Flemme ~ Flegme/ Nouvelle rencontre insolite {Oga Kenzanshi}

Loin, très loin dans un dojo de la cinquième division du seireitei, se trouvait homme qui méditait. Comme position confortable, il avait adopté celle du lotus, yeux fermés, paumes de la main ouvertes au plafond de la salle, et gracieusement posées sur chaque jambe. Bien qu’ayant de multiples qualités, Kensei avait de petits vices. Il était bien loin d’être un saint, même s’il s’en apparentait vraiment. Et comme petits défauts, il avait la mauvaise manie d’imiter les quelques habitude des humains, lorsqu’il partait en mission sur la Terre, précisément dans la ville de Karukura. Ce n’était point un élan de nostalgie. Contrairement à beaucoup d’autres entités spirituelles, des plus charismatiques jusqu’aux plus banals, il était l’un de ceux qui n’avait jamais été humain. Un Dieu de la mort, qui n’avait pas connu la mort elle-même. La raison était toute simple. Il était directement né de l’union d’un couple noble du seireitei. Il lui arrivait de voir ses homologues porter des gigai pour une affiliation dans le monde terrestre, mais il ne s’était jamais investi dans ce genre de choses. A vrai dire, il appréhendait un peu le fait de devoir rester bloqué et vulnérable dans ce genre de camouflage. Comme tout le monde, il avait aussi ses craintes. Selon l’avis d’un de ses officiers, et d’après ce qu’il avait vu, cette invention créé par un inconnu –anciennement shinigami, et forcement farfelu pour être sorti de la douzième division- annihilait complètement les pouvoirs de shinigamis. S’imaginer bloqué dans un truc pareil à l’approche d’un joli hollow aux pensées bienveillantes le réjouissait complètement. Profonde ironie qui le força à ouvrir ses yeux aux bruits de pas qui approchaient…

Une sueur coula amèrement sur une de ses tempes. S’il s’avérait qu’il s’agissait d’un de ses officiers, celui-ci se mettrait à rire de Kensei. Lui n’aurait fait que soupirer en émettant un sourire faible, en plus d’un regard de gêne. Il attendit que la personne au reiatsu non familier passe, pour souffler. Une chance qu’il n’est pas ouvert le battant en bois qui faisait office de porte quand au dojo dans lequel il était maintenant depuis deux heures. L’arrivée de sa nouvelle capitaine l’apaisait réellement au point même, où il se permettait de petites envies totalement indépendantes. Si cela continuait ainsi, sa légère crise de schizophrénie, longtemps contenue jusqu’ici réapparaitrait très fréquemment. En pensant à cette salle défaillance qui l’avait surtout fatigué pendant son enfance, Kensei se leva à la hâte, et sortit rapidement de son trou. Le choix n’étant en même temps pas de mise, l’homme n’y voyait aucune autre alternative…

La brise était faible, voir quasi-inexistante. La chaleur était vraiment concrète, et il n’avait même pas envie d’oser un regard vers le ciel, tant la clarté du soleil. Tout en faisant port d’une série multiple de shunpo, il se retrouva dan son bureau, où il commença immédiatement à revoir ses dossiers. Ayant perdu trop de temps lors de son expérimentation des habitudes humaines, et ne comptant pas vraiment sur sa supérieure hiérarchique pour finir son propre travail, il se mit à accélérer les choses…
On était bientôt aux environs de onze heures. Le travail presque à terme, Kensei bailla très longuement, et s’étira sur la chaise de son bureau. De loin, il entendait le croisement de fer, et certains cris fougueux, signe même de l’entrainement intensif de ses hommes dans les dojos aux alentours. Sans se mentir à soi même, le vice-capitaine de la cinquième savait bien qu’il rouillait considérablement. Entre l’arrivée de son capitaine, les dossiers administratifs, et la légère paresse qui envahissait tout son être, sa situation était loin d’être évidente. La chaleur n’arrangeait pas non plus grand-chose… Sur un moment, il ferma ses yeux, et soupira tout en portant sa tête vers ses mains soutenues par les coudes qui étaient calés sur son écritoire. Sa tête était légèrement inclinée vers le bas. Lorsqu’il ouvrit ses yeux, ils se plaquèrent soudainement sur l’insigne qui ne trompait pas. Celle de la dixième division…

*Qu’est ce qu’un tel document fout là… ?*

Il soupira et contracta une main flemmarde jusqu’à la liasse de papier recouverte une chemise. Sans chercher à l’ouvrir premièrement, il balaya tout son bureau du regard jusqu’à découvrir un petit mot. De loin, il voyait sa p’tite capitaine griffonner une requête que nul autre homme de cette division n’aurait accepté. Il fallait que cette situation se régularise au plus vite. Tout en lisant le mot, il était dit qu’il devait se rendre à la dixième division, ce qu’il avait bien sur deviné auparavant. Rien qu’à cette idée de faire un long chemin, il laissa tomber une partie de son torse et de sa tête en avant sur le bois qui lui servait à plusieurs choses. C’était bien sa veine…

Une demi-heure plus tard, soit vers l’heure du déjeuner, Kensei parcourait lentement les longues rues de la dixième division, un lieu où il n’était venu qu’une dizaine de fois tout au plus dans toute sa vie. Encore un peu loin des bureaux administratrifs, et de peur de se faire accoster par n’importe qui suite à un shunpo jugé trop clandestin, –Tout en sachant qu’il aurait à se justifier même s’il était vice-capitaine- le Fukutaisho se trouva une petite place sous un cerisier planté dans un petit coin communal… Ce n’est que lorsqu’il refixait son brassard sur son bras gauche, qu’il vit quelqu’un passer. Un officier sans aucun doute, vu qu’il avait bien un réiatsu supérieur au commun des Dieux de la mort…

- Hey s’il vous plait, vous pouvez m’aider ?? Ponctuait-il d’une voix de stentor…

Même complètement assis, kensei était très grand, mais la raison ne lui semblait pas valable pour ne pas remuer le dossier de sa main droite au dessus de sa tête. Même si le signe était fluet, il espérait au moins que son énergie spirituelle dévoilerait l’endroit dans lequel il était tranquillement posé…


Hrp: {J'essayerais de revoir les fautes...}