aura. Crédule, elle avait été crédule. Comment avait-elle pu croire avoir vu tout ce qu’il y avait à voir, de par ce monde et cette autre réalité-folie ?

Bon voilà autre chose… Il criait… gesticulait… un fou comme un autre…

Ou pas…

Vraiment pas…

La vague d’énergie la terrassa, l’envoyant valser sur le cul. Ou du moins en donna-t-elle l’impression. Ageha se retrouva plongée dans les ténèbres parcourues d’éclairs rougeâtres alors que, très bizarrement, elle entendait la macarena résonner autour d’elle. Ceci dit, était-ce vraiment pour la rassurer ? Quitte à avoir des hallucinations sonores, n’aurait-elle pas pu avoir quelque chose d’un peu plus… d’un peu moins… Finalement non, la macarena allait bien dans le moule de « torture infernale affolante ».
Autour de Myoshi – puisque tel était le nom qu’il s’était donné – se formait une sorte de brume d’énergies, beaucoup plus violente et agressive que tout ce qu’elle aurait pu imaginer. En effet, Ageha ne trouvait pas les mots pour découvrir ce qu’elle voyait ou entendait… et encore moins ressentait. A la fois comprimée et écartelée, glacée et brûlée. Et surtout, impuissante, écrasée par cette déferlante d’émotions, de rage, de vie et de mort. Si jamais elle s’était sentie en contrôle de ses pouvoirs, capable de se défendre contre ce monde de réalité-folie.

Arriva alors une autre femme. Pour être exact, Ageha ne sut pas comment elle était arrivée là, ce qu’elle avait fait ou quoi. Elle ne prit conscience de sa présence que lorsqu’elle lui parla. L’instant d’avant, elle était dans le parc avec … ce monstre… puis elle s’était retrouvée à vivre une expérience d’agonie terrifiante… Et maintenant, cette femme. Qui n’hésitait pas à toucher … cette chose… à lui parler comme si… elle le…la ? connaissait.

Et elle s’imaginait qu’elle allait prendre un thé avec elle … et ça ?
Non… elle ne croyait pas… Merci sans façon. Et puis, vu votre accoutrement, vous n’avez pas l’air du genre à pouvoir payer quoi que ce soit à qui que ce soit. Elle est où, la caméra ?

Néanmoins son esprit était comme figé, incapable de faire bouger son corps, condamner à tourner en rond, comme un poisson dans son bocal… ou une mouche autour de l’applique, mais c’était déjà moins poétique.
– « … »
Une larme silencieuse, de pure terreur, glissa sur la joue d’opaline d’Ageha. Enfin son corps lui revint. Etrangère à elle-même, elle s’était sentie prise au piège de sa propre peau, enfermée à l’intérieur, à s’égosiller et à s’écorcher les mains, fragile spectatrice d’une scène digne d’un mauvais épisode de série B… sauf qu’à défaut de pelicule, les images s’imprimaient sur son âme, comme autant de scènes à couper au montage… le film de sa vie.

Une respiration haletante, cherchant goulument l’air, à se noyer dans les molécules d’hydrogène et d’eau en guise de mots, des yeux qui imploraient, les mains serrées autour de ses épaules comme seul rempart face à ces deux créatures.
– « Ne m’approchez pas… »
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Myoshi El Clodo
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Myoshi El Clodo


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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeMar 23 Mar - 11:07

[Je préviens : C'bof ! x)]

    Le monde ne pourrait-il donc jamais jouir d'un jour de tranquillité sans cet énergumène attardé qu'est Myoshi ? La réponse qu'il vous donnerait serait sans doute la même que d'accoutumé « Allez vous faire voir ! Et ram'nez moi un peu d'tabac ! » et ce malgré le fait qu'il n'ait jamais fumé de sa vie... Alors le mieux dans tout cela, serait toujours « d'essayer » de le supporter. Mais comment supporter un homme aussi irresponsable ? Voilà déjà 34 ans que Fumiko se bat avec lui pour tenter de garder l'anonymat sur terre. Elle a même consacré plusieurs années dans la recherche d'un objet capable de masquer totalement le reiatsu. Et tout ces efforts furent briser aussi simplement que la nuque d'un canard, un matin dans une mare par le plus marginal des clodos. Un reiatsu assez terrifiant, pesant, étouffante... Le Myosh' semblait déterminer à en finir avec cette humaine, la prenant toujours pour une Hollow capable de l'emmener au Hueco Mundo. Il faut bien avouer que ses méthodes sont aussi efficaces qu'une légère brise matinale sur un incendie. Heureusement son ange gardien est arrivé à temps pour l'empêcher de faire une connerie – comme trop souvent – ... Car elle serait arriver une seconde trop tard et il aurait été capable de mettre son masque de Hollow et faire de malheureux mort malgré lui... Pas très fut' fut' le Myosh', j'en conviens.

    Lui attachant de force l'artefact autour du coups, le reiatsu de Myoshi fut instantanément anhilé, recréant cette douce atmosphère dont jouissait le parc quelques secondes plus tôt. L'incident n'avait duré que quelques minutes, mais Myosh' était tout de même assez fier de lui pour on ne sait quelle raison.

    « Tu fais un seul pas de travers, qui pourrait compromettre mes travaux, et je te jure que tu le regretteras... amèrement.
    -P'tain... Fais pas chier, j'tai ramené un canard ! »


    Lui dit-il fièrement en lui montrant balançant nonchalamment son gibier complétement en sang, la nuque brisé à ses pieds. En 34 ans de cohabitations, Myoshi n'a été capable de rapporter que 3 corps susceptible d'intéresser Fumiko. Le corps d'un facteur humain au reiatsu supérieur à la normale, que Myoshi avait accidentellement écrasé en jouant avec un tracteur volé dans la campagne d'à coté. Un élève du lycée de Karukura sur mer, qui était venu en bande pour raquetter Myoshi, mais qui s'était fait lamentablement détruit, et qui se révélait être lui aussi un humain à pouvoirs. Et enfin, un commerçant de la ville mort brulé dans son commerce parce que Myoshi avait mal dirigé sa fusée... brulant d'abord les étalage devant le bâtiment, qui se propagèrent rapidement à l'intérieur... Cet homme était d'ailleurs un Shinigami remplaçant... En somme les seules fois où il est susceptible de faire des choses bien... c'est totalement incontrôlé et il ne ramène les corps que pour se disculper aux yeux de la police de la ville qui en a déjà beaucoup après lui, à cause de son casier judiciaire assez volumineux ( d'après les légendes urbaines il remplirait à lui seul 5 tiroirs, 2 bibliothèque municipale et un bâtiment des archives... Source non vérifiée).

    Mais revenons en à nos moutons, le Myosh' se mit vulgairement à pointer du doigt Ageha et à crisper son visage par quelques grimaces aussi laide que lui, en signe de mécontentement. Tapant ensuite du pied pour renforcer son discours.

    « EN PLUS C'EST UNE HOLLOW ! ELLE PEUT M'EMMENER AU HUECO MUNDO ! »

    Se mit-il a crier de toutes ses forces dans le parc, confirmant les pensées du peu de personne resté dans les environs : « C'est bien un enfoiré d'aliéné échappé d'un asile... ». Mais Ageha ne bougeait pas des masses... elle restait là, semblant presque bloquer...
    Et lorsqu'enfin elle se décida à dire quelques choses. Les quelques mots que chuchota Ageha ne parvinrent pas aux oreilles du Myosh' qui s'était déjà détourné de son objectif premier et s'amusait à grimper sur les lampadaire du parc pour jeter des cailloux sur les oiseaux. Le plus déplorable dans cette histoire, est sans doute le fait qu'il ne fait rien de tout ça « exprès »... Non. Il est simplement con. Simplement Myoshi.

    Naturellement, à faire le fou ainsi et risquer sa vie bêtement, accroché à la manière d'un paresseux sur sa branche, le clodo ne manqua pas de tomber comme à son habitude. Et fait assez surprenant, un Myosh' retombe toujours sur sa tête, quelque soit sa position initiale. Tout cela pourrait bien expliquer sa défaillance psycho-motrice et intellectuelle. Se relevant alors la tête en sang, les mains sur sa plaie pour le retenir en criant et courant partout autour d'Ageha et Fumiko qu'il souffrait le martyr. Finissant par se mettre à genou devant Fumiko, en grimaçant et en pleurant comme un enfant le ferait face à sa mère.

    « Yé … Yév... Yévépa mourir !!!! »

    La minute d'après il était là debout, à quelques mètres d'Ageha et Fumiko, à s'amuser à jouer à la balancoire, de laquelle il avait virer les quelques gamins qui y trainait autour en leur criant dessus et en faisant des grimaces de mort vivant... Il se balançait de plus en plus fort, de plus en plus haut jusqu'à quitter son siège et réaliser un drôle de looping dans les airs, son corps se tordant dans tout les sens à l'image d'un mannequin de bois dénué d'humanité, pour enfin atterrir devant Fumiko. Et comme dit précédemment d'après le théorème des forces stupiditienne du Clodo, il retomba la tête la première. Le réel problème de cet homme, est sans doute son hyper activité... à n'en pas douter.

    « Bon allez on l'oubli, vient on va faire d'la balançoire c'est qu'une enfant cette fille. Elle a le reiatsu d'un moineau... laisse tomber.»

    Dit-il en se curant le nez avec le petit doigt d'une main et en se grattant les fesses avec l'autre main... C'était un spectacle d'une rare intensité.
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Fumiko Sato
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeJeu 25 Mar - 0:06

    ¤ Fumiko n'écouta même pas les ridicules remarques de Myoshi. Un canard ? Que voulait il qu'elle fasse d'un canard ? Encore plus shooté que d'habitude, visiblement. Il commença à sautiller partout, se désintéressant de la situation catastrophique qu'il avait causé. Mais elle ne s'occupait déjà plus de ses gesticulations. S'agenouillant, posant un genou à terre, elle observa la gamine un instant. État de choc. Les glandes lacrymales étaient en action. Zut. Visiblement, non seulement elle avait sentie le reiatsu de Myoshi, mais en plus sa tentative de diversion avait été vaine. Mmm. Il est vrai qu'elle avait plus l'habitude de parler avec les êtres humains après les avoir tuer. Elle avait perdue l'habitude.

