Karakura Chronicles [PV Izumi Fuuko]

Les rayons du soleil, un mal de crane pas possible, un lit douillet, une odeur d'animal mélangé à celle de l'alcool. Voila dans les conditions que s'est passé le réveil de notre chère Fuu. A peine eut-elle le temps d'ouvrir un œil qu'elle tomba du lit dans lequel elle dormait quelques minutes auparavant. Lit qui appartenait à la maitresse des lieux. Elle se demanda alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici. Toujours les fesses sur le sol, elle se frottait la tête car cette dernière lui faisait atrocement mal. Elle avait ressentait également une douleur au ventre, mais ce n'était pas comme si on l'avait frappé ou transpercé. Elle avait la gueule de bois. Regardant en face d'elle avec des yeux fatiguées et cernées, elle se releva doucement et regarda en direction du lieu où elle avait dormir cette nuit. Deuxième surprise, elle y découvrit Namiki et son animal de compagnie amoureusement appelé Bob. Tout deux dormait et apparemment la jeune Izumi leur avait tenu compagnie dans la nuit. Non seulement elle s'était endormie aux côté d'un ornithorynque mais aussi avec celle qui l'hébergeait. Elle n'y arrivait pas à y croire. Sans crier gare, elle se mit à crier en pointant du doigt la demoiselle encore endormie. Ce qu'elle lui dit était incompréhensible. Puis elle partit en direction de la salle de bain. Au fil des années, elle s'était habituée à se trouver dans des situations peu confortables. C'était l'un des nombreux risques de vivre avec l'ex-Ni Ban Tai San Seki. Une fois devant le miroir, elle commença son rituel habituel : Maquillage, habillage, nettoyage, etc ... Au fil de la matinée, elle se rappela la folle soirée de la vielle qu'elles avaient passée. La mémoire réapparaissait au fur et à mesure qu'elle retrouvait les bouteilles, les vêtements sur le sol, quelques objets mis en vrac et le canapé complètement renversé. Cela ne la dérangeait pas plus que ça, elle avait passé une bonne soirée. Une fois tout ce souk remis en place elle se dirigea vers le réfrigérateur. Une petite collation lui ferait le plus grand bien. Mais à sa grande surprise il n'y avait plus rien.

Namiki dormait toujours, malgré les hurlements stridents qu'elle avait poussés plus tôt dans la matinée. Ce n'était pas grave, elle ira faire les courses plus tard. Fuu soupira, vivre avec cette fille n'était pas de tout repos, mais elle l'aimait bien. Au fond d'elle-même, elle savait que c'était quelqu'un de bien. Tout en la regardant dormir, elle sortit son paquet de cigarette. Une chose dont elle ne pouvait plus se passer. Troisième surprise de la matinée, il était vide. Affichant un visage totalement dépité, elle soupira encore. Cette fois-ci elle n'avait plus le choix. Elle était contrainte de sortir de ce loft immense. La jeune fille ne pouvait guère se passer de sa dose de nicotine quotidienne et elle irait faire les courses en même temps, histoire de remplir un peu le frigo. Elle écrivit sur un petit bout de papier qu'elle partait faire les courses, histoire que sa colocataire ne s'inquiète pas. Avant de quitter son habitat, elle remit bien la couverture sur la jeune Kyozaku ainsi que sur Bob. C’était son ornithorynque de compagnie. Encore une chose à laquelle elle avait du s’habituer lorsqu’elle avait élu domicile ici. Mais en fin de compte, elle s’était très bien habitué à lui et l’aimait tout particulièrement. Fuu s’était beaucoup attaché à ce petit animal. Quand à Namiki, qui dormait la bouche ouverte, un filet de bave coulant à l’extrémité de sa bouche, elle avait su s’habituer à vivre avec aussi. Mais au bout du compte, elle aimait bien sa nouvelle vie. Loin de toute cette violence. Loin des conflits absurdes entre Shinigamis et Hollows. Elle ne comprenait pas pourquoi ces deux factions ne pouvaient pas vivre en paix. Elle le faisait bien elle. Mais c’était peut-être différent, elle avait juré de ne plus croiser le fer avec quiconque. Elle se servait de son trancheur d’âme uniquement pour s’entrainer, rien de plus. La jeune fille ne faisait même pas de combat amical avec Namiki, de peur de la blesser et de lui faire du mal.

