Une étrange journée

L’ennui. Probablement le truc le plus chiant au monde, à juste titre d’ailleurs. Ça faisait pratiquement trois semaines que je n’avais reçu aucune mission, et je me demandais à présent ce que foutais Nagare pour nous envoyer massacrer du shinigami. Et je commençais à en avoir marre de cogner des hollow ou des fraccion insolents et mal lunés. D’ailleurs, je me demandais ce que faisaient les miens, Makkura devait surement se battre a l’heure actuelle, Lucifer est bien mystérieux a mes yeux encore, je ne sais pas trop ce qu’il pourrait faire pour tuer le temps. Sanzo, c’était probablement celui qui me ressemblait le plus, et c’étais à la fois super et effrayant.

Effectivement, imaginez que Sanzo finisse un jour par remplacer un Espada, on se retrouverait à deux sadiques décérébrés sur dix. Mais bon, on en est pas là, et je dois dire que ça me ferais de la peine de perdre un fraccion comme lui. Il a beau ne pas tellement s’entendre avec Makkura, je dois avouer que c’est bien ça qui nous rends quasiment similaires. Moi aussi j’avais parfois une soudaine envie d’arracher la colonne vertébrale de ma subordonnée d’une manière plus ou moins douloureuse lorsqu’il lui venait à l’esprit de m’énerver. Mais que voulez vous, Nagare m’en voudrait de faire baisser la population d’arrancar du Hueco Mundo. Enfin, j’étais curieuse de savoir ce qu’ils faisaient tous, j’arpentais donc les couloirs de Las Noches, en quête de mes subordonnés. A ma grande surprise, Makkura n’était pas a la salle d’entrainement, Lucifer était introuvable et Sanzo porté disparu. Enfin c’est ce que je croyais, j’entendais plus loin une voix assez énervée retentir.

M’approchant doucement, je vis Sanzo en train d’hurler sur un autre sous merde du palais. Effectivement, il avait la tronche d’un lampadaire. Apparemment l’autre Arrancar m’avait vue, il ne bougeait pas, probablement qu’il savait ce que j’allais lui faire si il osait répondre a mon subordonné. Non, ça dois pas être ça, Sanzo avait une certaine aura qui au fil du temps que nous avions passés à disséquer des gens, ressemblait fort a la mienne. Je crois que tout Las Noches savait a quel point j’étais … réputée violente. Forcément, croiser un fraccion avec le même aura laisse présager qu’il était de près ou de loin lié à moi, autant ne pas lui faire de mal, sait-on jamais. Tandis que je m’apprêtais à intercepter mon cadet, celui-ci planta son bras dans son interlocuteur, ce qui eut pour effet de me figer sur place de stupeur. J’étais surprise et amusée de voir cela.

Sanzo se mit alors à trainer le corps vers la salle ou les cadavres étaient habituellement entreposés dans l’attente d’un passage dans mon labo. Je m’y arrêtai quelques instants alors qu’il s’éloignait, plusieurs corps qui n’attendaient que d’expérimenter diverses méthodes de dissection. Enfin, je décidai de reprendre mon périple, arrivant à hauteur des quartiers de mon second, je l’interceptai cette fois ci, avec une voix de reproche teintée de moquerie :

« - Tu t’es mit dans la tête de dépeupler Las Noches de ce tas de déchets ? »

Il me connaissait assez pour savoir que je ne le blâmais pas, et que j’aurais très surement fait la même chose à sa place. Je le regardais fixement de mes prunelles bleutées, dans l’attente d’une réponse plus ou moins loufoque de sa part. Forcée de constater qu’il mit un peu de temps à répondre, j’enchainai subitement avec une voix plus amicale et familière :

« - Comme si je pouvais te blâmer de purifier le bâtiment … il y’a des moments ou je perds les pédales. »

L’attitude de Sanzo m’amusait, il avait vraiment la fâcheuse tendance de penser comme moi. Il était audacieux en plus de cela, s’approcher de moi ainsi malgré qu’il soit quelqu’un que j’apprécie était vraiment risqué de sa part. Fort heureusement j’étais de bonne humeur, et comme je l’aimais bien, je n’avais pas le cœur de lui arracher un membre.
De plus il venait lui-même de sectionner son bras, je préférais en déduire qu’il s’infligeait ceci par rapport à autre chose qu’une forme de masochisme. Lui qui avait toujours affirmé ne pas être comme Makkura.

