Bleach Shinigami Age
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 Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre]

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Ageha Miyara
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MessageSujet: Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre]   Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre] Icon_minitimeJeu 18 Mar - 20:46

Topic n°1

C’était un de ces moments magiques où la nuit semblait plus lumineuse que le jour. La lune, pleine et blanche, baignait les rues de Karakura d’un éclat paisible et presque irréel. C’étaient toujours les mêmes rues, les mêmes arbres et immeubles, cependant, ils prenaient maintenant un nouvel aspect, comme si le jeu d’ombres et lumières auquel se livrait l’astre de la nuit et les nuages hauts qui moutonnaient dans le firmament étoilé de ce si bel été sublimait la ville.

Pourtant, peu de gens assistait à ce magnifique spectacle, si ce n’était le chat errant qui trottinait le long du mur qui séparait les jardins des maisons cossues de ce quartier de la rue, large, bien entretenue, bordée de bacs à fleurs qui malgré la nuit qui avait clos les délicats pétales, faisaient flotter dans l’air une délicieuse senteur florale. L’animal avait le poil soyeux et un fin collier autour du cou auquel pendait une médaille qui accrochait de temps à autre un reflet lunaire. C’était un chat bien nourri, comme prouvait le fait qu’il n’avait pas même accordé un regard aux poubelles débordantes de restes odorants, délices gustatives pour les félins. Non, il n’était là qu’en petite balade, peut-être sur le chemin pour aller rendre visite à un copain.

Soudain un bruit perturba le calme de la scène. Une soudaine et forte lumière dessina des ronds sur le mur, et le chat bondit à l’abri dans une haie. La voiture se rangea sur le bas-côté, et la portière avant passager s’ouvrit.
– « Non, vraiment, laisse-moi ici. Le reste de la rue est en sens unique, et je suis à juste trois minutes de chez moi. Ce quartier est super sûr, et je vais profiter un peu de la nuit. Merci ! »
Il y eut encore quelques paroles échangées, que notre promeneur nocturne n’entendit pas. Il s’éloigna, la queue dressée et la patte souple, vivre le reste de sa vie. Peu de temps après, il recroisa la voiture qui s’éloignait alors qu’il faisait ses griffes sur un banc municipal. De nouveau ébloui, lui qui avait des yeux si sensibles, il cracha et feula contre ce monstre de fer.

De son côté, la jeune femme qui était descendu prenait son temps pour rentrer chez elle. Un étui dur à guitare sur son épaule déformait son ombre projetée au sol, en une sorte de créature infernale. Malgré la douceur estivale, Ageha ne put réprimer un frisson. Cette image ne lui rappelait que trop bien celle qu’elle avait vu ce matin, en allant en cours. Une haute chose noire, au trou béant dans la poitrine, un masque hideux sur le visage, qui arpentait les rues de l’autre côté du bloc. La jeune japonaise avait bien compris, depuis le temps qu’elle s’était remise de son accident, ce que ces monstres étaient. En même temps que ses yeux découvraient ces nouveaux habitants du monde, elle avait rencontré ses premières âmes. Et elle en avait été terrifiée. S’étant jurée de ne pas s’en mêler, elle avait plusieurs assisté à des scènes peu heureuses, et elle avait toujours fui. C’était lâche et peut-être même ignoble, mais elle avait déjà du mal à ne pas succomber à la panique à ce moment pour réellement faire quelque chose d’utile pour les malheureuses victimes.

