Kojima Kensei {Pres' Terminée}

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Prénom: Y-J
Age: Bientôt 17...
Expérience RP: Novice de 8 mois...
Un avis sur Bleach Shinigami Age: Hmmmm...
Comment vous avez connu ce Forum: Top site si mes souvenirs sont bons...

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Nom: Kojima
Prénom: Kensei
Age: 23 ans physiquement soit 230 ans
Sexe: Masculin ♂

Race: Shinigami
Grade / Rang désiré: Schizo' Taicho / Go Ban Tai Taisho ou Jû-ichi Ban Tai Taisho (au choix des admins si j'ai le niveau pour...)

Description Physique:

Physiquement, Kensei fait sans doute partie du lot de ces types qu’on a du mal à ignorer de par leurs corpulences. Inutile de dire qu’ils font dans les rues, l’objet de certains regards assez dépréciatifs qui en disent long sur des pensées aussi malsaines soient-elles. Rares sont les regards admiratifs, et encore si on osait les approcher. Habituellement, les personnes intimidées se hâtent de libérer le passage du concerné qui empruntait la même voie, de peur de se faire tabasser. Un gros tas de muscles, ça fait toujours tache dans un monde où les gabarits sont généralement moyens…

Grand ! Pour qualifier la taille de Kensei, c’est sans doute l’adjectif le plus adéquat, et le principal point qui inspire la terreur sur divers visages. Preuve que cent quatre-vingts dix-huit centimètres, c’est vraiment pas donné à tout le monde. Il surplombe presque tous les shinigamis qu’il côtoie, et fait sans aucun doute partie de l’un des plus grands soldats du gotei 13. La taille ne fait peut être pas la force dans ce monde excentrique qu’est la soul society, mais elle inspire le respect (Qui ne veut pas dire peur) chez beaucoup de personnes. Elle est toute aussi favorable à la fonction qu’il exerce au sein de sa division, puisqu’elle engendre la crainte chez d’autres. De quoi faciliter les taches qu’il doit accomplir sans trop de difficultés plausibles. Kensei est pourtant loin d’être un gros monstre, capable de susciter un rire fou chez les plus téméraires qui constituent son entourage. Ce fait même s’explique par son comportement que nous verrons un peu plus tard.

Impressionnant serait un tout autre mot à relever. Tout comme sa taille, son poids n’est pas vraiment anodin, puisqu’il avoisine les quatre-vingts dix kilogrammes, et quelques poussières. Il n’est pourtant pas gros. Il est plutôt musclé globalement. En effet, la lourdeur de ses muscles, et de ses os explique clairement ce gros nombre qu’il a en guise de masse. Il est vrai que Kensei est musclé, mais il est loin de surpasser un concurrent d’haltérophilie. Ses muscles sont assez notables pour être appréciables quand au poste d’un simple capitaine. On dira même que sa taille a pour effet de compenser son poids. Son corps, il y tient vraiment, et il émane sans aucun doute, une once de charisme et de robustesse.

La forme de son visage est ovale, voir presque allongée, rarissime chez des hommes de sa carrure. Ce type de faciès se trouve couramment chez les femmes. Ne vous méprenez pas, Kensei est loin de ressembler à une femme. De sa face nous apparait des yeux de tailles disons « normales » c'est-à-dire, ni trop fins, ni trop globuleux et loin d’êtres larmoyants et mélancoliques. Ils ne seraient constamment pas assombris, s’il n’avait pas ce perpétuel froncement de sourcils. Encore une fois, ces signes physiques n’ont lieux d’être que pour guider les sièges sous ses ordres, autrement, il arbore de temps en temps, un regard très très très laxiste, ponctué par des sourcils surélevés. En parlant de sourcils d’ailleurs, ceux-ci sont de couleur blanche, pure comme de la neige. Cette couleur se répète aussi sur ses cheveux mi-courts. Sa chevelure… un véritable champ de bataille, à croire que Kensei ne connait pas le mot « peigne ». Ils sont toujours dressés en pics un peu partout sur sa tête, et lui donnent un air extravagant, de quoi soulever la répugnance de certaines personnes. Ses oreilles, ses joues, et son front à moitié caché par sa chevelure sont dans la norme. Son nez est mutin. Concernant, sa bouche, sa denture est parfaite et complète. Quand à ses lèvres, elles sont assez fines pour former une petite bouche discrète. De toutes façons, à part manger, à quoi lui servent-elles ? En dessous de sa bouche se trouve un menton, partie saillante de son visage qui est bien rasé. En fait, il est dépourvu aussi de moustache, et il n’y a que ses favoris qu’il laisse pousser de temps à autres. En gros, il n’a pas de pilosité faciale. Bien qu’il a une voix de stentor, elle se révèle assez douce quand il est bien entouré.