« -Ma dernière mission remonte à trois semaines. Et je dois dire qu’elle ne s’est pas passé comme je l’espérais, j’y ai perdu quelqu’un qui en dépit de tout m’était cher. »

En y repensant, je crois que la disparition de Kougou était l’événement le plus triste de ma vie d’arrancar, elle était une amie très chère a mes yeux, bien qu’aucun arrancar ne pourrais jamais comprendre la nature de mes sentiments, j’étais l’une des rare arrancar qui ai conservé les souvenirs de sa vie d’antan.
J’en voulais un peu à Tsukaru de l’avoir remplacé si vite, sans le moindre état d’âme.
Sanzo me posa alors une question assez surprenante. Etait-il un monstre ? Quelle question.
Je n’avais pas spécialement de réponse à lui fournir, ne sachant moi-même ce que j’étais, mais si lui était un monstre, que serais-je moi-même, sachant que je suis sa supérieure hiérarchique ? Je mis un temps avant de lui répondre avec un ton neutre et incertain.

« -Tu n’es pas un monstre, tu es un Arrancar, soit fier de ce que tu es, tu es Sanzo. Manger nos congénères ? Comment crois tu que l’homme survit quand il est en détresse ? Cela ne fait pas de toi un monstre, ce n’est que l’instinct de survie. »

Je ne sais trop comment il pourrait prendre ça, ce que je voulais c’était simplement qu’il ne se pose pas trop de questions inutiles, la lutte pour le pouvoir chez les hollow faisait partie de notre société, c’était comme une règle connue et approuvée de tous. Enfin, je m’attardais sur l’ultime phrase de mon interlocuteur, que devais-je en penser ? Pour qu’il commence à m’appeler ma reine, suffisait à me rappeler l’absence de Kougou, j’en déduisais qu’il avait quelque chose d’important à me demander.

« - Me demander ? … »

Citation :

Perdre quelqu'un hein ? Ça me rappelle des choses... Des souvenirs lointains, très lointains. Mais les miens ne sont presque inintéressants... Une vie de merde si j'essaye de me souvenir. Le nom de cette personne vous était cher, même si je ne peux pas la remplacer, je vous aiderais à combler ce manque dans votre cœur...

Il est vrai que Sanzo avait toujours eu ce petit quelque chose qui avait souvent pour effet de remonter le moral, il était d’un grand soutien en cas de coup dur. En ce qui me concernait j’avais dé&jà fait mon deuil et recueillit Inazuma qui venait de perdre comme un genre de grande sœur. Etant donné que je considérais ce dernier comme un petit frère, je crois que tout irait pour le mieux, surtout si Sanzo voulait jouer les soutiens psychologiques. Nous avançâmes doucement dans le couloir, je ne disais trop rien jusqu'à ce que d’autre de ses paroles m’interpellèrent.

Citation :

La plupart d'entre eux n'arrivent même pas à voir plus loin que leur nez.

Effectivement, je crois que c’étais le cas pour chaqu’un d’entre nous cependant. Je n’avais rejoint l’espada que dans une optique, devenir plus forte, encore et encore. Bien sur je prenais un malin plaisir à enquiquiner les autres Arrancar plus faibles, et je remplissais mes missions pour le compte de Tsukaru. Mais je jugeais tout cela comme une « condition » pour obtenir le pouvoir, celui qu’il me fallait pour concrétiser mes plans. Voyant Sanzo s’accoter a un pilier tout en me fixant d’un air sérieux, je savais parfaitement ce qu’il allait me demander. Et j’avais prévu quelque chose rien que pour cet instant.

Citation :

Hé bien... Avec toute la grâce que je dispose et en m'inclinant dignement à genoux, je vous demande si vous pouvez me transmettre certains de vos poisons pour les combats auxquels je participerais. Une étrange demande je le sais très bien, mais ceci comptait pour moi et en espérant que vous acceptiez de m'en donner ne serait-ce qu'un peu. On peut considérer cela comme de la vanité... Ou plutôt une obtention de pouvoir. Pour me protéger, et pour vous protéger...