    « Ne m’approchez pas… »

    Quoi ? Pourquoi disait elle ça ? N'importe laquelle des âmes du Rukongai, ou Hollow, se serait enfui, ou aurait cherché à combattre. Pourquoi restait elle prostrée là, avec cet air de souris traquée ? N'avait elle donc rien compris à ce qui s'était passé? Mais pourquoi ? Pourquoi ne comprenait-elle pas ? N'avait elle donc jamais vu ni Hollow ni Shinigami ? Étais ce sa première rencontre avec des membres de l'autre facette de ce monde terni par la violence des hommes ?
    Autant de questions qui s'ajoutait aux innombrables autres qui s'entreposait dans l'esprit de Fumiko, fragiles mais éternelles.
    Elle planta ses yeux dans ceux de l'enfant. Un océan de glace face à une mer d'été... L'humaine était terrorisée. Tant mieux, elle pourrait plus facilement essayer de saisir la saveur et l'intensité de son âme, pour mieux la comprendre, pour mieux apprivoiser ce nouvel animal, cet variante inconnu qui la faisait vibrer de joie. Mais impossible. Pour une raison inconnue, elle ne réussit pas à percer le secret de son âme, contrairement à d'habitude, et eu même la désagréable sensation d'être mise à nue par le regard humide de l'enfant. Mauvais. Elle détourna aussitôt le regard, s'offrant au passage une gamelle superbe de Myoshi.
    La colère commença à monter en elle. C'était pour elle un des plus grands affronts que de refuser livrer tous ses secrets, quel qu'ils soit. Elle se raisonna immédiatement, et se mit à réfléchir.

    ¤ Plongée dans un théâtre intérieur, tendue de velours noir, dont les deux seuls acteurs, éclairés par de puissants faisceaux de lumière, étaient elle et l'enfant, elle imaginait déjà les scènes qui allaient suivre, comme un joueur d'échec prépare ses stratégies. En état de choc, effrayée par la scène éprouvante qui avait précédé, l'enfant serait facile à...
    Le monde intérieur de Fumiko s'écroula brusquement, brisé par la perception de deux ondes brutales. Des Hollow. Évidemment. Mais quel tache ce mec quand même !
    Elle se releva, pivotant, pour faire face aux deux créatures qui arrivaient à toute vitesse. Myoshi, trop occupé à se gratter les fesses, n'avait visiblement pas l'intention d'en faire une.

    « Bon allez on l'oubli, vient on va faire d'la balançoire c'est qu'une enfant cette fille. Elle a le reiatsu d'un moineau... laisse tomber.»

    Il n'avait rien compris. Même pas perçu l'ombre menacante des Hollow.
    Tant pis.
    Elle leva le bras vers les immondes créatures, et lança son attaque. Hado, Technique #17, Kiba no Katana.
    La première des créatures, une espèce d'énorme vers aux mantibules encore sanguignolantes du sange de ses dernières victimes, fut tranché en deux d'un coup. La deuxième hésita. Erreur fatale. Fumiko eut plus que le temps de relancer la technique, le tuant sur le coup. Les cadavres se dématérialisèrent, peut être vers la Soul Society qui sait.

    Elle vérifia toutes les traces de reiatsu environnantes. Et merde. Un dizaine d'Hollow était en route et n'allait pas tarder à débarquer, peut être même des Shinigami. Il fallait bouger et vite. Elle se pencha vers la gamine et lui dit à l'oreille:

    « Désolée, petite, mais je ne vais pas pouvoir te laisser ici. Tu ne voudrais quand même pas que le vilain monstre du dessous du lit vienne te bouffer, Mm ? »

    Passant alors le bras autour de la taille de l'enfant, la stabilisant de façon à ce qu'elle ne puisse faire ni gestes, elle se mit à courir vers la sortie du parc. Partir en usant du Shuunpo aurait été stupide, elle devait donc se contenter de cette allure d'excargot. Elle se tourna vers Myosh' et lui hurla:

    « Myoshi, si tu réussis à nous trouver un endroit sûr dans les trois minutes qui viennent, je te payerai une bouteille de saké ! »

    Si il y avait une personne qui connaissait les bonnes cachettes de Karakura, c'était bien cette tache de clodo. Et quoi de mieux pour le motiver qu'une rasade de saké ? Le temps pour se mettre à l'abri était très limité, si elle ne voulait pas se retrouver enseveli sous des dizaines de Hollow, sans son zanpakutô.


Dernière édition par Fumiko Satō le Jeu 8 Avr - 17:15, édité 1 fois
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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeVen 26 Mar - 15:03

La surprise est l'épreuve du vrai courage.
Aristote
Extrait de Ethique à Nicomaque


C’était un cauchemar.
Sauf qu’un cauchemar n’était jamais aussi effrayant, aussi réaliste et aussi long. Et qu’on pouvait s’en réveiller. Celui-ci ne semblait pas avoir de fin, enchainant une aberration avec une autre, les enfilant comme des perles sur un fil. Est-ce que les choses pouvaient être encore pire ?

Ou alors, elle planait.
Ageha n’était une adepte des drogues, mais il lui arrivait de prendre une bouffée ou deux de substances totalement illégales, à défaut d’être identifiables, lors d’une soirée. Elle avait déjà eu de ces absences éveillées, où la réalité se déformait en une sorte de pate à modeler croisée avec de la guimauve. Mais jamais elle n’avait eu de trip aussi violent et surtout aussi absurde.

Non seulement ces montres étaient réels, mais ces gens bizarres semblaient trouver ça normal et commençaient à les tuer à tour de bras. Myoshi étant Myoshi, on ne pouvait pas compter sur lui pour donner un sens à quoi que ce soit. Ageha n’avait pas passé trois minutes avec lui qu’elle avait déjà compris ceci. Mais très étrangement, ce comportement de fou prenait sens maintenant. Et c’était peut-être ça le plus effrayant. Plus que le « corps » des deux âmes que les montres avaient tué. Plus que cette attaque que la jeune femme avait lancé sous le nez de notre humaine.

** « L’odeur d’ozone sèche, un peu semblable à celle de la neige fraichement tombée…» **
Il était de ces moments où l’esprit prenait des chemins des plus incongrus. Ce n’était pas forcément la chose la plus marquant de l’instant présent, mais c’est sur ce détail précis que se focalisèrent toutes les pensées d’Ageha. Peut-être un bypass de sauvegarde pour éviter de tomber dans la folie paniquée. Pourtant, cette dernière guettait, visiteuse non annoncée et invitée, mais prête à forcer la porte et à s’installer comme une pique-assiette. Elle pourrait tenir compagnie à Myoshi…

A peine Ageha avait-elle esquivé ne serait-ce que l’intention de fuir, en reculant pour mieux pivoter et partir jambes à son cou en hurlant de peur qu’elle se retrouvait dans les bras de l’inconnue. Elles semblaient avoir le même âge. Et c’était là leur seul point commun. Plaquée contre celle qui venait à la fois de lui sauver la vie, tout en la condamnant à renoncer à cette même vie par cette occasion, en la plongeant irrémédiablement dans cette dimension qu’Ageha appelait réalité-folie, la japonaise sentit que ce corps n’était pas normal. Une énergie compactée s’amassait sous la peau, derrière les muscles. Si preuve en était nécessaire, la façon dont la fluette Fumiko souleva Ageha, comme si elle ne pesait que le poids d’un enfant confirma les pires craintes.

Trop sonnée pour faire quoi que ce soit, Ageha se laissa faire. Après tout, elle voyait bien les créatures s’amasser en nombre, se diriger vers eux. Puisque cette femme semblait capable de se défendre, autant en profiter. Mais quand elle demanda au clodo de leur trouver une planque, les choses changèrent.
– « LACHEZ-MOI!!! Je ne veux pas vous suivre !! Encore moins devoir me planquer avec vous et lui. Vous n’avez qu’à détruire ces choses et on en reste là. Lâchez-moi ou je… je… »

Je quoi ?
Très bonne question.
Aucune réponse.
Mais le fait est qu’entre devoir suivre ce duo ou affronter les monstres… y-avait-il seulement une bonne réponse.

Il n’y avait pas de bon moment pour paniquer.
Mais Ageha décida que oui.
Femme, esprit volubile et versatile.

Ainsi… elle paniqua.
– « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !!! »
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeDim 28 Mar - 13:43

    Malgré le fait que la situation commençait légèrement à se compliquer et ce par sa faute, Myoshi restait calme et insouciant face à la gravité de la situation. Comme si tout cela ne l'atteignait pas le moins du monde. Comme si tout simplement, il s'en foutait. Pourtant, Fumiko ne semblait pas vouloir rester ici plus longtemps et la jeune fille que venait de rencontrer Myoshi semblait totalement terrifiée face aux deux êtres répugnant et terrifiant qu'était le « couple » de Vizard. Bien qu'il soit totalement responsable de son état, il n'avait aucun remord. Cependant lorsque Fumiko lui proposa une bonne bouteille de Sake en échange d'une bonne cachette. Son regard changea, se mettant alors à scintiller et à briller de mille feu. Se mettant à sautiller d'excitation partout autour de Fumiko. Il était heureux... à n'en pas douter.

    Fumiko pensait surement bien faire en lui promettant une bouteille de Sake en échange d'un abris... Seulement Myoshi était le genre d'homme à ne fréquenter que de drôle d'endroit, peu recommandable en somme ~ Se rendre dans un « abris » recommandé par cet énergumène participerait davantage à nous rajouter quelques ennuis à notre tableau, qu'à nous permettre de les éviter. Mais qu'il en soit ainsi. Motivé par la récompense promise par Fumiko, il énuméra une liste d'endroit où elle pourrait se cacher avec la jeune Ageha.