Vient le sujet plus fatidique de toutes ces descriptions. Sa peau. Rares sont les personnes à peau mate à la soul society. Ils se comptent en effet sur les doigts de la main. Elle suscite bien de questions, ce qui a le talent d’agacer le pauvre Kensei. C’est en majeur partie à cause d’elle qu’il a droit à être dévisagé en plein couloir d’une quelconque division. Signe de luxure, elle a l’art de révulser certaines personnes. Cette situation n’a rien à voir avec un racisme probable, mais plutôt un problème de principes vieillissants. D’où, la crédulité de certaines personnes…

En parlant expressément du reste de son corps, je dirais que Kensei a des épaules carrées, robustes, et presque voutés à cause de sa trop grande taille. Il a aussi un torse assez imposant (Pas de nénés de femme je vous rassure), un bas ventre joliment dessiné par des abdos bien formés, et des muscles fessiers identiques à ceux d’un homme de son âge. Jambes, bras et pieds musclés ainsi qu’une poigne vigoureuse à force de trop s’axer sur la force physique (les coups de poings en général) et le zanjutsu.

Kensei a aussi une démarche naturelle, marquée par ses petits pas assez vifs. De son côté assez paresseux, cette démarche devient une calamité infernale, au point qu’il chute assez souvent en se mangeant des poteaux, des cailloux et j’en passe… Dans ces cas, il est loin d’être le Kensei sérieux, et se prend des moqueries étouffées de filles à proximité…

Côté vestimentaire, Kensei à l'habileté de confondre sobriété et folklore. Comme tout shinigami, il arbore le traditionnel shihakusho, sans manches, et parfois même, des géta en guise de chaussures. Il n’a aucun fourreau de zanpakutoh, puisqu’il s’agit en fait d’un tanto, qu’il camoufle dans le haut de son uniforme. Les côtés de son haut sont assez espacés pour qu’on puisse voir sa poitrine. (Il fera de même avec un improbable haori ) Enfin, sont accrochés à ses oreilles, de petites boucles d’oreilles en argent très discrètes.

Description Psychologique:

L'appréhension quand à l'égard de l'homme qu'est Kensei est généralement porté sur son physique impressionnant et extravagant. Du coup, ses relations se voient restreintes bien que cela ne le dérange pas. Lui est loin d'être monstre comme je l'ai signifié, et c'est dans ces cas précis que certains dictons humains ont leurs importances...

L'apparence est trompeuse...

Solitaire, et lunatique il est.

Bien qu'il soit joyeux devant divers faciès, Kensei n'en demeure pas moins solitaire. Les difficultés de la vie l'ont rendu assez dur. Il est toujours replié en boule dans son coin, quand aucune autre présence autre que la sienne dans un endroit ne se fait sentir. Ce comportement s'explique surtout par la quasi-répugnance qu'on lui portait étant tout jeune, pendant son cursus académique à l’école des shinigamis. La vie fut loin d'être facile pour cet homme. Vient ensuite les actes dénigrants quand à sa peau. Rares sont les personnes qui ont su l'accepter malgré ce fait marquant, avant son accession à un poste important. Lui n'a jamais voulu ce teint bien qu'il en est fier. S’il est replié à certains moments sur lui même, Kensei est tout aussi réfléchi, clairvoyant. Toujours à se poser des questions continuelles ou à penser à autre chose. Son côté lunatique est du à une susceptibilité que nous verrons plus tard. Homme évasif, il n'hésite en tout cas pas à penser à s'envoler dans de quelconques pensées, même pendant différentes actions qu'il effectue. (Combat, parlote...) Qui dit réfléchi dit aussi observateur. Cerner n'est pas quelque chose de fondamentale chez lui, bien que ce soit assez naturel. Il cherche tout simplement à être compréhensif sans plus.