Il était tard, peut-être trois heures du matin. La ballade qui devait être plaisante se transforma en une seconde en une course-poursuite contre la montre. Regardant nerveusement autour d’elle, Ageha pressa le pas, ne souhaitant pas faire de mauvaises rencontres…


Dernière édition par Ageha Miyura le Dim 21 Mar - 18:22, édité 2 fois
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Etsuko Kuchi
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre]   Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre] Icon_minitimeJeu 18 Mar - 20:57

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Le monde des Humains, cela faisait un bon moment que notre jeune femme n’avait pas arpenté ces lieux communs autant aux Shinigami qu’aux Hollow. Un lieu qu’elle n’aime pas spécialement, bien trop violent, bien trop bruyant, bien trop animé pour elle. Malheureusement, son travail et ses obligations en tant que Capitaine l’avait obligé à sortir de sa petite routine, de son petit train train habituel qui commençait à la lasser terriblement. Quelle ne fut pas sa joie - bien entendue cachée - lorsqu’elle reçut un tout nouveau rapport sur l’apparition de Hollow étranges, ces derniers se faisant bien plus discrets, causant toujours autant de dégâts, mais n’étant pas détectable grâce à leur énergie spirituelle encore inconnue. Etranges créatures qu’avait affrontée notre jeune demoiselle quelques semaines plus tôt alors qu’elle se baladait en plein Rukongai et aujourd’hui elle se retrouvait dans le lieu de chasse favoris des Hollow, un endroit plutôt étrange du nom de Karakura. D’étranges phénomènes s’y produisent, la preuve en étant qu’une grande partie des créatures démoniaques venues du Hueco Mundo se retrouvent dans cette ville pour partir en chasse. Toute silencieuse, la jeune femme marchait dans les rues de la ville à la recherche d’un but, d’un petit indice qui pourrait le mener à ces Hollow bien particuliers, mais pour le moment, il n’y avait rien de plus qu’elle, la nuit ainsi que la lune blanche qui éclairait son chemin.

« Douce nuit… »

Apparemment rien n’allait se passer dans cette nuit noire, aucuns signes d’adversaires, rien de bien intéressant pour la jeune demoiselle qui ne voyait ici que les ténèbres, du noir et du blanc tout partout, elle n’aimait pas ça, mais malheureusement, elle n’avait pas le choix, son rôle était de protéger ces pauvres âmes sans couleurs, sans saveurs. Croisant des humains qui ne pouvaient la voir, elle comprit rapidement pourquoi elle préférait la Soul Society, bien plus lumineuse, pleines d’âmes colorées pour embellir sa vie morne et sans amour. La nuit était tombée depuis déjà bien longtemps et lorsqu’elle décida de quitter les lieux pour retourner chez elle, une lueur éblouit notre jeune amie, c’était bien différent de celle des Shinigami ou bien des simples âmes, c’était… étrange. Attiré par cette source lumineuse, la demoiselle à la cape blanche sauta sur le toit le plus proche pour prendre de la hauteur. Les yeux de la belle se posèrent sur cette toute nouvelle couleur, une jeune femme marchant dans la rue illuminait toute la ruelle d’une lueur bicolore allant du bleu au rouge, devenant mauve de tant à autre. Etrange lueur que voilà, elle était intriguée et à la fois attirée, depuis qu’elle arpentait ce monde sans couleurs, c’était la première fois qu’elle voyait une personne ainsi représentée à ses yeux. La, plantée sur le toit, elle resta à contempler cette femme, son arme faisant sa taille tenue dans sa main, elle contemplait ce nouveau phénomène étrange, qui pouvait bien être cette jeune femme ? Elle était humaine, elle en était certaine, mais elle avait un petit quelque chose en plus apparemment… mais quoi, elle ne le savait pas… encore.