    « Hé ! Y'a un entrepôt pas loin d'ici, pas mal tranquille toussa... le Vidéo-Club, le Bar de Karakura, le centre commercial, la maison close en dehors de la ville et sans oublier le commissariat, pis y'a aussi la maison du vieux Jo, celui qui bouffe des enfants... euh... euh...ET TON LABO ! Par contre, si tu vas au labo... fait pas gaffe aux rats mort sur le plancher, promis je nettoie en rentrant ! »

    Autant dire qu'aucun de ces endroits n'étaient réellement sûr. Pas même le laboratoire de Fumiko, c'était sans doute l'un des endroits les plus dangereux de Karakura... et peut-être même du monde entier. Fumiko y pratiquait quelques drôle d'expérience, n'hésitant pas à aller chercher quelques corps pour ensuite les disséquer et les donner à manger aux chats & aux rats habitant la ville, lorsqu'elle les jugeaient totalement inutile pour ses « travaux ». Travaux qui, d'ailleurs, restait tout à fait flou. Myoshi ne savait pas en quoi il consistait, d'ailleurs il s'en foutait un peu. Tout ce qui l'intéressait c'était de ne pas passer sur le billard. Bien qu'il appréciait Fumiko – et que ce ne soit pas vraiment réciproque – elle le terrifiait quelque peu à cause de ses pratiques étrange. (Elle avait à de nombreuse reprise tenté de lui couper un bras ou une jambe pour ses expériences sur les sujet de race Vizard). A croire qu'il ne s'est pas regardé dans une glace... des deux il était surement le plus marginal.
    M'enfin bon. Comme pour se montrer encore plus méritant de sa bouteille de Sake, il fit mine de se sacrifier pour elles, jouant les héros. Bien que ça ne lui aille pas le moins du monde.

    « Bon allez vous cacher, j'vais rester là pour les poutrer. »

    Ce fut là de bien belle parole héroïque, si elle n'avait pas été dite par cet imbécile de Myoshi. Dégainant alors fierment son couteau suisse, qui lui servait d'arme il se mit à crier:

    « BANKAI ! »

    Le jeune Myosh' semblait déterminer à en terminer rapidement. De là à user de son bankaï face à de simple hollow... Tout cela aurait surement été efficace s'il maitrisait son bankaï... et si... et si seulement il avait sur lui son Zanpakuto. Ce boulet avait sans doute oublié qu'il avait perdu son Zanpakuto au Hueco Mundo il y a de cela 34 ans... Non, c'était bien pire que cela, sur le coups il avait totalement oublié qu'il avait perdu son Katana. Il grimaça et grommela quelques mots à peine audible, se mettant à crier et à paniquer. Cherchant autour de lui sa précieuse arme. Se prenant au passage un coups de tentacule en pleine face, qui l'envoya valser quelques mètres plus loin sur un arbre qui tomba sous la puissance de l'attaque. Un drôle de hollow venait d'arriver, une énorme boule avec de nombreuses tentacules et un masque étrange qui arborait un étrange sourire.

    « Bon... vous allez vous cacher où vous vous touchez là ? »

    Dit il en s'adressant à Fumiko et Ageha. Il se releva et pencha son cou sur la droite, puis sur la gauche, faisant alors craquer les os de sa nuque. Puis dépoussiéra son caleçon et sa cape et s'avança calmement vers les hollows. Il souriait et marmonnait une chanson payarde, accompagnant ses chants de quelques claquements de doigts et de quelques pas de « danse » si l'on peut appeler cela ainsi. Approchant alors d'abord doucement sa main jusqu'à son visage, avant de feindre une griffure d'une rare violence laissant paraître un drôle de masque de Hollow. L'étrange pouvoirs des Vizard. A l'instant même où ce masque apparut sur son visage, la pression spirituelle augmenta, un reiatsu sombre émanait du Vizard. Sa vitesse en fut accru, au vue de la demi seconde qui lui avait suffit à se retrouvé derrière le Hollow. Attirant son attention en lui lançant un cailloux, trouvé là, en pleine tête.

    « Yah Man... T'vois on est pas si différent... J'suis un hollow aussi... EMMENE MOI AU HUECO MUNDO !!!! S'il te plait ! »

    Se mit-il a crier complétement désespéré, à genou devant le hollow implorant alors son aide. Mais Myoshi comprit que le Hollow n'était pas d'accord, lorsqu'il se mit à crier. Un cri strident et violent, caractéristique de tous les Hollows. Accompagné d'une attaque d'une rare violence avec l'une de ses tentacules, venant briser le sol sur lequel se trouvait Myoshi. Rapidement d'autre hollows arrivèrent. Surement à cause de la libération de son masque qui avait libéré une importante pression spirituelle. Vu la rapidité à laquelle les hollows s'amassait, il lui fallait en terminé rapidement... Il serra le poing et le leva en direction de ses assaillant. La pression spirituelle augmentait rapidement et dangereusement, jusqu'à créer une atmosphère irrespirable. De l'énergie commença alors à s'amasser devant le poing du Myosh', d'une couleur peu commune... Elle était rose. Il s'agissait d'un Céro... Il lança ensuite son attaque qui explosa en un large faisceau d'énergie rose, accompagné de cet éternel son d'explosion qui accompagnait si souvent les Céros. Perdre son Zanpakuto avait forcé Myoshi à se focaliser sur ses pouvoirs de Vizard, pour se défendre en cas de problème. Et cela semblait très efficace.

    Son masque s'effrita alors, jusqu'à disparaître. Myoshi observa fièrement ce qui restait du champs de bataille... Des débris et des arbres en feu. Il y avait peut-être été un peu fort... Il se mit alors à courir, courir le plus loin possible pour éviter les ennuis. Courir sans jamais se retourner. Ses ennuis n'était pas plus la police que d'autre Hollows... mais davantage les Shinigamis. Effrayé il se mit à courir le plus vite possible, sans user de Shuunpo pour éviter de se faire repérer. Dépassant rapidement Fumiko et Ageha dans leurs course... en criant et en agitant les bras dans tous les sens. De larges gouttes de sueur perlaient sur son front, et son rythme cardiaque augmentait rapidement. La peur venait de prendre possession de son cours.

    « AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »

    L'idiot du village semblait effrayé par ses propres capacités... quel ineptie.

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Fumiko Sato
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeMar 30 Mar - 23:27

    ¤ Le soleil continuait sa course folle, amenant plus de Hollow de minutes en minutes, envahissant littéralement le parc de leurs inutiles existences. Pourquoi donc s'entêtaient elles donc à vivre ? Pire que des animaux. Des bêtes sauvages. Une vie illogique, sans but, sans intérêt. Une seule loi, régissant des milliers, non des millions de créatures immondes: Manger ou être Manger. Une loi que suivaient scrupuleusement toutes les créatures de tous les univers, et même elle n'échappait à cette loi implacable. Et elle était parfaitement comparable à ces choses qui grouillaient, s'entre-dévorant dans l'attente d'un repas plus fin, dans l'espoir de gagner encore et toujours de la puissance qui ne servirait qu'à détruire un peu plus les mondes. A cette idée, une furieuse et sanglante envie de les transpercer, tous autant qu'ils étaient, la prit soudain, lui brûlant les veines, lui faisant presque oublier les hurlements stridents et désagréables que commençait à émettre Ageha.
    C'est vrai.
    Elle avait quelque chose de beaucoup plus important et intéressant que de découper ces êtres misérables. Puisqu'elle avait trouvé un chemin bien plus direct que le combat pour devenir puissante, pourquoi ne pas en profiter ?
    Replaçant la gamine dans ses bras, la bâillonnant d'un des innombrables chiffons crasseux à la couleur douteuses qui encombraient ses poches, elle se mit à courir plus vite. Quelques traces de reiatsu Shinigami, attirés par la masse énorme des Hollow, eux même attirés par le reiatsu de Myoshi, se dirigeaient droit vers eux. Il était plus que temps de trouver un endroit sûr. Demander au Clodo une cachette avait été une idée stupide, mais au moins il faisait un bon appât. N'écoutant même pas ses propositions de lieux, toutes plus débiles les unes que les autres, elle l'écouta distraitement faire son sketch habituel devant les Hollow, enfiler son masque pour répondre à l'agressivité naturelle des Choses et finalement le regarda s'enfuir en courant, après avoir signalé sa position une fois de plus. Bah, au point où on en était.... Et tout Shinigami ou Hollow qui viendraient maintenant se concentrerait sur lui. C'était parfait. Elle allait pouvoir avoir une petite discussion tranquille avec la gamine.
    A la sortie du parc, elle se dirigea vers les quartiers peuplés de Karakura, là où, aucun doute là dessus, Myoshi et la meute qui le pourchassait ne mettra jamais les pieds.

    ¤ Les humains étaient nombreux. La chaleur de ce matin de printemps, et le soleil aux rayons encore timides avaient fait leur œuvre, encombrant les rues et les magazins. Zut. Elle allait devoir surveiller l'enfant, à partir de maintenant. Posant Ageha à terre, la débâillonnant doucement, en faisant attention à ce qu'elle ne crie pas, elle lui murmura à l'oreille:

    « Si tu crie, ils vont revenir. Et cette fois ci, il n'y en aura pas que deux. Et me mettre en colère n'est vraiment pas une bonne idée. »

    Fumiko murmurait, utilisant son ton de voix le plus glaciale -et le plus naturelle- pour la convaincre, se penchant sur son épaule pour lui parler à l'oreille. Après un moment de silence, elle décida d'opter pour la bonne vieille technique de la carotte et du bâton:

    « Par contre, si tu es bonne petite fille bien sage, je t'en raconterais plus sur ce qui s'est passé. Puisque tu n'es pas au courant. »

    Elle ricana, laissant transparaître son mépris envers les humains, si ignorants êtres. Attrapant Ageha par le bras, la serrant fortement, la maintenant près d'elle, pour éviter les risques d'escapades, elle continua à lui parler, prenant son temps, traversant la foule des humains d'un air méfiant, essayant de passer le plus discrètement possible. Pour aller où ? Ça, on verrait après.

    « Avance tranquillement. Ne m'interromps pas. Souris. Ne crie pas. Ne fais pas de signaux. Tu poseras les questions tout à l'heure. Ne montre pas de signe de surprise. Tu es en train de te balader avec une bonne amie, vu ? Si un humain remarque quoique ce soit, je les tuerais. Tous. C'est clair ? »

    Bien évidemment, ce n'était que du bluff. Tuer autant d'humains reviendrait à une chasse à l'homme -ou plutôt au Vizard- par le Sereitei. Non, elle se contenterai d'égorger un gamin discrètement, ça la calmera et les humains se seraient pas centrés sur eux.