Ces petits défauts ou qualités comme vous l'entendez le rendent quand même très bon. En compagnie de certaines personnes, sa face ne peut exprimer que la bonne humeur. Son sourire peut être affiché à tous, et de bon cœur même. Il n'a généralement aucun problème avec les gens, et son côté solitaire dans ce genre de cas s'estompe doucement. Il s'en oublie même, au point d'en devenir un véritable fêtard. On pourrait même signifier que son isolement n'est du qu'à sa solitude contraignante. Chose qui n'a plus lieu d'être lorsque l'homme est bien entouré. Il est aussi très protecteur, notamment avec les gens qui lui tiennent à cœur, ou qui ont de bonnes valeurs morales. Kensei est aussi d'une très grande aide, et une épaule sur laquelle diverses personnes pourraient se reposer. Grand conseiller et meneur, il essaye tant bien que mal de mâcher ses mots quand une personne se précipite dans un gouffre flagrant. D'où son comportement calme et posé. Sa franchise est l'une de ses qualités phares. Aussi si il n'a rien à dire, il le fera comprendre avec de simples mots, plutôt que mentir inutilement.

L'indulgence.

C'est un mot qui s'accorde avec peu de personnes ayant vécu des situations désastreuses. La facilité de pardonner n'est pas donné à tout le monde, aussi rares sont ceux qui sont tolérants. Parmi cet ensemble restreint s'y trouve Kensei. Malgré les répugnances dont on faisait preuve à son égard, il a su rester compréhensif, gracieux. Lui ne cherche pas à se venger, ce qui est loin d'être son but final. Son idéalisme est peut être la grande source qui fait de lui cet homme clément, qui loin d'avoir le cœur noir, affectionne tout particulièrement les shinigamis et mêmes les habitants du rukongai. Et c'est justement cette trop grande bonté, qui le perd quelques fois...

Fort...

Sa force de caractère est équivalente à sa force physique. Si vous essayez d'insulter, piétiner ou rabaisser Kensei, autant vous dire que vous perdez votre temps. Il ignore tout bonnement ces futilités et se contre-fiche de l'opinion immédiate qu'on a de sa personne. Les gens sont assez sagaces, pour savoir alors qu'il faut du temps pour apprécier une personne, et non se baser sur des illusions de premières impressions. Son sang froid, sa décontraction et sa patience font de lui un homme complet...

Humilité

Kensei est sans aucun doute à l’image de sa division d’origine (la cinquième). D’un caractère humble (D’où sa sobriété), il s’avère être très respectueux même envers les moins gradés, et exempté de vanité. Le voir s'amuser avec ses pouvoirs où son rang ? Très peu pour lui. Aux yeux de plusieurs personnes, il peut s'avérer très faible, mais si il préfère donner tout le maximum de lui même dès le début d'un combat, ce n'est que pour en finir rapidement. Il ne tire aucun plaisir à se battre, sauf pendant les entrainements dans sa division, où il s'attèle à aider, et à s'amuser ci possible.

Susceptible

Ses mots d'ordres sont divers mais il y a bien une chose que Kensei ne supporte pas du tout: Le non respect des valeurs morales. Rien que pour ça, il est capable de vous faire vivre un pire cauchemar. Il ne va pas garder rancune et même loin de là... Il vous le fera payer sur le champ. Et à sa manière. Un autre point peut le rendre tout aussi violent de nature: Les hollows. Les exterminer dépasse pour lui, le cadre du devoir et de la survie. D'où son humeur changeante.

Sa plus grosse défaillance reste cependant sa crise de passivité...

Responsable d'accord, mais très paresseux également. Sa fainéantise imprévisible engendre plusieurs situations assez désespérantes. Quand Kensei se retrouve dans les vapes, sa première réaction lorsque vous lui parlerez sera de dire « Hein ?» et ce même s'il vous regardait attentivement. Cette action se caractérise par des sourcils surélevés, et sa bouche en forme de Ô. Sa maladresse est aussi engendrée par sa paresse. Il peut tomber n'importe où et n'importe au grand dam de ses sujets qui le rendront un peu pathétique. Evidemment, cette paresse ne survient que lorsqu'il n'a rien à faire, où lorsqu'il s'ennuie. Une petite schizophrénie qui s'opère quand il n'est pas actif. Il a aussi une petite phobie des femmes aux formes trop opulentes, qui provoquent une grosse timidité susceptible de le faire fuir à grands pas, ou tout simplement un évanouissement. Tout cela ne rentre que dans le cadre de son coté schizophrène.