Exactement ce que j’avais pensé, je savais qu’il était fort intéressé par mon art des poisons, lui-même en avait fait quelques échantillons qui s’étaient révélés bien instables, mais le talent était là après tout. Je n’avais entendu que des vagues échos sur les pouvoirs de Sanzo, et lui en savait long sur ma capacité à produire de l’acide et utiliser les poisons. Je voulais en profiter pour le mettre à l’épreuve, comme je l’avais fait avec Lucifer quelques jours plus tôt. Je regardai mon interlocuteur en silence, avant de prononcer calmement quelques mots.

« - Ma foi, pourquoi pas, de toute façon je te pense digne d’accéder a ce savoir, tu m’as montré a maintes reprises que tu étais loyal et serviable, je peux donc te faire cet honneur.
Cependant, j’attends de toi quelque chose avant cela. Suis-moi »

Je continuai mon chemin jusqu’au dojo situé dans l’aile est du palais, je ne me souviens pas l’avoir déjà croisé a cet endroit, tandis que j’y passais des heures à pratiquer l’art du kendo, base de tout combat au sabre. Je lui adressai à nouveau quelques mots, sur un air plus sévère.

« - Voici ce que j’attends de toi, je veux voir tes capacités au combat, tu disais vouloir te protéger et me protéger, je te donne l’occasion d’essayer de te protéger. »

Je lui tendis par la même occasion l’une de mes fioles favorites, elle contenait un poison qui avait la particularité d’empêcher les plaies de cicatriser trop vite, inutile de vous décrire la douleur encourue.
Lorsqu’il l’eut en sa possession, je m’écartai de lui d’un sonido parfaitement exécuté. En apparence ce poison était destiné à être offensif, comme tout poison qui se respecte, mais habillement manié il devenait une défense particulièrement embêtante, il ne tenait qu’a lui de l’utiliser comme il faut. Je posai ma main sur le pommeau de mon zampakuto, en signe de départ. Je comptais me baser su sa propre vitesse pour l’attaquer, son seul objectif était d’encaisser les attaques qui viendraient, peut être tenterait ‘il de riposter, à vrai dire cela m’importais peu. Je comptais cesser l’attaque qu’au moment ou il m’aura montré comment il comptait utiliser mon poison pour se défendre. Pari difficile qu’il devait réussir, mais je ne m’inquiétais pas plus pour lui que je ne m’étais inquiétée pour Lucifer.

Envoyer les Bala pour soustraire mon attention à sa scarlet needle, une manœuvre qu’il avait surement calqué sur ma façon de frapper avec Manticora. Un coup qui était assez sournois d’ailleurs, ses techniques étaient relativement compliquées à décrypter. Parvenant à l’esquiver rapidement, je n’aperçu qu’a la dernière minute les poutrelles expédiées par Sanzo, au nombre de cinq, deux verticalement et trois autres parallèles au plancher. Ce fut limite, parvenant à dégainer Manticora pour trancher les projectiles, je pus par la même occasion repérer mon fraccion qui tentait de m’inoculer le poison via la piqure de scorpion. Une attaque rapide, précise, qui caractérisait parfaitement le scorpion. Je réussis cependant à utiliser mon Sonido pour dévier légèrement de sa trajectoire, ce qui ne conduit qu’à l’effleurement de mon hierro acide le long de son dard. Je marquais un peu de distance entre nous, jusqu’au moment ou il me déballa un speech sur le fait qu’il n’aimait pas se battre.

Je le savais, mais je voulais aussi lui faire comprendre qu’il n’avait pas le choix. Rengainant temporairement Manticora, je le regardai d’un air assez inquiet, il avait tout de même ingurgité un poison anti-cicatrisant, de ce fait si je venais à le trancher, je ne sais pas exactement ce qu’il se passerait. Je le fixai un instant, le laissant terminer son discours, comme si j’y portais un quelconque intérêt.

« - Sanzo, si je te fais te battre ainsi, ce n’est pas pour un quelconque entrainement, mais pour voir si tu es capable de réaliser ce que j’attends de toi. »

J’arrivais à présent dans son dos avec mon sonido, le bruit feutré de cette technique était souvent les prémices d’une mort brutale lorsque j’en étais l’auteur. Pointant mon doigt vers Sanzo, situé à seulement quatre vingt centimètres devant moi, un léger sifflement se fit entendre, ainsi que la lueur d’une boule d’énergie de couleur vert foncée.