    « Tu a non seulement pu sentir l'énergie de Myoshi, l'homme de tout à l'heure, mais aussi voir les créatures qui nous ont attaqués. Ce n'est pas normal, comme tu t'en doutes. Ce que je vais te dire va te choquer. Surveille toi. Je suis morte. » Fumiko marqua un temps d'arrêt, le temps que la jeune fille assimile bien cette notion. Elle reprit cependant bien vite, pour ne pas être interrompu.
    « Après la mort de ce monde se trouve un autre, la Soul Society. Toutes les personnes qui meurent se retrouvent là bas. Certaines, appellées Shinigami, développent des capacités, une énergie spirituelle nommée le reiatsu. C'est cette énergie que tu a vu tout à l'heure. C'est aussi cette énergie que j'ai utilisée pour tuer ces créatures. Ces Shinigami, donc, emploient ce reiatsu pour tuer des monstres, comme ceux de tout à l'heure. On les appellent Hollow. Ce sont des âmes mauvaises ou torturés par le remord qui se sont transformés en monstre. Ils attaquant le monde des Humains, et les Shinigami les traquent et les purifient, pour que ces âmes trouvent le repos. Myoshi et moi sommes... disons des variantes de ces Shinigami ? A cause de cela, j'ai dû partir il y a très longtemps, bien avant ta naissance, de la Soul Society, pour migrer à Karakura, et Myoshi m'a rejoint il y a peu.
    Il se trouve que, pour raison X ou Y, tu possède comme nous deux un reiatsu qui a attiré Myoshi, et il n'a pas pu s'empêcher de faire l'idiot. Soyons claire. J'ignore ce que tu es au juste. Tout ce que je sais, c'est que ton reiatsu m'est totalement inconnu. Maintenant, pose tes questions. »



    Fumiko s'arrêta. Elles étaient sorties de la foule, et se trouvaient désormais dans un petite ruelle déserte, où personne ne les entendrait et ne les verrait. Elle observa l'enfant un moment. Évidemment, celle ci n'allait pas la croire. Pas tout de suite en tout cas. Cela devait être bien gros à avaler, comme histoire... Même après tout ce qui s'était passé dans la parc. Que se passait il donc dans cette petite âme ?
    Elle avait bien fait édulcorer l'histoire, sinon la gamine aurait eu encore plus de mal. L'immortalité, sa recherche de savoir, le Hueco Mundo, les Hollow de plus en plus forts, la théorie selon laquelle elle était "méchante", "folle", les Zanpakutô, les Vizard et les Quincy auraient sûrement été de trop.
    Sûrement.


    « Tu t'appelle comment, au passage ? »
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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeVen 2 Avr - 0:34

Peu de gens sont assez sages pour préférer
le blâme qui leur est utile à la louange qui les trahit.

François de La Rochefoucauld
Extrait des Maximes



Rien n’était plus déplaisant au monde que de te sentir ballotter par les événements, et se savoir impuissant face à ce destin qui s’impose à vous, que vous viviez sans avoir pu le choisir ou même aller à sa rencontre. Ageha en faisait l’amère expérience. Non seulement avait-elle été incapable de ne serait-ce bouger, donc encore moins se défendre, contre ses créatures, mais là voilà embarquer dans les bras de cette inconnue, bâillonnée par des chiffons à l’origine plus que douteuse. Comme extérieure à son propre corps, elle se voyait comme lorsqu’elle avait une de ses visions. Pourtant, il ne s’agissait là ni du passé ni du futur, mais bel et bien du présent.

Le plus terrible était pourtant à venir. Avec chaque seconde qui s’écoulait, dispersant le présent en passé, disparaissait la chance que tout ceci ne fut qu’un mauvais rêve. Non, à chaque seconde s’imposait cette réalité-folie, forçant Ageha à l’accepter et surtout à y faire face.

L’homme est un animal. Certes plus évolué, plus décadent diront certains, mais tous gardaient au plus profond d’entre eux ces instincts de survie, une animalité brute, non raffinée par la technologie ou l’évolution ou quelque fut le nom qu’on voudrait bien donner à ce processus de domestication. Les situations de crise étaient généralement le parfait moment pour que ces pulsions ressurgissent. Bon nombre d’exemple le prouvait, comme ces personnes capables de sauter sur des longueurs extrême pour échapper au feu, de marcher toute une nuit par un blizzard gelant, ou tout autre exploit physique, afin uniquement de survivre, quel qu’en fut le prix. L’instant immédiat, juste être toujours là la seconde d’après, et recommencer à luter pour vivre la suivante.

La gifle fusa à travers l’air et alla s’écraser sur la joue de Fumiko avec grâce et élégance, mais aussi force et spontanéité. Sûrement, l’ex Shinigami avait pris des coups autrement plus violents, et on pouvait même douter qu’elle eut en ressenti un effet, de cette claque. Ageha elle-même savait que ce geste, né de ses entrailles et ayant déversé dans ses veines un feu ardent, était plus stupide qu’autre chose. Mais on ne peut lutter contre soi-même, surtout son soi animal. C’était comme essayer de se lécher le coude… Juste impossible.

Le geste la laissa à bout de souffle, presque à la limite de l’hyperventilation. Pourtant, la panique refluait en elle, comme la marée qui se retirait de la grève. L’expression était bien trouvée, car les femmes entretenaient un rapport privilégié avec la Lune, astre de la nuit. Sûrement un reste de croyance païenne, mais les femmes étaient lunatiques de nature.
– « Je suppose que je dois vous remercié de m’avoir sauvé la vie, mais je vous signale que c’est vous et votre copain, l’autre cinglé, qui m’avaient mis dans une telle situation. Alors, vos apparences de manières, vous pouvez vous les carrer là où je pense. Quant à mon nom, vous pouvez vous brosser. Je ne donne pas mon nom à une inconnue, surtout si elle est morte, qu’elle a des pouvoirs bizarres et qu’elle me menace de mort. »

Ageha se nourrissait encore de l’adrénaline, de la peur et du stress. Dans quelques minutes, tout cela allait retomber… et sa tension avec. Vu qu’elle venait de rendre son petit-déjeuner, ce n’était pas une bonne chose et déjà elle sentait sa vision se troubler alors que le monde autour d’elle vacillait. La jeune femme se laissa tomber sur un truc, caisse, poubelle ou chose indéterminée ayant toutefois la qualité première de ne pas être trop sale et de supporter son poids. A ce moment précis de son existence, c’était tout ce qu’elle demandait, et cela paraissait un luxe presque indécent.
Elle enfouit sa tête dans le creux de ses mains, tentant d’abord de se reprendre. Ni trop énervée, ni complètement ramollie. Et alors que son corps faiblissait et la trahissait, que la douleur dans son genou se réveillait en une douleur fulgurante, son esprit enclenchait la vitesse lumière. Des mots dansaient et se répétaient, comme d’interminables échos. « Shinigami », « Hollow », « reiatsu » « âmes », « purification » et d'autres encore qui ne lui disaient rien, comme « Soul Society » …

Pas une seconde, Ageha ne doutait que Fumiko encore anonyme mentait. Ayant de ses propres yeux déjà vu tout ce dont la brunette lui parlait, depuis les fameux Shinigami (men in black), les Hollows (Creepy Friday) et les âmes (I can see dead people), les explications étaient bien trop logiques, bien trop… explicatives… pour les repousser. Au contraire, la jeune japonaise les acceptait car elles mettaient un semblant d’ordre dans cette réalité-folie. Cela ne voulait pas dire qu’elle s’en réjouissait, mais quelque part… elle avait la preuve qu’elle n’était pas folle. Juste super malchanceuse d’avoir hérité de ces pouvoirs.

– « Je n’aurai qu’une seule question. Comment est-ce que je fais pour ne pas me faire repérer et me retrouver mêler à tout ça. Je n’ai jamais voulu de ce reiatsu ou des mes pouvoirs. Je les rends, tout, maintenant, immédiatement, si je peux me débarrasser de ces visions. Je veux savoir comment je vous fais disparaitre de ma vie… »
Ageha se leva et planta son regard de princesse de glace dans celui de la vizard. Une farouche détermination s’y lisait, tout comme une méfiance et le désir quasi palpable d’être à des kilomètres de cette ruelle puante.
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeJeu 8 Avr - 20:55

    ¤ Fumiko sentit à peine la gifle de la gamine. Le mouvement avait été tellement prévisible, et tellement faible, qu'elle avait eu tout loisir d'observer le geste sans même y faire attention, et de le recevoir sans dommage. Un geste qui laissa la gamine au bord de l'évanouissement. Un moindre mal. Elle s'adossa contre un mur, prêtant peu attention à la crasse et aux flaques d'origines louches qui ornaient le sol, écoutant d'un air distrait la tirade essoufflée d'une gamine en colère. Amusant. Les sautes d'humeur de l'humaine lui évoquait les cinq étapes d'acceptation de la mort: le refus, la colère, la négociation, la dépression, l'acceptation. Si le refus avait été très clair, et la colère bien manifestée, elle ne semblait pas être du genre à faire une dépression. Les humains assimilaient ils donc l'idée de la mort à ce qui était du surnaturel à leurs yeux ?

    L'acceptation de la mort, c'est ça ? Et bien gamine, il est temps que tu l'accepte, cette inconnue qui vous terrifie tant, vous autres humains. La mort ? Je suis la mort. Myoshi est la mort. Les Shinigami sont la mort. Les Hollow sont la pire des morts. Tu es la mort. Tu es morte. Il serait temps de t'en rendre compte. Tu es en colère ? Idiote.

    Ces pensées, s'agitant sans répit sous son crâne, la firent froncer des sourcils. Elle commençait à s'énerver. Si cette humaine possédait un potentiel plus qu'intéressant, sa conversation était inepte au possible. Sauver la vie ? Idiote. Menacer de mort ? Triple idiote.
    La vie est le corollaire de la mort, la mort est le corollaire de la vie. Et la mort comme la vie se fondent ensemble dans un cycle éternel.