Elle ferma la porte derrière elle, ayant pris soin de prendre son sac où se trouvait son Zanpakuto. Enfin dehors, elle entendait les divers bruits de la ville. Ceux des voitures, des gens qui discutaient entre eux, des ambulances, etc … Mais rien d’inhabituel. La demoiselle se mit en marche en direction du centre commercial le plus proche. Le plus rapide étant de dévier quelque peu la ville et de passer en périphérie. Tout ceci sans trop s’éloigner de Karakura. De plus elle savait que la rue en face d’elle était bouchée pour cause de travaux. Elle savait exactement la cause. Une voiture avait percuté un poteau électrique, qui s’était écroulé dans un petit jardin et bloquant ainsi le passage. La cause ? Une folle furieuse sur un vespa avait fait une queue de poisson à l’autre véhicule. Fuu ne s’arrêtait même pas sur ce détail et continua sa route en soupirant. Elle se jura de ne plus jamais monté avec Namiki, elle était beaucoup trop imprudente sur la route. Après quelques bonnes minutes de marche à réfléchir à ce qu’elle allait acheter, elle arriva enfin dans un petit bois tout à fait charmant. Il faisait frais et elle pouvait humer la bonne odeur de la flore environnante. C’était décidé, une fois au supermarché, elle prendrait Des œufs, du lait, une ou deux pastèques, de la viande, du saké … La liste était beaucoup trop grande pour l’énumérer, elle avait besoin d’un peu de tout, leur frigidaire avait été complètement dévalisé. Elle savait qui était le coupable, c’était elle. Fuu adorait manger, engloutir des tonnes et des tonnes d’aliments était devenu l’un de ses petits passe-temps.

Mais quelque chose vint perturber sa réflexion. Un Reatsu, Hollow mélangé à un Shinigami. Elle ne le connaissait pas, il ne s’agissait pas de celui de Namiki. Un autre Vizard ? Possible. Après tout, elle ne devait pas être la seule avec sa colocataire à avoir réveillé leur Hollow intérieur. La demoiselle s’arrêta de marcher et regarda autour d’elle. Il fallait être prudente, si jamais cet inconnu voulait ouvrir les hostilités, elle n’aurait pas d’autres choix que de fuir.

Sans qu'elle n'ai eu le temps de bouger le petit doigt un inconnu arriva devant elle dans un temps record. Sa crainte ne se faisait que plus grande. En voila un qui voulait surement lui chercher des noises. Peut-être quelqu'un de la Soul Society qui venait l'arrêter. Quoique cela serait presque impossible puisqu'elle avait été noté comme « mort au combat » ou » Disparu lors d'une mission ». Elle ne savait plus exactement le terme exact et d'ailleurs cela avait peu d'importance. Ce qui lui importait à l'heure actuelle c'était cet inconnu. Que lui voulait-il ? Elle qui voulait aller simplement faire quelques courses et acheter son paquet de cigarette, c'était mal parti. Il avait l'air serein, les mains dans les poches de son jean. Sa tête ne lui disait rien du tout, elle ne le connaissait pas du tout. Il avait à sa disposition un Zanpakuto. Intéressant ... Mais ce qui étai choquant pour elle c'était ce Reatsu similaire au sien et cet accoutrement. Étrange pour un Shinigami. D'après ses souvenirs c'était la sixième Division qui se chargeait de poursuivre les traites et les déserteurs. Ce n'était pas dans leurs habitudes de changer de tenue rien que pour tromper l'ennemi. Mais soit, peut-être qu'avec elle, ils adoptait une méthode différente. Si c'était bel et bien un Shinigami alors elle devait faire attention à ne pas révéler la position de Namiki, sinon elle serait elle aussi en danger. Cependant une chose n'était pas cohérent avec tout ça : Cette odeur infecte de Hollow qui se dégageait du jeune homme. Tout comme elle, c'était presque similaire sauf que la sienne était beaucoup plus accentué. Elle ne comprenait pas vraiment. Ou alors il s'agissait d'un autre Vizard voulant lui chercher des soucis juste pour son bon plaisir. C'est là que cela fit tilt dans sa tête.