Histoire :

I- Enfance banale

La lune surplombait maintenant toute la soul society dans toute sa grandeur, que ce soit du seireitei au rukongai, en passant par les forêts et grottes. Comme d’habitude, tout était silencieux dans certains quartiers nobles, et seul le bruissement des feuilles de divers arbres du au frémissement de la brise nocturne était perceptible. La nuit était synonyme de calme et de recueillement dans ces recoins. Une nuit propice à la méditation et à la pause thé disait-on. La noblesse était rigoureuse et d’une excentricité particulière. Même ceux qui n’aimaient pas ces traditions, l’adoptaient pour avoir une image haute et digne. La ternir par un non respect perpétuel des règles relevait d’une honte pour le reste de l’aristocratie concernée, et d’un bannissement du sujet en question. Un monde presque impitoyable qui se devait d’être parfait en toutes circonstances. Tous les membres d’une quelconque famille de haute lignée, en avaient conscience. Il ne fallait par aucun moyen bafouer, ni les règles ancestrales qui perduraient depuis, ni le nom de la famille. La mort dans ce cas réglait bien des problèmes. L’hésitation quand au meurtre du nuisible n’était pas de mise. Dans certaines familles, il n’y avait aucune pitié. Certaines personnes semblaient apparemment l’ignorer. Il s’agissait surtout de l’enfance. Signe d’innocence, d’insouciance, et d’ignorance. On inculquait les premières bases fondamentales dès le plus bas âge. Le b-a.ba nécessaire. La rigueur était un atout non négligeable. Il y avait un certain nombre de devoirs à faire sans rouspéter. Sans cela, on était privé de temps de jeu. Encore qu’on pouvait subir une petite correction exemplaire si la famille était vraiment stricte. Bien que jouissant de multiples privilèges, l’aristocratie n’était pas vraiment rose de tout côté.

Certains ne voyaient même pas son importance, au point même de n’en faire qu’à leurs têtes.

Éclairé par la lueur que fournissait l’astre dominant du soir, un grand palais se dressait fièrement dans un coin du seireitei. Grand classique, il était surtout parsemé de temples et de cerisiers. Un petit étang à poissons rouges se tenait devant la demeure du chef de famille, comme pour signifier son rang et son importance, bien que cela n’ai pas vraiment d’importance. Des cerisiers se tenaient ici et là, arborant fièrement leurs feuillages qui faisaient toutes leurs beautés. Certaines lumières de plusieurs locaux étaient encore allumées, et le silence régnait en maître. C’est dans cette atmosphère plutôt glauque, que se fondait une silhouette discrète dans le décor. À première vue, on parierait sur le fait que ce personnage se trouvait être un voleur, pourtant, il n’en était rien. C’était un jeune garçon, qui par ses pieds démunis de géta, et sa corpulence assez frêle, courait sans faire de bruit. Il avait attrapé le volant de son kimono folklorique, dans ses deux mains, en plus d’une fronde accrochée à sa ceinture blanche, ce qui apportait un brin comique à l'action. Il fuyait quelque chose. Il ne fallut pas plus de dix secondes pour entendre un brouhaha provenant de très près. Le temps nocturne, si calme, et si doux, était brusquement agité par plusieurs personnes qui couraient derrière le jeune fuyant. Les lumières s’allumèrent automatiquement, et les volets s’ouvraient de tous parts, un peu comme un signal d’alerte.
Le jeune maître manquait à ses devoirs, et faisait encore des siennes…