    N'écoute tu donc rien de ce que je te dis ? Petite oie blanche sans cervelle.

    Secouant la tête, elle planta ses yeux dans ceux de la gamine, sans pour autant lui prêter attention. Fouillant dans sa poche, à la recherche d'une cigarette, elle la porta à ses lèvres et l'alluma, fixant l'enfant sans la voir, les yeux dans le vague, bien plus loin que celle-ci ne pourrait jamais aller.

    « Je n’aurai qu’une seule question. Comment est-ce que je fais pour ne pas me faire repérer et me retrouver mêler à tout ça. Je n’ai jamais voulu de ce reiatsu ou des mes pouvoirs. Je les rends, tout, maintenant, immédiatement, si je peux me débarrasser de ces visions. Je veux savoir comment je vous fais disparaitre de ma vie… » 

    La Vizard ne réagit pas tout de suite à la question de l'enfant. Elle ne perçut pas tout de suite le sens de ces mots. Puis elle comprit. La négociation. Se débarrasser de ses pouvoirs. S'enlever de soi-même tout intérêt. Redevenir un insecte comme les autres. Renoncer à cette part de folie qui s'était réveillée en elle. L'étonnement qu'elle éprouva à ces mots était trop fort pour être totalement réprimé, pour être exprimé. Envahissant totalement son esprit, annihilant l'espace d'un instant ses facultés de réflexion, cette stupéfaction laissa rapidement place à une colère noire, aveugle, qui s'évanouit presque instantanément. L'idée même de vouloir arracher de soi-même ce qui rendait la personne intéressante était une aberration, une hérésie, une idée qui ne pouvait que la faire dérailler. Reprenant ses esprits, elle s'aperçut qu'elle avait fait quelques pas en direction de l'humaine, et sûrement pas dans un but très catholique. Et bien. La gamine l'avait échappé belle.
    Elle continuait à l'observer, cette petite chose ayant par erreur ouvert la porte d'une dimension trop importante pour que son esprit minable l'assimile. C'était rageant que de voir ce jouet qui pourrait être si amusant incapable de se contrôler, et incapable de réfléchir. Fumiko esquissa un geste d'énervement, chassant de son visage une mouche, elle qui était si calme d'habitude. Elle n'avait pas envie de faire semblant avec cette enfant, de faire semblant de la réconforter pour mieux lui arracher les tripes. Afficher un sourire réconfortant serait de toute façon inutile, alors pas la peine de prendre de gants. Elle abandonnerait « ses apparences de manières » . La gamine allait regretter d'avoir dit ça.

    « OK, j'arrête de faire semblant d'être gentille. Tu veux des réponses ? Il y en a pas. Juste quelques simulacres que l'on invente pour préserver ce qui sert de raison dans le Monde des Morts. Tu saura t'en contenter ? Parce que je n'en ai pas d'autre. »

    La ruelle n'avait que quelques quatre mètres de largeur. Les franchir, pour empoigner l'enfant par le col , la soulever à une cinquantaine de centimètres sans même qu'elle ne s'en aperçoive fut facile. Fumiko la balança sur le sol, veillant cependant à ce que le choc ne soit pas trop violent. Inutile de l'abîmer. L'idée était de lui expliquer la vie (mort ?), pas de la tuer. Ou de la blesser. Elle ramassa le sac à main de la mortelle et s'appuya contre le mur, reprenant cette air vague, fixant cette fois ci le mur en face d'elle, donnant l'impression d'ignorer l'inconscient être gisant à ses pieds. Ouvrant le sac, fouillant sans regarder, elle en extirpa une carte d'identité, et lut.

    «  Ageha Miyara, c'est ça ? Ouvre grand tes oreilles, petite, je ne me répèterais pas.
    Premièrement. Tu esquisse encore un geste de violence envers moi, et je t'assure que tu le regrettera. Oh, tu ne peut pas me faire grand mal, mais j'ai horreur que l'on me manque de respect. Et si je te pose des questions, tu y répond aussi sec. Vu ?
    Deuxièmement. Je ne te tuerais pas. Tu es plus intéressante vivante que morte.
    Troisièmement. Dire des bêtises comme « je veux me débarrasser de mes pouvoirs » est le meilleur moyen de faire une rencontre avec celle que tu as l'air de tellement craindre, la bien nommée Faucheuse. De plus, c'est trop tard maintenant. Tu as été repérée, et de toute façon le reiatsu ce n'est pas comme un rein, ça ne s'opère pas, ça ne s'enlève pas. Nous faisons désormais partie intégrante de ta vie. Que tu le veuilles ou non.
    Quatrièmement. Contrairement à ce que tu crois, être découvert par Myoshi et moi est plus qu'une chance. Tu ne serais pas restée anonyme très longtemps. Découverte par les Hollow, tu aurais été dévorée. Découverte par les Shinigami, tu aurais été exécutée en tant qu'« hérésie ». Les humains ne sont pas autorisés à avoir des pouvoirs, comme toi. Ou même pire, ils t'aurait embrigadés dans leur armée.
    Et enfin... J'accepte de te donner des réponses à tes questions. Mais ne pas te faire repérer... C'est plus qu'un conseil. Je peux te donner ce qu'il te faut, pour pouvoir vivre cette vie humaine auquel tu tiens tant. Mais ce ne sera pas gratuit. Et cela m'étonnerait que cela suffise à te maintenir en dehors du monde des morts.
    Maintenant, si ça t'intéresse, suis moi. »


    Soudain, son regard s'anima, fixant un bref instant les yeux couleur de ciel de l'enfant, si semblable mais si différent des siens. Elle n'essaya même pas de lire ses sentiments. Un certain désintérêt commença à s'emparer d'elle, la faisant se détourner de la gamine. Quelle intérêt de s'embarrasser d'une enfant caractérielle ? L'intérêt soudain qu'elle avait pu ressentir, en sentant ce reiatsu, se dissipait lentement, laissant son esprit calme et vide, clair et précis. L'emmener de force ne ferait que lui compliquer la vie. Autant lui laisser le choix. Au pire, elle la suivrait discrètement et récupérerais le corps quand elle serais tuée par des Hollow et autres Shinigami. Elle s'avança dans la rue, se retourna et se planta à l'entrée, à moité éclairée par le soleil, dardant son regard de glace sur Ageha, les mains dans les poches, la cigarette à demi consumée aux lèvres, les jambes un peu écartés, mystérieuse invitation vers un futur trouble et incertain. Sa voix résonna, forte et trouble en même temps, jurant avec le temps rieur de cette journée de printemps, consciente du tournant qu'elle imposait dans la vie de l'enfant.

    « Que choisira tu, Ageha Miyara ? Ce que je peut t'offrir ? Une mort sans fin ? Un enrôlement dans une guerre sans queue ni tête ? Dépêche toi de choisir, le destin n'attend pas.  »

    Cette emphase, ridicule mais tellement appropriée, fut le facteur déclenchant d'un rire froid, celui de celle qui était consciente, consciente malgré tout de la folie qu'elle représentait, de l'horreur qu'elle inspirait. Consciente qu'Ageha ne comprendrait pas, qu'elle lui imposait un choix ignoble, dur, trop précoce, mais nécessaire. Consciente de ne lui avoir dévoiler qu'une demi-vérité. Consciente que celle-ci ne la suivrait jamais, trop saine d'esprit. Tellement saine d'esprit qu'elle n'aurait d'autre choix que de la suivre.
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeSam 17 Avr - 19:32

Nous devons apprendre à vivre ensemble
comme des frères, sinon nous allons mourir tous
ensemble comme des idiots.

Martin Luther King
Extrait de Discours - 31 Mars 1968


Le temps… Une donnée tellement essentielle, et si peu comprise par les humains. Peut-être n’avaient juste pas assez de capacités pour en capter l’essence. Rapporté au vide absolu de l’espace, le temps était tout et rien à la fois. Les distances tombaient, et seule restait la durée du voyage. Ce dire que la lumière qu’on regardait venait peut-être de milliers d’années de cela, arrivant seulement à notre pupille… c’était encore s’ouvrir à d’infinies possibilités de compréhension… mais la peur et simplement l’incompréhension vous figeaient. Les scientifiques devaient éprouver ce sentiment quasi religieux, celui de passer au-delà du mystère. C’était encore plus fort de que flash d’adrénaline quand on brisait un interdit, fut-il religieux. Lorsque vous êtes enfant et que vos parents vous interdisent de rentrer dans leur chambre, vous leur désobéissez principalement pour savoir ce qu’il y a de si spécial dans leur chambre. Il suffit de vous dire « parce que c’est la chambre de papa et maman et qu’ils ont besoin d’un espace de grandes personnes » pour que presque tout l’intérêt du geste se perde.

Aussi le phénomène d’élasticité du temps n’avait jamais été vraiment étudié. Des fois, on vous dit « encore trente minutes et on s’en va » et jamais cette demi-heure n’avait filé aussi vite, tellement être avec vos amis ou la lecture de ce roman avait été passionnante. D’autres fois « le train arrive dans trente minutes » et il semblait que le temps s’étirait à l’infini, comme la guimauve qui passait toujours et encore dans la machine sans que jamais deux fois le même morceau ne se fît malaxer.

Le temps suspendit son envol, comme le disait si bien le poète, et Ageha se retrouva plongée dans ces moments où les secondes d’éternité se cristallisaient autour de ses battements de cœur, qui résonnaient follement à ses oreilles. Le temps… Ce concept était tout à fait différent pour elle. En trois ans, elle avait compris qu’elle possédait une certaine maitrise sur peut-être la seule chose au monde, voire l’univers, qui ne pouvait être contrôlée. Ces flashs vers le passé ou le futur n’étaient qu’un exemple, une manière parmi tant d’autre de maitriser le temps. Aussi ne fut-elle pas vraiment surprise d’être prise dans cette bulle, mais bien plus par le fait qu’elle pût faire une telle chose.

Ou peut-être était-ce le jeu de son imagination, qu’il ne s’était écoulé que quelques secondes avant que son esprit, aiguillé par la terreur et les récents événements, ne fît une analyse vitesse grand V. Après tout, c’était cela, l’intuition. Le cerveau qui arrivait directement à la conclusion, sans passer par le processus généralement long de la logique.