« - Cero. »

Le rayon déferla sur mon fraccion comme un banc de piranhas sur un vulgaire morceau de viande. Il était cependant formé a la va-vite et donc partiellement puissant, a peine suffisant pour passer un hierro. Le simple but de cette attaque était de lui faire comprendre la dangerosité du monde dans lequel nous vivions. Il n’était certes pas du genre à se battre, mais il n’avait ici pas le choix, surtout si il voulait me montrer son potentiel. Il ne prenait pas le combat au sérieux, et cela se voyait, il n’avait aucunement besoin de me le signaler.

« - Si tu ne prends pas ce combat au sérieux, je vais donc te compliquer la tâche, tu parlais tout a l’heure de faire Seppuku, ce ne sera pas nécessaire, si tu ne te bat pas sérieusement je risque de te tuer lors d’une attaque, surtout avec le poison que tu as ingurgité. Il ne tient qu’a toi de faire ce qu’il faut.
Le cero de tout à l’heure aurait pu être fatal si j’avais pris la peine de le concentrer comme il faut.»

Je reposai ma main sur la poignée de manticora, le tirant doucement de son fourreau. Mon visage laissa également afficher sur mon œil droit la marque verte similaire à un tatouage. Sanzo se doutait forcément ce que cela impliquait, et je savais qu’il n’était pas idiot. Il savait à présent que j’allais devenir sérieuse, et j’ose espérer qu’il en fera autant.

Je m’y attendais, mon cero avait été dévié in extremis, mais non sans causer quelques dommages, malgré le peu de puissance que j’y avais porté. Malgré ce coup à moitié porté, Sanzo ne flanchait pas, et maintenant qu’il savait pour les caractéristiques du poison, je crois qu’il allait être un peu plus prudent.
De plus, il s’était arraché lui-même l’ongle rongé par l’acide de mon hierro, un geste prudent, il connaissait dans les grandes lignes les propriétés de mon hierro et de l’acide qui le constituait. Impossible pour lui de se laisser prendre plusieurs fois à la même supercherie. Il me déballait un nouveau speech, me tournant le dos. Pensait ‘il me cacher le cero qu’il préparait tandis qu’il parlait ? j’en doute, mais il avait essayé. Le rayon vert fonçait vers moi, pour se heurter à la lame de manticora. Je le tranchai sans peine, répartissant l’énergie de l’attaque dans la pièce.

Citation :

Puis, vous me dites que je ne suis pas sérieux, mais vous n'avez nullement envie de prononcer la petite phrase magique pour votre résurrection... Donc qui de nous deux est sérieux ? Et oui le Cero aurait pu être fatal, une belle erreur de votre part.

Un cero qui n’était qu’une feinte, j’aurais du m’en douter, mais Sanzo m’avais déjà saisit, malgré la violence de l’acide de mon hierro qui rongeait sa carapace peu à peu. Il parvint à me poignarder d’un coup ferme de la main droite. Heureusement pour moi, le hierro basique avait amorti le coup, ne provoquant ainsi qu’une vague entaille qui laissait couler l’hémoglobine. Je me dégageai de son étreinte en repoussant son bras gauche et exécutai un sonido pour m’éloigner.

« - Ainsi tu souhaite voir ma resureccion ? Très bien … »

Je voulais que Sanzo sache que ce combat était réellement un test d’évaluation, moi-même je voulais bien lui céder une parcelle de mon savoir sur les poisons, mais il devait s’en montrer digne. Je tournai la lame de manticora vers le bas, et le lança en l’air en prononçant ma formule de libération. Ma demi-resureccion était la seule partie de mon pouvoir que Sanzo connaissait. La moitié de mon corps portant à présent l’apparence du monstre que je reflétais, je le regardais avec mes pupilles rouges sang. La petite lame qui restait de Manticora en main, je la pointais vers Sanzo et prononça à nouveau, d’une vois calme et sérieuse.

« - Resureccion Completa. »

La seconde secousse de reiatsu fut plus violente que la précédente, mon reiatsu m’entourant pour me changer entièrement en manticore. Je savais que mon fraccion n’avais absolument aucune idée de ce que j’étais capable de faire en resureccion, puisqu’il ne l’avait jamais vue complète, il était d’ailleurs le premier d’entre eux à la voir. Je le fixai a nouveau, avec mon apparence ne correspondant ni a un humain et encore moins a une femme et prononçais d’une voix saccadée et brutale, qui ne manquais généralement pas de provoquer l’effroi chez mes opposants.