Des cris s’élevèrent de partout, et c’était le tumulte général dans l’enceinte de la résidence des Kojima. Le jeune garçon avait un sourire malicieux, scotché à ses lèvres. Pendant qu’il s’amusait à courir, une meute de servants se dépêchait derrière lui. Il s’ennuyait de son train-train quotidien. Cette fugue future l’amusait un temps soit peu. C’était encore mieux qu’apprendre à écrire les kanji en tategaki sur des parchemins.
Soudain, un homme apparut devant lui, le sourire victorieux déformant son gros visage, muni d’une grosse barbe. Il était d’une telle flagrance, puisque instinctivement, le jeune garçon tel un kendoka qui dégainait son katana, avait braqué son lance-pierre sur le front de l’homme en lâchant au passage son volant. La petite pierre qu’il avait armée s’écrasa contre l’arcade sourcilière visée. Un cri aigu et perçant se fit entendre de la voix du garde, qui s’était écroulé par terre, gémissant de douleur. Croyant avoir dépassé le dernier obstacle qui l’empêchait de grimper au mur qui menait vers une rue extérieure, une grande main sortie de nulle part, le pêcha aussi facilement, réduisant aussi bêtement tous ses espoirs de sortie à néant…

- Jeune maître...

Son teint bien que mate, prit une couleur livide, tandis qu’on voyait de loin, un énorme nerf palpiter sur son front signe de sa colère mêlée au désespoir. Les hommes qui le poursuivaient pendant un certain temps, voyant la scène, se stoppèrent, presque tous essoufflés. Ses yeux se levèrent lentement sur son bourreau, et c’était difficilement qu’il retenait sa colère, poings et dents serrés…

- Kazuya…

C’en était fini de sa partie de rigolade. Il ne pouvait plus rien faire si ce n’était que râler et déprimer comme d’habitude, retenu dans la grande prison qu’était cette grande maison familiale...

Kojima kensei

Jeune garçon de 10 ans, issu d’un clan noble de la soul society. Sa famille bien que aristocrate était peu connue, puisque annexe dans le milieu. Il était de ce monde défini plus haut. Un monde qui ne l’intéressait guère. Tout ce qu’il voulait, c’était s’amuser… Comme tous les enfants dans le sens de la logique. Comme ces gamins qu’il avait vu dans ses rares sorties avec kazuya au rukongai. Il aurait bien voulu échanger cette richesse, contre un peu de ce bonheur. À quoi lui servait-elle au final, si il ne pouvait pas être heureux comme il le souhaitait… À ces pensées, Kensei se mit à pleurer dans les bras du géant Kazuya, pendant que celui-ci, sans prononcer un mot, le ramenait dans sa loge privée.
La famille des Kojima, peu connue était aussi faiblement peuplée. Les individus qui remplissaient la cour n’étaient que lambdas. De simples serviteurs en somme. Les membres à part entière ne valurent pas plus de vingt personnes. Il s’avérait même que Kensei était le fils unique de Jin Kojima, chef de famille. Les traditions héréditaires n’existaient pas que dans le monde réel. Aussi, Kensei devait impérativement prendre le relais, et son apprentissage à la vie et à l’oligarchie était rigoureux. L’épanouissement familial était pourtant au rendez vous, et à vrai dire, il ne manquait pas d’amour. Ni de rien d’ailleurs. Le divertissement et les amis, demeuraient les seules choses dont Kensei était réellement en manque. Et à chaque fois qu’il le faisait savoir à son père, rien ne changeait vraiment. La monotonie et la solitude étaient ses compagnons de tous les jours , et à vrai dire, il les préférait aux autres enfants de son milieu qui ne trouvaient rien de mieux qu’adopter des comportements hautains et arrogants. Seul Kazuya, le garde shinigami de Jin, lui tenait compagnie à ses heures libres. Chose qui ravissait le jeune noble, puisque l’adulte passait la plupart de son temps à lui parler du gotei 13. Les différentes histoires et légendes de cette armée l’émerveillait vraiment, à un point qu’il eu envie lui aussi de devenir shinigami. Rêve qu’il nourrissait en son fort intérieur, pour n’avoir vu que quelques rares fois en compagnie de kazu’-chan comme il l’aimait l’appeler, les entrainements des différents sujets d’une division. Si l’envie était au rendez vous, la crainte également. Pour son père, prendre la relève était tout ce qui importait, pour cette famille qui se démembrait, aussi refuserait-il d’un ton catégorique sa demande qui concernait son propre futur…
Les années passèrent et Kensei grandissait, devenant un bel adolescent, et faisant la fierté de ses parents. Il était devenu sage, et doté d’un comportement exemplaire. Il exécutait toujours ses tâches et devoirs avec le plus grand soin. Sa sagacité bluffait tout le monde, et c’était à se demander où se trouvait le petit garçon turbulent, sans façons, qu’on connaissait de lui. Malgré toutes ces qualités, il restait évident qu’il nourrissait l’envie de devenir un futur shinigami. C’était son désir le plus ardent. Mais depuis plusieurs années, il n’avait pas réussi l'insurmontable: Le dire à son père… Jin Kojima était quelqu’un de bon, certes, mais les mesures qu’il appliquait pour son unique fils, étaient sans appel. Au fur et à mesure que les années passèrent, son rêve s’estompait petit à petit, aboutissant à une déception, puis une déprime constante, qui le faisait souffrir. Les conséquences se faisaient sentir surtout physiquement. Il ne mangeait plus, et maigrissait à vue d’œil, enchainant quelques maladies heureusement curables…