Ageha se leva et suivit cette femme, si jamais elle pouvait prétendre au nom de femme. N’avait-elle pas elle-même dit qu’elle était morte et qu’elle était de plus devenue encore autre chose que l’état naturel pris par une âme, les shinigamis ? Des milliers de questions se bousculaient en la jeune humaine, pourtant il y avait là quelque chose de… redondant. Une impression de déjà-vu. Avait-elle eu une vision de ce moment ? Non, c’était impossible. Ses prémonitions n’allaient jamais au-delà de quelques minutes du temps présent.
La japonaise secoua la tête ! Ce n’était pas le moment de penser à ça. Trottinant pour rattraper son retard sur Fumiko, qui avait continué sans elle, puis pour rester à sa hauteur… le temps de retrouver son souffle et un semblant de maitrise de soi.
– « Myoshi… C’est le… truc du parc? Est-ce que cette forme, que j’ai entraperçue… est-ce que c’est sa vraie forme ? Est-ce que vous êtes pareille ? Je veux dire… vous semblez humaine… Mais est-ce une illusion, une apparence ? Et votre nom ? Vous avez le mien, mais j’aime savoir à qui je parle. C’est déjà quelque chose de solide dans ce monde de folie…»

D’une main lasse, Ageha repoussa ses longues mèches noires en arrière, tentant encore une fois de trouver un début de fil à partir duquel rembobiner les choses. Elle n’aimait rien d’autre que les faits, la logique et l’ordre. Or, au-delà de ce monde de folie, c’était un monde de chaos qui s’ouvrait devant elle. Si encore, malgré la violence et le danger, elle arrivait à classifier et identifier, à tout faire rentrer dans une case… Cependant, elle avait du mal à savoir ne serait-ce pas où commencer. Ageha n’avait jamais été adepte du « plongeon direct dans le grand bain et advienne que pourra. » Non, elle entrait par les marches et s’immergeait petit à petit. Et même maintenant qu’elle était mouillée, trempée même, elle refusait de se considérer comme ne serait qu’humidifiée. Têtue, elle l’était. Aveugle, même. Pas stupide. A son corps défendant, elle commençait à comprendre qu’elle ne pouvait plus rester ainsi. Néanmoins, cela ne lui était d’aucune idée pour affronter ce qui venait.
– « Ces pouvoirs… si je ne peux pas m’en débarrasser… qu’est-ce que j’en fais ? Je veux dire, je ne veux pas être mêlée à toute cette histoire. Par peur oui mais aussi » elle avait levé une main pour couper aux possibles objections de la Vizarde. « mais parce que je sais que je ne suis pas capable de me defender. Et puis, quoi qu’il s’est passé en moi, je reste une humaine. Je reste humaine, n’est-ce pas ? c'est ce que vous m'avez dit, hein!? »

Sur le coup, elle s’était arrêtée en pleine rue, absolument terrifiée par l’idée soudaine qu’elle n’était plus humaine. Avait-elle vécu pendant tout ce temps dans une sorte d’auto-illusion ?
– « Je veux dire… » bredouilla-t-elle… « les shinigamis, ce sont les types en noirs, hein? Je ne suis pas l’un d’entre eux !? Et je ne suis pas un de ces montres !? Et je ne suis pas du coup comme vous, puisque je n’ai jamais été un shinigami… »

Puis une autre évidence, et un rappel de conversation, s’imposa :
– « Qu’est-ce que vous voulez exactement? Si vous n’êtes ni les gentils, ni les méchants… Pourquoi vous n’êtes plus chez les gentils ? Et qu’est-ce que vous voulez de moi ? »
Soudain, elle s’était faite plus soupçonneuse…
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeMer 21 Avr - 0:17

    ¤ S'il y a une entité incompréhensible dans l'univers, ce sont bien les humains. Stade obligatoire dans l'évolution de tout habitant du Monde des Morts, êtres fragiles, éphémères et pour la plupart sans cervelles. Le mélange douteux d'un corps et d'une âme. Une alliance aux capacités infinies, aux abîmes mystérieuses, aux cieux glorieux, à la grâce infinie. Une nouvelle version de l'ange de la mort. Dommage que cette version soit l'Ange de la bêtise™️. Incapable de réfléchir par eux-même, se soumettant bêtement aux décisions de vaniteux à peine plus intelligents, moutons et fier de l'être. L'humanité perdue de Fumiko était passée depuis des siècles et elle ne regrettait rien. Ni les joies, ni les larmes, ni un corps, ni sa famille.
    Non, les seuls humains intéressants qu'elle avait rencontrée jusqu'ici étaient soient des cadavres, soient des âmes qui l'avaient bêtement déçus en ayant comme but de leur mort une belle vie de Shinigami à-faire-le-bien-et-à-aider-la-veuve-et-l'orphelin. Incapable de voir au-delà de l'atroce servitude qu'accompagne la puissance d'un Shinigami. Ils se contentaient de suivre les ordres. Des moutons.
    Elle était entourée de moutons.
    Ou plutôt d'âmes de moutons. Les corps étaient nettement plus dociles. Ils se laissaient découper sans gémir, servant son but sans rechigner, aimables serviteurs involontaires d'une oeuvre gigantesque.
    Ageha la changeait à peine. Nom d'un chien, elle était unique et elle voulait se débarrasser de ses capacités ? Cette pensée tournait en boucle dans sa tête, l'irritant un peu plus à chaque fois.
    Nouvelle arrivante dans la cour des grands. Formatée par l'éducation qu'on lui avait donnée. Regarde les autres jouer aux billes, fascinée mais terrifiée. Ne voit pas encore ses propres capacités.
    Et elle veut que la brebis galeuse lui explique les règles ?
    Naïve chérie.
    De toute façon, il était trop tard. La jeune fille avait choisie son camp. Rien que ses expressions... Oh, mais les Shinigami ce sont les "gentils" ?

    « Met la bouche en coeur, chérie, tu seras encore plus crédible comme ça, ku ku ku. »

    Même lui s'y mettait.

    ¤ Elle ralentit un peu, histoire de ne pas semer Ageha. Le temps s'était rafraîchi, la brise était venue, de sombres nuages se profilaient à l'horizon. La plupart des promeneurs étaient sagement rentrés chez eux. Seul un clochard, rapidement dépassé, put observer tout à loisir une jeune femme débraillée au regard impassible, fumeuse, suivi d'une autre représentante du sexe faible, propre sur elle qui trottinait pour rester à sa hauteur.
    Fumiko écouta Ageha, calmement. Puis elle reprit la parole, tout en continuant à marcher.

    « Deux minutes, laisse-moi le temps de te répondre. »

    Elle cueillit le mégot de sa cigarette, l'écrasa contre un mur et la jeta par terre. Fouillant dans sa poche, elle sortit un paquet neuf et s'appliqua à retirer le plastique refermant la petite boîte de carton.

    « Tout d'abord, je m'appelle Fumiko. Mon nom de famille n'a pas d'importance, puisque ce n'est pas le vrai. Et oui, Myoshi est l'homme que tu as vu dans le parc. Non. Attends. Tu as raison, "truc" lui va mieux. Myoshi est donc le "truc" que tu as vu dans le parc. Quant à la forme que tu as entr'aperçue, ce n'était pas à proprement parler une forme. Ce que tu as vu, c'est la force de notre reiatsu dans toute son ampleur. Tu comprendras pourquoi nous la cachons. » fit elle, ajoutant un petit ricanement.
    « C'est grâce aussi au petit tour de passe-passe qui nous permet de cacher notre reiatsu que nous sommes visibles aux yeux des humains normaux. Normalement, je suppose que tu l'as remarqué, aucun humain ne peut voir un Shinigami, un Hollow ou une âme. Nous ne sommes pas des illusions, seulement nous n'avons pas de corps tangibles dans cette dimension. L'équivalent de ce que vous appelez fantôme, si tu veux un point de comparaison. Et malgré tout ce que tu as pu voir, ou... ressentir ce matin, sache qu'au départ je suis une humaine. Myoshi aussi, même si c'est plus dur à croire. Et nous sommes de la même espèce. »

    Elle réussit enfin à ouvrir la boîte, enleva le papier métallisé et pris délicatement un des tubes de tabac, le coinçant entre deux doigts, rangeant le paquet dans sa poche.

    « Tu restes humaine. Tu as du reiatsu, probablement des pouvoirs, mais tu restes humaine. Vivante égale humaine, ok ? Quant à leurs utilisations, tu fais ce que tu veux. Soit tu ne fais rien, mais ta survie dans ce monde ne sera absolument pas garantie plus de deux jours. Non, deux heures sans protection. Soit tu les apprivoises, et alors tu pourrais vivre de deux à six mois, avec de la chance. Tu sais, la mort ce n'est pas si terrible. »

    Elle alluma sa cigarette, s'arrêta et fixa Ageha.