« Douce Rencontre sous la Lune... »

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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre]   Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre] Icon_minitimeDim 21 Mar - 17:53

[Personne ne nous ayant rejoint, je réponds maintenant]


Quant on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.
Pierre-Augustin Caron Beaumarchais
Extrait de Le Barbier de Séville


Un murmure, porté par le vent… Une illusion de mot, comme un écho dans le temps. Ageha le sentit plus qu’elle ne l’entendit. Elle était fatiguée, encore un peu ivre de musique et de rires partagés avec ses amis, autour d’une table dans une salle éclairée par les bougies et un faible néon, moment éphémère passé à brûler leur vie en d’insignifiants moments, pourtant si agréables. Un instant distraite par une petite bise qui faisait voltiger les pétales et les feuilles en une danse muette, chargée de toute la beauté de ce mot, Ageha pensa même avoir pensé ses mots tout haut, tellement ils reflétaient sa propre opinion.
– « Douce rencontre sous la lune... »

Puis la jeune femme secoua la tête, comme pour se réveiller. Serait-elle en train de s’endormir debout, dans la rue ? Un nouveau frisson s’empara d’elle, l’enveloppant d’une caresse froide. Certes, la température nocturne rafraichissait l’atmosphère, mais… L’espace d’un instant, Ageha songea à utiliser son don de préscience, pour voir si quelque chose allait lui arriver. Bien qu’elle ne maitrisât pas encore – voire même pas du tout – ce pouvoir, il pouvait s’avérer utile.
** « N’as-tu pas fini de te faire un cinéma. Tu es fatiguée et tu t’imagines des choses, c’est tout. Il fait nuit, il fait frais, tu as peut-être un peu trop bu. Maintenant, tu vas te mettre à voir des monstres partout ? Ou craindre pour ta vie en permanence ? » ** se fustigea-t-elle, avant de reprendre sa marche d’un pas plus rapide, presque rageur.

En plus, son état de fatigue ne conseillait pas l’utilisation de ses « pouvoirs » qui reposait essentiellement sur la concentration. Dans le meilleur des cas, elle allait s’évanouir sur le sol froid, attrapant un beau rhume, sans plus « voir » ce même événement. Elle allait donc savoir qu’elle allait tomber … au moment même où elle le ferait. Voici qui allait l’aider !

Pourtant, alors qu’elle s’éloignait, un frisson provoqua en elle un nouvel arrêt. Elle ne savait pas ce qui se passait, mais elle était certaine d’une chose : elle n’aimait pas ça. Pas besoin d’être grand devin pour le découvrir.

Enfant… elle retrouvait les peurs de son enfance, quand elle croyait qu’il y avait un monstre sous son lit, ou dans son armoire, mais qu’elle était trop effrayée pour aller voir ou même allumer la lumière. Pour autant, elle n’arrivait pas à chasser cette idée, qu’elle savait stupide puisque ses parents lui avaient déjà expliquer que ce n’était que des ombres et des reflets, pour retourner se coucher. Elle restait donc là, tremblante assise sur son lit, sa peluche serrée contre elle, à pleurnicher.

Fuir ou Céder…. Aller droit devant, rejoindre sa maison, la sécurité de sa chambre, du connu, de son territoire et peut-être rire plus tard des folies de son esprit – et se jurer de ne plus boire autant de bière. Ou capituler devant cette curiosité malsaine d’ouvrir les yeux et de regarder « pour voir ». Ce n’était pas vraiment affronter ses peurs. Car si Ageha voulait se montrer forte et rationnelle, elle continuerait tranquillement sa route, sans se poser ses idioties de dilemme. Non, se retourner, c’était encore donner vie à ses peurs, l’espace d’un instant, parce qu’on pensait que « peut-être il y avait quelque chose ». Bien sûr, l’instant d’après, on se traitait de tous les noms d’oiseaux, mais le monstre avait vécu, et il restait tapi au fond de votre cœur.

Et Ageha ne savait pas choisir. Elle n’avait jamais pu. Elle aurait voulu ne jamais avoir à choisir. Elle voulait que ce frisson s’en allât, emportant avec lui les monstres et autres pantins de ce théâtre d’aveugle qu’elle seule pouvait voir jour après jour… Allant à la traquer jusque dans la nuit.
– « Je sais que je suis seule… Et je ne deviendrai pas folle ! » déclara-t-elle aux ténèbres de la nuit.