« - Maintenant, prends ce combat au sérieux, j’ai moi-même libéré tout mes pouvoirs, juste pour satisfaire ta demande, alors fait de même ! »

Ma pression spirituelle libérée équivalait approximativement a dix fois celle de ma forme humaine, qui était déjà pesante pour les fraccion, j’imaginais donc que Sanzo ressentirait au minimum une sensation de mal être a la vue de sa « maitresse » sous une forme aussi bestiale et agressive. Je fis un pas en avant, le sol frissonna d’un éclat brun avant de se dissoudre sous le poids de mon corps. Il était clair et net pour Sanzo qu’une attaque comme la précédente lui serait probablement fatale ou extrêmement dangereuse.

Sanzo n’avait pas vraiment eu de réaction particulière, si ce n’est qu’il s’était empressé de me préciser que je perdais tout charmes féminins et que nos yeux étaient les mêmes. Des détails parfaitement inutiles et surtout complètement hors sujet de notre affrontement actuel. Cependant il semblait fasciné par la vue de ma resureccion complète. M’adressant de nouveau un speech sur les sensations qu’ils ressentaient a la vue de ma resureccion, il semblait ne pas trouver ses mots pour qualifier ce qu’il percevait.

Citation :

Vous me faites vibrer, trembler... Je n'arrive pas à l'exprimer par de simples mots... Ma demande n'est juste qu'un désir égoïste rien de plus. Un autre désir que j'ai eu. Pourriez-vous m'excuser de nouveau ? Mais c'est sur que cette forme me laisse vachement... un poids.

Etait-ce de l’effroi, de l’excitation, de la jalousie, ou peut être de l’envie ? Quoi qu’il en soi, il me préparait une nouvelle attaque, son reiatsu venait de prendre la forme d’une flèche, qui tenait d’ailleurs plus du harpon. Ce qu’il ignorait cependant, c’est que ma resureccion me donnait un avantage au niveau vitesse. Bien que j’étais déjà la plus rapide de nous deux, je l’étais encore plus, ce qu’il pu comprendre lorsqu’il réalisa que je me tenais déjà dans son dos pour lui asséner un violent coup de poing mêlé à ma carapace acide. Avant de revenir a une distance raisonnable, une cinquantaine de centimètres a sa gauche. Puisque j’avais dans l’esprit de lui faire comprendre que toute récompense se mérite avec moi, je pointais un autre doigt accusateur, faisant mine de préparer un Cero, mais il ne jaillit de mes doigts que mes fines griffes de reiatsu vertes, semblables a des lasers bourdonnants d’envie de trancher net une chair. La distance entre moi et mon fraccion était de ce fait trop courte, car mes griffes mesuraient chaqu’une soixante-quinze centimètres, a partir de la première phalange de chaque doigt. De ce fait Sanzo pouvait dors et déjà constater que les lames de mon corps pouvaient dors et déjà le lacérer si l’envie me prenais, je le tenais en position de faiblesse, il était complètement a ma merci.

Je ne pus résister a l’envie de lui transpercer l’épaule avec un doigt, mais contrairement a ce que l’on pouvait penser, j’en profitais pour retirer de son corps tout le venin qu’il avait ingurgité, avant de re-sceller mon pouvoir dans mon zampakuto, la griffe de reiatsu repris la forme de la lame d’acier froide et cruellement tranchante, que je retirai d’un coup sec de son épaule. Il avait récupéré ses facultés de régénérations normales, et le combat prenait fin par la même occasion.

« - Tu as échoué Sanzo, échoué pour obtenir le savoir de mes poisons les plus puissants, mais ton attitude face à moi est restée assez exceptionnelle. Tu es le premier fraccion à voir ma resureccion et tu n’as pas cédé lors du combat, tu aurais pu abandonner maintes fois après tout. Et pour cela je t’enseignerais quelques poisons susceptibles de t’aider plus tard. »

Il semblait également à bout de forces, le combat avait du être assez éprouvant pour lui après tout, tenir tête a un Espada se révélait être en soi un genre d’exploit, les quelques fraccion qui avaient essayé avant lui avaient trouvé la mort d’une manière plus ou moins brutale.