Elle avait déjà rencontré auparavant un homme similaire à ça. Celui qui avait bouleverser sa vie de Shinigami. Celui qui était responsable de son exil et de sa démission auprès du Gotei 13. Elle s'était juré de ne plus jamais se servir de son sabre sauf pour découper cet homme en rondelle. C'était sa promesse, son souhait. Elle le regardait d'un air énervé et exaspéré. Elle voulait savoir s'il s'agissait réellement de cet individu. Son intuition lui disait non, mais sa soif de vengeance lui criait le contraire. Fuu fronça les sourcils, prête à dégainer pour cet homme qu'elle détestait tant, celui qui avait ruiné sa vie. Elle se mit à genoux et posa son sac contenant son fidèle trancheur d'âme dedans. Tout en ne quittant pas son peut-être futur adversaire des yeux. Le moindre faux pas pouvait s'avérer fatal. Le temps qu'elle descende la fermeture éclair il ouvrit la bouche. Il lui parla d'une chose dont elle ne connaissais même pas l'existence : L'exequias. De quoi pouvait-il bien s'agir ? A en croire par ce mot, il n'étais pas de la Soul Society, ce n'était pas un Shinigami. En fin de compte, il était venu devant elle pour savoir si elle était envoyé par elle ne savais pas qui pour le pourchasser. Quelle perte de temps. Elle ne craignait rien de lui tout compte fait. Ce n'était pas l'homme qu'elle cherchait et ce n'était pas non plus un pion envoyé par le Gotei 13 pour la ramener là-bas. En conclusion, il n'était rien. Il n'était personne d'important pour elle, juste un individu comme un autre, comme les humains. Refermant la fermeture éclair préalablement ouverte, elle se releva et remit son sac dans son dos. Il était temps pour elle d'aller faire les courses et surtout de s'acheter un paquet de cigarette. La demoiselle n'avait pas fumer de la matinée et elle commençait à trouver que tout devenait contrariant.

Elle jeta un dernier regard à l'homme et ce dernier lui somma de s'identifier. Il ajouta le mot « femme » à la fin de la phrase. Voila un homme qui se prenait pour un être supérieur par rapport au sexe opposé. Ce n'était donc qu'un vulgaire déchet, quelqu'un d'encore moins intéressant qu'elle pouvait le penser. Elle détestait par dessus tout les mâles qui pensaient que les dames étaient des créatures bonnes à rien, sauf au ménage et à élever les enfants. Elle le regardait avec mépris, mais elle ne devait en aucun cas ouvrir les hostilités. Elle avait promis de ne plus se battre, sauf pour se venger de l'homme qui avait ruiner sa vie de lieutenant. Fuu prenait sur elle, elle tentait de garder son calme et se dit que le meilleur moyen d'y arriver était encore de partir sereinement sans lui adresser un mot. La demoiselle commença à marcher et passa à côté de lui, sans poser de nouveau le regard sur cet imbécile. Elle se remit en tête la liste de course : Des pastèques, des œufs, de la viande, des clopes ... Puis elle s'arrêta subitement après avoir marché une ou deux minutes. Son appel pour la nicotine se faisait pressant. Elle devait en trouver quoiqu'il arrive. Elle rebroussa chemin et retourne devant l'inconnu. D'un air mécontent et gêné elle prit enfin la parole :