Ce n’est qu’un soir, lorsque assis seul dans le pénombre sous un cerisier, qu’il fut rejoint par Kazuya, qui devenait peu fréquent. Habituellement, celui-ci lui racontait quelques petites légendes, ou anecdotes pour le faire rire un temps soit peu. Mis à part cela, ils n’étaient pas tellement intimes, et la barrière que posait le shinigami, entre l’adolescent et lui, engendrait quelques fois, un mutisme de la part des deux personnes. L’adulte comme par enchantement, avait bien deviné ce qui rythmait Kensei depuis toujours, et ne put s’empêcher d’élever la voix:

- Qu’est ce qu’il y a ?

- Rien…

- N’apprends pas à me mentir s’il te plaît. Je t’ai vu grandir tu sais…

- Tsss…

- Qu’est ce qui te prouve que ta demande sera rejetée ?

Suite à la dernière phrase de l’homme, son esprit sembla faire un tilt sur plusieurs points, le tout caractérisé par un écarquillement des yeux. Il venait de saisir quelque chose. Kazuya, l’air satisfait, se leva et le laissa seul à ses réflexions. En effet, rien ne prouvait que son père refuse son choix. Sa sévérité ne voulait rien dire, et à ce moment là et ce depuis un bon bout de temps, un sourire se forma sur ses lèvres, tandis qu’il recommença à reluquer la lune d’un air rêveur… Le jour fatidique arriva. C’était humblement qu’il avait demandé à voir en même temps son père et sa mère. La petite réunion se déroulait dans un salon privée de sa famille, ou seul une exception était présente mis à part ceux qu’il avait demandés. Kazuya… La tension semblait être à son comble, et c’était à genoux, et poings légèrement serrés, qu’il faisait face à cette petite assemblée intimidante. Son père lui, semblait décontracté, cas identique à Kazuya. Sa mère elle, semblait tendue, et tel qu’il la connaissait au bord des larmes.

- Vas-y ! tonna son père, en portant sa tasse thé à ses lèvres…

- Eh bien… C'est-à-dire que…

Son pouls accélérait au fur et à mesure que les secondes passaient. Sa transpiration devenait abondante, et un certain tremblement se faisait sentir. Il avait peur, mais sur sa lancée, il n’était pas non plus question de faire machine arrière.

- Laissez-moi faire partie de l'Institut central de l’école de shinigami, je vous en prie !!

Sa voix avait été vive. Humblement, Kensei avait rapidement courbé l’échine pour plaquer son front au sol, comme pour ponctuer sa demande innocente, les mains jointes devant sa tête. Il pleurait en silence. Il entendit sa mère éclater en sanglots, pendant qu’aucun son notable ne parvenait de son père. Il sentait un regard dur et lourd sur sa personne, tandis que Kazuya, derrière, était sans doute impassible à cette scène, mais heureux d’avoir vu le courage dont faisait preuve son petit protégé. Une demi-minute passa ainsi, paraissant interminablement longue pour Kensei, quand enfin…

- Je savais que ce jour arriverait…

Lentement, et sans trop bien comprendre, le jeune garçon leva doucement la tête, les yeux embués par les larmes qu’il venait de verser. Devant lui se lisait la mine assez sereine de son père, les yeux cachés par une certaine lueur que reflétaient ses lunettes. Sa mère, elle avait le visage enfouie dans les manches de son kimono, tandis que derrière eux, se dessinait le même sourire qu’avait arboré Kazuya, la veille du jour j.