La folie… sa plus grande peur, encore plus que celle distillée par ces choses. Cependant, en être arrivé à vouloir qu’elles fussent réelles pour qu’elle-même ne fût pas folle revenait à une folie… Trappée, piégée, se noyant dans l’air et la réalité. Refusant de se retourner ou d’adresser la parole à ces hallucinations. Refusant de les reconnaitre comme réelle. Se raccrocher à un espoir qui n’était en fait qu’une bouée trouée. Soit elle imaginait ces choses, et elle était folle… Soit ces choses étaient réelles, et la peur de l’inconnu submergeait tout.

Obtenir des réponses serait la meilleur des solutions. Mais comment faire ceci, quand on refuse tout ?
– « Je veux être seule. Je refuse de parler dans le vide ? Il n’y a personne pour m’entendre, de toute façon ? Je suis seule ? »
Partie comme une tirade d’auto-conviction, la phrase finit comme une supplique, que seuls les montres et les choses qui n’existaient pas pouvaient entendre et comprendre… La question : allait-il avoir une réponse ? Voulait-elle seulement une réponse ?
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Etsuko Kuchi
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre]   Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre] Icon_minitimeLun 5 Avr - 21:29

Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre] 22dovm

La brise emporta les mots de la belle, comme une lettre envoyée de bon cœur, ces quelques mots perdus dans la nuit parvinrent aux oreilles de la jeune humaine qui n’aurait jamais dut entendre tout ceci. Comment pouvait elle l’entendre alors qu’elle faisait partit d’un tout autre monde, alors qu’elle ne pouvait normalement pas entendre ceux qui étaient morts. Âmes égarées, Hollow et Shinigami. Une nouvelle étrangeté dans la calme vie de notre capitaine qui depuis plusieurs semaines se demandait se qui était en train de se passer dans ce monde bien étrange. L’évolution de ses adversaires à un tout nouveau stade et aujourd’hui cette humaine qui avait entendu ses paroles. De plus, elle détenait une leur encore jamais rencontrée, une aura qui intriguait notre capitaine à la recherche d’une lueur d’espoir dans ce monde chaotique. C’était bien la première fois qu’elle voyait ce phénomène. Certes, cela faisait plusieurs années qu’elle n’avait pas mit le pied en terre humaine, mais tout de même, qui était cette jeune femme dans les ténèbres alors qu’elle rayonnait d’une double lueur intense ? Restant la, droite sur le toit de cette maison, la capitaine contemplée la demoiselle qui ne semblait pas vraiment à ses aises. Parlant seule dans la nuit, tentant de s’auto persuader qu’il n’y avait personne d’autre qu’elle dans cette ruelle. Elle l’avait donc bien entendue, car il n’y avait réellement personne d’autre ici mis à part la capitaine. Prise d’une curiosité sans nom, elle ne put rester la, droite, elle se devait d’aller à la rencontre de cette jeune femme. Sautant avec souplesse et grâce, la demoiselle aux cheveux pourpres apparu devant les yeux de l’inconnue, souriante, mais tout de même intriguée par cette étrange rencontre.

« Tu n’es pas seule jeune femme. »

A présent, elle pouvait la contempler et s’enivrer de cette aura particulière. Du bleu au rouge en passant par du mauve, la capitaine était éblouit par cette lueur encore jamais rencontré dans toute la Soul Society. Y avait il d’autres personnes dans le même cas ? Elle n’en savait rien, mais sa curiosité était à son comble. Sa chevelure noire aux tendres reflets bleutées, ses yeux bleu, elle ne pouvait qu’être en admiration. Silencieuse pendant un petit moment, elle se contentait de détailler sa nouvelle connaissance. Elle pouvait la voir, ce qui était bien anormale pour une humaine, car non, elle n’était point une âme égarée. Y avait il eu des cas similaires au par avant ? Elle allait encore devoir se rendre à la bibliothèque générale pour se renseigner sur cette nouvelle découverte. Souriante, elle se voulait gentille et non pas… menaçante. Sauter devant une personne en pleine nuit, tenant une arme tranchante dans sa main.