    « Tu sais... De toutes les questions que tu m'as posées, la dernière est la plus intéressante. En effet, je ne suis plus chez les "gentils". Et je ne suis pas copine avec les "méchants" » Ces deux mots étaient prononcés avec ironie, d'une voix gouailleuse.
    « Il se trouve qu'il existe, comme partout, des gens ni gentils ni méchants. Des égoïstes profonds si tu préfères. Des gens comme moi, mais ce n'est pas la raison de mon non-alignement.
    Il y a un certain temps, j'ai été chassée du Sereitei parce que je suis devenue... autre chose.
    Raah, zut. T'expliquer ce que je suis exactement me force à revenir aux bases. Ça me gonfle, alors ne me force pas à répéter vu ?!
    Une âme, par définition, est imprégnée d'une certaine énergie, appelé reiatsu. Certaines âmes ont un reiatsu, une énergie spirituelle plus élevée que d'autres. On a découvert qu'à partir d'une certaine force de reiatsu, l'âme se scindait en deux. Ou plus exactement, que l'âme, séparée en deux depuis toujours, prenait deux identités différentes. Cela n'affecte en rien la première moitié. La seconde, par contre, devient ce qu'on appelle le Zanpakutô. C’est à la fois une partie de lui-même et une entité consciente différente de son porteur. L’énergie spirituelle de cette âme, qu'on appelle Shinigami, se condense et permet de matérialiser un sabre, qui sera plus ou moins destructeur, toujours selon la force du reiatsu. Le Shinigami emplois généralement cette force pour détruire des âmes mauvaises, les Hollow. Mais... »
    Là sa voix se baisse, grave, perdant son ironie mordante, relatant de trop fraîches souffrances, se faisant lourde de secret, transmettant des souvenirs qui semblent vieux comme le monde. « Il arrive que certains Shinigami, peu... équilibrés, ou même perturbés, découvrent en leur fort intérieur un troisième schisme dans l'âme : on l'appelle "le hollow intérieur". C'est une... chose, qui ne vise qu'à détruire ton âme originel et récupérer ton Zanpakutô pour devenir un Hollow très puissant. Suite à... d'importants problèmes personnels, cette horreur s'est engouffré dans mon âme, dévastant tout sur son chemin... J'ai réussi à vaincre cette créature et je suis devenue Vizarde, bâtarde de deux races qui se haïssent. Et me haïssent. » La voix se fait plus légère, allégés des émotions à peine perceptible mais parfaitement calculés, se débarrassant de sa simili-souffrance.
    « Tes merveilleux "gentils" se sont empressés de me virer du Sereitei à grands coups de pieds. Alors qu'ils étaient les instruments de ma perte. Remarque, je ne le regrette pas. J'ai toujours eu du mal avec l'autorité... »

    Elle se remit en marche, enlevant la cendre de sa cigarette, fixant le lointain de la rue. Passant du coq à l'âne, elle répondit avec brutalité à la dernière question d'Ageha :

    « Je veux savoir. Savoir ce que tu es, ce que tu penses. Savoir comment tu fonctionnes, comment tu marches. Quels sont tes pouvoirs ? Cette question me fascine. Je pourrais répondre à tes questions, si tu réponds aux miennes. Peut-être même t'apporter quelques soutiens, qui sait... »



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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeSam 24 Avr - 17:18


Je n'évolue pas, je suis.
Il n'y a, en art, ni passé,
ni futur. L'art qui n'est pas
dans le présent ne sera
jamais.

Pablo Picasso


Le silence répondit à Fumiko. Ce n’était pas qu’Ageha ne l’avait pas entendu ou boudait, ou par manque de capacité à répondre. Non, la jeune femme était trop occupée à réfléchir, à assimiler tout ce qu’on voulait de lui dire. Elle venait de subir une formation accélérée « le reiatsu pour les nuls » en moins de dix minutes, et si cela semblait cohérent au premier abord, ce n’était que pour mieux dissimuler une porte ouverte vers toutes les questions possibles et inimaginables… Surtout dans le cas de Ageha qui aimait bien que les choses fussent claires, nettes, définies et à leur place.

Elle s’arrêta soudain et s’assit sur un muret de pierre, désireuse de reprendre son souffle et surtout, se sentant incapable de marcher et de penser en même temps. Ageha se sentait littéralement vidée de toute force.
– « Je crois comprendre… Mais il y a tant de questions qui me viennent à l’esprit… Si j’avais bien compris, j’ai beau avoir un reiatsu, jamais je ne développerai de … Zanpakutô. C’est propre aux shinigami, c’est ça. Et pour être shinigami, il faut mourir. Ce que je n’ai pas l’intention de faire… Ou alors, c’est simplement dû au fait que je n’ai qu’un petit reiastu ? C’est sûr que le mien n’est en rien comparable à celui de Myoshi. Mais… si je m’entraine, que je maitrise mes pouvoirs… cela ne va-t-il pas développer mon reiastu… et donc me mener vers le Zanpakutô à mon tour ? »

Et cette réflexion en amena encore une autre, plus personnelle et donc beaucoup plus sensible. A cette idée, Ageha sentit une vague de colère l’envahir, la poussant à serrer les poings si fort que ses phalanges en blanchir et que ses paumes furent percées par ses ongles en une succession de fines marques en demi-lune.
– « Donc, je ne peux pas me débarrasser de ces pouvoirs, et je suis obligée de vivre avec. Sauf que vivre, en m’entrainant ou pas, ne signifie qu’une seule chose : que je vais mourir, tôt ou tard. Et de toute façon, de façon violente. Vous semblez largement sous-entendre que les shinigami me seront hostiles. Mais alors… quel choix ai-je ? Je sais que la vie est injuste, mais là, ça dépasse les bornes. Je dois juste me préparer à mourir. Est-ce qu’il n’y a pas une autre solution ? »

Soudain Ageha se sentit comme déconnectée, étrangère à elle-même. Elle avait atteint le point de colère froide, où toute chose en devient plus claire.
– « Je n’ai pas spécialement peur de la mort. Je suis déjà morte, d’ailleurs. C’est de là que je tiens mes pouvoirs. » lâcha-t-elle d’une voix un peu désincarnée. Elle répondait ainsi en partie aux questions de Fumiko, mais cette dernière aurait pu être un pantin de bois ou l’Empereur de Chine en tutu rose sur un éléphant à plumes qu’Ageha n’aurait pas plus ou moins réagi. La jeune femme se retrouvait plongée dans un monde labyrinthe, sans sortie, sans solution. « Ce que je refuse, c’est mourir en vain. Devoir accepter de subir. Ces pouvoirs… je le répète, je ne les ai pas voulu, et je ne les veux pas. Mais ils m’ont été imposés. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas totalement morte ce jour-ci, mais je refuse à croire que je suis revenue uniquement pour ça. Si les shinigami régulent les âmes, comme dans les légendes, ils se sont plantés avec moi. Ils n’avaient qu’à venir me chercher. Maintenant que je suis ce que je suis… je refuse de me faire tuer. Ils n’ont qu’à…. Assumer les conséquences de leur manquement… d’ailleurs… »
Tilt. Ageha, ou plutôt son inconscient, avait fini de digérer un bout d’information, et une nouvelle question surgissait. Machinalement, elle se tourna vers Fumiko, sans se rendre compte qu’elle venait de tenir un beau petit monologue pendant deux minutes.
– « Pourquoi semblez-vous si amère envers les Shinigami.?Cela va au-delà du fait qu’ils vous ont expulsés. Même si c’est ignoble, ça me semble logique. Et cela n’efface pas le fait qu’ils chassent les Hollows. Ne venez pas me dire que ces créatures ne sont pas mauvaises. Ou alors, que leur intention envers les humains et les Âmes ne le sont pas. Elles sont ce qu’elles sont, ces créatures, et on ne peut pas leur reproche de suivre leur nature, si celle-ci leur dicte de se nourrir de reiastu. Mais bon… de notre point vue, les Shinigami sont gentils et les Hollows méchants. Et vous… pas forcément égoïste… Plutôt victime d’un monde manichéen. Vous avez été honnête avec moi, vous ne m’avez pas sauvé par pure charité. Mais le fait est que vous m’avez sauvé, et que vous êtes en train de m’expliquer… ça… Donc non, vous n’êtes pas mauvaise. La question qui m’intéresse est plutôt : serez-vous mauvaise avec moi ? Car moi, je suis égoïste. Je me contrefous des âmes et des hollows. Je veux vivre. Moi. Shinigami et autre blabla, c’est annexe. Voilà ma définition : tout ce qui est contre moi est mauvais. Tout ce qui va m’aider est bon. Je ne dis pas que je vendrais mon âme au diable pour survivre. C’est bien pour ça que j’ai besoin de savoir quels liens unissent les Vizards, les Hollows et les Shinigamis … et encore plus, quelles attitudes ils vont avoir envers moi. »

Et là, Ageha darda un regard farouche sur Fumiko, la mettant au défi de lui mentir.


Dernière édition par Ageha Miyara le Jeu 29 Avr - 20:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeMar 27 Avr - 18:58

    ¤ Sur le coup, Fumiko s'arrêta. Presque tétanisée. Une très léger trouble, un frisson à peine perceptible sur les eaux croupissantes de son esprit, quelque chose qui s'agite dans les bas-fonds.
    Puis plus rien.
    La respiration reprend son cours, le visage tendue l'espace d'un instant, à peine visible, redevient calme.
    Quelque chose l'a touché, mais quoi ? Impossible de savoir.

    Jusqu'ici elle observait l'horizon lointain, composé d'un couvert de nuages tristes et gris. Lentement elle tourne la tête vers Ageha et quelque chose s'allume dans son regard, quelque chose d'indéfini, de l'intérêt peut-être, qui éclaire son visage d'un jour nouveau. Nonchalant et serein -en apparence- jusqu'ici, il devient redoutablement attentif et aiguisé, renforçant cet air de chat sauvage qu'à naturellement la Vizard.
    Elle s'assoit sur le muret, à ses côtés, tire une bouffée de sa cigarette, réfléchissant peut-être, sans doute. Une jambe légèrement replié, l'autre tendu comme un I, les mains dans les poches, après le chat elle évoque un flamand rose en costume noir, qui pousserait sa réflexion un peu plus loin encore.
    Enfin elle répond.

    «  Manger ou être mangé... Cette phrase doit t'être bien connu et sans doute exagéré. Apprends que rien n'est plus vrai. La plupart des vieilles maximes ont un fond de vrai, comme celle-ci.
    Les Shinigami ont une vision de la vie -de la mort ?- que je n'apprécie pas. Je ne te dirais pas pourquoi, ça ne te regarde pas. En plus ça m'ennuie de devoir t'expliquer. Un autre jour, peut-être ? 
    »

    Une promesse. Un autre jour ? Sait-on jamais. L'humaine est plus intéressante qu'il n'y paraissait au premier abord. L'habit ne fait pas le moine. On en revient aux vieux proverbes. Un cycle immuable.

    « Je ne sais pas ce que je vais faire de toi. Très franchement ? Tu m'intéresses, mais tu vas probablement m'apporter pas mal d'ennuis dans les jours à venir si je t'aide. D'un autre côté, je m'ennuie ces derniers temps. Un peu d'animation ne me fera pas de mal. »

    Elle se lève, s'étire. Menteuse. Fumiko a horreur de se battre. Rien n'est mieux que le calme, à ses yeux. Que caches-tu, rusé renard ?