- Père…

L’action suivante était d’une rareté extrême. Son père se mit à sourire, et enleva sa paire de lunettes, pour déloger une larme dans un coin de son œil. Kensei, lui, était encore trop tremblant pour comprendre ce qui se passait...

- Après tout, tu es libre de décider ce que tu veux pour ta vie. Je suis trop vieux pour te forcer à reprendre les rennes de cette famille…

Ses oreilles bourdonnaient, à un tel point qu’il cru mal entendre. Kensei était sans voix, et tout en pleurs. Il ne faisait que balbutier un « merci » avant de voir sa mère sauter à son cou en pleurant elle aussi. Il ne la comprenait pas vraiment, mais son étreinte était toujours aussi chaleureuse. Par-dessus son épaule, il voyait Kazuya se lever, et sortir de la pièce avec son père l’air tout aussi heureux. Une autre vie, se profilait enfin. Celle qui désirait plus que tout…

La dernière semaine avant son départ pour l’institut, fut assez mouvementée. Son comportement assez puéril reprit le dessus, et pour une fois depuis des lustres, il avait l’air très joyeux. Il fut même plus agité lorsque son uniforme lui fut présenté à l’avance. De quoi l’avoir rendu encore plus fou.
Les adieux se firent non sans larmes. Sa mère se retint difficilement d’inonder son uniforme de pleurs. L’émotion était à son presque à son paroxysme. Bien avant de prendre le départ vers les quartiers de l'Institut en compagnie de son guide, son père lui remit son premier katana. Il était loin d’être son asauchi qui deviendrait un futur zanpakutoh, mais il se promit intérieurement d’en prendre soin, tout en l’utilisant modérément. Cette arme était la preuve du soutien et de l’amour de son père. Il n’affectionnait pas particulièrement les règles de haute société, mais il jura en prenant la route de sa nouvelle école, qu’il porterait très haut le nom de sa famille…

Sa providence était peut être tracée, mais il n’en était pas de même pour son destin qu’il voulait modeler lui-même…

II- Nouveau départ

À sa grande surprise, le shin’oreijutsu-in était vraiment bondé. Des postulants, il y en avait en masse, toutes origines et classes sociales confondues. De quoi encourager Kensei face à une concurrence qui s’avérait rude à l’avance. Tout cela ne lui décrochait pas ce perpétuel sourire qu’il avait. Il était encore dans sa bulle dorée, ignorant de loin que rien n’était facile dans la vie d’un shinigami. La facilité ? Un mot qui avait accompagné toute sa vie, état d’origine noble.
Le cursus disons académique durait 6 ans, et les académiciens, si et seulement si avaient une famille, n’étaient autorisés qu’à les voir très rarement. C’était une nouvelle à laquelle il ne s’était pas attendu, et Kensei comprenait mieux les pleurs et l’angoisse de sa mère. Très vite, le cours des choses commença à virer vers la désillusion. L’apprentissage était très difficile, et il prenait enfin conscience de ce à quoi il s’était engagé. Pour l’honneur de sa famille, des efforts, il en fournissait énormément. Il fallait être digne dans ce genre de choses. Mais il semblait bien que ses efforts se révélaient inutiles dès les premiers mois. De quoi engendrer une déception constante. Il n’y avait pas que l’apprentissage qui posait problème, mais aussi l’entourage du jeune aspirant. Quelques jeunes de hautes lignées s’y trouvaient aussi, mais si ceux-ci ne voulaient pas se frotter à lui, c’était uniquement pour sa couleur de peau différente à la leur, et sa réaction d'antan. À vrai dire, il s’en fichait réellement. Une seule chose changea radicalement la donne. Le mépris que lui portaient les jeunes aspirants du rukongai pour son statu social. Comme si il avait demandé à être aisé. Lui qui comptait faire ses amis, voyait tous ses objectifs brisés. Kensei pendant son enfance, songeait presque tout le temps à être entouré de «vrais» amis, pendant divers entrainements. Très vite il déprimait, et sa démoralisation déteignait sur ses performances. Il touchait vraiment le fond. Lors des quartiers libres, il se retrouvait seul au bas d’un arbre recroquevillé sur lui-même, sous les rires d’autres personnes. Certains avaient pitié de lui, mais ne pouvaient le fréquenter au risque de se faire bannir des différents groupes d’amis auxquels ils appartenaient. Rejeté par sa promotion pour des raisons futiles, il comptait abandonner cette vie à laquelle il avait tant rêvé. Sur le point de s’en aller après 6 mois de solitude, d’humiliation et d’efforts vains, il rangeait ses affaires dans le dortoir dans lequel il résidait, quand il vit au fond de son sac, le katana que lui avait légué son père. Cet objet de valeur fit renaitre en lui le peu de réconfort, et de confiance dont il avait besoin pour se relancer dans la voie qu’il empruntait tant bien que mal. Pour la chance que lui accordaient ses parents, et pour son honneur propre, échec était inadmissible. Son père, bien que les voies fussent différentes, était un exemple de persévérance à suivre. Lui, Kazuya et sa mère étaient ceux qui allaient lui faire remonter la pente…