« Je suis désolé de t’avoir fait peur, j’étais certaine que tu ne m’entendrais pas. Tu sais que tu as un fabuleux pouvoir ? »

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Ageha Miyara
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre]   Parce qu'il faut toujours un premier pas [Libre] Icon_minitimeMer 7 Avr - 21:23

On rencontre sa destinée souvent par
les chemins qu'on prend pour l'éviter.

Jean de La Fontaine
Extrait des Fables


Ageha eut pour unique réaction de cligner des yeux. Elle n’eut ni la bêtise ou juste même l’idée de s’enfuir, de se fâcher… d’avoir un contrecoup. Elle semblait inerte. Cependant, il y avait un quelque chose dans ses yeux qui démentaient tout ça. Un rien de prédateur, pourtant acculé par des chasseurs. Et tout le monde sait que c’était dans ces moments que les fauves étaient les plus dangereux.

Le danger…

Voilà un mot bien flou.

Dans la vie bien rangée qu’Ageha avait menée, protégée par l’amour et l’argent de ses parents, dans un univers bourgeois, loin des guerres, des manques et des maladies auxquels pouvait être exposé un enfant d’un pays du Tiers-Monde, le danger avait été plus virtuels : violence au cinéma, sexualité exacerbée à la télévision, dérive d’internet. La drogue, le kidnapping ou tout autre malversation humaine n’était pas à exclure, mais moins bien présents que les catastrophes naturelles. Un séisme, alors que le Japon était de notoriété publique une zone instable, un feu, une inondation. Ou comme Ageha l’avait subi dans sa chair, un stupide accident de vie. Dans son cas, une perte de contrôle d’un véhicule. Cela été dangereux.
Après, il y avait les accros à l’adrénaline, qui recherchait le danger, depuis le saut à l’élastique, l’escalade des sommets, le rafting en torrents en crue, la course des taureaux, la vitesse ou tout autre méthode pour défier leur reflexes et la sensation de danger.

Chez Ageha, le sens du danger n’avait pas été émoussé par ces pratiques. Au contraire, son esprit réfléchit, voire méthodique, savait analyser les situations et les éléments. Elle ne péchait pas par son imprudence, elle était la première à l’admettre. Elle n’était pas peureuse, mais elle n’était téméraire.

Aussi, elle sut que cette femme se devait d’être dangereuse. Elle était la cristallisation de toutes les peurs, de toute cette folie. Mais elle était aussi la clé. La preuve que ce n’était pas une hallucination. L’enfer est pavé de bonnes intentions, et Etsuko venait de plonger Ageha dans le plus terrible d’entre eux.
– « Un… pouvoir fabuleux ? … vous rigolez j’espère… Sans offense, vous voir et vous parler, je m’en passerai bien. Surtout que bon… cela fait près de trois ans que je vous vois, vous et vos copains, les blancs et les noirs, et les montres… et personne ne m’a jamais parlé… Donc, pourquoi maintenant ? Vous voulez reprendre ce pouvoir, peut-être ? »

Hé oui. Il était deux heures du matin, et la colère latente, aiguillonnée par le sommeil, inhibait la peur. Pour la première, Ageha se confrontait à ce second monde et elle fuyait encore. Pourquoi cette femme toute de noire vêtue venait-elle lui parler maintenant, si ce n’était que pour reprendre ces visions d’horreurs ? En elle-même, Ageha savait qu’elle regretterait un peu la disparition de ses pouvoirs de Chronomancienne, justement au moment où, après trois ans d’efforts, elle commençait tout juste à les maitriser. S’en débarrasser, sans question, sans regret, sans réflexion. Une fuite en avant… mais fuite tout de même…

Courageuse, mais pas téméraire… et encore…
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