    «  Que dirais-tu si je t'aidais ? Et si je t'apprenais à user du reiatsu, hm ? Avec des contreparties, bien évidemment. Je ne te dis pas que ce marché est honnête, ou quoique ce soit. C'est juste le seul que s'offre à toi. Tu ne veux pas quitter cette vie, si j'ai bien compris. Je te le répète, la mort n'est qu'illusion, poudre aux yeux des naïfs. Tu n'es pas naïve. Maintenant, deviens forte. C'est l'étape suivante. Ça va être dur, douloureux, désagréable. Tu vas me haïr, à la fin. Mais je m'en fous. Ce n'est pas important. L'important, c'est que tu survives. Et que tu me montres ce que je veux voir. »

    Là, elle s'arrête, fais quelques pas, se retourne.

    «  Au sujet de ton éventuel zanpakutô, j'en ai pas la moindre idée. Peut-être que oui, peut-être que non. Mais ça m'étonnerait que ce soit oui. Je n'ai jamais entendu parler de Shinigami qui avait des pouvoirs avant leur mort. Tu n'es pas unique pour rien, tu sais. Enfin, tu découvriras cela par toi-même.  »

    Elle tend la main à Ageha, pour qu'elle se lève. Il est temps d'y aller maintenant. Myoshi doit être mort, ou alors les Hollow sont subitement devenus intelligent, mais la masse de reiatsu compacte que représentait le Vizard et ses poursuivants venait de se scinder en deux et la deuxième partie vient dans leur direction. Où aller ? On verra bien. Fumiko prend la parole une dernière fois, pour mettre les choses au point une ultime fois.

    « Les délicieuses petites choses de tout à l'heure reviennent. Bouge-toi. Ou alors bat-toi. Oui, à partir du moment où tu dévoiles ta puissance, tu deviens une proie en puissance. A toi de prendre en chasse ceux qui veulent cette puissance. Manger ou être mangé ? C'est plus qu'une loi, c'est une vie. Ta vie ancienne n'es plus, accepte le. Maintenant, suis-moi. »


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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeSam 1 Mai - 19:14

Spoiler:

L'humanité devra mettre un terme à la guerre,
ou la guerre mettra un terme à l'humanité.

John Fitzgerald Kennedy



Ageha soupira et enfouit sa tête entre ses mains. Elle avait été brave, presque bravache, et les paroles de Fumiko avaient touché juste. Quand bien même elle ne développerait pas des pouvoirs de shinigami, elle avait des pouvoirs. Elle n’était plus vraiment humaine, bien que son âme y aspirait de toutes ses forces, au-delà de l’imaginable. Aussi la jeune femme prit conscience qu’elle devait se libérer de cette humanité, pour devenir cette autre chose, cette énormité qui se battait et prendrait des vies, ne serait-ce que pour sauver la sienne. Manger, ou être manger. Proie ou Prédateur. C’était la guerre du feu revisitée. Tout comme l’oignon s’épluchait enveloppe de peau après enveloppe de peau, Ageha se débarrassait de tout ce qui faisait d’elle une femme civilisée de ce monde. Tel le serpent ou la cigale, elle muait, laissant derrière elle une sorte de corps desséché, simple couche de peau fine comme du papier. Car elle se sentait aspirée, tordue, vidée de ce vernis de sociabilité, convenances et politesse. Pressurée comme un citron, écrasée et moulue comme une graine de café… Elle devenait étrangère à elle-même.

Ignorant la main tendue de Fumiko, la jeune se leva. Elle aurait voulue pouvoir rester sur place, se rouler en boule et s’endormir, pour tout oublier. Mais si le danger la menaçait…
– « Je n’ai pas besoin que tu m’entraines pour te détester. Je te hais déjà de toutes mes forces. Toi, Miloli ou quelque soit son nom, les shinigami, les hollow et tout ce qui va avec. Mais toi… parce que je te connais, parce que tu es là, tu focalises toute la haine que j’ai pour ton monde. C’est sûrement injuste, mais c’est comme ça. Mais quelque chose me dit que tu t’en fous royalement… »

Lentement, elle épousseta ses vêtements et remit de l’ordre dans sa tenue. C’était plus machinal qu’autre chose, mais cela démontrait un trait bien précis et fortement ancrée chez Ageha : le désir de netteté et précision.
– « Ton marché semble juste: un entrainement contre tes réponses. Je ne suis pas sûre de pouvoir toujours te donner satisfaction. Mais je ferai de mon mieux. Cependant, je te préviens. Ce n’est pas parce que nous avons un marché et que tu m’enseignes des choses que cela te donne le droit de mal me traiter. Tu as plus de pouvoirs que moi, tu as la possibilité de me tuer sur le coup, ou de me faire tuer, mais je m’en fiche. Je ne serai ni ton jouet, ni ta créature. Je ne me ferai pas manipuler ou autre. Si je te crois aujourd’hui, sache que je remettrai toujours en doute ce que tu me dis. Ce n’est pas spécialement contre toi, mais puisque tu as toi-même dit que tu avais des côtés noirs, pourquoi te ferai-je confiance aveuglement ? »

Ageha remonta la rue sur quelques pas avant de se retourner vers la Vizarde.
– « Où allons-nous? Comment puis-je dissimuler mon… comment déjà… reiastu…pour ne pas être traquée ? Je refuse de mettre mes parents en danger. Donc, ta première leçon, tu vas me la donner maintenant, avec travaux pratiques directs. Et je ne te lâche pas tant que je n’ai pas réussi à me faire disparaître… »
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MessageSujet: Re: « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV]   « Cours, cours si tu veux vivre ! » [PV] Icon_minitimeLun 10 Mai - 20:16

    ¤ Une jeune femme, tranquille passante, se baladant avec une amie, profitant de ce jour de congé, même si le ciel est voilé et le soleil absent. Souriante, presque riante, elle saisit la main de son amie, sans la concerter et s'élance dans une course joyeuse, vers un but incertain.
    Voilà ce qu'aurait pu penser un observateur de la scène.
    Seulement voilà, il ne vit pas la remuante jeune femme mettre dans la paume de sa main une petit pierre rouge sang, maintenant en contact direct avec la peau de l'autre jeune fille.
    Il ignore aussi que désormais, les chances qu'il soit dévoré par une horde de Hollow affamés viennent de passer à 90% à 20% de chances.

    «  Myoshi.  Son nom c'est Myoshi. Évite de l'oublier. Ce serait... ennuyeux de le vexer avec ce genre de broutille. »

    Elle entraîne la jeune fille, veillant à ne pas la lâcher, ce qui aurait des plus dramatiques conséquences.

    « Ne me lâche surtout pas ! Je peux masquer ton reiatsu par mes propres moyens, apprendre à le masquer ne se fait pas comme ça. Pour le moment, il n'y a rien à craindre. Et tais toi. »

    Elle se met à la marche, après une demi-heure de course, gardant ce même masque de simili-joie, ne lâchant pas Ageha. Elle hésite un peu de l'endroit où aller. Clodo n'est pas mort, et il a même réussi, par on ne sait quel miracle, à semer ses poursuivants.
    Poursuivants qui, n'ayant plus de proies à chasser, retournent de là d'où ils viennent.
    Une heure passe.
    Fumiko relâcha très légèrement la main d'Ageha. Histoire de ne pas la broyer. Elle leva sa main libre, enleva sa mitaine avec ses dents et mordit l'extrémité de son pouce, maculant ensuite de sang le bout de ses doigts.
    Elle pose un doigt ensanglanté sur le front, puis un autre sur les lèvres, et laisse une dernière marque sur l'emplacement du cœur d'Ageha. Le tout en murmurant de sombres incantations. Puis elle relâchant la main de l'humaine et repassa la petite pierre en pendentif autour de son cou. L'opération n'avait pris qu'à peine quelques minutes.

    «  Apprendre à manier le reiatsu ne s'apprend pas en un coup de baguette magique. C'est le résultat d'un long entraînement du corps et de l'esprit, que personne, même pas moi, ne peut procurer comme cela. En conséquence de quoi je t'ai scellé. Ton reiatsu est désormais enfermé dans ton corps, jusqu'à ce que en est une maîtrise suffisante pour l'utiliser. »

    Elle lève une main, voulant couper court toutes exclamations intempestives, voulant détruire définitivement tout espoir d'un retour à la « normale ».

    «  Rêve pas. Ce sceau a une durée de temps de deux semaines. Après il sera trop vieux. De plus, je ne peux apposer ce sceau qu'une seule fois sur une personne. Le remettre en place pourrait te tuer. Sachant que je n'ai actuellement pas d'autres moyens pour le camoufler, tu as deux semaines pour apprendre à contrôler ton énergie et briser ce sceau, sachant qu'un Shinigami lambda peut mettre jusqu'à trois ans, avec un entraînement normal. On va bien s'amuser. »

    Un sourire. Elle imagine déjà l'entraînement en question. Ageha allait vraiment souffrir. Fumiko n'avait qu'à espérer qu'elle survivrait au traitement qu'elle lui réservait.

    «  Quant à tes parents... Trouves une excuse. Les semaines qui suivent vont être utilisés à te maintenir en vie, je suis sûre qu'ils ne seront pas contre. Ils ne devraient pas être inquiétés en principe. Et, autre chose... Ton autoritarisme, tu fais une croix dessus. Tu n'es pas tout à fait en position pour me donner des ordres, ou quoique ce soit. Et tu n'as même pas à me croire, c'est chouette non ? Tu n'as qu'à m'obéir. Je pourrais trouver des réponses de tellement de façon que tu n'aimerais pas, tu sais.  »

    La pluie commence à mouiller les pavés, lourde et froide, coulant dans les cols et les cou des imprudents sortis sans parapluie. Comme Fumiko. Désagréable. Elle essuie ses doigts ensanglantés sur son manteau, et commence à s'éloigner.

    « Rentres chez toi maintenant. Je serais devant chez toi demain matin. Vêtements pratiques, bonnes chaussures. Amène de quoi manger. Bien évidemment, pas un mot de tout cela à qui que ce soit.  »

    Et elle partit, slalomant entre les gouttes de pluies.

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