Les résultats de ses efforts à la suite de ce petit incident, s’avéraient positifs à la grande stupéfaction de tout l’entourage qu’il avait, que ce soit éducateur ou académiciens. Kensei bluffait tout le monde puisque son évolution devenait croissante et de plus en plus rapide. Il mettait surtout en pratique le b.a.-ba fondamental que lui avait prodigué le ténébreux Kazuya. Sa progression était telle qu’il fut même gradé soldat dans l’une des prestigieuses divisions du gotei 13 à sa sixième année d’études, bien avant d’avoir eu à passer l’examen qu’il réussit avec brio comme on si attendait.

Ce fut la cinquième division qui l’eût accueillie à bras ouverts. Le capitaine du moment était très bon. Un véritable mentor pour Kensei. C’est sous sa tutelle qu’il commença à effectuer des missions qu’il réussissait tant bien que mal. A ses débuts de fonctions d’officier, il appréhendait vraiment les hollows, mais petit à petit et grâce à la considération de son maître, Kensei les défaisait sans trop de mal. Ses réussites ne favorisaient pourtant pas sa vie sociale. Il était toujours autant détesté, même si de par son grade, il bénéficiait d’un certain respect. Cette situation le forçait à s’exclure seul dans la forêt quand il n’avait rien à faire. Son entourage ne se résumait qu’à son asauchi devenu un zanpakutôh, Kazuya qui lui, avait prit sa retraite et enfin, sa famille avec laquelle il gardait un lien fort. Devenu assez mur, il endurait cette différenciation qui s’amoindrissait lentement mais surement...

C’est lors d’une pause en journée dans la forêt qu’il rencontra sa première grande amie et confidente. Une personne qui daigna s’approcher de l'homme révulsant qu'il était, en lui offrant une main chaleureuse qui se logea sur son épaule musclée. Mégumi s’appelait-elle. Elle était à elle seule, un gros point qui changea le cours de son existence. Dès lors, Kensei devint épanoui à sa seule présence. Ils effectuèrent tout ensemble. Des entrainements aux détentes, en passant par diverses petites autres occupations. De même qu’ils évoluèrent ensemble petit à petit. Il se trouvait qu’il avait toujours une petite avance sur elle. Leur duo de choc, le menait à la deuxième place de sa division, tandis qu'elle s'emparait de la cinquième place de sa division. C’est à compter de ce temps qu’il se concentra exclusivement sur le dernier niveau qu’un zanpakutoh pouvait avoir: Le Bankai…

Son entrainement dura une trentaine d’années quand enfin et à force de persévérance, il maitrisait totalement l’étendue de son pouvoir. Cette période coïncida avec la mort de son propre supérieur à la cinquième division. Suite à ses prouesses, et sous la directive d’un autre capitaine, Kensei fut à sa grande surprise lors d’une belle journée ensoleillée, appelé à passer le taishyu, soit la première façon d’être promu capitaine de division…